[Kampen om Fredriksten] ça fighte dans le Noooord

[Kampen om Fredriksten]

Un petit coup de projecteur sur ce jeu Norvégien, par l’auteur de Excape.
Rien à voir dans les mécanismes bien sur, à part la présence des dés. Ici on est plutôt en présence d’un jeu de gestion et de majorité poids léger. J’oserai presque familial mais bon vu le look du jeu… très austère (faut aimer le marron et gris).
Tirage confidentiel, le jeu était présent à Essen en 150 exemplaires, et sold-out le vendredi.
Première partie et bon resenti autour de la table. On est pas en présence de la perle ludique inconnue venant du froid, mais plutôt d’un bon petit jeu aux règles simples, au déroulement très fluide, avec son lot d’interaction et de couinage, par le biais des lancers de dés retors et des majorités chipées au nez de l’adversaire.
La fiche sur BGG http://boardgamegeek.com/boardgame/1502 … redriksten (va falloir créer la fiche TT)

Le thème:
Les joueurs sont des marchands/villageois norvégiens dans la ville d’Halden au 17è siècle, et nous allons aider à la construction du fort Fredriksten afin de lutter contre l’invasion que prépare l’infâme roi suédois Karl XII
Matos:
-un plateau commun où se poseront les murailles du fort aux différentes couleurs des joueurs. Ils procurent points de victoire, argent, soldats à la pose des murs par la dépense de travailleurs. Les murailles sont au nombre de 4, formées en tronçons de 4 à 8 murs, où rivaliseront les joueurs pour la prise des majorités. (5PV par majo/murailles à la fin de la partie). Le plateau commun met à disposition 4 cartes à l’achat, de plus en plus fortes au fur et à mesure du jeu.
-un plateau individuel et 6 dés/joueur. Le plateau individuel sert à entreposer jusqu’à 5 cartes (plus avec les règles avancées. On démarre le jeu avec 2 cartes. Les cartes possèdent une valeur de dés et produiront en fonction du tirage de dés, des ouvriers, de l’argent, des points de victoire, et des soldats. Le plateau sert aussi à indiquer vos sous et vos ouvriers.
Mécanique:
9 tours. on marque des points pendant et en fin de partie.
3 phases
1/On tire une carte événement par tour. Son effet est pour le tour en cours, soit bénéfique soit pénalisant pour tous les joueurs ou ceux faibles ou forts dans un secteur donné.
2/Chacun tire ses dés jusqu’à trois fois. On dépose ses dés sur ses propres cartes fonction de la valeur de dés de la carte. On ne peut poser de dés une fois que la carte est déjà occupée. C’est très fluide, chacun fait sa tambouille en tentant le jet ultime ou en restant raisonnable. Plus il y a de dés sur la carte, plus elle produit évidemment (sous, ouvriers, soldats, PV).
3/Construction et achat d’autres cartes.
Le joueur, dans l’ordre du tour, peut faire une construction et/ou un achat d’une carte. S’ils construit sur le plateau, il paye en ouvriers et profite des bonus de sa construction de mur. Le choix de la pose est important car nous bataillons pour les majorités sur les murailles je le rappelle.
On peut acheter une carte à son tour (coût 3 à 9 selon la période) pour booster son plateau individuel et offrir plus de possibilités à nos lancers de dés de produire. Les cartes possèdent toutes une valeur de dés et des productions (ouvriers, sous, soldats, pv). Les règles avancées (conseillées) permettent d’ajouter la carte acquise aux autres cartes déjà présentes moyennant un surcoût en ouvriers.
Puis c’est au joueur suivant.
Parfois, au remplacement d’une carte achat sur le plateau collectif, un guerre intervient, permettant de gagner des points de victoire au joueur ayant le plus de soldats, et au joueur en ayant le moins d’en perdre.
A la fin des 9 tours, une guerre finale a lieu et on compte les points. Majorité sur les murailles (5PV par majo), points des cartes et décompte des soldats.
C’est très simple, très fluide, le jeu s’explique en 5 minutes, associe un peu de piment par le tirage des événements, et un peu de prise de risque aux lancers de dés. Dans le genre poids léger, dépense de ressources et intéractivité, on est dans un très bon équilibre.
Rayon faiblesse, le plateau n’est pas très lisible, les pions noirs et bleus sont très proches, et le thème peu sexy peut rebuter. Ca serait dommage de passer à côté à cause de ces défauts mineurs qui n’a que peu entâché le plaisir d’y jouer dernièrement.

Ah, ben merci pour le compte-rendu :)
J’ajouterai (tiré de BGG):
- 2 à 4 joueurs,
- 45 min
- un poil de chouya de texte sur les cartes évènements (votre jeu était en anglais ?)
En même temps, le jeu est auto-produit et on ne sait pas si il sera publié… :pouicboulet: