L'indépendance

Les débuts de Tric Trac :

cromagnon.gif

Bon, on va arrêter le trollage.

Il s’avère que le site serait sorti de la cuisse de Mr Phal.

Personnellement il y a deux notions à l’indépendance :
1/ celle que M. Phal cite dans son premier post avec les space cowboys qui doivent rendre des comptes à Asmodée (ce qui est somme toute logique)
2/ c’est ne pas se laisser aller à la “corruption” lorsque l’on prend une décision. J’abuse volontairement sur le mot “corruption” mais j’entends par là ne pas volontairement prendre une décision ou donner un avis contraire à ce que l’on pense intimement en fonction de gains que l’on nous promet.

Par exemple, dire d’un jeu qu’il est trop super giga méga cool parce que 90% de la pub du site ou journal vient de cet éditeur/auteur/autre

A partir de là l’indépendance est difficile à obtenir… car la plupart des acteurs sont imbriqués.

Personnellement tant que cette imbrication ne joue pas trop sur les prix (alignement) ou sur la tentative de monopole ou vendetta contre un auteur ou autre éditeur (je ne sais pas si c’est déjà arrivé), ca ne me choque pas.
Ensuite si jamais un magazine, site web ou autre commençait à orienter ces articles en fonction de facteurs X ou Y autre que son ressenti, je pense que la communauté aurait tendance à le descendre et à l’abandonner.

On peut aussi parler de l’indépendance via kickstarter ou on attend le live de 15H et un autre post ?

Même avis que Monsieur Lapinesco. Je n’ai pas tout suivi au niveau d’Asmodée, mais si un fond d’investissement a la possibilité de peser dans la politique générale d’Asmodée, alors Asmodée n’est pas indépendant.

Sujet très intéressant, merci de l’avoir ouvert…

(Je vais pas tout comprendre, je compte sur tout le monde pour éclairer ma lanterne )

EDIT: et pour être dans le sujet, j’entends dans notre cas par indépendant, une entreprise qui se gère par des personnes qui la compose, tout ou partie.

Mais bon n’accordons nous pas toujours trop de vertu à l’indépendance et pas assez à une entreprise “dépendante” ?

Cripure dit :
Rankdar2 dit :Bonjour,
je crois que le mot 'Indépendance' est vu comme un mythe, au même titre que Liberté,Egalité,Fraternité.


 

Ben non Liberté, Egalité, Fraternité (je me permets de rajouter Laïcité) ne sont pas des mythes mais des valeurs démocratiques pour lesquelles des millions d'être humains sont morts pour les gagner, les défendre. Ne pas oublier notre Histoire.
Pour lesquelles des millions d'êtres humains meurent encore aujourd'hui pour les obtenir dans beaucoup de pays...
Un mythe est une légende orale que les hommes inventent comme l'Odyssée ou l'Iliade. Souvent de belles histoires.

AMHA

Quant à l'indépendance...un privilège des puissants de ce monde ?

smileyBon allons jouer plutôt

Désolé si ma phrase a pu faire croire que je me moquais de ces mots, tout au contraire.
J'entends mythe au sens d'aspiration humaine essentielle mais inatteignable car idyllique. Pour 'Indépendance', beaucoup d'hommes sont morts aussi, et je pense encore que donner sa vie pour ce qu'ils représentent est respectable.
Les mythes ne sont pas que des jolies histoires, ils sont aussi l'expression de notre recherche d'identité et de notre histoire.
Le point que je voulais soulever était simplement que lorsque nous parlons de l'indépendance des acteurs de notre marché ludique, la puissance des mots dépassait la réalité humaine.
Qu'est ce qu'un éditeur "Indépendant" ? Est ce quelqu'un qui produit un bien pour se faire plaisir ? N'est il pas dépendant au contraire des attentes de ses clients, de la concurrence, de ses moyens de production, de ses objectifs ?

Par exemple est-ce que les spaces cowboys est plus ou moins 'Indépendant' depuis qu'ils sont devenu un Studio Asmodée ? Je crois pas qu'il existe une réponse absolue, dans mon exemple il me semble que le changement touche principalement les moyens, moins les objectifs.

Krawash dit :Il s'avère que le site serait sorti de la cuisse de Mr Phal.

Petite tentative pour enrichir les définitions déjà données.

Une entreprise pourrait être définie comme indépendante si elle est à la fois non-captive des décisions de ses fournisseurs et non-captive dans la maîtrise de sa clientèle.

Ainsi, l’infographiste autoentrepreneur qui n’a qu’un seul gros client assurant sa subsistance n’est pas indépendant.
L’hôtel qui confie la vente de 90% de ses nuitées à booking.com (qui empoche et augmente au passage sa commission de manière abusive) n’est pas indépendant.
Le grossiste en café qui s’approvisionne chez un seul producteur n’est pas indépendant.

Avec cette définition, un distributeur de jeux doit à la fois s’ouvrir à de nombreuses boutiques et/ou de multiples canaux de vente, et proposer en même la distribution de nombreux éditeurs différents.
Dans ce raisonnement, Asmodée est indépendant mais contourne un peu la chose en prenant la maîtrise direct d’éditeurs (ses studios) qui eux perdent leur indépendance, et en imposant semble-t-il des conditions commerciales tendant à rendre dépendant ses clients boutiquiers.

My 2 cents. :slight_smile:

Cripure dit :
Rankdar2 dit :Bonjour,
je crois que le mot 'Indépendance' est vu comme un mythe, au même titre que Liberté,Egalité,Fraternité.
 

Ben non Liberté, Egalité, Fraternité (je me permets de rajouter Laïcité) ne sont pas des mythes mais des valeurs démocratiques pour lesquelles des millions d'être humains sont morts pour les gagner, les défendre. Ne pas oublier notre Histoire.
Pour lesquelles des millions d'êtres humains meurent encore aujourd'hui pour les obtenir dans beaucoup de pays...
Un mythe est une légende orale que les hommes inventent comme l'Odyssée ou l'Iliade. Souvent de belles histoires.
 


"Un mythe est une construction imaginaire (récit, représentation, idées) qui se veut explicative de phénomènes cosmiques ou sociaux et surtout fondatrice d'une pratique sociale en fonction des valeurs fondamentales d'une communauté à la recherche de sa cohésion."

Le liberté, égalité, fraternité est donc bien une idée mythique dans le sens où elle est l'expression allégorique (Marianne) d'une volonté de rassembler le peuple sous un mode de vie et de pensée universaliste. Tenter d'imposer la laïcité sous le fer de la démocratie est pour moi tout aussi répugnant que la mise en place d'une vulgaire dictature. Et mettre en avant les milliers de morts de cette brutalité démocratique serait comme annihiler les millions de morts qui ont combattus et qui combattent encore pour résister à l'oppression et à la colonisation par et pour cette grande idée. Défendre "notre" histoire, c'est avant tout éviter de devenir amnésique quant à la réalisation de la démocratie et aux massacres perpétuée au nom de celle-ci. 
La démocratie n'a jamais été aussi absente et elle est pourtant sur toutes les lèvres comme le fer de lance d'une inquisition nationaliste. Il faut faire attention à l'écriture de l'histoire, elle est trompeuse, tout autant que les mythes antiques, en moins épiques et moins bien écrits. Nous ne sommes pas comme le gentil Prométhée qui apporte la lumière aux (hommes) sauvages.
 

Vu qu’on parle de Liberté Egalité Fraternité là, on pourrait pas parler de Nazis tout de suite svp, c’est ma partie préférée ?

Parce que je veux pas dire mais ils ont dit du bien d’Hittler sur ce site, st’intolérab’.

Alors ma petite vision des choses… mes 2 centimes d’euros, et c’est pas beaucoup 2 centimes d’euros.

Comme je suis travailleur indépendant, le mot me parle.
Si je suis indépendant, ça veut dire que je suis seul pour travailler.
De prime abord, ça n’a donc rien à voir avec le fait que je dépende ou non des autres.
Ça veut dire que je ne dois rien à personne quand à ma réussite et/ou que je suis seul pour réaliser mon travail.

Mais en fait c’est faux, si je réussis, c’est bien qu’il y a des structures qui me font confiance.
Structures envers lesquelles je suis dépendant. Sinon point de réussite.

Je suis donc dépendant de mes clients, partenaires.
Et, imaginons que je ne dépende que d’un client, je suis dépendant de celui-ci.
Plus ce client me donne du travail, plus il me dicte sa manière de procéder, il me dicte aussi ses prix. Je suis indépendant/dépendant. Argh.

Alors diversité = indépendance ?

Pas vraiment certainement.
Si j’ai acquis une notoriété, une clientèle, une relation avec des partenaires, je suis dépendant d’eux. 

Alors alors, j’ai gagné un truc ? Une photo dédicacée ?

Maintenant pour parler jeu, pour parler pratique, pour être précis, j’aimerais lire ici la prose de quelqu’un, quelqu’un dont nous affectionnons le travail, qui a été indépendant et qui ne l’est peut-être plus, peut-être moins, peut-être encore totalement, j’ai nommé : Sébastien Dujardin (Pearl Games).

Dans cet article ‘’Pearl Games rejoint les Studios Asmodee - Les anciens articles - Forum de Trictrac’’ :
> M. Dujardin disait :
« Rejoindre des studios aussi réputés que Day of Wonder, Fantasy Flight Game, Space Cowboys et Ystari Games est un honneur pour moi. Les échanges de compétences nous permettront à tous d’augmenter la qualité de nos jeux. Les moyens d’Asmodée donneront à mes créations la meilleure des visibilités ».

> M. Phal vous disiez :
« Je suis content pour Monsieur Sébastien. Je sais qu’il essayera de faire toujours du bon travail, et je sais qu’Asmodée le laissera faire du bon travail. Après tout, s’ils ont mis des sous dans Pearl Games, ce n’est pas pour le tuer. Et puis, si par malheur tout ça prenait un tour qui ne me convient pas, je sais qu’il y a aura toujours quelqu’un pour sortir des jeux qui me correspondent. Ailleurs. Donc, pourquoi serais-je inquiet… »

Aujourd’hui ? Que diraient-il ?
Pareil, mieux, moins bien ?

Débat intéressant.

Parler d’indépendance dans l’absolu n’a pas de sens je pense.

Si on prend l’exemple des Space cowboys, ils sont clairement dépendant financièrement d’Asmodee, mais sont, semble t il, indépendants d’un point de vue éditorial et peuvent faire ce qu’ils veulent sans qu’il leur soit imposé une ligne éditorial.

Tric trac n’est, semble t il, pas indépendant d’un point de vue financier, il y a des actionnaires. Mais cela ne signifie pas qu’il ne soit pas indépendant dans son contenu.

Si on me posait la question: connaissez-vous un acteur du monde ludique indépendant? Je répondrai: "oui, les 2 associés de la marque “Splotter”.

Pour moi, et je ne connais pas d’autres, ils sont un acteur du monde ludique indépendant pour les raisons suivantes:
1) Les associés “Splotter”, à savoir Joris Wiersinga et Jeroen Doumen, sont auteurs, éditeurs et distributeurs (via leur site web splottershop). Ils sont donc présents sur l’ensemble des étapes de la chaîne de production d’un jeu de société => ils sont donc indépendants dans le processus de production;

2) Par ailleurs, Wiersinga et Doumen, possèdent leur propre activité professionnelle qui leur permet d’être indépendant financièrement. Ils produisent des jeux de société uniquement par pur plaisir pour une clientèle spécifique => ils sont donc indépendant des évolutions du marché, des désirs des consommateurs en masse et des objectifs de rentabilité et marge à atteindre.



Pour continuer mon post, on peut aussi être une structure indépendante financièrement et être totalement dépendant en fait par un client ou un fournisseur unique. Imaginons dans le monde du jeu, qu’un distributeur prenne une part prépondérante du marché, les boutiques peuvent se voir imposer des choses, perdre leur indépendance. Il y a des lois pour empêcher les abus, mais si on regarde le monde de l’informatique par exemple, on peut voir pas mal d’abus récent. Par exemple un marchand de fenêtres bien connu a réussi pendant pas mal de temps à empêcher des fabricants de PC totalement indépendant dudit marchant de fenêtre à vendre chacune de leur machine avec un exemplaire de fenêtre pré installé.
Bref, l’indépendance c’est très contextuel et bien souvent très illusoire.
on peut être très dépendant financièrement par exemple, et totalement libre de faire ses choix en toute indépendance d’esprit (ce qui est le plus intéressant), on peut être totalement indépendant, en étant une structure financièrement autonome par exemple et être en fait très limité dans ses choix et totalement contraint par un tier.

hors sujet : cette fausse indépendance de petites structure monoclient me fait penser à cette de mode de “soyez votre propre patron”. Une escroquerie intellectuelle qui permet de foutre en l’air le contrat de travail et de revenir à la belle Epoque  ou les ouvriers venait quémander du boulot chaque matin à la porte de l’usine… votez fifi ! Fin du hors sujet.

ensuite, on peut parler de label indépendant en musique par exemple, mais c’est seulement pour dire “underground” ou "indépendant " des “major”, mais finalement ce n’est que du marketing, une étiquette. C’est aussi simplement le fait qu’il y a des petits et des gros et que leurs produits, leur public, leur marché ne sont pas les mêmes.












enpassant dit :

J’aime beaucoup cette citation.

Mais j’ai également du mal avec ça.
J’ai toujours trouvé que cette manière de voir les choses était un peu utopique.
(Mais n'est-ce pas personnellement un fond de jalousie envers ceux qui y arrivent ?)

Bref.
Si financièrement je ne peux pas choisir de dépendre de qui je veux, c'est que j'en suis dépendant.

J'ai donc un choix à faire, m'en détacher ou travailler avec.

Se permettre de choisir peut sembler courageux, c'est prendre le risque de l'indépendance.

Mais si la dépendance, par nécessité ou par choix, engendrait autre chose, un défi intellectuel, nécessitait de l'adaptation, était formateur, elle devient positive.

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Je me suis fait une seconde réflexion, une analogie.

Un jeune adulte, n'étant plus chez ses parents, étudiant, vit dans son appart.
Il est dépendant financièrement.

Il voudra un jour être indépendant, ça peut sembler évident.

Mettons que ses parents puissent lui donner largement de quoi subvenir à ses besoins, autant qu'un salaire.
Se sentira t-il indépendant ? Il le serait alors financièrement. Mais moralement ?

Alors, l'indépendance est-elle financière ou morale ?

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Merci à Eneo pour le lien vers l'émission de Proxijeux avec Séb. Dujardin.

Indépendant serait pour moi le contraire de mainstream. dans le sens indépendant de la tendance. Quitte à orienter ensuite la tendance et à réveiller un genre qu’on croyait mort ou créer une nouvelle voie. On entends souvent dire que les jeux sportifs sont pas vendeurs, que c’est casse-gueule. Et paf, Flamme Rouge sort en renverse les codes. Peu importe qui a sorti ce jeu finalement, c’était contre une certaine tendance. Culotté et réussi ,pour y avoir joué en version basique et d’après les retours critiques… des joueurs. J’aurais plus de mal à qualifier un éditeur d’indépendant dans ce sens là sauf s’il base sa production et sa communication autour de ça. Et s’il cherche des auteurs avec des idées originales, à rebours de ce qui se fait. Ma définition est à géométrie variable, pas simple à circonscrire comme terme.

Djinn42 dit :Indépendant serait pour moi le contraire de mainstream. dans le sens indépendant de la tendance. Quitte à orienter ensuite la tendance et à réveiller un genre qu'on croyait mort ou créer une nouvelle voie. On entends souvent dire que les jeux sportifs sont pas vendeurs, que c'est casse-gueule. Et paf, Flamme Rouge sort en renverse les codes. Peu importe qui a sorti ce jeu finalement, c'était contre une certaine tendance. Culotté et réussi ,pour y avoir joué en version basique et d'après les retours critiques... des joueurs. J'aurais plus de mal à qualifier un éditeur d'indépendant dans ce sens là sauf s'il base sa production et sa communication autour de ça. Et s'il cherche des auteurs avec des idées originales, à rebours de ce qui se fait. Ma définition est à géométrie variable, pas simple à circonscrire comme terme.

Ce que tu décrit porte plusieurs nom : novateur ou disruptif ou underground. Mais on peut être novateur ou disruptif ou underground sans être indépendant.

jmguiche dit :
Djinn42 dit :Indépendant serait pour moi le contraire de mainstream. dans le sens indépendant de la tendance. Quitte à orienter ensuite la tendance et à réveiller un genre qu'on croyait mort ou créer une nouvelle voie. On entends souvent dire que les jeux sportifs sont pas vendeurs, que c'est casse-gueule. Et paf, Flamme Rouge sort en renverse les codes. Peu importe qui a sorti ce jeu finalement, c'était contre une certaine tendance. Culotté et réussi ,pour y avoir joué en version basique et d'après les retours critiques... des joueurs. J'aurais plus de mal à qualifier un éditeur d'indépendant dans ce sens là sauf s'il base sa production et sa communication autour de ça. Et s'il cherche des auteurs avec des idées originales, à rebours de ce qui se fait. Ma définition est à géométrie variable, pas simple à circonscrire comme terme.

Ce que tu décrit porte plusieurs nom : novateur ou disruptif ou underground. Mais on peut être novateur ou disruptif ou underground sans être indépendant.

 

Oui, tu as raison. J'imagine qu'indépendant peut avoir ce sens pour moi et un sens plus large dans le débat.

Franchement on s en fout

Pour éviter d’enfoncer une porte ouverte, j’ai essayé de lire ce qui avait été dit par les uns et les autres avant de poster mon avis et je vais gagner du temps car je rejoins complètement ploufplouf007.
Je cite :
 

ploufplouf007 dit :Et je me permets de rajouter, que l’indépendance est toujours relative.
La justice, est “indépendante” des pouvoirs législatifs et exécutifs.
Elle est par contre totalement dépendante des textes votés par l’organe législatifs et appliqués par l’organe exécutif, puisque son socle, c’est justement de faire respecter ces textes et ces lois.
Pour paraphraser, on n’est jamais complètement indépendant. On est indépendant par rapport à certaines choses mais pas par rapport à d’autres.

Ce point de vue est le point de vue purement sémantique et même si, à priori, on ne peut pas remettre en question ni le sens strict de l’indépendance ni son caractère relatif, en matière de création artistique et culturelle, le mot “indépendant” est couramment utilisé.

Musique indépendante, cinéma indépendant… ont été mentionnés. Dans ces cas, le terme “indépendant” utilisé ne prétend pas que la création est indépendante dans l’absolue. La musique indépendante va quand même dépendre de la sensibilité de son compositeur, de son interprète… de leur technique, de leur humeur… Quand on parle de création indépendante, c’est juste un raccourcis pour ne pas utiliser un long qualificatif du genre : indépendant des labels majeurs. Si on parle de “musique indépendante des labels majeurs” par-ci, “musique indépendante des labels majeurs” par-là, “musique indépendante des labels majeurs” encore… on finit par en avoir marre de répéter : “musique indépendante des labels majeurs” et on finit par dire simplement “musique indépendante”. Ou même “musique indé”. Ou juste indé et même parfois indie. Et Indie est aujourd’hui associé à plusieurs genres musicaux. Quand on parle de rock indie, on sait qu’on parle de “rock indépendant des labels majeurs”.

Alors si on ne s’arrête pas à la définition sémantique du simple mot : “indépendant” et qu’on parle du ludique indépendant en sachant bien que ce qui est entendu par là c’est : “ludique indépendante des labels majeurs”, je suis presque d’accord avec Phal.
Space Cowboy est bien dépendant d’un label majeur et donc pas indépendant.
Pour ce qui est de Asmodee, ce n’est ni dépendant, ni indépendant. Asmodee est le label majeur.

EDIT : bon, je me mouille quand même un peu plus : Asmodee est dépendant de lui même donc Asmodee n’est pas indépendant.

wartistique dit :

Je me suis fait une seconde réflexion, une analogie.

Un jeune adulte, n'étant plus chez ses parents, étudiant, vit dans son appart.
Il est dépendant financièrement.

Il voudra un jour être indépendant, ça peut sembler évident.

Mettons que ses parents puissent lui donner largement de quoi subvenir à ses besoins, autant qu'un salaire.
Se sentira t-il indépendant ? Il le serait alors financièrement. Mais moralement ?

Alors, l'indépendance est-elle financière ou morale ?

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Merci à Eneo pour le lien vers l'émission de Proxijeux avec Séb. Dujardin.


Je me cite moi-même ! Héhé.
Je ne veux pas lancer ici un débat politique, mais la belle utopie du revenu universel me parle beaucoup.
… et du coup, avec ce débat on parle beaucoup d'indépendance financière.
Intéressant non ?

Bref. Pour revenir à la chose purement ludique.
J'ai écouté l'émission Proxi-jeux avec Sébastien Dujardin.
Le fait qu'il soit salarié, n'a semble t-il aucunement impacté son "indépendance" de ton, de rythme. Elle aura allégée son travail.
Il regrette juste la partie marketing, très en amont.

Voilà un très rapide résumé.