de la définition

Autant qu’une question de présence ou d’absence de thème, la différence entre l’améritrash, l’eurogame et le jeu à l’allemande tient aussi dans le choix des thèmes. L’améritrash recourt quasi-exclusivement à des univers geeks : heroïc fantasy (La Guerre de l’Anneau, Descent, Runewars), science-fiction (Battlestar Galactica, Earth Reborn, Twilight Imperium), horreur (Arkham Horror, Mansions of Madness, Zombicide)… Alors que le jeu à l’allemande utilise pratiquement toujours des thèmes historiques : Moyen-âge (Carcassonne, El Grande, Kardinal & König), Antiquité (Ra), Renaissance (Les Princes de Florence), époque moderne (Hansa Teutonica, Goa, El Capitán), Amérique précolombienne (Tikal)… En fait, le jeu allemand mobilise une culture classique, alors que le jeu américain baigne plus dans la culture alternative. Aujourd’hui - ça n’a pas forcément été le cas il y a quelques années - l’eurogame navigue entre les deux prenant à la fois dans la culture classique (Agricola, Puerto Rico, Brass) et la culture geek (Eclipse, Race for the Galaxy, Lords of Waterdeep). :pouicsupercool:

loic dit:Le hasard repose sur une branche assez complexe des mathématiques que sont les probabilités. Maitriser un jeu avec beaucoup de hasard, mais dans lequel les décisions des joueurs restent très importantes, et très calculatoire, bien plus que n'importe quel jeu de gestion. Il faut prendre en compte les probabilités du jeu (quel le résultat le plus probable de mon action) tout en sachant ce que l'on fera si le résultat obtenu n'est pas celui attendu par les probas. Ca donne une nombre important de possibilités, mais qui reste "calculable" par un humain et qui font donc des jeux à hasard des jeux très calculatoire.


Ce que tu dis sur les probabilités et la maitrise du hasard est vrai quand s'applique la loi des grands nombres, ce qui est loin d'être toujours le cas
dans les jeux basés sur les dés et/ou la pioche face cachée.

Mais c'est effectivement le mode de traitement du hasard qui fait la différence entre styles de jeux, plus que la présence apparente de hasard.
scand1sk dit:Pour les jeux comme Eclipse, Cyclades ou même Struggle of Empires ou Byzantium, les BGGers parlent souvent de « Waro » (contraction de wargame et euro).


Je ne suis pas sur que les américains de BGG aient la même "définition"/"perception" du wargame que par chez nous :

Il y a quelques année une polémique avait éclos concernant Small World qui avait été nommé pour le golden geek (prix bgg) dans la catégorie wargame, ce qui en a fait bondir plus d'un sur TT ou sur strategikon (et aussi sur bgg). J'ai l'impression que pour beaucoup, là-bas, les wargame peuvent être simplement des jeux ...de guerre. Alors que pour d'autres c'est un peu plus compliqué, il faut du situationnisme, des ordres de batailles, certains réclament même parfois de l'historicité......

Pour les anglo-saxons, (peut-être plus les anglais), le wargame c'est aussi du jeu de figurines, avec des décors, des uniformes, des réglettes ...(pas zombicide hein !) et sur BGG X-wings de FFG (EDGE ici) est dans le classement des wargames....

bref c'est le bazar.
Kerquist dit:
Ce que tu dis sur les probabilités et la maitrise du hasard est vrai quand s'applique la loi des grands nombres, ce qui est loin d'être toujours le cas
dans les jeux basés sur les dés et/ou la pioche face cachée.


Oui, mais à moins de jouer totalement au pif, n'importe quel joueur prendra au minimum en compte le résultat le plus probable de son action. C'est bien parce qu'on fait appel à des "petits nombres" que ça marche. Dire que cette action a 1 chance sur 2 de réussir, c'est pas de la loi des grands nombres, c'est juste une observation qui fait appel à des calculs de proba assez simple. Ca permet soit de savoir où on va quand on tente une action semi-aléatoire, ou de pouvoir raler si on obtient un résultat totalement improbable,... On est dans un jeu, on sait bien que tout peut arriver, il n'empêche que si le type a 1 chance sur 100 d'échouer et qu'il échoue, il aura pas eu de bol, et c'est rare qu'on lui sorte comme argument : "Désolé, vieux, c'est la loi des grands nombres" :wink:
Y'aura sûrement d'autres moyens bien plus drôles de le chambrer. :lol:
J3R0M3 dit:Je ne suis pas sur que les américains de BGG aient la même "définition"/"perception" du wargame que par chez nous.


Attention, les Anglo-américains et les Français ne parlent pas le même anglais :

En français, wargame signifie jeu de simulation historique d'une bataille ou d'une guerre.

En anglais, le mot wargame couvre un éventail de jeux bien plus large, incluant jeux de combat et jeux de conquête.

D'où le classement bizarre de certains jeux par BGG du point de vue français.
Kerquist dit:
J3R0M3 dit:Je ne suis pas sur que les américains de BGG aient la même "définition"/"perception" du wargame que par chez nous.

Attention, les Anglo-américains et les Français ne parlent pas le même anglais :
En français, wargame signifie jeu de simulation historique d'une bataille ou d'une guerre.
En anglais, le mot wargame couvre un éventail de jeux bien plus large, incluant jeux de combat et jeux de conquête.
D'où le classement bizarre de certains jeux par BGG du point de vue français.


Je ne pense pas que ce soit le problème : BGG compte son lot de grognards qui a aussi sa définition restrictive du wargame. Twilight Struggle aussi avait fait polémique ;)

C'est sûr qu'en français, on parle de « jeu de conquête » ou « d'affrontement », ou même « de guerre », et que ça n'a pas la même connotation que quand on utilise l'anglais « wargame ». Maintenant, pour les Waros, il y a moins de polémique : ce sont des eurogames, avec de la guerre dedans. Wargame ou pas, on ne sait pas, mais eurogame ça c'est à peu près sûr.