Les jeux vieillissent-ils mal ?

Liopotame dit :
jmguiche dit :Rien que sur « chess.com », une 40 aine de millions de membres, presque 6 millions de parties par jours.

500 000 joueurs classés dans le monde. 

Tout ces gens joueraient à un jeu totalement dépassé !
 

Je ne sais pas si l'argument se tient, je pense qu'on peut dire que le Monopoly que tu évoques également est dépassé et pourtant combien de boîtes continuent de se vendre chaque jour ?

Mais le débat est intéressant. Depuis l'avènement des jeux modernes, il est sorti une pléthore de jeux abstraits. Or peut-on dire que les échecs est un jeu fondamentalement plus profond que des Gipf, des Gerhards...? (je ne me risquerai pas à dire oui ou non, je n'en ai aucune idée !).
Oui il y a encore aujourd'hui énormément de joueurs d'échecs, une littérature folle autour de ce jeu, mais est-ce parce que le jeu a quelque chose en plus, ou simplement la conséquence d'un cercle vertueux ? (jeu très pratiqué et grand public donc toujours des nouveaux joueurs qui ne s'intéresseraient pas forcément à un autre jeu de société)

J'aime bien les échecs. Et sans être un invétéré des jeux abstraits, j'en ai essayé quelques uns qui, il faut le reconnaître, étaient plus simples de prise en main que les échecs (Fendo, Voldétour, Siam pour en citer quelques uns). Je n'ai pas l'expérience pour juger s'ils me paraissent aussi (et pourquoi pas plus) profond que les échecs, mais je trouve que certains argument de Baraxis se tiennent si on compare la prise en main.

Je connais d'autres jeux abstraits (Gipf, Gerhards et d'autres) et franchement aucun n'atteint la profondeur du jeu d'échecs.
De plus les joueurs d'échecs sont souvent, très souvent des joueurs de JDS.

Quant à la simplicité des règles du jeu d'échecs que dire de plus : ce jeu se joue dès 5-6 ans sans problème.

Bon, voilà, voilà...vais pas non plus insister plus que ça...

Cripure dit :
Liopotame dit :
jmguiche dit :Rien que sur « chess.com », une 40 aine de millions de membres, presque 6 millions de parties par jours.

500 000 joueurs classés dans le monde. 

Tout ces gens joueraient à un jeu totalement dépassé !
 

Je ne sais pas si l'argument se tient, je pense qu'on peut dire que le Monopoly que tu évoques également est dépassé et pourtant combien de boîtes continuent de se vendre chaque jour ?

Mais le débat est intéressant. Depuis l'avènement des jeux modernes, il est sorti une pléthore de jeux abstraits. Or peut-on dire que les échecs est un jeu fondamentalement plus profond que des Gipf, des Gerhards...? (je ne me risquerai pas à dire oui ou non, je n'en ai aucune idée !).
Oui il y a encore aujourd'hui énormément de joueurs d'échecs, une littérature folle autour de ce jeu, mais est-ce parce que le jeu a quelque chose en plus, ou simplement la conséquence d'un cercle vertueux ? (jeu très pratiqué et grand public donc toujours des nouveaux joueurs qui ne s'intéresseraient pas forcément à un autre jeu de société)

J'aime bien les échecs. Et sans être un invétéré des jeux abstraits, j'en ai essayé quelques uns qui, il faut le reconnaître, étaient plus simples de prise en main que les échecs (Fendo, Voldétour, Siam pour en citer quelques uns). Je n'ai pas l'expérience pour juger s'ils me paraissent aussi (et pourquoi pas plus) profond que les échecs, mais je trouve que certains argument de Baraxis se tiennent si on compare la prise en main.

Je connais d'autres jeux abstraits (Gipf, Gerhards et d'autres) et franchement aucun n'atteind la profondeur du jeu d'échecs.

Aller, au risque d'insister (pas pour polémiquer mais juste car je trouve le sujet et la façon dont vous en parlez intéressant) : sur quoi te bases-tu pour affirmer cela ?
Ne pourrait-on pas imaginer des livres stratégiques, d'analyses... écrit sur un GIPF ? Ou des tournois, des matchs retransmis ? Si ça ne se fait pas j'aurais plutôt tendance à penser que c'est par manque d'audience plutôt que par manque de contenu.

@jmguiche : je ne comprends pas le rapport avec un quelconque contexte, il y a d'autres phénomènes culturels bien ancrés qui ne sont pas forcément synonymes de qualité (le Monopoly en est un exemple - quand presque chaque foyer possède une boîte (source : mon doigt mouillé), je pense qu'on peut parler d'un phénomène culturel - ou aussi la télévision qui tend à être dépassée pour les jeunes générations). Mais il est vrai qu'aucun ne peut se targuer d'avoir la même longévité que le jeu d'échecs.

Edit : ah oui mais si vous éditez vos messages pendant que je vous réponds ça compte pas 

palferso dit :je pense que La Città avait commencé le boulot avant les Princes (mais a moins bien vieilli ;-) entre autre par une gestion du hasard qui est assez daté).

J'ai pas mal rejoué à La Citta pendant le confinement et je ne vois en quoi sa gestion du hasard est datée. Elle pourrait être différente? Oui. Elle pourrait être mieux? Peut-être. Mais ce qui est certain, c'est que ça fonctionne parfaitement et que le jeu reste ultra dynamique, frontal, ouvert, tendu, avec constamment des problématiques et choix rigolos à traiter. Encore une fois, ce qui la date pour moi est son épure et sa méchanceté potentielle pour un jeu de ce type.

 

Ca fait longtemps que je n'y ai pas joué donc j'ai un peu oublié. Mais quand j'y avais rejoué, la "row" de cartes, si je me souviens bien, était géré d'une manière extrêmement aléatoire rendant ton développement totalement dépendant de cette "row" qui n'était pas assez maitrisable. Déjà que ne pas pouvoir construire un bâtiment parce qu'il n'est pas dans la row est thématiquement assez limité (j'ai déjà construit des bains, donc je sais faire),  l'arrivée du bon bâtiment pouvait faire beaucoup comme sa non arrivée aussi. Beaucoup trop déterminant pour un jeu de cette durée.

Alors, évidemment, cet avis repose sur des ressentis d'époque qui font que je n'ai jamais ressorti le jeu, donc ils peuvent être assez approximatif. Mais, typiquement, je ne l'ai pas ressorti pendant le confinement à cause de ça. Je lui redonnerai peut-être une chance pour voir si cet ancien avis tient toujours.
Mais, pour moi, c'est typiquement comme ça que je vois qu'un jeu peut dater : son mécanisme a connu de vrais améliorations depuis. Oui, un jeu agressif n'est plus trop dans l'air du temps, mais ça n'a rien de rédhibitoire et il est possible d'en faire encore. On pourra se dire que le jeu est ancien à cause de ça, mais il n'a pas "mal vieilli" car, dans son domaine, il n'a pas réellement été "surclassé" depuis contrairement à d'autres jeux qui ont clairement vu la création évolué fortement autour de certaines de leurs idées.
jmguiche dit :pécifiques comme le roque, la prise en passant, etc qu'on oublie très souvent au début, sans compter la règle des 50 coups !!!)
 

Je suis toujours étonné quand on me dit que les règles des échecs c’est compliqué à apprendre.

un’plateau assez simple.
un but du jeu assez simple
6 types de pièces avec leur mouvement spécifique 
une demie douzaine de cas spéciaux (prise en passant, roques, promotion, 50 coups, adoube, pat...).

ça fait 6 pages dans le document de de la FIDE ! Et encore, il y a une page sur « faut jouer d’une main et pas toucher les pièces... gna gna gna » qui sont plus de l’ordre du fair play et de la bonne éducation que du jeu de société.

 

C'est ce que je disais plus haut : dans le cadre du jeu de société, les règles ne sont pas très compliqués, dans le cadre du jeu abstrait, 5 pages, c'est énorme. TwixT, c'est une demi-page, et ça a la profondeur des échecs (qui ont une littérature débordante à cause des championnats et de leur portée mondiale). 6 pièces au comportement très différents, c'est énorme. Et une demi-douzaine de coups spéciaux, c'est juste anachronique. C'est en ça qu'on voit que le jeu d'échecs "a vielli". Aujourd'hui, personne n'oserait faire ça. Des coups spéciaux, ça disqualifie complètement un jeu aujourd'hui. En plus, le jeu est totalement déséquilibré en faveur d'une couleur, autre détail qui montre que le jeu est vieux. Là encore, aucun auteur ne laisserait passer ça aujourd'hui.

Donc, tout dépend du référentiel dans lequel on se place : dans celui des jeux abstraits, y'a pas beaucoup de jeux plus compliqué.

Cripure dit :

Je connais d'autres jeux abstraits (Gipf, Gerhards et d'autres) et franchement aucun n'atteind la profondeur du jeu d'échecs.

Peux-tu nous expliquer ce qui t'amène à cette conclusion ? Parle-t-on d'une profondeur théorique (indépendamment des joueurs, ce que le jeu a à offrir) ou d'une profondeur tel que le jeu est pratiqué ?

Je m'explique : je suis convaincu que l'image de "profondeur" est liée au fait que le niveau des joueurs d'échecs sur la conceptualisation et la réflexion autour du jeu est plus élevée que sur la plupart des autres jeux. L'abondance de la littérature sur ce sujet en est un bon exemple : sur quels autres jeux va-t-on avoir des livres dédiés à la stratégie, des professeurs, des clubs dédiés exclusivement à CE jeu ?

Attention, je ne dis pas que les échecs sont plus ou moins profond qu'un autre jeu abstrait (en fait, je ne sais pas comment on pourrait mesurer ça autrement que par avis du public et sondage IFOP). Mais le fait d'avoir une énorme communauté, qui comprend des joueurs professionnels, des joueurs d'un niveau incroyable qui passent littéralement leur vie dessus, va forcément pousser le niveau moyen vers le haut, ce qui permet de plus profiter de la profondeur du jeu. 

A partir du moment où on s'évertue à réfléchir vraiment aux conséquences de chaque coup, qu'on est près à faire des analyses de parties de plusieurs heures, je pense que beaucoup de jeu peuvent apparaître comme profond.

C'est à ça que me fait penser l'expression "cercle vertueux" utilisée par Liopotame, qui me semble bien adaptée : plus on va creuser, plus on a de chance d'arriver profond (même si pour certains jeux on arrive vite à la couche de béton ^^ ).

Même un jeu comme Splendor (que je choisit comme représentant du jeu populaire nouvelle génération), et sa grosse part de hasard, peut se prêter à l'exercice. Je suppose que parmi ses joueurs, beaucoup réfléchissent sur leurs coups, mais qui s'est vraiment interrogé sur la répartition des couleurs, les probabilité d'avoir une carte unicolore qui va sortir, le nombre de fois où j'utilise vraiment chaque réduction sur mes cartes...

Voilà pourquoi le pense que son contexte particulier, cette effervescence autour de lui, favorise le jeu d'échec. Et encore une fois, je ne dis pas que cet avantage sert à compenser des supposés 'défauts' du jeu, que personnellement je ne vois pas, mais je dis que son exposition lui permet d'être plus approfondi, qu'il soit ou non plus profond en réalité.


Par contre, là où je rejoins Cripure, c'est que les échecs ne m'apparaissent pas comme compliqués en termes de règle du jeu. Certes, par rapport à d'autres jeux abstrait, on peut avoir beaucoup plus de points de micro règles, mais ça reste à mon sens léger.
Alors oui sur l'échelle de la complexité des règles, les échecs vont peut être être deux fois plus complexes que gygès par exemple, mais à ma sens on compare un 2/10 en complexité à un 1/10... Bref deux jeux simples, dont l'un est encore plus simple que l'autre.

 

jmguiche dit : Mais à la limite... Un jeu qui a 500000 joueurs licenciés et sur lequel il doit sortir plusieurs livres par jour dans le monde ne peut pas, par définition, être dépassé. Éventuellement on peut ne pas comprendre son succès, mais le phénomène existe.
Je me suis dit la même chose, mais peut-il y avoir un phénomène d'inertie ? Par exemple, dans un tout autre contexte, beaucoup de gens trouvent que les systèmes économique basés sur la croissance et le libéralisme sont dépassés, pourtant ça se maintient plutôt bien.
Ou pour un exemple plus raz des pâquerettes, sur la série des jeux vidéos des super smash : il est sorti plein de nouveaux opus depuis la version gamecube il y a bientôt 20 ans, pourtant le jeu se maintient dans l'actualité grâce à une communauté active...

Attention, je ne prétends pas que ce soit un quelconque argument, plutôt le reflet de mes propres interrogations et réflexions que je soumets à votre sagacité (ou simples avis) à vous !


EDIT : les TricTraciens sont trop prolifiques, je rajoute un paragraphe :D

 
loïc dit :

6 pièces au comportement très différents, c'est énorme. Et une demi-douzaine de coups spéciaux, c'est juste anachronique. C'est en ça qu'on voit que le jeu d'échecs "a vielli". Aujourd'hui, personne n'oserait faire ça. Des coups spéciaux, ça disqualifie complètement un jeu aujourd'hui.

Formulé comme ça, je suis personnellement assez convaincu. Je crois comprendre ce que tu veux dire, cette manière de procéder n'étant pas mauvaise en soi pour faire un bon jeu, mais ne serait plus à la mode aujourd'hui vis à vis de l'appréciation du public ?

 

loïc dit :En plus, le jeu est totalement déséquilibré en faveur d'une couleur, autre détail qui montre que le jeu est vieux. Là encore, aucun auteur ne laisserait passer ça aujourd'hui.
La je suis par contre plus circonspect, c'est qui un déséquilibre total ? L'avantage au premier joueur (ou second d'ailleurs), dans des jeux à condition de victoire 'nette' (c'est à dire sans points ou avec un nombre de points très faible donc non compensable, par opposition au komi du go par exemple) me parait difficilement évitable. Alors certes si à niveau équivalent un des deux gagne 90% des parties ça peut être gênant, mais un ration 60-40 ne me parait pas choquant (surtout que ce type de jeu appelle à des revanches et les résultats se lissent en permutant les rôles).

Je ne suis pas assez calé pour connaitre les taux de victoire par couleur aux échecs, mais apparemment selon wikipedia l'écart blanc - noir n'est pas énorme (mais là, Cripure qui semble bien plus impliqué sur les échecs devrait po-uvoir nous répondre plus précisément ^^ ).
Liopotame dit :
Cripure dit :
Liopotame dit :
jmguiche dit :Rien que sur « chess.com », une 40 aine de millions de membres, presque 6 millions de parties par jours.

500 000 joueurs classés dans le monde. 

Tout ces gens joueraient à un jeu totalement dépassé !
 

Je ne sais pas si l'argument se tient, je pense qu'on peut dire que le Monopoly que tu évoques également est dépassé et pourtant combien de boîtes continuent de se vendre chaque jour ?

Mais le débat est intéressant. Depuis l'avènement des jeux modernes, il est sorti une pléthore de jeux abstraits. Or peut-on dire que les échecs est un jeu fondamentalement plus profond que des Gipf, des Gerhards...? (je ne me risquerai pas à dire oui ou non, je n'en ai aucune idée !).
Oui il y a encore aujourd'hui énormément de joueurs d'échecs, une littérature folle autour de ce jeu, mais est-ce parce que le jeu a quelque chose en plus, ou simplement la conséquence d'un cercle vertueux ? (jeu très pratiqué et grand public donc toujours des nouveaux joueurs qui ne s'intéresseraient pas forcément à un autre jeu de société)

J'aime bien les échecs. Et sans être un invétéré des jeux abstraits, j'en ai essayé quelques uns qui, il faut le reconnaître, étaient plus simples de prise en main que les échecs (Fendo, Voldétour, Siam pour en citer quelques uns). Je n'ai pas l'expérience pour juger s'ils me paraissent aussi (et pourquoi pas plus) profond que les échecs, mais je trouve que certains argument de Baraxis se tiennent si on compare la prise en main.

Je connais d'autres jeux abstraits (Gipf, Gerhards et d'autres) et franchement aucun n'atteind la profondeur du jeu d'échecs.

Aller, au risque d'insister (pas pour polémiquer mais juste car je trouve le sujet et la façon dont vous en parlez intéressant) : sur quoi te bases-tu pour affirmer cela ?
Ne pourrait-on pas imaginer des livres stratégiques, d'analyses... écrit sur un GIPF ? Ou des tournois, des matchs retransmis ? Si ça ne se fait pas j'aurais plutôt tendance à penser que c'est par manque d'audience plutôt que par manque de contenu.

Bien sûr que si : il existe un championnat du monde des jeux abstraits sur lesquels on retrouve des parties de Gipf, Hex, TwixT,... (pas d'échecs et de Go je crois car ils ont déjà leurs championnats dédiés).
En terme de littérature, si tu les compétences pour sortir un bouquin sur les échecs et un sur le TwixT, le choix est vite vu : l'un a une communauté de plusieurs millions de joueurs, pas l'autre. Est-ce que ça suffit pour dire que les échecs, c'est plus profond : bien sûr que non. Evidemment, tous les jeux n'ont pas la profondeur des échecs, mais d'autres l'ont. Et sans la littérature déjà existante, bien peu de gens pousseraient les échecs plus loin qu'ils ne poussent TwixT ou d'autres. Donc, clairement, tout ce qui est dit ici découle du phénomène culturel que sont les échecs.
Le Go reste plus simple (même si la première partie pique un peu), plus profond et pourtant bien moins répandu que les échecs (et niveau littérature, les échecs sont aussi loin devant). Donc, on voit bien que ce sont des indicateurs de portée culturelle bien plus que ludique. J'ai expliqué plus haut en quoi les échecs sont "datés" je ne reviendrais donc pas dessus.
Mais dire qu'un jeu est daté ne signifie pas qu'il est mauvais. Il y a des jeux que je considère daté, mais que j'adore car il me procure du plaisir et que, malgré leurs "défauts", j'adore. 
Il y a des championnats du monde de Monopoly, avec un nombre de participants assez important, ça ne veut pas dire que le jeu n'a pas vielli. Ce sont deux choses différentes, et un jeu peu très bien avoir vielli et malgré tout garder des adeptes. Mais ces jeux sont presque tous sortis il y a très longtemps à une époque où il n'y avait absolument aucune concurrence. Difficile donc de comparer avec aujourd'hui. Mais découvrir un bon jeu abstrait moderne avec un joueur qui a 1000 parties dans les pattes, tu te sentiras aussi perdu qu'aux échecs dans la même situation.

J’aime bcp les échecs mais d’accord avec mastermind et liopotame  : 
je me méfie des biais cognitifs ; ici on est en plein effet Asch / hit parade / preuve sociale. ce n’est ni le nb de ventes (Monopoly, BMC  ) ni le nb de licenciés (echecs) qui font la grandeur  d’un jeu :wink:
attention aux arguments employés , même si je pense que les échecs sont en effet simple d’accès et profonds. 

PS : La profondeur peut être évaluée par le dénombrement des choix possibles par une approche de type Shannon (je ne connais pas assez les gipf pour comparer mais c’est objectivement réalisable)

loïc dit :
palferso dit :je pense que La Città avait commencé le boulot avant les Princes (mais a moins bien vieilli ;-) entre autre par une gestion du hasard qui est assez daté).

J'ai pas mal rejoué à La Citta pendant le confinement et je ne vois en quoi sa gestion du hasard est datée. Elle pourrait être différente? Oui. Elle pourrait être mieux? Peut-être. Mais ce qui est certain, c'est que ça fonctionne parfaitement et que le jeu reste ultra dynamique, frontal, ouvert, tendu, avec constamment des problématiques et choix rigolos à traiter. Encore une fois, ce qui la date pour moi est son épure et sa méchanceté potentielle pour un jeu de ce type.

 

Ca fait longtemps que je n'y ai pas joué donc j'ai un peu oublié. Mais quand j'y avais rejoué, la "row" de cartes, si je me souviens bien, était géré d'une manière extrêmement aléatoire rendant ton développement totalement dépendant de cette "row" qui n'était pas assez maitrisable. Déjà que ne pas pouvoir construire un bâtiment parce qu'il n'est pas dans la row est thématiquement assez limité (j'ai déjà construit des bains, donc je sais faire),  l'arrivée du bon bâtiment pouvait faire beaucoup comme sa non arrivée aussi.

Non, car l'impact d'une ville reste géographiquement limité.

Maintenant, tu as peut-être raison et j'ai sans doute cru m'y amuser alors qu'en fait c'était nul ou j'ai peut-être oublié que j'avais mis face découverte toutes les cartes chacun choisissant celle qu'il voulait tout au long de la partie.


Ceci étant dit je ne vais débattre de La Citta ici, ni des histoires d'aléatoire avec tous les clichés que cela véhicule superficiellement dans les jeux et surtout vis à vis de la demande récente...

 

Alfa dit :PS : La profondeur peut être évaluée par le dénombrement des choix possibles par une approche de type Shannon (je ne connais pas assez les gipf pour comparer mais c’est objectivement réalisable)

Deux problèmes :
- Pour le poker & autres jeux de bluff, ou sur un autre tableau le jeu de rôles, l'indice de Shannon, ça va être compliqué à modéliser.
- Si on écarte le facteur humain, avec la profusion de son matériel, des jeux tels que Magic auront un haut indice sans pour autant démontrer que ce jeu soit spécifiquement plus profond que d'autres ayant un matériel plus réduit.


Je m’amuse toujours bien avec La Città, moi aussi :slight_smile:

L’avantage des blancs aux échecs… loins d’être un consensus 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Avantage_du_trait_aux_échecs

certains affirment même l’inverse et parlent de biais psychologique !

De toute façons doute franchement que les jeux du marché soient testés au point de savoir si le premier joueur a 52% 56 % de chance de gagner sur le second ! :woozy_face: (oui « totalement déséquilibré », vu les stats, c’est peut être un poil excessif non ?)

De plus, ces stats sur l’avantage des blancs ne sont valables que sur les très bon joueurs. Pour des debutants, il n’y a pas de différence entre blanc et noir. Vu le nombre de parties faites sur un jeu de société moderne et la littérature accessible (nulle) il n’y a que des débutants sur nos jeux (plus ou moins débutants, mais entre être bon à Puerto Rico après 50 parties et être moyen aux échecs après plusieurs centaines, l’apprentissage d’ouvertures et la lecture de plusieurs bouquins, y’a un monde). 

Pour mesurer la « profondeur d’un jeu », déjà, il faudrait définir ce que c’est parce que le concept me paraît assez flou.
Il est probable que cela soit un mélange entre le nombre de coups jouable lors d’un tour et l’aspect chaotique (au sens mathématique du mot, sensibilité aux conditions initiales et aux variations) du jeu.
Pour expliciter l’aspect chaotique, il peut y avoir des jeux ou jouer un coup ou un autre légèrement différent ou jouer 2 deux coups dans un ordre ou un autre aura peu d’impact à long terme. Sur un jeu comme les échecs et le go, ce n’est pas le cas.

Dans ce cas, à mon avis, c’est mesurable, mais il faut probablement un paquet d’informaticiens et de temps de calcul… Le problème n’est peut être pas soluble en un temps raisonnable d’ailleurs. Les meilleurs jeux d’échec et de go ne travaillent plus sur base d’algorithmes d’évaluation mathématiques de positions, mais sur des techno d’auto apprentissage et de big data… on ne sait pas « résoudre » ces jeux.

loïc dit :
jmguiche dit :pécifiques comme le roque, la prise en passant, etc qu'on oublie très souvent au début, sans compter la règle des 50 coups !!!)
 

Je suis toujours étonné quand on me dit que les règles des échecs c’est compliqué à apprendre.

un’plateau assez simple.
un but du jeu assez simple
6 types de pièces avec leur mouvement spécifique 
une demie douzaine de cas spéciaux (prise en passant, roques, promotion, 50 coups, adoube, pat...).

ça fait 6 pages dans le document de de la FIDE ! Et encore, il y a une page sur « faut jouer d’une main et pas toucher les pièces... gna gna gna » qui sont plus de l’ordre du fair play et de la bonne éducation que du jeu de société.

 

 En plus, le jeu est totalement déséquilibré en faveur d'une couleur, autre détail qui montre que le jeu est vieux.
broken heart

 

jmguiche dit :De toute façons doute franchement que les jeux du marché soient testés au point de savoir si le premier joueur a 52% 56 % de chance de gagner sur le second ! 🥴 
Les versions digitales de jeux permettent d'avoir des stats. Mais même sans avoir de chiffres, ça peut se sentir facilement avec quelques parties sur certains jeux. Exemple: Star realms, jeu de deckbuilding en 1v1. Avoir joué un tour de plus que l'autre peut être décisif, c'est pourquoi le premier joueur part avec un handicap.
Mister Nico dit :
jmguiche dit :De toute façons doute franchement que les jeux du marché soient testés au point de savoir si le premier joueur a 52% 56 % de chance de gagner sur le second ! 🥴 
Les versions digitales de jeux permettent d'avoir des stats. Mais même sans avoir de chiffres, ça peut se sentir facilement avec quelques parties sur certains jeux. Exemple: Star realms, jeu de deckbuilding en 1v1. Avoir joué un tour de plus que l'autre peut être décisif, c'est pourquoi le premier joueur part avec un handicap.

Ttu crois que les éditeurs font ça  ? Moi pas.
Mais je suis à peu près certain en effet que nos jeux, s’ils étaient étudiés avec les moyens, le temps, les ressources nécessaires apparaîtraient bien plus déséquilibrés que les échecs. Ce n’est qu’un feelings mais comme personne ne peut faire les décennies de travail nécessaires pour équilibrer, cela me semble assez probable. 

 De plus, mêmes les stats digitales ne change pas le fait que nous sommes tous des débutants à nos jeux comparés à l’expérience des joueurs d’échecs pour qui ce déséquilibre apparaît et qu’en plus ce déséquilibre des échecs ne fait pas consensus ces dernières années ( effet psy et connaissance jugée encore améliorable du jeu des noirs. Ce n’est pas moi qui le dit mais des grands maîtres, Adorjan, Towson entre autre... à mon avis, quand adorjan ou Rowson disent un truc sur les échecs... on y croit ou pas mais on évite de dire que c’est des conneries... du moins à mon niveau. A mon niveau on se dit « ha merde... faut que je suspende mon jugement »)

Je ne dis pas je les échecs ne sont pas déséquilibrés, je dis que j’en sais rien, que c’est encore un sujet ouvert, et qu’ils sont aussi bien équilibrés si ce n’est mieux que nos jeux.

S’ils ont une version logicielle, les éditeurs seraient négligents de s’en passer lorsqu’il souhaitent réaliser une seconde édition ou une révision des règles par exemple.

Autre chose, la profondeur et l’équilibre d’un jeu n’ont rien à voir, dès lors qu’il y a un facteur humain, avec du double guessing qui s’installe.

Par exemple, à pierre-feuille-ciseau + puit, puit étant un coup particulierement fort si le joueur adverse joue au hasard, il a de meilleures chances d’être joué. L’adversaire pourrait du coup choisir feuille pour l’emporter. Mais du coup l’autre pourrait prendre le risque de tomber dans le puit en choisissant ciseaux.

Ce n’est pas par hasard ou méconnaissance de la théorie des jeux que cette variante est populaire.
Elle est populaire pour moi parce qu’elle force le double guessing dès le premier coup, dans un jeu où dans les règles normales le double guessing n’existe pas au tour 1.

En conséquence, ce n’est pas un jeu mieux équilibré que le chifoumi classique, mais il est plus profond car le premier choix est éclairé par la raison des joueurs, et non le hasard (la connaissance de “pierre est statistiquement le plus joué au premier coup” s’appuie quand même sur des statistiques, et donc accorde une place plus importante au hasard dans cette version que la version avec puit).

Tu crois vraiment que les éditeurs réalisent des ia qui plus est suffisamment performantes ?

on ne sait même pas comment s’y prendre ! Les échecs sont étudiés depuis des siècles et on n’a toujours pas la réponse. Alors que le meilleur joueur du monde est… une machine !
on va les payer chers nos jeux :joy:

Il a fallut 16 ans à des chercheurs pour résoudre le jeux de dames ! Et ils ne partaient pas de zéro!
Déjà qu’on se plaint de la longueur de mise sur le marché des KS. :crazy_face:

Pourquoi utiliser les résultats des IA quand en version électronique les jeux sont souvent multijoueurs ?

Parce que cela n’a aucun sens sans que des milliers de parties soient jouées, avec des milliers de joueurs, et je vois mal un éditeur mettre à dispo une version électronique gratuite (sinon il va les attendre longtemps ses millers de parties) de son jeu avant de le sortir.

Sans compter que s’il y a un déséquilibre initiale, il faut modifier le jeu et attendre à nouveau quelques milliers de parties… pour re modifier le jeu… et… faire faillite.

Donc un éditeur doit se contenter de moins. Et ils y arrivent pas mal. 

l’équilibre parfait d’un jeu est probablement une illusion en terme de faisabilité et même de certitude.

et même… Si l’avantage statistique de Maracaibo est d’un demi point pour le premier joueur, tu fais comment tu met tout à la poubelle ? Tu complexifie encore plus le jeu ? Ou tu laisse pisser. En plus, personne ne le sait et bien probablement toute les parties qui seront jouées dans le monde ne permettront même pas de le savoir. On ne le sait toujours pas pour les échecs !

Je ne vois pas en quoi les biais d’une équipe de test sont une meilleure preuve du déséquilibre d’un jeu qu’avec un échantillon de joueurs pris au hasard, ou regroupés par niveau.
Si votre équipe de test est du niveau X, équilibré pour les niveaux X et que le jeu est également joué par des joueurs d’un niveau Y, votre jeu sera qualifié de mal équilibré sur les réseaux sociaux par les joueurs de niveau Y (ex: jeux vidéo de combat type street fighter).

Pour l’équilibrage “souhaitable”, je suis d’accord avec toi sinon. Un minimum est souhaitable mais l’optimisation au troisième chiffre après la virgule coûte (en double gessing).

Qui parle de preuve ? Je parle de faisabilité et d’intérêt économique. 

Tout le monde se fout de la preuve. Ce qui compte c’est de sortir un produit avec lequel les gens s’amusent. Pas d’atteindre un illusoire et infiniment coûteux « équilibre ». 

Je ne connais pas de jeu, d’un auteur ou éditeur correct, ayant loupé son marché pour cause de déséquilibre.