Les jeux vieillissent-ils mal ?

Xaad dit :Pour moi les jeux vont très bien vieillir, parce que les nouveaux jeux passés par le filtre du politiquement correct sur le thème, les illustrations et pourquoi pas les mécanismes, avec des règles en écriture inclusive ça ne va pas me plaire. 

Moi je verrais bien un jeu type ameritrash, bien bourrin, où on lance des dés pour abattre des statues et où on jette des boules de feu pour invoquer des autodafés avec des meeples de toutes les couleurs mais qui n'ont pas le droit d'aller sur la même case sous peine de défaite immédiate.
Un peu chacun pour soi quoi. Où chaque joueur se définit par ce qui les sépare plutôt que par ce qui leur ressemble.
Un jeu où l'autre joueur est un ennemi en puissance.
Tiens j'ai trouvé un titre pour ce jeu : "Héros Sans Histoire".


Je ne sais pas si les jeux vieillissent mal.
Mais par contre, les trictraciens oui.

Question jeu, j’anticipe rien du tout. Je ne sais déjà pas à quoi je vais jouer cette semaine, alors acquérir un jeu en vu d’y jouer quand ma fille sera grande, c’est certainement pas ma façon de voir les choses… surtout que ma fille  a 12 ans maintenant et joue plus trop à des JdP… elles sont loin nos parties de Nino Conillo, Giro Galoppo, Le petit prince, Rick le géant, Pique-plume, Les trois petit cochons et autre Big pirate. Elle va faire une partie de temps à autres pour me faire plaisir, mais que ce soit  comme dernièrement avec Richard Coeur de lion, Nouveaux mondes ou Splendor, pour elle c’est pareil. Elle semble toutefois s’intéresser toujours à des jeux comme Andor ou Mices and Mystics… à voir donc. Je compte aussi relancer son intérêt avec le jeu où on se bat contre Thanos (j’ai oublié le titre) et plus tard le Splendor Marvel.

Bon, ce sujet part dans tous les sens, or la question de la sociologie des joueurs est intéressante, la question des thèmes abordés et de leurs aspects clivants aussi, mais il faudrait des topics à part en fait.

Morgal dit :
Xaad dit :Pour moi les jeux vont très bien vieillir, parce que les nouveaux jeux passés par le filtre du politiquement correct sur le thème, les illustrations et pourquoi pas les mécanismes, avec des règles en écriture inclusive ça ne va pas me plaire. 

Ouais, parce qu'après, on va devoir jouer avec des noirs, des femmes et des homos!

Le jeu de société, c'est un truc d'homme blanc hétéro, et puis c'est tout.

Je ne suis pas raciste, j'ai un ami plus noir qu'un arabe.

Pour faire comprendre de quoi je voulais parler je vais donner un exemple.

Dans le jeu Kemet il y avait des pyramides blanches qui donnaient accès à des pouvoirs blancs.
Cela a été changé en pyramide diamant et pouvoir diamant. Je trouvait ça assez beau.
Puis un jour j'ai découvert sur BBG que c'était parce que pouvoir blanc en anglais cela donnait WHITE POWER et que c'était un truc raciste aux USA, que ce changement avait été réalisé.

Je ma suis dit que là il y avait un beau raisonnement d'enc... de mouche (cette expression n'a rien d'homophobe, c'est comme çà qu'on appelle un emmerdeur dans le sud-ouest).

Et des exemples comme çà ils y en a de plus en plus dans le monde du jeu.

Vais-je pouvoir continuer pendant longtemps a tuer des animaux pour me nourrir à Agricola ?

 

J’ai déjà écrit là-dessus…ICI, je n’y reviens plus…

Xaad dit :
Morgal dit :
Xaad dit :Pour moi les jeux vont très bien vieillir, parce que les nouveaux jeux passés par le filtre du politiquement correct sur le thème, les illustrations et pourquoi pas les mécanismes, avec des règles en écriture inclusive ça ne va pas me plaire. 

Ouais, parce qu'après, on va devoir jouer avec des noirs, des femmes et des homos!

Le jeu de société, c'est un truc d'homme blanc hétéro, et puis c'est tout.

Je ne suis pas raciste, j'ai un ami plus noir qu'un arabe.

Pour faire comprendre de quoi je voulais parler je vais donner un exemple.

Dans le jeu Kemet il y avait des pyramides blanches qui donnaient accès à des pouvoirs blancs.
Cela a été changé en pyramide diamant et pouvoir diamant. Je trouvait ça assez beau.
Puis un jour j'ai découvert sur BBG que c'était parce que pouvoir blanc en anglais cela donnait WHITE POWER et que c'était un truc raciste aux USA, que ce changement avait été réalisé.

Je ma suis dit que là il y avait un beau raisonnement d'enc... de mouche (cette expression n'a rien d'homophobe, c'est comme çà qu'on appelle un emmerdeur dans le sud-ouest).

Et des exemples comme çà ils y en a de plus en plus dans le monde du jeu.

Vais-je pouvoir continuer pendant longtemps a tuer des animaux pour me nourrir à Agricola ?

 

Ouais, white power, c'est clairement un truc de suprémaciste blanc aux états unis. S'ils veulent vendre des jeux en anglais, c'est pas bon d'avoir ce genre de termes dans son jeu (enfin, sauf si ta cible marketing est le KKK, mais je doute que ça soit le cas de Matagot). Après, on pourrait argumenter qu'il aurait été possible de changer la version anglaise et pas la française, mais je comprends très bien la position de Matagot, et pas la tienne, sur le coup.

Ça me fait penser à Guild Wars, avec son personnage appelé Sida, sauf en français et dans une autre langue. Qui veut jouer à un jeu et voir un personnage (surtout un sympathique) appelé ainsi?

Et comparer le rejet de termes racistes qui n'ont rien à faire dans Kemet au "carnisme" qui a sa place dans une ferme du siècle dernier (ou du précédent, je ne sais plus), et qui est encore largement accepté dans notre société, ça n'a rien à voir, c'est une stratégie de l'épouvantail, parce qu'onpepurindir...
Ça me rappelle les gens qui comparaient le mariage homo au mariage zoophile...

On dérive mais un mariage homo ou hétéro cela reste un mariage zoophile…:innocent:

Avec une belle plante c’est acceptable :wink:

Moui sauf que par exemple les wargames ont tout à fait gommé l’usage de la swastika dans les jeux, pour le retenir que la croix de fer dans l’illustration des allemands dans la WWII, afin de pouvoir vendre des jeux en Europe, où ces répresentations sont interdites, notamment en Allemagne.

Dès que l’on souhaite vendre un produit dans une autre culture, il faut s’adapter à celle-ci, rien de nouveau.

White power aux EUA tombe vraiment très mal, les auteurs ont souhaité continuer à vendre aux EUA, et se sont adaptés.

Dino dit :Petite réflexion que je me suis faite ces temps-ci.
 
Aujourd’hui, on parle d’âge d’or du jeu de société. Certes, la production est foisonnante (c’est peu de le dire) et les jeux matériellement chatoyants.
 
Cependant, je ne peux m’empêcher de penser que le véritable âge d’or du JDS moderne s’est situé entre 1995 et 2005 (remarquez que c’est pile au milieu de cet intervalle, en 2000, que se lancent Tric Trac et BGG).
 
A cette époque, on a quand même eu une flopée de jeux caractérisés par des mécaniques épurées et une profondeur étourdissante. En somme, des jeux élégants.
 
Exemples (liste non-exhaustive) :
 
1995 : El grande
1997 : Tigre et Euphrate
1999 : Tikal, Torres
2000 : Kardinal & König, Carolus Magnus
2001 : Funkenschlag, Medina
2002 : Puerto Rico
2004 : Goa, Sankt Petersburg, San Juan
 
Bref, autant de jeux qui, à mes yeux, demeurent encore rudement efficaces aujourd’hui. Au point même d’en remontrer à la majorité de la production actuelle (après, esthétiquement, on peut certes en discuter …).
 
Attention, ce ne sont pas les élucubrations d'un vieux con joueur nostalgique des boîtes maronnasses aux règles traduites artisanalement : je ne me suis (re)mis sérieusement au JDS qu’en 2012.
 
Attention (re) : je ne dis pas que d’excellents jeux ne sont pas sortis après (ni avant), je pointe juste le côté faste (et furieux ?) de cette période bénie située autour de l’année 2000 et dont on trouve quelques dignes héritiers aujourd’hui (les créations d’un Marc André s’inscrivent tout à fait là-dedans).
 
My two cents …

Tres subjectif...  de tout ce que tu cite seuls 3 me paraissent legendaires. La meilleure periode depend de chacun, et tres souvent elle correspond a l'epoque de la decouverte du j2s ;)

Alfa dit :
Dino dit :Petite réflexion que je me suis faite ces temps-ci.
 
Aujourd’hui, on parle d’âge d’or du jeu de société. Certes, la production est foisonnante (c’est peu de le dire) et les jeux matériellement chatoyants.
 
Cependant, je ne peux m’empêcher de penser que le véritable âge d’or du JDS moderne s’est situé entre 1995 et 2005 (remarquez que c’est pile au milieu de cet intervalle, en 2000, que se lancent Tric Trac et BGG).
 
A cette époque, on a quand même eu une flopée de jeux caractérisés par des mécaniques épurées et une profondeur étourdissante. En somme, des jeux élégants.
 
Exemples (liste non-exhaustive) :
 
1995 : El grande
1997 : Tigre et Euphrate
1999 : Tikal, Torres
2000 : Kardinal & König, Carolus Magnus
2001 : Funkenschlag, Medina
2002 : Puerto Rico
2004 : Goa, Sankt Petersburg, San Juan
 
Bref, autant de jeux qui, à mes yeux, demeurent encore rudement efficaces aujourd’hui. Au point même d’en remontrer à la majorité de la production actuelle (après, esthétiquement, on peut certes en discuter …).
 
Attention, ce ne sont pas les élucubrations d'un vieux con joueur nostalgique des boîtes maronnasses aux règles traduites artisanalement : je ne me suis (re)mis sérieusement au JDS qu’en 2012.
 
Attention (re) : je ne dis pas que d’excellents jeux ne sont pas sortis après (ni avant), je pointe juste le côté faste (et furieux ?) de cette période bénie située autour de l’année 2000 et dont on trouve quelques dignes héritiers aujourd’hui (les créations d’un Marc André s’inscrivent tout à fait là-dedans).
 
My two cents …

Tres subjectif...  de tout ce que tu cite seuls 3 me paraissent legendaires. La meilleure periode depend de chacun, et tres souvent elle correspond a l'epoque de la decouverte du j2s ;)

3 ?
Ou uniquement Puerto rico ?

Dino dit :Petite réflexion que je me suis faite ces temps-ci.
 
Aujourd’hui, on parle d’âge d’or du jeu de société. Certes, la production est foisonnante (c’est peu de le dire) et les jeux matériellement chatoyants.
 
Cependant, je ne peux m’empêcher de penser que le véritable âge d’or du JDS moderne s’est situé entre 1995 et 2005 (remarquez que c’est pile au milieu de cet intervalle, en 2000, que se lancent Tric Trac et BGG).
 
A cette époque, on a quand même eu une flopée de jeux caractérisés par des mécaniques épurées et une profondeur étourdissante. En somme, des jeux élégants.
 
Exemples (liste non-exhaustive) :
 
1995 : El grande
1997 : Tigre et Euphrate
1999 : Tikal, Torres
2000 : Kardinal & König, Carolus Magnus
2001 : Funkenschlag, Medina
2002 : Puerto Rico
2004 : Goa, Sankt Petersburg, San Juan
 
Bref, autant de jeux qui, à mes yeux, demeurent encore rudement efficaces aujourd’hui. Au point même d’en remontrer à la majorité de la production actuelle (après, esthétiquement, on peut certes en discuter …).
 
Attention, ce ne sont pas les élucubrations d'un vieux con joueur nostalgique des boîtes maronnasses aux règles traduites artisanalement : je ne me suis (re)mis sérieusement au JDS qu’en 2012.
 
Attention (re) : je ne dis pas que d’excellents jeux ne sont pas sortis après (ni avant), je pointe juste le côté faste (et furieux ?) de cette période bénie située autour de l’année 2000 et dont on trouve quelques dignes héritiers aujourd’hui (les créations d’un Marc André s’inscrivent tout à fait là-dedans).
 
My two cents …

Ils étaient vachement bien parce qu’il n’y avait rien d’autre et que c’était des pionniers.
et encore, pas tous... Saint Petersburg m’a toujours semblé être une suite ininterrompue de coups obligatoires et donc pas passionnant. 

maintenant, tout ça...  je ne pense vraiment pas y rejouer un jour, sauf à San Juan, mais je ne le qualifierai pas pour autant de grand jeu incontournable.

ce sont de très bon jeux, certes, ils ont marqués l’évolution de la création de jeux, ok,  mais une fois passé la nostalgie et le syndrome du c’était mieux avant on peut peut s’en passer.
 

jmguiche dit :
Dino dit :Petite réflexion que je me suis faite ces temps-ci.
 
Aujourd’hui, on parle d’âge d’or du jeu de société. Certes, la production est foisonnante (c’est peu de le dire) et les jeux matériellement chatoyants.
 
Cependant, je ne peux m’empêcher de penser que le véritable âge d’or du JDS moderne s’est situé entre 1995 et 2005 (remarquez que c’est pile au milieu de cet intervalle, en 2000, que se lancent Tric Trac et BGG).
 
A cette époque, on a quand même eu une flopée de jeux caractérisés par des mécaniques épurées et une profondeur étourdissante. En somme, des jeux élégants.
 
Exemples (liste non-exhaustive) :
 
1995 : El grande
1997 : Tigre et Euphrate
1999 : Tikal, Torres
2000 : Kardinal & König, Carolus Magnus
2001 : Funkenschlag, Medina
2002 : Puerto Rico
2004 : Goa, Sankt Petersburg, San Juan
 
Bref, autant de jeux qui, à mes yeux, demeurent encore rudement efficaces aujourd’hui. Au point même d’en remontrer à la majorité de la production actuelle (après, esthétiquement, on peut certes en discuter …).
 
Attention, ce ne sont pas les élucubrations d'un vieux con joueur nostalgique des boîtes maronnasses aux règles traduites artisanalement : je ne me suis (re)mis sérieusement au JDS qu’en 2012.
 
Attention (re) : je ne dis pas que d’excellents jeux ne sont pas sortis après (ni avant), je pointe juste le côté faste (et furieux ?) de cette période bénie située autour de l’année 2000 et dont on trouve quelques dignes héritiers aujourd’hui (les créations d’un Marc André s’inscrivent tout à fait là-dedans).
 
My two cents …

Ils étaient vachement bien parce qu’il n’y avait rien d’autre et que c’était des pionniers.
et encore, pas tous... Saint Petersburg m’a toujours semblé être une suite ininterrompue de coups obligatoires et donc pas passionnant. 

maintenant, tout ça...  je ne pense vraiment pas y rejouer un jour, sauf à San Juan, mais je ne le qualifierai pas pour autant de grand jeu incontournable.

ce sont de très bon jeux, certes, ils ont marqués l’évolution de la création de jeux, ok,  mais une fois passé la nostalgie et le syndrome du c’était mieux avant on peut peut s’en passer.
 

"Ils étaient vachement bien parce qu’il n’y avait rien d’autre et que c’était des pionniers."

Une telle affirmation prise comme unique raison du succès de ces jeux est à mon sens, excessive. Puerto Rico ou El Grande sont vachement bien parce qu'ils sont vachement bien. Encore aujourd'hui, sorti en association ils font mouche pour qui veut du jeu plus profond que la palanquée de jeux dits "familiaux+". Un Puerto Rico a continué et contine encore à être vendu, et ce n'est pas pour rien. Ses mécaniques sont encore très bonnes. (il mériterait un relooking cela dit).

Toutefois, elle (cette affirmation) peut être en partie vérifiée. Mais peut etre pas pour ces jeux. Je pense surtout à des jeux plus connus du grand public. ex: Citadelles (Bruno Faidutti lui même explique son succès par le fait qu'il n y'ait que peu de jeux à l'époque) et puis c'est un jeu calibré pour vendre, ce ne fut pas le fait de Saint Petersbourg ou Goa... Eux, ils n'ont pas eu de succès commercial, mais un succès critique, ce furent des jeux vendus à un public averti, un public particulier, qui cherchait des jeux allemands aux mécaniques élégantes. Et ce succès critique, qu'on le veuille ou non, il demeure encore pertinent. Et ces jeux n'ont pas tant vieilli (peut etre Tikal). Aujourd'hui, peut etre qu'il ne feraient pas mieux en terme de chiffres, mais les gens qui recherchent ces belles mécaniques se les procureraient, Stefan Feld continue à vendre ses jeux (on a une réédition des Chateaux de  Bourgogne, un reprint de Trajan), Rococo est réédité, Caylus 1303 aussi... mais quid des chiffres, je ne les ai pas, mais tu vends pas ce genre de jeux à tout cette nouvellesvague de joueurs qui cherchent des jeux d'1h max... le public pour ces jeux est restreint, et je ne pense pas qu'un Caylus 1303 ou Trajan se vende comme un jeu des Space Cowboys.



 

Pour les jeux de société comme les jeux vidéo, certains font vraiment datés, injouable ou rébarbatif de nos jours alors qu’avant ça passait.

Ca évolue, le désir des joueurs aussi je pense, désormais un jeu avec une mécanique bancale ou un matos pas top sera flingué alors qu’avant les joueurs qui n’avaient pas trop de références étaient donc plus tolérants (en même temps pas le choix ^^ )

Un jeu qui vieilli mal c’est celui qui reste dans un placard a prendre la poussière !


pour moi ce n’est pas tant une question d’âge qu’une question de style de jeu. Les Puerto Rico et consors avaient une certaine épure tant mécanique que matériel. Donc affaire de goût et aussi de capacité de sortie : Puerto Rico typiquement est effectivement un jeu qui ressort avec plaisir, mais dans certains contextes :
- pas trop de temps dispo (jeu n’est pas si long, la plupart connaissent les règles)
- envie d’un jeu de gestion stratégique
- initiation à des joueurs qui découvrent les jeux et ont envie d’un truc un peu tactique
- 5 joueurs (pas tant de jeux que ça dans cette config)
En dehors de ça, ce n’est pas vraiment un jeu qu’on sort spontanément. 

Des jeux qui ont des qualités mais aussi des défauts , à commencer par des thèmes quasi-absents et une certaine froideur à mon goût. Je connais et apprécient les qualités de pas mal de ces classiques, mais il n’y en a aucun que je sortirais en premier choix.

Et pour illustrer que c’est plus une question de style que d’époque, Le bien et le malt typiquement est un jeu récent qui sort assez facilement et pour les mêmes raisons que ce que j’évoquais sur Puerto Rico (à part la config 5 joueurs).

Bonjour,

Comme pour la littérature, la musique, la peinture, certaines oeuvres ne vieilliront jamais.

Alexandre Dumas et ses Trois Mousquetaires, la Comédie Humaine de Balzac, les sonates de Bach ou L’enterrement de la IIème République du peintre Gustave Courbet.

Le jeu d’Echecs n’a pas d’âge et semble éternel.

D’autres jeux vieilliront avec nous et c’est rassurant.
Ils prendront de la bouteille dans notre ludothèque comme nous…du ventre…

Et puis d’autres, atteints dès leur sortie, de “jeunisme compulsif tape à l’oeil” nous aguicheront une ou deux soirées.

Certains d’entre eux nous resteront en mémoire, avec nostalgie, peut-être, comme d’autres seront vite oubliés.

Certaines oeuvres nous accompagneront, d’autres nous quitteront avec ou sans regret.

Je garde dans ma ludothèque, comme dans ma bibliothèque, des chefs d’oeuvres et des futilités, comme des rations de vie…
que je grignote avec délectation…

Ce jeu léger comme une plume me rappelle J., ce livre inconsistant m’évoque une plage aux pieds ensablés, cette chanson frivole me réveille de rires insouciants…

TheThinWhiteDuke dit :[...] le public pour ces jeux est restreint, et je ne pense pas qu'un Caylus 1303 [...] se vende comme un jeu des Space Cowboys.

Mauvais exemple 

TheThinWhiteDuke dit :
jmguiche dit :
Dino dit :Petite réflexion que je me suis faite ces temps-ci.
 
Aujourd’hui, on parle d’âge d’or du jeu de société. Certes, la production est foisonnante (c’est peu de le dire) et les jeux matériellement chatoyants.
 
Cependant, je ne peux m’empêcher de penser que le véritable âge d’or du JDS moderne s’est situé entre 1995 et 2005 (remarquez que c’est pile au milieu de cet intervalle, en 2000, que se lancent Tric Trac et BGG).
 
A cette époque, on a quand même eu une flopée de jeux caractérisés par des mécaniques épurées et une profondeur étourdissante. En somme, des jeux élégants.
 
Exemples (liste non-exhaustive) :
 
1995 : El grande
1997 : Tigre et Euphrate
1999 : Tikal, Torres
2000 : Kardinal & König, Carolus Magnus
2001 : Funkenschlag, Medina
2002 : Puerto Rico
2004 : Goa, Sankt Petersburg, San Juan
 
Bref, autant de jeux qui, à mes yeux, demeurent encore rudement efficaces aujourd’hui. Au point même d’en remontrer à la majorité de la production actuelle (après, esthétiquement, on peut certes en discuter …).
 
Attention, ce ne sont pas les élucubrations d'un vieux con joueur nostalgique des boîtes maronnasses aux règles traduites artisanalement : je ne me suis (re)mis sérieusement au JDS qu’en 2012.
 
Attention (re) : je ne dis pas que d’excellents jeux ne sont pas sortis après (ni avant), je pointe juste le côté faste (et furieux ?) de cette période bénie située autour de l’année 2000 et dont on trouve quelques dignes héritiers aujourd’hui (les créations d’un Marc André s’inscrivent tout à fait là-dedans).
 
My two cents …

Ils étaient vachement bien parce qu’il n’y avait rien d’autre et que c’était des pionniers.
et encore, pas tous... Saint Petersburg m’a toujours semblé être une suite ininterrompue de coups obligatoires et donc pas passionnant. 

maintenant, tout ça...  je ne pense vraiment pas y rejouer un jour, sauf à San Juan, mais je ne le qualifierai pas pour autant de grand jeu incontournable.

ce sont de très bon jeux, certes, ils ont marqués l’évolution de la création de jeux, ok,  mais une fois passé la nostalgie et le syndrome du c’était mieux avant on peut peut s’en passer.
 

"Ils étaient vachement bien parce qu’il n’y avait rien d’autre et que c’était des pionniers."

Une telle affirmation prise comme unique raison du succès de ces jeux est à mon sens, excessive. Puerto Rico ou El Grande sont vachement bien parce qu'ils sont vachement bien. Encore aujourd'hui, sorti en association ils font mouche pour qui veut du jeu plus profond que la palanquée de jeux dits "familiaux+". Un Puerto Rico a continué et contine encore à être vendu, et ce n'est pas pour rien. Ses mécaniques sont encore très bonnes. (il mériterait un relooking cela dit).

Toutefois, elle (cette affirmation) peut être en partie vérifiée. Mais peut etre pas pour ces jeux. Je pense surtout à des jeux plus connus du grand public. ex: Citadelles (Bruno Faidutti lui même explique son succès par le fait qu'il n y'ait que peu de jeux à l'époque) et puis c'est un jeu calibré pour vendre, ce ne fut pas le fait de Saint Petersbourg ou Goa... Eux, ils n'ont pas eu de succès commercial, mais un succès critique, ce furent des jeux vendus à un public averti, un public particulier, qui cherchait des jeux allemands aux mécaniques élégantes. Et ce succès critique, qu'on le veuille ou non, il demeure encore pertinent. Et ces jeux n'ont pas tant vieilli (peut etre Tikal). Aujourd'hui, peut etre qu'il ne feraient pas mieux en terme de chiffres, mais les gens qui recherchent ces belles mécaniques se les procureraient, Stefan Feld continue à vendre ses jeux (on a une réédition des Chateaux de  Bourgogne, un reprint de Trajan), Rococo est réédité, Caylus 1303 aussi... mais quid des chiffres, je ne les ai pas, mais tu vends pas ce genre de jeux à tout cette nouvellesvague de joueurs qui cherchent des jeux d'1h max... le public pour ces jeux est restreint, et je ne pense pas qu'un Caylus 1303 ou Trajan se vende comme un jeu des Space Cowboys.



 

Oui, la phrase peut être prise dans un sens excessif. 
pourtant ces jeux étaient les « premiers du genre » et n’avaient pas de concurrents alors qu’un marché existait.

ils conserveront toujours un intérêt historique. 

Mais il n’ont rien d’indispensable pour un joueur. Pour autant qu’un jeu puisse être « indispensable ». Le rapprochement des deux mots prête à rire si c’est employé au 1er degré. 

Petite anecdote qui a toute sa place ici.

Hier je jouais avec des amis et mon regard se pose sur ma vielle boite de Samouraï de Rainer Knizia. Je parle de la version 1998 édité par jeu Descartes (un visuel ici) que j’ai acheté la même année dans une petite officine strasbourgeoise qui a bien grandit depuis. Je n’y avais plus joué depuis 20 ans, la boite faisait partie des meubles.
Je décide donc de la ressortir. La règle tenant sur une double feuille, lecture et explication prennent 5 min. La partie dure grosso modo 40 minutes qu’on ne voit pas passer.
Ah l’issu de la partie la réaction des copains a été «waouh, c’est vachement bien ça ! Pourquoi on y a jamais joué ? On s’en refait une ? »
C’est vrai ça, pourquoi avoir attendu 20 ans pour y rejouer ? C’est un très bon jeu (qui ne plaira pas à tout le monde), qui va d’ailleurs ressortir et vivre une deuxième jeunesse dans les semaines à venir. 

Donc à la question «les jeux vieillissent-ils mal ?», voilà un autre exemple qui n’est pas dans la liste des cadors cités plus haut et qui montre bien que quand un jeu a été bon, il le reste. Y a -t-il mieux dans le même registre ? sans doute, et alors ? Je me suis régalé hier, c’est tout ce que je retiens.

Quant à la question «est-ce que ça vaut la peine d’acheter des jeux aujourd’hui en prévoyant d’y jouer seulement dans quelques années ?» j’avais tendance comme beaucoup d’autre ici à dire catégoriquement non, mais je dois avouer que cette séance de jeu du week-end me donne matière à réfléchir…

mumut dit :Petite anecdote qui a toute sa place ici.

Hier je jouais avec des amis et mon regard se pose sur ma vielle boite de Samouraï de Rainer Knizia. Je parle de la version 1998 édité par jeu Descartes (un visuel ici) que j'ai acheté la même année dans une petite officine strasbourgeoise qui a bien grandit depuis. Je n'y avais plus joué depuis 20 ans, la boite faisait partie des meubles.
Je décide donc de la ressortir. La règle tenant sur une double feuille, lecture et explication prennent 5 min. La partie dure grosso modo 40 minutes qu'on ne voit pas passer.
Ah l'issu de la partie la réaction des copains a été «waouh, c'est vachement bien ça ! Pourquoi on y a jamais joué ? On s'en refait une ? »
C'est vrai ça, pourquoi avoir attendu 20 ans pour y rejouer ? C'est un très bon jeu (qui ne plaira pas à tout le monde), qui va d'ailleurs ressortir et vivre une deuxième jeunesse dans les semaines à venir. 

Donc à la question «les jeux vieillissent-ils mal ?», voilà un autre exemple qui n'est pas dans la liste des cadors cités plus haut et qui montre bien que quand un jeu a été bon, il le reste. Y a -t-il mieux dans le même registre ? sans doute, et alors ? Je me suis régalé hier, c'est tout ce que je retiens.

Quant à la question «est-ce que ça vaut la peine d'acheter des jeux aujourd'hui en prévoyant d'y jouer seulement dans quelques années ?» j'avais tendance comme beaucoup d'autre ici à dire catégoriquement non, mais je dois avouer que cette séance de jeu du week-end me donne matière à réfléchir...

Oui ce vieux Samuraï est encore bien fringant et on le rejoue régulièrement.

Knizia a fait quelques jeux qui sont très atypiques, comme ce samouraï. Certains sont exceptionnels, comme ce samouraï.

On peut dire la même chose, puissance 10, des grandes réussites de Burm (zertz, dvoon…). Y’a moins à jeter et moins de redites chez Burm.

Mais, amha, ce sont des choses qui ne sont pas comparable avec des jeux comme ceux que l’on cite souvent ici, Puerto Rico, el grande, etc… qui sortent à point nommé pour répondre à une attente du public, à un manque pour un public créé par Axel verplifchtet , les colons de catane, … ce début des années 90 ou un certain type de jeu « allemand » a commencé à se développer. El grande c’est un peu la fin de ce début. 

Je pense que la démarche de Burm ne passe pas par la case « marketing ». Il ferait autre chose sinon.