la bonne santé des jeux de société ?

Manest dit:C'est un peu comme les bd. ils y a 10-15 ans, on arrivait à suivre tout ce qui sortaient, maintenant il y en a tellement, que c'est devenu impossible.
Mais au final, tant mieux non?


oui et non.

j'ai du mal a filtrer toutes les BD interessantes qui sortent, je me disperse donc ca me fait ch*er mais la c'est clairement de ma faute.
ensuite, plus haut, une personne a dit que l'éditeur soleil sort un 1er album et ne suis pas s'il ne vend pas assez parmi leurs nombreuses sorties. cela est vrai il sorte une flopper de 1er album. il y aura bien une série qui va accrocher et qui feront suivre par d'autre album. tant pis pour ceux qui ont acheté la mauvaise BD.

resultat : je ne lis quasiment plus de BD, j'ai du faire des choix

cyrilleu dit:voila une citation d'un autre sujet "prochaine sortie de DOW" qui va dans le sens de mon post :
ismik
Nouveau messagePosté le: Jeu Oct 21, 2010 7:57 Sujet du message: Répondre en citant
Citation:
Et en y repensant, cette démarche est tout à fait compréhensible. Des centaines de jeux sortent pour Essen et il ne doit pas être simple pour un éditeur de tirer son épingle du jeu.
Une sortie retardée offre sûrement plus de visibilité et finalement un plus grand intérêt du public. Le "buzz" est moins dilué.

+1
C'est exactement ce que je me suis dit quand j'ai vu le post de MATAGOT qui sort ces 4 ou 5 jeux pour ESSEN. Je me suis dit, mais c'est fou, la concurrence doit être énorme, pourquoi ne pas en sortir 1 pour ESSEN, et diluer les autres durant le reste de l'année, la ou il sera plus facile de mettre en lumière ses jeux...je ne comprend pas cette démarche...

<br /><br />-1 pour les éditeurs quelqu'ils soient, reconu ou pas, Essen reste quand même <strong>le lieu</strong> ou sortir son ou ses nouveau projets et espérer en vendre. Surtout pour les éditeurs comme Matagot qui (sans connaitre les chiffres) doivent vendre plus en france qu'ailleurs. Le fait de présenter et vendre son jeu à Essen permet d'être vu, d'avoir des joueurs européens qui reconnaitront le jeu en boutique...et de vendre quelque boites. Même si la concurrence est effectivement énorme, vu les sacs blindés que tu peux croiser, ya moyen de vendre pas mal de boites et de faire parler de soi.

scand1sk dit:
Le réel effet pervers, c'est que les éditeurs prennent un minimum de risques en sortant des jeux suivant des recettes éprouvées, avec toujours les mêmes thèmes, auteurs, mécaniques, illustrateurs. Ça pourrait bien tuer l'originalité.


Possible. Le JdS pourrait se retrouver dans une situation analogue à celle des jeux vidéo au début des années 80, lorsqu'une offre bien davantage quantitative que qualitative avait plongé ce secteur dans la crise.

Ceci dit, l'abondance de choix à l'heure actuelle est sans doute une bonne chose pour la plupart des passionnés qui devraient y trouver leur compte.

Je remarque que je deviens plus exigent (ça c'est normal) et que j'achète de moins en moins (ça c'est maaal).

Parce que j'aime user la durée de vie de mes jeux. Parce que je ne supporte pas d'acheter un jeu sans avoir joué à tous ceux de ma ludothèque. Parce qu'à chaque fois que j'achète un jeu, je joue moins aux autres. Parce que j'aime attendre, j'aime être sûr de réellement vouloir tel ou tel jeu.

Avec le rythme actuel des sorties, on n'a même plus le temps de rêver.

:|

greg909 dit:
Ceci dit, l'abondance de choix à l'heure actuelle est sans doute une bonne chose pour la plupart des passionnés qui devraient y trouver leur compte.
Je remarque que je deviens plus exigent (ça c'est normal) et que j'achète de moins en moins (ça c'est maaal).


En ce qui me concerne, l'abondance des jeux et la logique dans laquelle j'ai été entraîné de jouer à pleins de jeux différents a fini par me lasser violemment. Faire une ou deux parties et puis passer à autre chose... ce n'est vraiment pas satisfaisant pour moi.
Je n'achète donc presque plus rien (à part les extensions des jeux que je possède déjà), et je me contente très bien de ce que j'ai.

Et je trouve ça triste de voir, à part exception notable, la durée de vie d'un jeu ne pas dépasser quelques semaines... Je serais auteur ou éditeur, je serais vraiment dèg de cet état de fait actuel.

cyrilleu dit:
oui et non.
j'ai du mal a filtrer toutes les BD interessantes qui sortent, je me disperse donc ca me fait ch*er mais la c'est clairement de ma faute.
ensuite, plus haut, une personne a dit que l'éditeur soleil sort un 1er album et ne suis pas s'il ne vend pas assez parmi leurs nombreuses sorties. cela est vrai il sorte une flopper de 1er album. il y aura bien une série qui va accrocher et qui feront suivre par d'autre album. tant pis pour ceux qui ont acheté la mauvaise BD.
resultat : je ne lis quasiment plus de BD, j'ai du faire des choix


Un peu hs mais j'ai le meme probleme et c'est typique de soleil d'ailleurs (en tout cas je n'ai pas vu le probleme ailleurs...)
elric en bd (chez soleil) j'ai le 1er tome et je pense que je peux attendre longtemps le 2eme...
blitz royal 2 tomes et depuis... rien

c'est un peu HS il est vrai mais la situation ce produit deja avec avec la BD depuis plusieurs année et on voit deja le resultat : je ne lis presque plus de BD ; de même, ca s'est passé il y a plus longtemps avec les jeux video comme dit précédemment.

pour revenir sur le sujet du post, apparemment c'est deja entrain d'arriver a certain d'entre nous :

volute ecrit :
Je n'achète donc presque plus rien (à part les extensions des jeux que je possède déjà), et je me contente très bien de ce que j'ai.

je viens de faire la rencontre du site de bruno faidutti et devinez quoi, il avait deja fait un article en 2007 sur la monter croissante du nombre d'edition, les raisons et l'impact que ca aura. (http://www.faidutti.com/index.php?Module=divers&id=456)

les gros editeurs chercheraient ils a tuer les petits a moyen terme pour rester dans la place a long terme ?

HS ON

Foussa dit:
Un bref parallèle avec un univers que j'adore, la bande-dessinée.
Enorme production annuelle (genre 4000 albums par an je crois) en France.
Mais là, c'est un problème, parce qu'il y a une majorité d'albums qui démarrent une série de plusieurs tomes. Et si l'album 1 s'est mal vendu ... l'éditeur (Soleil sont les spécialistes) stoppent la série, et cette histoire ne sera jamais terminée. Et le consommateur qui a acheté ce tome 1, bah il se retrouve avec 9 à 12 euros de perdu, pour être poli. Vu la quantité d'album, impossible que chacun trouve son public.

Sans publier le fait qu'ils te sortent une version spéciale avec planches en plus et tome 1 gratuit au bout d'un moment, dur pour le gars qui soutient la BD depuis le début, le gros fan donc, plus qu'a racheter le truc pour avoir les quelques planches supp.
Toutes ces raison m'ont fait user de l'ABS dans l'achat de mes BD qui aujourd'hui est passé dans le JDP.
HS OFF

Autre parallèle, la presse, on la dit moribonde mais il n'y a jamais eut autant de choix en magasine, car il y a beaucoup de mag spécialisé, pour notre passion je ne citerai que ravage et jdp, dernièrement casus belli est ressorti, etc etc etc

Alors oui à long terme ça peut avoir un effet pervers notamment sur la création comme le soulignait quelqu'un où les éditeurs vont préférer des trucs plus grand public et qui ont un "succès" assuré plutot que des ET ludique pour éviter de prendre trop de risque, et encore j'en suis même pas sur, Il faut qu'ils sortent du lot justement! Mais aujourd'hui je ne vois pas encore cet effet et au contraire je vois des personnes qui vont chercher plus loin de bons jeux (je veux citer deux exemples parmi tant d'autres, Kong qui va "chercher" GOSU au Japon et Karis qui va en Australie pour Endeavor.)

Sinon j'avoue aussi avoir acheté des jeux , déballé et même pas fait une partie (la quète des terre du milieu), juste lu les règles car au final personne de motivé pour apprendre, et c'est ça qui freine plsu que tout (quoi que je pense avoir trouvé une victime :D). Mais ça ne me démotive pas dans les achats, un jour peut être et je préfère l'avori dans ma ludothèque ce jour là que le payer le double de son prix car plus dispo...
Maintenant on sort des jeux suivant les personnes qui sont là et le temps disponible, avoir un bon catalogue chez soit n'est pas négligeable car ça permet de mieux cibler et la multiplication des sortie le permet (bon on à 2h et on est 5, un petit jeu light, moyen, du lourd? ambiance, gestion? bluff? vous voulez faire une partie, 2 ? etc etc).

Multiplier les sorties permet d'agrandir ce choix et suivant les envies du moment (ici les jeux sortent par période, à un moment on va bcp jouer à tel jeu, puis 1 mois plus tard c'est un autre tout comme j'ai des amis qui ne jurent que par dominion à chaque fois qu'ils viennent manger à la maison).

Pour le moment cette multiplicité n'a pas "encore" d'effet négatif à mon sens mais justement me fait découvrir des jeux que je n'aurais jamais cherché auparavent (era of invention) et me rend aussi plus critique : la mécanique du jeu, le matos de bonne qualité, le thème, tous ces critères rentrent en ligne de mire pour un achat, un seul ne me conveint pas, je passe, de toute façon je suis sur de trouver mon bonheur.

Pour les "monomaniaque "(sans être péjoratif) qui veulent aller au bout d'un jeu c'est sur que voir les jeux défiler et se dire qu'on va devoir abandonner celui en cours qui n'a duré que 3 semaines c'est dur, pour ceux (comme moi) qui préfère multiplier les expériences et passent un bon moment autour de la table sans se demander comment gagner en optimisant a fond ses coups et bien c'est que du bonheur.

@+

Sans etre monomaniaque j'aime bien maitriser un tant soi peu un jeu avant de passer à autre chose.

Avec le nombre d ejeux qui sortent il est impossible de vraiment tester la plupart des jeux (tester veut alors dire +ieurs parties).

je ne suis pas monomaniaque, j'en ai rien a faire de connaitre les petit truc pour gagner, développer des stratégies ; mais j'aime profiter d'un jeu, faire beaucoup de partie pour avoir le sentiment d'avoir profité pleinement du jeu et avoir des expériences de jeu différentes sur le même jeu.

volute dit:
Faire une ou deux parties et puis passer à autre chose... ce n'est vraiment pas satisfaisant pour moi.
Je n'achète donc presque plus rien (à part les extensions des jeux que je possède déjà), et je me contente très bien de ce que j'ai.


Moi aussi, je regrette cet état de fait, et j'ai tendance à faire comme toi : acheter très peu désormais, sauf les extensions de jeux que j'aime.

Quelque chose disparaît aussi : les longues discussions sur la manière de jouer dans tel et tel jeu venant d'une pratique durant des années. Le vieux classique patiné que tout le monde connaît et apprécie - on pousse un ah! de satisfaction en le sortant (comme le vieux Mah Jong de grand-père, le jeu de tarot corné qui a vécu), et on attaque une partie tout de suite sans expliquer les règles. Toute une culture des variantes locales se développe, on joue en compétition ou en famille parce que le jeu a sa place, comme la télé dans le salon (pas chez moi mais...).

Enfin, vous voyez ?

cyrilleu dit:je ne suis pas monomaniaque, j'en ai rien a faire de connaitre les petit truc pour gagner, développer des stratégies ; mais j'aime profiter d'un jeu, faire beaucoup de partie pour avoir le sentiment d'avoir profité pleinement du jeu et avoir des expériences de jeu différentes sur le même jeu.


Pareil ! :)
Un bon jeu ça s'appronfondie. Du moins c'est mon approche.

J'aimerais bien savoir ce qu'en pensent les auteurs. Cela leur convient peut-être, que les joueurs jouent une fois ou deux à leur jeu et passent à autre chose ? Les jeux sont-ils conçus pour ça, une "consommation rapide" ? Ça ne me semble pas le cas mais je me trompe peut-être.

Philippe dit:
volute dit:
Faire une ou deux parties et puis passer à autre chose... ce n'est vraiment pas satisfaisant pour moi.
Je n'achète donc presque plus rien (à part les extensions des jeux que je possède déjà), et je me contente très bien de ce que j'ai.

Moi aussi, je regrette cet état de fait, et j'ai tendance à faire comme toi : acheter très peu désormais, sauf les extensions de jeux que j'aime.
Quelque chose disparaît aussi : les longues discussions sur la manière de jouer dans tel et tel jeu venant d'une pratique durant des années. Le vieux classique patiné que tout le monde connaît et apprécie - on pousse un ah! de satisfaction en le sortant (comme le vieux Mah Jong de grand-père, le jeu de tarot corné qui a vécu), et on attaque une partie tout de suite sans expliquer les règles. Toute une culture des variantes locales se développe, on joue en compétition ou en famille parce que le jeu a sa place, comme la télé dans le salon (pas chez moi mais...).
Enfin, vous voyez ?


Eh, volute, tu m'as refoulé en bas de la page 2 ! Personne ne va me lire !! :lol: :lol: :lol:

Ça aurait été dommage, parce que je vois bien de quoi tu parles :)

je suis d'accord avec toi philippe, c'est tellement plus agréable de sortir des jeux que les gens connaissent déjà mais je suis pas sur que c'est encore possible dans notre société actuelle avec les gens actuels. maintenant, on prend, on jette, et vite. il y a donc toujours de nouveaux jeux a sortir et de nouvelles règles a expliquer.

cela dit c'est pas un mal sauf qu'on est parti d'un extrême a l'autre comme toujours. avant c'était quelques jeux bien ficelés que presque tout le monde connaissait et maintenant c'est "en veux tu en voila".

l'idéal pour moi serai entre les deux.


volute, j'aimerai aussi connaitre l'avis de professionnel, cela nous éclairerai sur la question mais je ne suis pas sur qu'ils veuillent parler de leur stratégie commerciale. sans compter qu'ils ne viendront pas discuter sur le forum.

yannibus dit:
cyrilleu dit:voila une citation d'un autre sujet "prochaine sortie de DOW" qui va dans le sens de mon post :
ismik
Nouveau messagePosté le: Jeu Oct 21, 2010 7:57 Sujet du message: Répondre en citant
Citation:
Et en y repensant, cette démarche est tout à fait compréhensible. Des centaines de jeux sortent pour Essen et il ne doit pas être simple pour un éditeur de tirer son épingle du jeu.
Une sortie retardée offre sûrement plus de visibilité et finalement un plus grand intérêt du public. Le "buzz" est moins dilué.

+1
C'est exactement ce que je me suis dit quand j'ai vu le post de MATAGOT qui sort ces 4 ou 5 jeux pour ESSEN. Je me suis dit, mais c'est fou, la concurrence doit être énorme, pourquoi ne pas en sortir 1 pour ESSEN, et diluer les autres durant le reste de l'année, la ou il sera plus facile de mettre en lumière ses jeux...je ne comprend pas cette démarche...

-1 pour les éditeurs quelqu'ils soient, reconu ou pas, Essen reste quand même le lieu ou sortir son ou ses nouveau projets et espérer en vendre. Surtout pour les éditeurs comme Matagot qui (sans connaitre les chiffres) doivent vendre plus en france qu'ailleurs. Le fait de présenter et vendre son jeu à Essen permet d'être vu, d'avoir des joueurs européens qui reconnaitront le jeu en boutique...et de vendre quelque boites. Même si la concurrence est effectivement énorme, vu les sacs blindés que tu peux croiser, ya moyen de vendre pas mal de boites et de faire parler de soi.

<br /><br />Il y a aussi un gros facteur économique :<br />Les gros éditeurs ne vendent pas en direct sur le salon, pour ne pas court-circuiter le canal éditeur - distributeur - détaillant. Ils font les démos et la promo de leurs jeux, et renvoient les visiteurs aux nombreux magasin présents sur place pour l'achat. <br /><br />Par contre, pour les petits éditeurs, c'est différent : soit ils n'ont pas encore de distributeur, soit ils présentent sur le salon un tirage limité de leur nouveauté. Ils peuvent se permettre de vendre en direct au public sur le salon sans que cela affecte (trop) leur relation avec les distributeurs. Au contraire même, les retours sur salon permettent parfois à ces éditeurs de se faire repérer et de trouver un distributeur.<br />Comme ils vendent à un prix proche du prix détaillant (avec juste une ristourne 'salon'), les jeux vendus sur place leur apportent une bien meilleure marge que par le canal normal : <br />un jeu qui coûte 6€ en sortie d'usine et est vendu 26€ en boutique sera vendu 10€ au distributeur et 13€ à la boutique (c'est juste un exemple, mais je ne dois pas être trop loin des prix exacts). <br />Si l'éditeur en vend 500 en direct à 20€ sur le salon, il rentre (20*500)-(6*500) = 10000-3000 = 7000€ alors que pour rentrer la même somme par des ventes distributeur il doit en vendre (7000/4) = 1750 boites : chaque boite vendue par ce canal rapporte en effet 10-6 = 4€.<br />Evidemment, être présent sur le salon a un coût : hôtel, équipe, transport, location de l'espace sur le salon, ... mais même comme cela un 'sold out' d'un petit éditeur sur le salon peut lui apporter de quoi tenir le coup plusieurs mois, voire jusqu'à l'année suivante.<br /><br />Certains éditeurs passent petit à petit de la vente en direct sur le salon à la vente uniquement via les boutiques, et cela montre à mon sens qu'ils deviennent assez importants pour jouer dans la cour des grands <img src="/images/emoji/twitter/money_mouth_face.png?v=9" class="emoji" width="20" heigth="20" style="aspect-ratio: 20/20;" alt=":^:" title="Ombré !" />

intéressants, ces notions ! :china: