Ce mercredi 11 septembre en direct et à fond de Cale sur Twitch, la suite de Pavillon Noir à partir de 20h !
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La cuisine du navire ne ressemble plus du tout à l’endroit ordonné qu’Antoine Gravière, cuistot à bord, à l’habitude de garder ordonné. Tous les plans de travail sont libérés des accessoires qui servent habituellement à concocter les repas à bord.
Des litres d’eaux sont en train de bouillir, un tas de chutes de voiles est entassé dans un coin, seuls les couteaux les plus aiguisés sont restés en évidence.
Le chirurgien se tient débout au beau milieu de la pièce, concentré, prêt à combattre à son tour. A ses côtés se tiennent le cuistot et quelques mousses prêt à prêter assistance.
Tout à coup la porte s’ouvre avec fracas : le combat vient à peine de commencer qu’on amène déjà les premiers blessés graves.
Le chirurgien hurle alors aux autres : « Jim tu me déshabilles ceux là, René tu continues a m’amener de l’eau en quantité et tu entretiens le feu et si il crève je le rallume avec tes cheveux sans te les couper, Ernest toi tu vas me mettre des claques dans la gueule de ceux qui s’endorment, et toi Gravière installe donc ce gaillard avec son pied arraché ici. »
Tous s’exécutent, s’en suit un balai plutôt ordonné, alors qu’on entend seulement les cris de ceux dont les chairs ont été déchiquetés par les sabres et mousquets espagnols.
Le matelot est installé sur le plus grand plan de travail, on le sangle tout en lui faisant boire une grande rasade de rhum. Le chirurgien observe la blessure sanguinolente.
« Putain c’est pas beau, on va devoir couper bien haut, Gravière passe moi la scie du charpentier. » À ces mots l’homme étendu hurle à pleins poumons.
« Tiens mord ça mon gars ça t’évitera de te trancher la langue. »Puis la scie commence ses terribles allers et retours, juste en dessous du genoux. Le sang gicle sur le visage impassible du chirurgien.
Au bout de vingt interminables secondes, l’homme allongé livide et transpirant cesse de remuer.
« Il est mort ? » demande alors le mousse ramenant de l’eau.
« Non il s’est évanoui, tant mieux on va pourvoir enfin travailler. Garde les idées claires gamins, c’est le premier mais sûrement pas le dernier. »Le chirurgien reprend alors sa besogne, conscient que peu des hommes qu’on lui ramène verront à nouveau le soleil se lever.
Allez ! Pas le temps de niaiser faut aller chercher le Grand Soleil dans la ville la mieux protégée de tout le nouveau monde : direction San Augustine !
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