Le paradoxe du joueur

Bref, rien ne vaut un bon vieux megaman sur NES :mrgreen:

Disons qu'un jeu qui dure deux heures et où l'un des joueurs est mort/éliminé au bout d'une heure, ça peut être assez frustrant aussi... pour lui.
C'est surtout quand tu joues avec des gosses que ce procédé n'est pas très cool. Après, si c'est un jeu "éliminatoire" entre adultes consentants, pas de souci. :D
Moi perso, ce que je préfère c'est les jeux coopératifs parce qu'on gagne ou on perd ensemble. Vous pouvez trouver cela consensuel, moi c'est juste que j'aime mieux les sports d'équipe que les sports individuels. J'aime la notion de défi en groupe.
Après, BananeDC, je suis d'accord avec toi sur le JDR et le rôle du maître de jeu (ou maître du donjon pour les jeux de plateau à l'ambiance JDR). Ce n'est pas uniquement pousser des figurines et s'emmerder pendant que les autres jouent, ça peut être un vrai rôle d'animation où l'on peut prendre autant de plaisir que les autres joueurs. Le fait que certains le présentent comme un rôle pas très intéressant a peut-être poussé les auteurs et développeurs de jeux à préférer des mécaniques purement coopératives où tout le monde est contre le jeu. Il faudrait voir ce qu'en disent les éditeurs et auteurs qui viennent parfois sur ce forum.

Mathias dit:Après, BananeDC, je suis d'accord avec toi sur le JDR et le rôle du maître de jeu (ou maître du donjon pour les jeux de plateau à l'ambiance JDR). Ce n'est pas uniquement pousser des figurines et s'emmerder pendant que les autres jouent, ça peut être un vrai rôle d'animation où l'on peut prendre autant de plaisir que les autres joueurs. Le fait que certains le présentent comme un rôle pas très intéressant a peut-être poussé les auteurs et développeurs de jeux à préférer des mécaniques purement coopératives où tout le monde est contre le jeu. Il faudrait voir ce qu'en disent les éditeurs et auteurs qui viennent parfois sur ce forum.

En matière de JdR, il y a quand même un syndrome hyper répandu : on maitrise les jeux auxquels on adorerait jouer, mais au final l'occasion de passer de l'autre côté de l'écran avec ce jeu ne se présente jamais.
C'est en particulier vrai sur les jeux avec des univers à secrets et/ou prévus pour être joués en campagnes, et ça n'a rien à voir avec le plaisir de maitriser (parce que c'est un plaisir) ou le manque de MJ potentiels au sein d'un groupe.
Or j'ai eu le même effet avec mes premiers jeux de plateau à MJ. Du coup, quand j'achète un jeu pour y être joueur, je préfère de loin un coop sans MJ où je ne risque pas d'être enfermé dans ce rôle sans avoir jamais la possibilité d'être joueur.

Je suis joueur de jeux vidéo (aussi) et je trouve la vidéo un peu grossière sur certains points:
Elle parle du "plaisir authentique" de jouer, mais jouer est diverse, il y a plein de manière de prendre plaisir en jouant, plein de joueurs différents: la frustration n'est pas le plaisir et cette manière de hiérarchiser ne me plait vraiment pas...
La vidéo s'appuie sur plaisir=frustration mais, moi qui suis nul aux jeux de lettre, lorsque je joue, oui je suis frustré, mais j'attends toujours le plaisir :lol: ...
Prendre comme exemple quelques blockbusters du jeux vidéo et dire que tout y est prémâché, ça appuie peu le propos, c'est comme dire que les films d'action hollywoodien ne font pas réfléchir le spectateur, c'est évident :mrgreen: En plus l'image du jeu vidéo qui serait mieux avant ne me semble pas juste, car (si on parle des consoles 8 et 16 bits) la difficulté était injustement haute et donnait des jeux bien trop difficile à finir (ou alors je suis nul et mon entourage aussi :oops: ).
Enfin bon, challenge n'est pas égale à frustration ! :china:

Nianian dit: En plus l'image du jeu vidéo qui serait mieux avant ne me semble pas juste, car (si on parle des consoles 8 et 16 bits) la difficulté était injustement haute et donnait des jeux bien trop difficile à finir (ou alors je suis nul et mon entourage aussi :oops: ).

pour ces jeux la difficulté était trop importante pour la satisafaction qu'on en avait (généralement un fond d'écran disant qu'on avait sauver la planete/princesse/épée magique...) Ces jeux étaient tout bonnement horribles (cf le joueur du grenier) mais pourtant presque tout le monde y a joué!

shambhala dit:Même en enlevant le simple fait de vouloir jouer jusqu'au bout pour avoir l'impression de profiter pleinement de l'expérience de jeu, pour moi le soucis principal c'est surtout : on se prévoit une soirée entre potes autour d'un gros jeu qui dure 3-5h, tu meurs la première heure la soirée entre pote prend un méchant coup dans les chicots en ce qui te concerne, tu peux très bien regarder la partie mais c'est quand même beaucoup moins intéressant que de participer.
Niveau convivialité les règles de mort définitive dans les gros jeux c'est quand même pas ça.

Et c'est pour ça que j'avais écrit :
BananeDC dit: Ensuite la tendance "d'avant" était loin d'être exempte de défauts sur ce point, ainsi on pouvait être éliminé sur des jeux de 5-6 heures, mais d'autres jeux ont évité cet écueil en limitant ce temps d'attente ou en faisant que la partie se termine à la mort d'un joueur (ou pas loin).

Car je suis d'accord avec toi, petit scarabée, poin trop n'en faut non plus :wink:
Gartch dit:Donc on a le choix, et pour jouer il y a le net qui permet de trouver des joueurs s'il n'y a personne autour de soi qui partage ses goûts avec des plateformes commes Vassal par exemple. J'ai commencé à jouer aux jds en ligne vraiment à reculons, j'en avais même honte au début :mrgreen: je trouvais ça nul de pas jouer autour d'une table. Mais maintenant même si je trouve que jouer autour d'une table reste beaucoup mieux, je préfère largement jouer en ligne à des jeux que j'aime, qu'autour d'une table à des jeux que je trouve juste moyens. En plus avec des logiciels comme Skype on peut discuter avec les autres joueurs, blaguer, rire, il y a quand même une convivialité :D

Tiens c'est marrant, je me suis récemment remis (beaucoup) au JV, et à Vassal + Skype. Y a des similitudes entre vieux cons :mrgreen:
Nianian dit:Enfin bon, challenge n'est pas égale à frustration ! :china:

Ce à quoi je répondrais que Challenge = difficile = mort = frustration = plaisir :P
cossack39 dit:pour ces jeux la difficulté était trop importante pour la satisafaction qu'on en avait (généralement un fond d'écran disant qu'on avait sauver la planete/princesse/épée magique...) Ces jeux étaient tout bonnement horribles (cf le joueur du grenier) mais pourtant presque tout le monde y a joué!

Certains clairement, mais je ne l'ai jamais perçu comme ça. J'avais un Amstrad CPC, et on prenait ce qu'on avait. Dur, oui en général, pourri, souvent, mais ça n'a pas empêché bien des heures de plaisir.

Nianian dit:
Elle parle du "plaisir authentique" de jouer, mais jouer est diverse, il y a plein de manière de prendre plaisir en jouant, plein de joueurs différents: la frustration n'est pas le plaisir et cette manière de hiérarchiser ne me plait vraiment pas...
La vidéo s'appuie sur plaisir=frustration mais, moi qui suis nul aux jeux de lettre, lorsque je joue, oui je suis frustré, mais j'attends toujours le plaisir :lol: ...


Il y a un adage dans le jeu vidéos sur lequel les devs s'appuient depuis toujours c'est :"Pain is good", c'est dans la douleur que tu prends ton plaisir, si on te donne tout sur un plateau il n'y a plus de challenge, si il n'y a pas de challenge il n'y a pas de satisfaction liée à la réussite par contre plus le challenge est compliqué plus le plaisir est grand.
Alors certes une partie de la population est hermétique à ce système mais elle est minoritaire c'est grosso modo ceux qui passent les jeux avec des cheat-code.
Par contre si le challenge est trop compliqué le plaisir disparait, on a pas tous le curseur placé au même endroit et c'est d'ailleurs ce qu'explique la vidéo, le curseur de la plupart des joueurs est placé assez bas donc on tend vers de plus en plus de facilité.



Nianian dit:
En plus l'image du jeu vidéo qui serait mieux avant ne me semble pas juste, car (si on parle des consoles 8 et 16 bits) la difficulté était injustement haute et donnait des jeux bien trop difficile à finir (ou alors je suis nul et mon entourage aussi :oops: ).

Le seul défaut des vieux jeux pour la plupart ne venait pas de la difficulté mais de l’inexistence des sauvegardes, en gros si tu mourrais tu te retapais tout, une fois que les sauvegardes ont été possibles la difficulté était haute mais la satisfaction de la réussite aussi.

Nianian dit:Enfin bon, challenge n'est pas égale à frustration ! :china:


Si il y a un vrai challenge il y a difficulté si il y a difficulté il y a échec si il y a échec (et si tu n'es pas un moine bouddhiste très entrainé) il y a frustration :mrgreen: et si il y a frustration il y a plaisir quand la difficulté est franchie.