Comment avez-vous rencontré votre groupe de joueur ?

Chips dit :Une soirée de 6h entre mordus passe plus vite qu'une seule partie où tu dois être "moteur" (expliquer la règle, veiller au bon déroulement de la partie, remotiver les joueurs qui se lasse si ça traîne un peu, etc.)

Exact, je plussoie 1000 fois, nous c'est ce qui nous avait le plus motivé. Pouvoir se mettre a une table de Caylus avec des gens qui connaissent tous et savent bien jouer, c'est clairement génial. Ca évite aussi le syndrome "tous sur lui" parce que ce sera toi qui explique toujours et qui est sensé tout connaitre.
Ce n'est pas toi qui te tapera toutes les regles, et quand tu en expliques, les gens percutent assez vite, ou en tout cas sont habitués !

Quand je suis tombé dans la marmite , j’avais, en tout et pour tout une amie joueuse.
Ca suffisait pas frown
A tout hasard, j’ai lancé un appel sur TT: y avait-il qqun dans cette petite ville qui serait intéressé par monter une asso ?
A peine quelques jours après, un gars excessivement sympathique (Romanus sur TT) répond: il avait la même envie. Il nous invite à jouer chez lui. C’était bon, on allait le faire laugh

On est allé voir la MJC du coin, qui nous a accueilli à bras ouverts. On a rameuté quelques copains pour nos premières soirées “Saint Ju en Jeux”. Vers la 3ème soirée, on voit 5 gars qui se ramènent avec des sacs de jeux. Ils jouaient ensemble depuis des années. Du coup, on avait atteint la masse critique

Notre activité “jeux de société modernes” à maintenant 11 ans. Il y a pas mal de turn-over dans la région, du coup beaucoup sont partis malheureusement, mais les départs sont compensés par des nouveaux et on reste sur un effectif d’une quinzaine en gros.

J’ai vraiment beaucoup de chance:
- nous sommes tous des purs kubenboi-istes
- tous sont des gars qui méritent d’être connus (:pouicbisounours:). On a bien dû avoir un ou deux mauvais coucheurs, mais ils ne sont pas restés. On avait  dans les 20% de filles au début, mais depuis plusieurs années on est tombé à quelques % Pourtant, chez nous: zéro cheveux gras
“Saint Ju en Jeux” a permis à plusieurs dizaines de personnes de faire connaissance. Et nous sommes plus d’une vingtaine à être devenus des amis proches !

Ca me rassure de voir tous vos récits. Je me dis surtout que c’est peut-être normal qu’au bout de seulement quelques mois, j’ai pas encore trouver de gros joueurs avec qui j’ai de bonnes affinités. Je vais continuer à aller à l’assoc’ et aux soirées aux magasins, et je trouverai peut-être enfin des compagnons 

Il y a maintenant une grosse vingtaine d’années, j’étais ado, je jouais déjà un peu (fréquentation régulière d’une ou deux ludothèque, mais c’était pour jouer en famille), j’ai adhéré à une MJC dans un “club” de JDR. Je n’y ai jamais vu un bouquin de JDR, mais j’ai beaucoup joué à Magic :slight_smile: Je m’en suis complètement détourné depuis, mais ça a quand même formé un noyau dur associatif qui a perduré quelques années. D’ailleurs en même pas un an, le noyau dur de l’asso a officiellement abandonné le JDR et a rouvert un autre club de « jeux de stratégie » dans la ville voisine. En fait de jeux de stratégie, c’était bien de Magic dont on voulait parler (plus un peu de wargame mais je ne m’y intéressais pas du tout). Bon, des ados qui jouent à Magic, autant dire qu’il y avait des cas aussi. Quelque irréductibles ramenaient quand même de temps en temps des « vrais jeux » (Junta, Diplomacy, Formule Dé, Fief 2…), et quand le mauvais esprit qui régnait autour de Magic eut achevé de me gonfler (j’y ai perdu aussi pas mal d’argent d’ailleurs, y compris en vol et escroquerie), je m’y suis de plus en plus intéressé. Entre temps, mes expériences de JDR et de jeux de figs (Warhammer…) m’ont prouvé que ce n’était pas du tout pour moi. Et à ce moment sont arrivés Catane et Citadelles, et ça a été un coup de foudre.

Magic a fini par passer de mode, l’asso s’est étiolée. 10 ans plus tard, j’en était le membre le plus « ancien » et suis devenu l’animateur officiel… On n’était plus très nombreux : deux sous-groupes en fait, un le lundi soir orienté wargames, et l’autre le samedi-après midi avec des plus jeunes orienté JDS. Je préférais de loin les JDS aux wargames, mais en tant qu’animateur je devais être présent à chaque séance. Même si le courant ne passait pas avec tout le monde, bon an mal an la passion a perduré. La difficulté était parfois de trouver un jeu en commun avec les 4 ou 5 présents aux goûts parfois très différents et une ludo à l’époque limitée à une vingtaine de jeux, faute de budget. Parfois, des cas à gérer, mais rien de très méchant (un joueur soupe-au-lait, une personne âgée avec des troubles de mémoire, un (pré?)ado un peu paumé, un autre arrogant à la limite du supportable…) J’y ai quand même rencontré le parrain de mon fils.

Entre temps, j’ai été contacté par l’animateur d’une autre asso d’une ville voisine (une demi-heure de route quand même). Beaucoup plus d’adhérents (une vingtaine) pour une soirée hebdomadaire, donc plusieurs tables et plus d’options pour jouer à ce qu’on aime. Une ludothèque virtuellement infinie (toujours quelqu’un pour ramener une nouveauté, et j’ai fini par ne pas être le dernier en la matière). Quelques personnes avec qui le courant passe particulièrement bien, d’autres moins. Cette asso s’est aussi étiolée, mais alors que j’ai fini par arrêter définitivement de fréquenter la première suite à un déménagement, j’ai continué à aller régulièrement à la seconde même quand on n’était plus parfois que 3 ou 4 présents. J’y passe encore de temps en temps, il y a toujours une petite dizaine de joueurs en ce moment…

Entre temps je rencontre celle qui est aujourd’hui ma femme. Je lui transmets le goût du jeu, même si on ne joue pas très régulièrement (et puis le jeu à 2 est une configuration assez particulière).

J’ai aussi passé une année à Nantes. Le réflexe a été de contacter les assos locales. Bien m’en a pris. J’en garde d’excellents souvenirs. Il faut dire que l’asso brassait une petite cinquantaine de joueurs, et le courant est particulièrement bien passé avec une bonne demi-douzaine d’entre eux. De quoi organiser trois soirées jeux par semaine ! J’ai aussi visité cette année là une asso « sœur » à Rennes pour 2 week-ends, et j’ai rendu visite à une asso de Montpellier pour une séance. Toujours de bonnes expériences, finalement…

Aujourd’hui je ne prends plus le temps d’aller en asso (je supporte assez mal les nuits trop courtes, et je ne peux plus me permettre les grasses matinées avec 2 petits à la maison), et c’est avec 2 amis rencontrés dans l’asso n°2 que je joue le plus régulièrement (on essaie une fois par semaine…)


Je pense que la difficulté à trouver des joueurs varie beaucoup en fonction des localités. À Bruxelles il est très difficile d’échapper au JDS. Et pourtant j’ai longtemps résisté, en tant que rôliste hard-core : mes deux beaux-frères jouaient aux JDS depuis des années, et de plus en plus de personnes de notre groupe de JDR historique se sont lancées dans le JDS. La naissance de mes mioches a tué ma disponibilité pour le JDR, et j’ai donc passé au JDS il y a deux ans. Du coup en allant à des événements comme le Brussels Game Festival je rencontre plein de connaissances, comme par exemple la puéricultrice de la crèche de mes enfants, etc.

J’ai commencé à élargir mes connaissances sur les JDS en allant à la ludothèque, à la base pour louer des jouets pour les enfants (j’aime tester ce qui marche avant d’acheter), puis surtout pour louer des jeux pour moi no

Notre groupe historique est passé aux JDS, mais ils ne sont pas très disponibles ou réguliers, donc j’ai été voir du côté des meetup. Les Boardgame Monkeys sont une groupe multilingue qui m’ont permis d’essayer pas mal de jeux (j’y ai découvert Troyes, et joué à Last Spike avec le fils de l’auteur du jeu, etc), mais en définitive j’ai peu souvent le temps d’y aller, avec mes horaires chaotiques je ne peux pas forcément me libérer lorsque des parties sont organisées.

J’ai de très bons souvenirs de jeu en assoce. Il y a toujours des gens un peu spéciaux, mais c’est un lieu de tolérance qui me plait bien, s’il est bien tenu. Et les assoces que j’ai fréquentées étaient très bien gérées.

J’ai fini par créer un deuxième groupe encore plus mordu de jeux, en rencontrant à l’école de mes enfants une mère passionnée de JDS qui forme avec moi un noyau dur qu’on rejoint au fil du temps d’autres personnes.

Ceci étant dit je vois que les JDS continuent de progresser en Belgique, mais aussi au Portugal: j’ai récemment appris en parlant avec ma soeur qu’elle s’était mise à Twilight Struggle après avoir découvert Catan, et une autre cousine joeue en assoce et a fait une soirée jeux en guise de nouvelle année.