Imbrication thème/mécanique

Acathla dit :En même temps, une partie peut être mémorable sans thème fort...

dominion, tiki...etc

Bien sûr, seulement elle le sera pour toi mais pas forcément pour ton voisin.

Au début à mon club, je jouai un peu à tout pour faire connaissance, puis par affinité partagée sur le style de jeux qui lient thématique et imaginaire, actuellement je joue quasiment avec les même personnes, seulement parce qu'on a des affinités communes pour ce type de jeu.
 

Je rejoins le club de ceux qui s’en foutent, comme jmguiche ce n’était pas le cas avant, jusqu’à ce que je me rende compte que je finissais toujours par abstraire les jeux à force d’y jouer (je t’échange un cube marron contre un cube rose).
Le fait qu’un jeu à thème fort donne des parties plus mémorables plus facilement, j’ai un doute. Je pense que ça ne marche qu’avec les gens qui sont fans de ces jeux. Et le côté mémorable n’est même pas forcément un critère de sélection.
Pour reprendre l’exemple de Splendor je ne me souviens pas forcément d’une partie en particulier, mais le fait d’avoir enchaîné 11 parties en duel jusque 7h du matin et d’en avoir gagné 7, avec le pote qui voulait rien lâcher et se refaire, ça oui je m’en souviens !
Par contre en tant que concepteur, je cherche à avoir une adéquation thème/méca, tout en essayant d’épurer le plus possible et en me concentrant sur les sensations que je veux rendre, en rapport avec le thème.
Plus on va dans le simulationnisme, plus on court le risque de l’inélégance mécanique (et la répétition d’un jeu à l’autre). C’ est pour ça qu’il n’y a pas un seul gros améritrash dans ma ludo (même ceux qualifiés d’eurotrash comme tannhauser et earth reborn ont dégagé).

Et pourtant je continue de rechercher l’immersion. Et je me suis rendu compte que l’immersion n’est pas une composante intrinsèque au thème. On peut s’immerger dans l’instant de la partie sans s’immerger dans un thème nécessairement. Un travail d’édition qui fait mouche et une mécanique bien huilée…
Et là c’est évidemment aussi totalement subjectif et relatif aux personnes avec qui on joue.
Azul me fait cet effet là. Santorini non, alors que pour d’autres ce sera l’inverse. Et peut être que si je les avais joués dans d’autres circonstances ç’aurait été l’inverse pour moi aussi.

Voilà voilà.

Complètement d’accord

Ma trajectoire est inverse. j’ai commencé par des jeux sans thème (jeu de pli), puis suis arrivé aux jeux cubenbois au thème souvent plaqué (Colon de catane, Carcassone…), et suis maintenant attiré avant tout par des univers fort qui s’imbriquent dans les règles (Bios, Feudum).

A l’inverse, je ne suis pas du tout intéressé par l’épure. Je ne dis pas qu’un jeu doit être touffu pour être bien, mais, que ce critère ne m’intéresse pas. Je peux aimer un jeu épuré ou un jeu touffu, je m’en fiche en fait.

Il y a évidemment différents types de joueurs (pas aussi polarisé que nous :wink: ) et c’est pour cela qu’on a une telle variété de jeux ; ce qui est une richesse.

Rodenbach dit :
Plus on va dans le simulationnisme, plus on court le risque de l’inélégance mécanique (et la répétition d’un jeu à l’autre). C’ est pour ça qu’il n’y a pas un seul gros améritrash dans ma ludo (même ceux qualifiés d’eurotrash comme tannhauser et earth reborn ont dégagé).
 

Je ne pense pas que les jeux de rôle qui sont aussi des jeux simulationistes soit répétitifs et pourvu d'une inélégance mécanique, certains améritrash se réinventent avec une bonne marge d'évolution aussi, je pense que le style va encore progresser à l'avenir, rien n'est statique.

La part que ce type de jeu prendra dans le monde du jeu de plateau sera je pense équivalent à ce qui s'est passé dans le monde du jeu vidéo avec les rpg.

On le voit à la demande de jeux narratifs, qui se résume par: on veut pouvoir vivre une aventure différente qui unisse toutes les personnes autour de la table, pas de compétition aux points, pas de stratégie purement mécanique, ...non, seulement une porte vers l'imaginaire et l'interaction entre joueurs . Il est vrai que pour pratiquer le jeu de rôle, il fallait connaitre une personne qui fasse le MJ, de plus en plus de jeux de plateaux tendent, sans la présence du MJ, vers ce type d'expérience avec plus ou moins de réussite , c'est encore assez récent.

Après je conçois tout à fait que cela n'intéresse qu'une partie des joueurs et que pour d'autre c'est la compétition qui prime, la réflexion poussée de la stratégie, le plaisir simple de se changer les idées, la sociabilisation ou un tout autre aspect du jeu.

Chacun y trouve son compte et c'est ce qui importe.

 

Pour éclairer ma réponse précédente, 
Je considère qu’on peut faire du narratif sans être dans l’ameritrash et qu’il y a beaucoup de jeux de rôle qui ne sont pas simulationnistes (ils le sont globalement bien moins qu’il y a 25 ans)

Jmanbalek
(a voté !)

Voila qui est clair ! :wink: mais bon, même si on s’intéresse pas aux mêmes choses dans les jeux, on pourra quand même se faire un Terraforming Mars qui est dans nos deux tops… comme quoi :wink: