Crise de la quarantaine à 33 ans [pour dépressifs ...]

Budnic dit:Mais pour une réorientation possible dans l'enseignement, faut pas se leurrer non plus, l'enseignement, c'est... comment dire -ne soyons pas défaitiste- : ce peut être tout aussi décevant que le reste : étudiants démotivés, fatigués, qui ne veulent rien apprendre ou qui croient déjà tout savoir... conditions de travail insatisfaisantes, soi-même qui met du temps (des années) à trouver son style, sa pédagogie...
En fait, l'enseignement, c'est une auberge espagnole, comme toute profession (aimé-je à penser) : tu y trouves ce que tu y amènes, et l'épanouissement peut faire partie de ça. Comme la déception. Interroge autour de toi : il y a plein d'enseignants qui jurent qu'ils ne termineront pas leur vie dans l'enseignement. Ce qu'ils feront quand même et qu'ils apprécieront d'avoir fait ! :D

C'est vrai que l'enseignement n'est peut-être pas la solution miraculeuse mais c'est toujours une possibilité de changer de mode de vie / travaille et de traiter de sujet qui me passionnent. Je comprends aussi que la plupart des élèves n'en ont rien à faire de la structure électronique de l'atome -et ils ont tort :wink: - mais ce ne sont pas les plus déprimant non plus. Pour ce que j'en sais ils ont gardé quand même plus d'illusion sur la vie et le reste et même s'ils sont démotivés.
D'expérience j'ai remarqué que les seules personnes motivées dans le monde du travail étaient soit des personnes passionnées par ce travaille soit des personnes vénales qui gagnaient beaucoup de sous et passaient leur temps à les compter. Tous les autres traînent leur semaine comme Jésus sa croix.

Dans tes questions et tes remises en cause, je retrouve d'ailleurs un problème qui me préoccupe beaucoup : la dualité entre ce qu'on fait et ce que l'on est : tu t'interroges sur ce que tu fais / ce que tu as fait alors que tes enfants, comme toi-même tu devrais le faire, ne regarderons que ce que tu es.


Souviens-toi de Sartre ... :wink:

Budnic dit:Mais ce n'est pas grave : il y a des jours où je me dis que ce qui compte c'est que je me démerde pour que les gens qui sont autour de moi soient heureux. C'est à la fois terriblement ambitieux (prétentieux?) et assez humble je pense. Et peut-être est-ce ça que l'on en vient à penser tous les jours quand on a passé la crise de la quarantaine (j'ai bientôt 30 ans). Peut-être que si chacun se donnait se souci-là...


C'est marrant, c'est exactement ce que je pense depuis que j'ai ... oulah, 15 ans...


Pour ma part, j'ai anticipé le départ d'un boulot qui ne me plait pas, dans lequel je ne m'épanouis pas. Sans boulot "parachute" derrière, ni enfant à gérer donc....

Par contre, quelque chose que me fout assez le cafard, c'est la perspective potentielle de me retrouver au chomage. J'ai beau me savoir déterminé, motivé, volontaire, suractif pour travailler... ne pas trouver d'emploi, pour moi, est un contre-sens total. Bon... pour l'instant je n'y suis pas mais... cela m'effraye assez je dois dire.

RenaudD dit:Souviens-toi de Sartre ... :wink:

La nausée ? :) ok je sors ...

Dites donc, ça donne pas envie de vieillir votre topic :? ...

Je vais bientôt avoir 25 ans. Je me pose pas trop de question sur la vie, les choses du pourquoi du comment. J'imagine que c'était pareil pour vous avant ; Cette impression que la vie passe sans vous atteindre.

Je travaille depuis 5 ans, dont 4 passées à la SNCF. Je suis protégé (pour l'instant) du chomage et d'autres contrariétés. En échange, je gagne environ entre 20 et 30% de moins que mes amis qui sont sortis en même temps des études et que je fréquente régulièrement.

Je suis pas carriériste, mon métier ne me passionne pas mais ne me déplait pas. Je veux juste qu'il me nourisse et me laisse un maximum de temps libre.

Je passe tout mon temps libre dans mes loisirs. Je vais très régulièrement au cinéma (2001 fut une année record avec 184 films vus au cinéma !). Je joue beaucoup ; en général plusieurs soirées par semaine.
Je me contente d'être heureux et de profiter au maximum de la vie...

J'admire Ivy, que j'ai rencontré y'a un an environ, qui a eu le courage (si, il faut vraiment du courage) d'arreter de bosser pour profiter de la vie. J'aurai pas ce courage de sacrifier un confort matériel, enfin pas pour l'instant...

Je n'ai rien accompli dont je sois fier et ça ne me préoccuppe pas plus que ça. J'imagine à vous lire, que c'est du à mon âge.

Bonne continuation à tous.

Fabien pour qui la vie passe toute seule...

Un peu flippant comme topic, certes, mais l'annonce du titre était claire, non? :wink:


Je ne voudrais vexer personne mais il me semble quand même qu'il y a un point qui peut peser lourdement dans la balance : le fait d'être celui qui fait bouillir la marmite, le "chef de famille" comme on dit. Être seul ou être trois ou quatre, je crois que cela change la vision des choses.

L'espace dont on a besoin est plus important (donc le loyer aussi) ; on veut assurer à sa moitié et sa progéniture un certain confort de vie... Tout cela passe par l'argent, donc par un emploi. La perspective du chômage (et du chômage de longue durée) étant réelle, on prend le premier boulot qui semble bien, on fait pas la fine bouche. Mais après quelques temps, il est clair qu'une routine s'installe et c'est là qu'on se pose des questions.

En Belgique, les chefs de famille qui sont au chômage ne voient pas leurs allocations diminuer 8) . Mais vivre à trois ou quatre avec les allocs de chômage d'un seul, c'est ne pas pouvoir payer de vacances à ses gosses, ne pas se permettre beaucoup de choses. :cry: Mais il y en a qui s'arrangent : célibataire avec un enfant à charge, là, ça va, c'est supportable : les allocs de chômage sont calculées par rapport au dernier salaire (avec un plafond tout de même), ne diminuent pas et sont satisfaisantes pour 2 (dont un enfant).

Encore une fois seul, même avec un enfant, ça peut le faire. Mais chef de famille, seul salaire avec un ou deux enfants, c'est un tout autre contexte, la pression n'est pas la même. On ne lâche pas la proie pour l'ombre dans une telle situation...

Tout seul je me contente de peu. Seule de son côté ma femme se contenterait de peu. Mais on est ensemble, on a un enfant, il y a la vie, un certain engrenage, etc. Pas facile.

Mais je crois qu'il y a aussi une évolution plus générale de la société qui fait que l'on ne cherche plus/ que l'on ne peut plus aujourd'hui réellement s'épanouir dans son métier. Cela me semble devenir de plus en plus rare. Si cela a jamais été possible ! Est-ce que nos grands-pères et nos grands-mères ont jamais été épanouis dans leur boulot... Il y avait moins de pression et plus de solidarité... Peut-être...

C'est vrai que c'est déprimant comme topic... :oops: J'vais aller manger une glace au soleil, moi.

- Chérie ! Mets la gamine dans la poussette, j'arrive !

:lol: :lol: :lol:

Sadique !!!