Kilobyte's Gambit : affronter Beth Harmon en 1024 bytes de javascript

Si je peux rassurer les joueurs qui ne sont pas arrivés à battre ce programme du premier coup, il existe un fil de discussion à ce sujet sur le forum spécialisé France Échecs et il donne du fil à retordre à bien des joueurs confirmés :wink:

Pas de quoi faire peur à un GMI mais une prouesse de programmation remarquable :slight_smile:

Un certain Chemtov semble avoir battu le programme selon le principe que j’ai moi-même mis en place précédemment ! Nos deux parties (hier pour moi et aujourd’hui pour lui) se ressemblent.

https://www.france-echecs.com/article.php?art=20210312213948562

Chemtov, c est Daniel Roos, maître international français et strasbourgeois bien au dessus des 2400 elo.

Tu peux être fier de toi :wink:

Voilà une journée qui finit bien. cheeky Mais j’ai dans ce cas bien conscience de ne lui avoir qu’exceptionnelement chatouillé la plante des pieds.

Bien sympa ce programme !
C’est bien plus facile dès que tu as compris comment elle joue !
Faut juste faire attention aux pions et fous qui se ressemblent et bien surveiller les mouvements possibles de ces pièces.
Et hop, un joli mat pour moi :

Bravo brougnouff! Personnellement je me fais tout le temps avoir par les fous, qui ressemblent en effet très fort à des pions, mais je dois admettre que ça n’explique pas ma piètre performance.

Mon meilleur résultat jusqu’à présent est un pat

Allez, une dernière position, rien que pour vous yes

Double fourchette du cavalier blanc et clouage de la reine noire angel

Testé avec le système de Londres. C’est sympa, mais ça demande une grosse concentration pour bien lire le plateau!
Comme j’ai gagné, j’en conclue que j’aurais pu être champion du monde, j’ai bon?
Le début de partie de cette chère Beth était… pas très orthodoxe!



Oui, c’est pas évident coté graphismes, faut vraiment faire attention.
Et c’est vrai qu’elle a qq fois des mouvements étranges yes

Bonjour,

Mouais, pas facile à lire cet échiquier !

J’ai joué “classique”, avec une ouverture pion Dame.
Sans prendre de risque. En respectant les élémentaires de l’ouverture.
Beth tente de nous impressionner avec ses avancées “kamikaze” de pions.
Faut rester serein.
Très amusant à jouer.
De quoi “tester” son sang froid.

Je gagne en finale Dame+Tour contre Dame.
Et j’ai 3 pions d’avance.

Sais pas prendre l’échiquier de ma partie en “photo”.

Bonnes parties.

Bravo à tous :slight_smile:

Encore une fois, la performance est pour le codeur qui est arrivé à faire un jeu d’échecs fonctionnel qui tient sur 1 kb.

Alors, forcément, on est très loin d’un DeepBlue ou d’un moteur de jeu comme StockFish ou Fritz, par exemple.

Mais déjà, un bon moteur de jeu sur téléphone est incroyablement difficile à battre pour le joueur relativement correct que je suis ( un peu moins de 2100 elo).

Imaginons que soit codé une i.a. performante pour chaque jeu de société que nous utilisons, du moins, pour ceux que les mécanismes permettent. Nos confrontations contre ces machines donneraient quels résultats ?

Vous me répondrez sans doute: tout dépend de ce que l’on cherche quand on joue.

Nous tuons du temps avant que le temps ne nous tue… mais il aura toujours le dernier mot.

Il y a quelques années, on reprochait à Anand de n’avoir pas aussi bien joué une finale que le meilleur moteur de jeu du moment. Ce à quoi Anand répondit : vous êtes venu me voir jouer, pas voir jouer un ordinateur. (traduction approximative).

Denis Grozdanovitch n’est pas sans rappeler Delerm père : une écriture d’impressions, avec une grande finesse et un goût prononcé pour les mots et les ambiances qui les entourent.

Peter Herel Raabenstein a compilé une remarquable galerie de tableaux représentant le jeu d’échecs dans son très bel ouvrage : Chess In Art, History of chess in paintings, 1100-1900. On y remarque que les hommes ne sont pas les seuls à jouer à ce jeu.

Je crois qu’Yves Marek avait lui aussi tenté ce genre de compilation. Mais je ne me souviens plus du titre.

La littérature abondante sur le sujet témoigne des fantasmes à propos des caractères des joueurs, de leurs passions, et de l’attrait quasi hypnotique que ce jeu exerce sur certains.

Autrefois qualifié de jeu de bonne société, il demeure une sorte de mythe, auréolé du mystère de sa finitude. C’est peu étonnant que l’écrivain passionné tente de faire croire que l’ordinateur ne joue pas.

Et en réalité, non, il ne joue pas : tout est dans le talent des programmeurs :

L’insertion des bibliothèques d’ouvertures.
La puissance de calcul maîtrisée par les arbres de recherches sélectionnés.
Les H. tables pour systématiser les finales.
Les techniques pour parvenir aux finales avantageuses.
Et au milieu de tout cela, la technique combinatoire pour prendre un avantage matériel ou positionnel, voire les deux.

Un sacré boulot :wink: