[Cinéma] Le jeu des captures (partie 2)

Tu devrais essayer Alamo version 2004 qui est plus historique que la version John Wayne (surtout la fin qui fait râler les américains mais que beaucoup de leurs historiens admettent).

Le Western est un genre qui a beaucoup évolué au fil des décennies.
Je connais très peu ce qui se faisait avant-guerre, mais après, il y a en gros la période John Ford et la période Sergio Leone.
Dans les années 1940, le western, c’est un récit de pionniers qui, avec leur colt et leur bible, domestiquent le pays et le “civilisent” (que ça soit fait en tuant des Indiens n’est pas si grave : ce sont des sauvages). Ca évolue lentement, avec la prise de conscience du mal fait aux peuples autochtones. Ford avait débuté par des films très héroïques, avec John Wayne officier de cavalerie ou cow-boy sans reproche et droit dans ses bottes. La Prisonnière du désert est un peu plus nuancé. Il faudra attendre des films comme la Flèche brisée de Delmer Daves, en 1950, pour que les Indiens commencent à être vus de manière moins négative. A côté de ça, il y a “L’homme qui tua Liberty Valance”, pour la pacification et l’apport de l’ordre et de la loi dans l’Ouest, ou “Les Fils du désert” (Ford encore), avec son côté chrétien sur la rédemption et le pardon. C’est super niais comme propos, mais c’est raconté avec une telle candeur et une telle sincérité qu’on se laisse convaincre.
Ca reste des apologies du mode de vie américain : l’homme viril, chrétien, respectueux des lois, qui par la force de ses bras, procure à sa famille paix et prospérité (et longue vie s’il est klingon, mais je m’égare).
Gamin, je trouvais ça sympa. Maintenant, avec le recul et un peu plus de savoir historique, je trouve ça à la limite de la propagande, même si artistiquement, il y a du gros niveau.

Après, ça change, avec des réalisateurs plus engagés qui ruent un peu dans les brancards et apportent d’autres thématiques. Mais c’est plus les années 1960 et 1970. Daves était un précurseur. Il est suivi de peu par Aldrich. “Vera Cruz” (1954) est un western façon Leone avec 10 ans d’avance : les héros sont des sales types, les gens sont moches et méchants et sans morale. Aldrich a aussi réalisé “Bronco Apache” et “Fureur apache”, les deux avec Burt Lancaster, qui mettent des Indiens révoltés au coeur du récit.

Il y a “Little Big Man” de Penn" qui renverse le point de vue aussi, précurseur d’une certaine manière de “Danse avec les Loups”, westerns qui parlent des Indiens.
Dans un autre genre, il y a les westerns sans Indiens, ou presque, les productions italiennes, sales, sombres et violentes, Leone en tête et d’autres comme Corbucci (Le Grand Silence avec Trintignant et Kinski vaut le détour). Mais je connais moins les productions italiennes.

Reste Peckinpah, le furieux, qui a réalisé des westerns nihilistes assez terribles. “Coups de feu dans la Sierra”, qui m’a laissé le souvenir d’un film assez classique, “Major Dundee” avec Charlton Heston, un film désespéré et remarquable, son chef-d’oeuvre, “La Horde sauvage”, mais aussi “Un nommé Cable Hogue”, une comédie un peu loufoque et, parce qu’il en reprend les codes bien qu’il se passe un siècle plus tard, “Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia”.

Le western est un genre tellement riche, il y a de quoi s’occuper longtemps.

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Alamo 2004, c’est noté :+1:

Jer, j’ai déjà vu tout ces films (à part coup de feu sur la sierra, il me semble).
En les renvoyant je trouve beaucoup de films…au mieux mous, surtout les John Wayne

Je suis assez d’accord pour dire que les vieux westerns ont un rythme un peu lent et, surtout, une manière de montrer les fusillades et les romances qui ont vieilli (surtout les romances). Mais je trouve que dans beaucoup de cas, ça passe parce qu’il y a une caractérisation des personnages qui est crédible et un scénario bien construit.
Après, je veux bien que tu précises ce que tu entends par “mou”. J’espère que tu ne considère pas La Horde sauvage comme un film “mou”.

Mes western préférés sont 2 des années 90

  • impitoyable
  • mort ou vif

Ben alors ? On attend la suite. :wink:

Quelle horreur ! Ça me rappelle une certaine boutique.

Tout juste !

Découverte du director’s cut, vachement plus drôle :wink: que la version ciné
C’est fou autant de différences.

« L’environnement juridique américain fait qu’un film en tant que produit fini appartient entièrement à ses producteurs » (Wikipedia)
Hors notoriété ou rachat des droits par le réalisateur.

une relance ?

Sacrée cochonnerie de l’espace en tout cas, pourvu qu’elle ne prenne pas racine

Personne ?! Bernique!

ha ha… aiguisage de pelle en bonne et due forme…
à toi, ça fait deux fois que je m’y colle…

Bon alors les 2 derniers films


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Une relance même s’il n’y a plus grand monde
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Allez vroum

Et vroum vroum en face

Déjà il y a des indices sur la décennie

On ne voit qu’un homme, où est le deuxième ?

Tu vois de loin ?

Quand on a une idée du titre pas besoin de jumelles. :wink: