KS : de l'emergence d'un marché autonome

Chewy203 dit:S'il y a un succès, ça sera plutôt sur un projet amateur qui fait un carton (style Exploding Kittnes)

Juste comme ça, Exploding Kittnes, je doute que ça soit un projet si amateur que ça.

jeremie-0 dit:
gaminos dit:Je pense, et je pèse mes mots que Kickstarter est le prélude à un profond bouleversement du capitalisme, qui d'ailleurs a pris de court, les politiques, les juristes et les financiers.

Je ne sais pas vers quoi on se dirige car effectivement je pense qu'on manque un peu de recul.
Mais ce qui me plait bien, c'est vraiment une forte adéquation entre l'offre et la demande avec ce système, hors soucis de rentabilité.
Pour le consommateur, le système permet vraiment de voir apparaitre ce qui l'intéresse réellement.

Un des effets pervers qui peut en résulter tient au fait que le pledgeur devient un participant actif du projet. Un TTcien se demandait au dessus quel statut le pledgeur pourrait avoir. Je pense qu'on se situe à mi chemin entre l'acheteur et l'actionnaire. Une chose qui m'a choqué avec Conan (et j'imagine que c'est pire ailleurs) est le niveau "d'exigence" de certains. Je pledge donc tout m'est dû. Dans l'absolu, on ne peut pas leur en vouloir, tu avances l'argent pour aider à la réalisation dun projet, tu t'attends donc à avoir des contreparties auxquelles tu aspires. En celà, on ne s'éloigne pas tellement de l'actionnaire.
De mon point de vue, KS est une aubaine pour beaucoup de projets car celà va permettre de diminuer l'impact des banques sur la réalisation ou non d'un projet. La contrepartie est qu'il faut gérer cette fois directement les clients qui peuvent se comporter comme des rois pourris gâtés, et qui ne sont pas toujours prêts à pardonner/être large d'esprit concernant le projet, car ils ont avancé l'argent pour quelque chose qu'ils n'ont pas encore. À l'inverse d'une boutique où tu repars avec ta boîte sous le bras.
#my2cents

Zork dit:Un des effets pervers qui peut en résulter tient au fait que le pledgeur devient un participant actif du projet. Un TTcien se demandait au dessus quel statut le pledgeur pourrait avoir. Je pense qu'on se situe à mi chemin entre l'acheteur et l'actionnaire. Une chose qui m'a choqué avec Conan (et j'imagine que c'est pire ailleurs) est le niveau "d'exigence" de certains. Je pledge donc tout m'est dû. Dans l'absolu, on ne peut pas leur en vouloir, tu avances l'argent pour aider à la réalisation dun projet, tu t'attends donc à avoir des contreparties auxquelles tu aspires. En celà, on ne s'éloigne pas tellement de l'actionnaire.
De mon point de vue, KS est une aubaine pour beaucoup de projets car celà va permettre de diminuer l'impact des banques sur la réalisation ou non d'un projet. La contrepartie est qu'il faut gérer cette fois directement les clients qui peuvent se comporter comme des rois pourris gâtés, et qui ne sont pas toujours prêts à pardonner/être large d'esprit concernant le projet, car ils ont avancé l'argent pour quelque chose qu'ils n'ont pas encore. À l'inverse d'une boutique où tu repars avec ta boîte sous le bras.
#my2cents

C'est à la fois un risque et ce qui fait son succès.

Zork dit:Un des effets pervers qui peut en résulter tient au fait que le pledgeur devient un participant actif du projet. Un TTcien se demandait au dessus quel statut le pledgeur pourrait avoir. Je pense qu'on se situe à mi chemin entre l'acheteur et l'actionnaire. Une chose qui m'a choqué avec Conan (et j'imagine que c'est pire ailleurs) est le niveau "d'exigence" de certains. Je pledge donc tout m'est dû. Dans l'absolu, on ne peut pas leur en vouloir, tu avances l'argent pour aider à la réalisation dun projet, tu t'attends donc à avoir des contreparties auxquelles tu aspires. En celà, on ne s'éloigne pas tellement de l'actionnaire.

Y'a eu un projet (le nom m'échappe) vendu comme du familial léger, mais où les backers ont tellement fait modifiier le système que c'est devenu du gamer+.
Là-dessus, M. Fred savait sur quoi il voulait lâcher, et surtout ne pas lâcher (le système de jeu et la couleur des dés 8) ). Mais le succès a aidé, je pense.
Si le projet part mal, tu peux être incité à suivre les envies/demandes des backers, et tu te retrouves avec un jeu qui n'est plus celui initial.

Sujet passionnant.
Il me semble que KS et le financement par les usagers eux-mêmes de futurs jeux, n'est qu'une facette du sujet. Ce dont il s'agit ici est bien une évolution de modèle économique, voire de société.
C'est l'extension potentiellement infinie d'un modèle de relations de type artisanal. Le fournisseur traite directement avec son ou ses clients et adapte son offre de manière ad-hoc. Ce qui pose ici la question de la mise au travail du consommateur et sa rétribution (les bonus et autres exclusivités qui ne sont dès lors plus seulement du marketing).
Ce mouvement, qui va de pair avec la désintermédiation, est sous-tendu par la volonté chez de nombreux consommateurs de consommer "autrement" (sous entendu mieux et parfois de manière plus responsable, cf. L'engouement pour les AMAP) et est permis ou du moins facilité par les NTIC.
C'est une rupture avec un modèle où la croissance est le seul maître mot. Monsieur Henry me contredira peut-être, mais il me semble que sa démarche vise plus la pérennité que la croissance...
Je ne pense pas pour autant qu'un nouveau marché apparaisse, mais en revanche le marché du jeu tel qu'il existe est appelé à se transformer (comme celui de la musique, avec toutes les résistances que l'on sait).

Débat intéressant, ne connaissant pas bien KS (Conan a été mon dépucelage :P ) je vais certainement jouer au candide sur le sujet.

jeremie-0 dit:
Mais ce qui me plait bien, c'est vraiment une forte adéquation entre l'offre et la demande avec ce système, hors soucis de rentabilité.
Pour le consommateur, le système permet vraiment de voir apparaitre ce qui l'intéresse réellement.

J'avoue ne pas bien comprendre en quoi KS permet au consommateur "de voir apparaître ce qui l'intéresse réellement", sous-entendu je suppose : "plus que pour un jeu dispo dans une boutique traditionnelle".
Je n'ai pas l'impression que les porteurs de projets KS posent la question aux pledgers de ce qu'ils veulent trouver dans le projet. Conan était quasi-bouclé avant le lancement du projet (mécanique, illustrateurs choisis, sculpteurs également, etc...), et Tiny Epic Galaxies que j'ai suivi d'un peu loin me semble être dans le même cas (règles dispos, vidéos de présentation...).
Les porteurs de projet proposent un projet, les pledgers y adhèrent ou pas ; ça ne me semble pas si éloigné d'un point de vue offre/demande qu'un jeu qu'on peut trouver en boutique, sinon que c'est le porteur de projet qui vend son truc sans intermédiaire d'un côté, alors que dans le schéma classique c'est notre boutiquier qui tente de répondre à notre demande, ou nous-même en se renseignant sur TT.
Je n'ai vraiment pas l'impression que ce soit là que ça se joue, personnellement.

C'est autant un nouveau marché que ce que Steam a été pour le jeu vidéo.
Pour le coup des boutiques, la part des JdP dans leur survie est vraiment anecdotique à mon avis (ça vit plutôt sur la vente de cartes Magic & associés il me semble, à confirmer/infirmer avec des chiffres que je n'ai pas).
Le fait que KS devienne une plateforme de précommande (pour Monolith, Queen Games et d'autres) me dérange à titre personnel. Quitte à précommander, je préfèrerais le faire sur le site de l'éditeur et qu'on me présente un produit fini, plutôt que me présenter un produit soi-disant fini et où, au final, le vrai produit fini est le produit présenté + les principaux SG.
Ça me dérange principalement à cause des retombées sur les autres projets. On voit souvent des gens comparer les "grands" aux "petits", et parfois dénigrer des projets avec des idées super idées :|
Une des choses qui me gênent par exemple : un "grand" mettra un goal inférieur au financement réellement nécessaire. Un "petit" ne pourra pas le faire, et si il met un chiffre trop élevé, il se fera casser (et évidemment, si il met un chiffre trop petit, il prend un grand risque financier).
Pour résumer :
Kickstarter est, pour moi, une bonne chose car c'est une plateforme qui permet de voir émerger de nouvelles choses (et c'est bien), mais peut être utilisé à "mauvais escient" (dans ma conception des choses).
Il ne faut pas que ça regroupe tout le monde, comme c'est le cas aujourd'hui. Il faut que les éditeurs (ré)apprennent à gérer leurs produits sans se défausser sur une solution clés en main (et oui, ça a un coût, et oui, je pense que tout le monde ira au moins cher. Mais je parle en mode idéaliste là ^^)

Alkaias dit:
La première différence majeure vs le lancement de KS est déjà qu'on n'est plus dans un système de soutien participatif mais de précos avec des pledgers qui agissent comme des clients. Ils veulent de base un produit fini et veulent investir en connaissance de cause et en avoir pour leur argent.

Très bonne remarque, il faut garder à l'esprit que ce qu'on appelle crowdfunding peut désigner deux choses très différentes, d'une part la prévente d'un produit précis, comme le jeu Conan par exemple et d'autre part, le crédit participatif, qui consiste à prêter de l'argent à une entreprise (en général une PME) moyennant intérêt.
Dans le premier cas, le participant est dans un rôle de consommateur, dans le second cas, dans un rôle de financier.

Ca pose quand même la question de l'évolution qui consiste associer le particulier au risque entrepreneurial (qu'il s'engage à acheter un bien qui n'existe pas encore, qu'il prête en tant que particulier de l'argent à un professionnel, qu'il soit salarié d'une entreprise en difficulté ou qu'il soit - un jour peut-être - cotisant d'un régime de retraite par capitalisation).
Le particulier est de plus en plus conduit à assumer des risques qui sont en principe subis par l'investisseur (actionnaire etc...), comme se planter sur un produit par exemple. Mais il sera pas associé à l'éventuel profit ;)
Attention, je ne parle pas de Conan, puisque le projet est extrêmement précis, tangible, présenté et testé en toute transparence, de sorte qu'on a pas plus de chance d'être déçu que pour un jeu déjà publié qu'on va acheter dans une boutique.

Pepsouille dit:
J'avoue ne pas bien comprendre en quoi KS permet au consommateur "de voir apparaître ce qui l'intéresse réellement", sous-entendu je suppose : "plus que pour un jeu dispo dans une boutique traditionnelle".

Tout simplement parce que si ton jeu n’intéresse pas grand monde, il n'est pas financé. Tu le sais avant d'avoir lancé la production.
Alors que s'il n’intéresse personne en boutique, c'est trop tard, et beaucoup d'argent de perdu pour toute la chaine.

fred henry dit:
N'est-on pas très clairement en train de voir émerger avec KS un "nouveau marché" au sein du secteur, au même titre que les boutiques "en ligne" ont été un "nouveau marché" à coté des boutiques "en dure" ?

Alors pour moi la réponse est plus compliquée et multiple....
> pour les petits jeux en micro édition, oui c'est un marché parallèle, et on ne les retrouvera pas pour la plupart dans le commerce, et a moins d'un gros succès il y a peu de chances de voir un distributeur international s'y interresser.
> en parallèle il y a des Conan, des jeux de CMon, Mantic, Dust... là par contre la vie en boutique est quasi garantie (c'est pas parce que les Cmons commencent tout juste a arriver en france que leurs KS précédents ne sont pas en vente en retail!) ... Et sans KS je doute qu'ils aient les moyens de sortir des projets aussi ambitieux, et aussi rapprochés (pour les cmon et mantic par exemple)
> après il y a les extraterrestres : Heroes of Normandie, Myth de Mercs (qui leur a permis de changer de taille), je suis sur qu'en cherchant on va en trouver d'autres pour qui ca a été un tremplin
Donc je ne pense pas qu'on puisse ranger les KS aussi simplement... pour moi il y a plein de cas différents, entre des jeux comme conan qui n'auraient pas put etre édités sans KS et finiront surement avec une vie honorable en retail, ceux qui ont fait un carton sur KS et un bide en retail, etc...
Bon c'est super résumé comme point de vue parce que je suis grave a la bourre aujourd'hui, mais l'idée de fond y est : j'ai du mal a avoir une vision blanche ou noire, je suis plus dans les nuances de gris.... (contrairement a la canibalisation du marché en dur par le online, qui a mon avis est bien plus "nette")
ATTENTION par contre, quand on parle de vie "post KS" a ne pas la regarder sur le marché FR ou meme EU... la cible des KS n'est quasi jamais le francais, et la plupart ne sont distribués que sur le sol américain.... donc je pense qu'il faut penser a avoir une analyse "large" et non pas "ce que l'on voit"...
(grrr en plus j'aurais pas le temps de tout lire ce WE... je flooderais lundi :) )

khaali dit:
Pepsouille dit:
J'avoue ne pas bien comprendre en quoi KS permet au consommateur "de voir apparaître ce qui l'intéresse réellement", sous-entendu je suppose : "plus que pour un jeu dispo dans une boutique traditionnelle".

Tout simplement parce que si ton jeu n’intéresse pas grand monde, il n'est pas financé. Tu le sais avant d'avoir lancé la production.
Alors que s'il n’intéresse personne en boutique, c'est trop tard, et beaucoup d'argent de perdu pour toute la chaine.

Je plussoies ca, c'est de plus une étude de marché grandeur nature, et si c'est bien mené en plus une opération marketing qui viendra en soutiens de ton lancement boutique... (sans parlé d'un financement du premier run boutique...)
... mais on s'éloigne un peu je pense (encore que)

Bonjour,
Je n'ai jamais mis d'argent dans ce genre de projet et je ne le ferai jamais.
Il y a déjà tellement de jeux qui sortent régulièrement que j'arrive difficilement à suivre toutes ces sorties. je n'ai donc vraiment pas le temps d'aller voir tout ce qui est proposé dans ce type de projet.
J'ai tout de même été voir de quoi il s'agit. Dans l'idée de départ, je trouve cela intéressant. Un créateur ne trouvant pas d'éditeur propose à des tiers de financer son jeu. Pourquoi pas. Mais je n'ai vraiment pas l'âme d'un financier. De plus, ce système de paliers avec moult bonus me gêne. On ne communique plus sur l'intérêt du jeu mais sur le fait que si l'on participe à son financement on va avoir droit à des tas de petites choses en plus et, sincèrement, je m'en moque. Récemment j'ai acheté "Shadows of Brimstone" en boutique. Je ne savais même pas que c'était passé par ce système. J'ai vu, là aussi, qu'il y avait des suppléments lors du financement et, finalement, je vois ces supplément vendus sur des sites d'enchères. Et puis, comme dit au-dessus, c'est un peu aléatoire. J'entends plus de commentaires négatifs : retards, pas de communication, etc. J'ai le fort sentiment que ce système ne fonctionne finalement, non sur la qualité supposé du jeu, mais sur le côté : je vais avoir un produit que les autres n'auront pas , je ne dois pas rater cela : la peur de manquer "la bonne affaire" avec son lot de cacahuètes en bonus.
Non, vraiment, ce n'est pas pour moi.

khoral dit:C'est autant un nouveau marché que ce que Steam a été pour le jeu vidéo.


sauf que quand tu achètes un jeu sur KS,il t'appartient,ce n'est pas le cas avec Steam.

Thierry Lefranc dit:Bonjour,
Je n'ai jamais mis d'argent dans ce genre de projet et je ne le ferai jamais.
Il y a déjà tellement de jeux qui sortent régulièrement que j'arrive difficilement à suivre toutes ces sorties. je n'ai donc vraiment pas le temps d'aller voir tout ce qui est proposé dans ce type de projet.
J'ai tout de même été voir de quoi il s'agit. Dans l'idée de départ, je trouve cela intéressant. Un créateur ne trouvant pas d'éditeur propose à des tiers de financer son jeu. Pourquoi pas. Mais je n'ai vraiment pas l'âme d'un financier. De plus, ce système de paliers avec moult bonus me gêne. On ne communique plus sur l'intérêt du jeu mais sur le fait que si l'on participe à son financement on va avoir droit à des tas de petites choses en plus et, sincèrement, je m'en moque. Récemment j'ai acheté "Shadows of Brimstone" en boutique. Je ne savais même pas que c'était passé par ce système. J'ai vu, là aussi, qu'il y avait des suppléments lors du financement et, finalement, je vois ces supplément vendus sur des sites d'enchères. Et puis, comme dit au-dessus, c'est un peu aléatoire. J'entends plus de commentaires négatifs : retards, pas de communication, etc. J'ai le fort sentiment que ce système ne fonctionne finalement, non sur la qualité supposé du jeu, mais sur le côté : je vais avoir un produit que les autres n'auront pas , je ne dois pas rater cela : la peur de manquer "la bonne affaire" avec son lot de cacahuètes en bonus.
Non, vraiment, ce n'est pas pour moi.

C'est ce qui fait qu'un jeu en campagne KS (ou autre) peut avoir une vie en boutique. Le fait d'y adhérer ou non change juste notre place dans la chaine qui amène la boite de jeu dans notre salon...

khaali dit:
Pepsouille dit:
J'avoue ne pas bien comprendre en quoi KS permet au consommateur "de voir apparaître ce qui l'intéresse réellement", sous-entendu je suppose : "plus que pour un jeu dispo dans une boutique traditionnelle".

Tout simplement parce que si ton jeu n’intéresse pas grand monde, il n'est pas financé. Tu le sais avant d'avoir lancé la production.
Alors que s'il n’intéresse personne en boutique, c'est trop tard, et beaucoup d'argent de perdu pour toute la chaine.

Ah OK, je n'avais pas bien saisi le propos de jeremie-0 en fait. Je n'étais pas à la même échelle ; je pensais qu'il parlait du consommateur averti qui va checker les projets KS, alors que vous vous situez au niveau des consommateurs, du marché quoi. C'est-à-dire : si un jeu n'est pas financé sur KS, c'est qu'il n'y a pas de marché pour celui-ci. Sur KS ou ailleurs.
Mais du coup les pledgers, dans cette logique, ont quasiment le rôle de filtre qu'a l'éditeur "traditionnel". Habituellement, c'est plutôt lui qui va recevoir un proto et y voir - ou non - un potentiel commercial.

Hadoken_ dit:
khoral dit:C'est autant un nouveau marché que ce que Steam a été pour le jeu vidéo.

sauf que quand tu achètes un jeu sur KS,il t'appartient,ce n'est pas le cas avec Steam.

Je pense qu'il parle plus de l'évolution du modele que du résultat lui même ;) Dans se sens je le rejoins (meme si tu as raison sur le fait qu'a la fin on a un produit physique cessible, avec l'entière propriété, et dans l'autre un droit d'usage, qui plus est incessible)

oui la notion de filtre est tout a fait juste
pour rebondir sur ce qui a été dis plus haut, je trouve un peu reducteur d'attribuer au pledger le role de consommateur ou de financier selon le degré d'aboutissement du projet.
quoiqu'on en dise, le pledger a un role d'associé, il participe à la fois au financement du projet mais est alors directement impliqué dans la réussite du projet ! sans quoi le projet de verra pas le jour tout simplement.
dès lors, le pledger a tout interêt a communiquer et faire connaitre le projet pour en assurer le financement et donc la finalisation de la chose.
le pledger devient ambassadeur, vrp, en tout cas active ses réseaux qu'ils soient virtuels ou physiques.
comme tout le monde ici je pense, j'en ai parler sur un ou plusieurs forum, à plusieurs amis autour d'un apero ou dans une soirée etc ...
pour les SG, je vois ça comme une "séduction croissante ou glissante" ; c'est ni plus ni moins que le bon vieux concept de la carotte. sans aucune connotation péjorative, plus le projet séduit, plus il devient séduisant et plus on rameute du monde et ainsi de suite comme tout cercle vertueux.
ainsi, le lanceur du projet a tout interet a "repondre" dans la mesure du possible aux attentes, ou mieux jouer avec des effets de surprise pour accroitre encore l'interet du KS.
je vois vraiment le pledger comme un associé au financement.

Hadoken_ dit:
khoral dit:C'est autant un nouveau marché que ce que Steam a été pour le jeu vidéo.


sauf que quand tu achètes un jeu sur KS,il t'appartient,ce n'est pas le cas avec Steam.


Ou pas, puisque tu n’achètes pas de jeu sur KS. :)

valkriss dit:
pour les SG, je vois ça comme une "séduction croissante ou glissante" ; c'est ni plus ni moins que le bon vieux concept de la carotte. sans aucune connotation péjorative, plus le projet séduit, plus il devient séduisant et plus on rameute du monde et ainsi de suite comme tout cercle vertueux.

Pour moi c'est plus un partage des bénéfices liés à la réussite... tant que tu n'as pas atteint ta fab 1000 tu es a perte, et quand au bout de 200 ou 300 backers tu as financé tes 100 premiers exemplaires tu commence a gagner des sous, alors tu peux donner un peu de ce montant en "cadeaux", vu qu'en plus tu n'as pas a produire pour les backers suivant vu que la prod est déjà financée ...
Par la suite ce sera une distribution des économies liées à l'échelle (2000ex sont a l'unité nettement moins cher que 1000ex....)...
Dans tous les cas le SG pour moi est un partage du gain financier sur la désintermédiation et l'augmentation de volume....

PS : c'est valable pour les "vrais" projets participatifs... pour les "pré-ventes a la conan" (désolé fred je prends celui la en exemple) on bascule sur un mode ou on ajoute une dimensions aux SG qui deviennent un outil marketing dans la gestion de la campagne (et dans laquelle la question n'est pas de vendre, mais vendre assez pour que la prod KS+Retail permettent de gommer les frais fixes, élevés par exemple dans le domaine de la fig)...

.... désolé c'est pas super clair/cohérent, suis dans la file d'attente sur l'iphone :/

valkriss dit:
quoiqu'on en dise, le pledger a un role d'associé, il participe à la fois au financement du projet mais est alors directement impliqué dans la réussite du projet ! sans quoi le projet de verra pas le jour tout simplement.

Mais un associé n'investit pas juste pour être impliqué dans la réussite du projet, il prend un risque pour en retirer un profit potentiel sous forme de dividendes et/ou de plus value.
Et en contrepartie de son investissement, il obtient un pouvoir de décision.
Le pledgeur est un peu loin du compte quand même.