MEADOW
Alors, une partie solo de Meadow, ça raconte quoi ?
J’ouvre la boîte et tout est bien rangé dedans. Les quatre paquets dans leurs sabots. Les pions Routes, les pions Objectifs, les 4 cartes de départ (recto-verso), les pions Bonus, les pions Chemins, les 5 enveloppes surprise et par dessus le tout les 2 Plateaux Feu de Camp (selon le nombre de joueurs) et le plateau principal.
Autant dire que l’installation de la partie se fait en 5 mn.
(rangement pareil)
Je prends mes 5 cartes de départ : 4 choisies sur une rangée du plateau principal et 1 piochée au hasard dans le paquet N mis de côté.
Cela constituera ma main de départ.
Je choisis ma 1ère carte à poser dans ma prairie : recto ou verso.
Avant de choisir, je regarde les icônes qui peuvent déjà satisfaire une combinaison pour pouvoir poser mes premières cartes dans ma prairie.
L’IA (nommée Roger dans le livret, pourquoi pas?) débute la partie avec 5 cartes.
Ces cartes seront son paquet mis de côté pour marquer des PV.
C’est simple, l’IA, fin de partie, comptera tous les PV des cartes récupérées.
C’est toujours Roger qui commence la promenade.
Il joue, à peu de chose près, comme nous.
Mon tour de jeu :
Je place un jeton Chemin dans une encoche autour du plateau principal et je prend la carte correspondant à mon jeton.
Par exemple, pour poser dans ma Prairie un Oiseau il me faudra avant une carte Terrain appropriée : Lisière forestière, Herbe, Sable, Roche ou Marais.
Et aussi récupérer une Chenille pour nourrir mon Oiseau.
Cet Oiseau ne vit pas n’importe où et ne mange pas n’importe quoi.
Je ne rentre pas dans les détails de conditions de pose.
Mais en gros on respecte l’éco-système et la chaîne alimentaire.
Thématiquement c’est bien vu.
Je peux aussi poser une carte Paysage pour faire des Découvertes : un fer à cheval oublié ou un collier abandonné (rapportent des PV).
Sur le plateau Feu de Camp je peux faire des actions pour gagner des PV en réalisant des objectifs (qui diffèrent chaque partie).
Prendre des pions Routes, indispensables pour poser des cartes paysages (on en a 1 au départ du jeu).
Prendre n’importe quelle carte du plateau principal.
Regarder les 3 premières cartes d’un paquet et en choisir une pour garder en main.
Jouer 2 cartes.
La fin de Round arrive quand on n’a plus de pions Chemins à poser. On en a 5 à poser par Round.
Fin de partie, après 6 Rounds, on compte les PV des cartes.
Une partie dure environ 1H-1H30 grand maximum.
Cela dépend de notre rythme de promenade.
On peut être pressé ou prendre le temps de flâner.
A noter qu’en solo, je prends le temps de regarder la description de quelques cartes. C’est toujours instructif.
A plusieurs joueurs, on discute parfois de nos promenades (« Tiens, j’ai vu un lézard ») et fin de partie on peut même se raconter sa promenade.
Ma dernière partie se termine par une victoire 51-47.
Peut-être que l’IA pourrait s’avérer trop facile à vaincre. A voir sur la longueur.
Pour augmenter la difficulté il suffirait de donner des cartes de plus à l’IA départ de la partie.
Ce que j’apprécie dans ce jeu au thème bucolique et rafraîchissant.
La beauté des cartes toutes en couleurs aquarelles.
Les 184 cartes uniques et expliquées dans l’index.
On peut apprendre, par exemple, que :
Sphinx de l’euphorbe (Hyles euphorbiae)
On trouve souvent des groupes de chenilles de ce papillon de nuit dans les euphorbes (jusqu’à plusieurs dizaines de larves par plante). En consommant la plante, elles acquièrent les propriétés toxiques de sa sève, puis crachent une salive verte venimeuse sur leurs prédateurs en cas de danger.
Rainette verte (Hyla arborea)
On pensait autrefois que la rainette verte pouvait prévoir la météo. En effet, elle était souvent aperçue sur les branches supérieures des arbres quand il faisait beau et sur les branches inférieures quand le temps se couvrait. Ce phénomène est en fait lié à l’impact de la météo sur le comportement des insectes dont la rainette se nourrit.
Le thème bien retranscrit de l’écosystème et de la chaîne alimentaire.
La mécanique.
Le tour de jeu est fluide. Une seule action : on pose son pion Chemin et on effectue l’action correspondante.
La réflexion est intéressante : bien anticiper, préparer son Terrain et ses Paysages. Faire combiner les icônes.
Rappel : en posant des cartes on peut être obligé de recouvrir certaines icônes, donc…à calculer.
Le hasard des cartes du plateau principal n’est pas pénalisant.
On remplace immédiatement chaque carte prise (par l’IA et par vous).
A noter qu’à mi-partie on remplace toutes les cartes du plateau principal.
Pour infos, BGG le note 8,1 et 75 % des joueurs le recommande en solo.

PV en bas à gauche.
Tout en haut à gauche, l’icône “gagné”.
Dessous, les icônes requis pour poser la carte.
Les fleurs tout à droite poussent sur des Terrains herbeux, pierreux et sabeux.

Des découvertes le long de notre promenade.

Oiseaux ou mammifères.
A lire
ICI un article sur le jeu.
Une vidéo
par-ci.
Une autre
par-là.
Voilà de quoi vous donnez une idée du jeu…j’espère…
Et puis comme disait
Nietzsche, «
Seules les pensées qu’on a en marchant valent quelque chose ».
L’occasion de lire ce délicieux petit essai:
Voilà, voilà, bons jeux et bonnes balades.