C'est la crise.

Rodenbach dit :Je suis d'accord pour le côté multi factoriel, et je n'ai pas lu l'article de Gus, mais tu remarqueras qu'ici on ne parle pas de problème de nombre absolu de containers, mais de la pénurie en Europe provoquée par une perturbation du flux.

Pour rajouter de l'eau à ton moulin, la crise du matériel informatique n'est pas du à des problèmes de matière première, mais d'une mauvaise gestion de l'activité des usines (arrêt complet suivi d'une inertie au redémarrage avec impossibilité de répondre à la demande qui a continué de s'accroître à cause des retards) un peu comme le phénomène qui provoque les embouteillages sur l'autoroute.

Dans une entreprise où beaucoup de gens utilisent quotidiennement des ordinateurs, sans contrôle de l'espace disque, l'espace disque partagé sature, alors on met de nouveaux disques, puis plus tard ça sature à nouveau...
Puis le responsable met des quotas, des règles et contrôles: types de fichiers, téléchargements, doublons de fichiers (record vu 80 dans une équipe de moins de 100 personnes). Et le problème est réglé, sans diminuer la qualité du travail.

Bref, le seul moyen connu de longue date pour éviter une pénurie est de gérer la ressource.
Coluche l'a dit de manière + directe : "Les technocrates, si on leur donnait le Sahara, dans cinq ans il faudrait qu'ils achètent du sable ailleurs."

Fraisdeau dit :

Coluche l'a dit de manière + directe : "Les technocrates, si on leur donnait le Sahara, dans cinq ans il faudrait qu'ils achètent du sable ailleurs."

Dubaï importe des quantités de sable non négligeables depuis des années. ;)

https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/developpement-durable/les-marchands-de-sable-s-attaquent-au-littoral_104906

M’oui… j’ai même entendu dire que ça se faisait aussi en Europe, dans le secteur du bâtiment…je sais pas si c’est un fake.

Le Zeptien dit :M'oui... j'ai même entendu dire que ça se faisait aussi en Europe, dans le secteur du bâtiment...je sais pas si c'est un fake. 

🤣🤣🤣

Ceci dit à Dubaï ils achètent même des montagnes aux Emirats voisins pour construire les îles privées artificielles... Me demande pas comment ils les livrent 🤣

Non, non, pas de blague, c’est bien expliqué dans l’article et j’en avais déjà entendu parler par le passé. Pour simplifier, un grain de sable du désert a subi l’érosion et est arrondi. Pour élaborer un ciment qui se tient (condition encore plus importante quand tu construis des tours gigantesques), il te faut des grains de sable avec aspérités et angles. Et c’est une ressource de plus en plus rare ou difficile à extraire. :wink:

Docky dit :
Fraisdeau dit :

Coluche l'a dit de manière + directe : "Les technocrates, si on leur donnait le Sahara, dans cinq ans il faudrait qu'ils achètent du sable ailleurs."

Dubaï importe des quantités de sable non négligeables depuis des années. ;)

https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/developpement-durable/les-marchands-de-sable-s-attaquent-au-littoral_104906

J'avais lu que le sable était la 2eme ressource naturelle la plus consommée au monde (après l'eau). Et sa surconsommation est un fléau: disparition des plages, donc augmentation du problème des littoraux attaqués par la montée des océans.

Le Zeptien dit :M'oui... j'ai même entendu dire que ça se faisait aussi en Europe, dans le secteur du bâtiment...je sais pas si c'est un fake. 

Oui bien sur le bâtiment consomme énormément de sable. Et c'est un problème. Comme indiqué, ça accéléré l'érosion du littoral.

Mince, le marchand de sable n’est pas encore passé…

Cette histoire de sable me rappelle un bien mauvais souvenir, qui date de 2016 et qui m’a fait comprendre ô combien on est gouverné par… enfin, bref, on va pas s’énerver pour ça mais quand même, faudra bien un jour ouvrir les yeux là dessus aussi.

Pour faire simple, l’embouchure de la Seine, entre Honfleur et le Havre, qu’on appelle Baie de Seine est une jolie réserve naturelle depuis bien longtemps. Les oiseaux ont l’air de bien s’y plaire et on y trouve même des marsouins (pas les plongeurs de la marine, hein ;)).

Vient-y pas qu’une entreprise spécialisée dans les châteaux et les pâtés de sable vient demander l’autorisation de poser son seau et sa pelle dans l’estuaire. Et pas pour une journée, non, pour une concession de 30 ans. Une bonne dizaine de km2 sont en jeu et une demande d’étude sur les impacts environnementaux est faite par la préfecture.

Le rapport est un peu mou du genou mais il pointe au moins deux problèmes majeurs : la turbulence provoquée par les dragues qui va entrainer la raréfaction de la nourriture et le bruit qui va faire migrer les marsouins et le reste de la faune. Bref, y’a encore du boulot avant que tout soit carré.

Mais voilà-t-y pas que la Seine Maritime accueille une nouvelle préfète, bien énarque sous le képi, qui va signer l’autorisation de la concession sans ciller et repartir quelques mois plus tard en Loire Atlantique où elle aura un peu plus de mal avec un projet d’aéroport devenu célèbre. Cette brave dame se fera pincer pour avoir gardé un logement à loyer modéré à Paris pendant une douzaine d’années sans l’occuper. ça ne l’empêchera pas de finir sa carrière avec moult breloques officielles et prestigieuses sur la poitrine. C’est peut être ça qu’on appelle traîner des casseroles.

Une drague, c’est un investissement d’une centaine de millions d’euros. Une drague pompe environ 50 000 m3 de sable par jour.

Alors je ne vais certainement pas nier la nécessité de trouver du sable pour la construction de nos jolies tours BBC (basse consommation) avec un ou deux pots de fleurs pour faire plus vert. Mais faudrait voir à avoir des projets un peu plus béton pour ne pas essuyer les plâtres, dans une vingtaine d’années, quand on aura les pieds dans l’eau.

ça nous éloigne de la crise du jeu de société ? Oui et non. C’est l’illustration type que nous dépendons de décisions régaliennes bien hors sol, juste basées sur des rapports économiques et bien sur politiques à très courte vue, en copinage avec les investisseurs à retour sur profits les plus directs possibles.

Quand on se pose la question : où vais-je faire fabriquer mon jeu ? avec pour seul repère la recherche d’une rentabilité et donc d’une marge la plus grande possible, il y a des chances pour que la prise de conscience de toutes les conséquences économiques à moyen terme passe aux oubliettes, avec les justifications qui vont avec :

- Mais vous n’y connaissez rien en économie, môssieur !

Je crois juste qu’on ne parle pas de la même chose…

Et nous, les consommateurs, mais qu’est ce qu’on est bien gentils : on va l’acheter bien sagement, la boîte made in China fabriquée dans des conditions qu’on veut surtout pas connaître, parce qu’on nous a expliqué qu’on ne peut pas le faire chez nous, parce qu’on n’a pas le savoir faire, les machines et que ça coûterait une blinde à cause des charges et patati et toussa.

Pour le moment, les éditeurs, ils font le dos rond. Ils attendent que ça se calme. Et si ça ne revient pas “comme avant”, eh bien ils localiseront un peu plus. Mais pas par esprit patriotique, juste parce qu’il y seront forcés.

Et bonne nuit tout le monde :slight_smile:

Docky dit :Non, non, pas de blague, c'est bien expliqué dans l'article et j'en avais déjà entendu parler par le passé. Pour simplifier, un grain de sable du désert a subi l'érosion et est arrondi. Pour élaborer un ciment qui se tient (condition encore plus importante quand tu construis des tours gigantesques), il te faut des grains de sable avec aspérités et angles. Et c'est une ressource de plus en plus rare ou difficile à extraire. ;)

Tout à fait Thierry Docky !

Gabriel Ombre dit :Mince, le marchand de sable n'est pas encore passé...

Cette histoire de sable me rappelle un bien mauvais souvenir, qui date de 2016 et qui m'a fait comprendre ô combien on est gouverné par... enfin, bref, on va pas s'énerver pour ça mais quand même, faudra bien un jour ouvrir les yeux là dessus aussi.

Pour faire simple, l'embouchure de la Seine, entre Honfleur et le Havre, qu'on appelle Baie de Seine est une jolie réserve naturelle depuis bien longtemps. Les oiseaux ont l'air de bien s'y plaire et on y trouve même des marsouins (pas les plongeurs de la marine, hein ;)).

Vient-y pas qu'une entreprise spécialisée dans les châteaux et les pâtés de sable vient demander l'autorisation de poser son seau et sa pelle dans l'estuaire. Et pas pour une journée, non, pour une concession de 30 ans. Une bonne dizaine de km2 sont en jeu et une demande d'étude sur les impacts environnementaux est faite par la préfecture.

Le rapport est un peu mou du genou mais il pointe au moins deux problèmes majeurs : la turbulence provoquée par les dragues qui va entrainer la raréfaction de la nourriture et le bruit qui va faire migrer les marsouins et le reste de la faune. Bref, y'a encore du boulot avant que tout soit carré.

Mais voilà-t-y pas que la Seine Maritime accueille une nouvelle préfète, bien énarque sous le képi, qui va signer l'autorisation de la concession sans ciller et repartir quelques mois plus tard en Loire Atlantique où elle aura un peu plus de mal avec un projet d'aéroport devenu célèbre. Cette brave dame se fera pincer pour avoir gardé un logement à loyer modéré à Paris pendant une douzaine d'années sans l'occuper. ça ne l'empêchera pas de finir sa carrière avec moult breloques officielles et prestigieuses sur la poitrine. C'est peut être ça qu'on appelle traîner des casseroles.

Une drague, c'est un investissement d'une centaine de millions d'euros. Une drague pompe environ 50 000 m3 de sable par jour.

Alors je ne vais certainement pas nier la nécessité de trouver du sable pour la construction de nos jolies tours BBC (basse consommation) avec un ou deux pots de fleurs pour faire plus vert. Mais faudrait voir à avoir des projets un peu plus béton pour ne pas essuyer les plâtres, dans une vingtaine d'années, quand on aura les pieds dans l'eau.

ça nous éloigne de la crise du jeu de société ? Oui et non. C'est l'illustration type que nous dépendons de décisions régaliennes bien hors sol, juste basées sur des rapports économiques et bien sur politiques à très courte vue, en copinage avec les investisseurs à retour sur profits les plus directs possibles.

Quand on se pose la question : où vais-je faire fabriquer mon jeu ? avec pour seul repère la recherche d'une rentabilité et donc d'une marge la plus grande possible, il y a des chances pour que la prise de conscience de toutes les conséquences économiques à moyen terme passe aux oubliettes, avec les justifications qui vont avec :

- Mais vous n'y connaissez rien en économie, môssieur !

Je crois juste qu'on ne parle pas de la même chose...

Et nous, les consommateurs, mais qu'est ce qu'on est bien gentils : on va l'acheter bien sagement, la boîte made in China fabriquée dans des conditions qu'on veut surtout pas connaître, parce qu'on nous a expliqué qu'on ne peut pas le faire chez nous, parce qu'on n'a pas le savoir faire, les machines et que ça coûterait une blinde à cause des charges et patati et toussa.

Pour le moment, les éditeurs, ils font le dos rond. Ils attendent que ça se calme. Et si ça ne revient pas "comme avant", eh bien ils localiseront un peu plus. Mais pas par esprit patriotique, juste parce qu'il y seront forcés.

Et bonne nuit tout le monde :)

+1

L'argument du coût plus faible de production en Chine est très exagéré.
Pour une boite à 20€, la boutique l'achète 12€ au distributeur, donc 8€ rien que pour vendre. Combien pour la production physique et le transport?

En produisant près du lieu de consommation, on économiserait le transport.
Mais surtout qu'est-ce qui empêche de faire des économies
- de production en cessant ce matériel inutile et ces boites beaucoup trop grandes
-  de stock en livrant + rapidement les boutiques, voire directement les joueurs.
Les boutiques pourraient très bien faire de l'animation, des tournois...
Sans parler du coût du chômage, direct (indemnisation) et indirect (délinquance, maladies...) et des risques politiques liées à la dépendance vis à vis d'un pays dictatorial aux visées hégémoniques et sans scrupule.

Sinon, on peut continuer à se voiler la face, comme pour l'érosion du littoral (naturelle + consommation de sable + réchauffement climatique) 
https://m.youtube.com/watch?v=BaaIwSaTs8s
 

parcequ’on fait du capitalisme outrancier, ou seul le profit max est considéré.
Gagner ne suffit plus, il faut gagner le max.
J’ai la naiveté de penser que dans le milieu du jeu de société nous n’en somme pas encore la ?

Nicky Larson dit :parcequ'on fait du capitalisme outrancier, ou seul le profit max est considéré.
Gagner ne suffit plus, il faut gagner le max.
J'ai la naiveté de penser que dans le milieu du jeu de société nous n'en somme pas encore la ?

Bonjour,

Tiens un p'tit proverbe des indiens Navajos qui dit :

"On ne devient pas riche quand on traite bien ses proches."


Comme je suis en train de lire ce superbe livre, j'avais envie de vous faire profiter de cette pensée...à méditer !

Tric Trac
Si vous ne savez pas quoi lire pendant vos vacances, allez-y, plongez dans ces 500 pages de l'Histoire de la conquête de l'Ouest...comme si vous y étiez !
Des chariots sur la piste de Santa Fe jusqu'à l'Oregon, de la guerre contre le Mexique et la conquête de la Californie, aux campagnes contre les Navajos et la guerre de Sécession...un sacré voyage dans le temps et l'espace du grand Ouest américain.

Tric TracTric Trac

Bons jeux à tous et bonnes lectures.