balbuti dit:moi qui suis un adulte, je perd trop souvent dans les jeux est ce que je devrai pas commencer a pleurer un peu pour qu'on me laisse gagner ?je plaisante bien evidement
Tu sais très bien que cela ne marche pas caliméro

balbuti dit:moi qui suis un adulte, je perd trop souvent dans les jeux est ce que je devrai pas commencer a pleurer un peu pour qu'on me laisse gagner ?je plaisante bien evidement
Tout pareil, je ne le laisse pas gagner … par contre je lui donne des conseils en début de parties ou pendant … il ne se le fait pas dire 2 fois pour mettre en pratique à bon escient au point que des fois je me fais avoir … et alors là … il est fier de gagner
C’est sur que pour Pique Plume … je me fais aussi laminé
Lord Kalbut dit:
Et à certains jeux comme Pique Plumes, c'est moi qui aurait besoin de
bénéficier d'un handicap contre ma fille de 6 ans![]()
Pour notre aîné, qui a maintenant 6 ans , nous avons eu une petite phase de ce genre vers ses 4 ans aussi, mais c’est très très vite passé.
Pour notre 2° fiston, qui a 4 ans, c’est crise sur crise et ça dure dans le temps! Dès qu’il voit qu’il est mal parti, il quitte la table en boudant, ronchonnant, pleurant, et plein d’autres trucs en “-ant”, et c’est chi… On arrive toujours à le faire revenir pour finir la partie parce que je lui dis que quand on commence un truc, il faut le terminer, et s’il doit perdre, il perd. Mais souvent, on ne reste pas sur cet échec et on refait une partie rien que tous les 2 pour avoir le temps de bien revoir ce qui n’est pas allé. Et souvent,j’avais tendance à le laisser gagner, même si je savais que ce n’ est pas la meilleure solution…mais comme il a la victoire aussi mauvaise que la défaite, c’est encore plus galère
Alors on fait aussi dans les jeux coopératifs quand on peut…on verra bien comment ça tourne, mais il ne s’intéresse pas autant aux jeux que l’aîné de toute façon, alors en attendant on investit dans les Splotter et on joue en couple quand ils sont au lit
Eve
Gaffophone dit:Salut à toutes et à tous !
J'aimerais savoir si d'autres parents sont dans le même cas que moi, je vous explique.
Ma fille de 4 ans ne supporte pas de perdre. En effet dès qu'elle voit qu'une autre personne qu'elle est sur le point de gagner, elle commence à ne plus tenir en place, à s'exciter, etc...
Si par malheur ce n'est pas elle qui gagne, quel que soit le jeu, elle va jusqu'à pleurer, comme si elle prenait ça pour un échec personnel.
Est-ce que vos enfants vous ont déjà fait ça ? Je pense à une sorte de passage mais j'avoue que ça me surprend.
J'ai beau lui expliquer que ce n'est qu'un jeu, que l'essentiel c'est de s'amuser, etc... rien n'y fait![]()
Gaffo
Ouh là! Ca me rapelle des souvenirs cuisants!
Ma fille a moi (bon elle a un grand et un petit frère, il faut bien qu’elle se manifeste!) nous a fait des trucs pas possible avec le jeu.
C’est même allé très loin!
Il y a des tables en verre qui ont failli y passer et je garde un de ses petits mots rageurs qu’elle avait écrit suite à une perte au jeu (2eme sur 4 , je m’en souviens encore, en plus un jeu de carte stupide, où il n’y a quasiment que du hasard) qui est absolument horrible (menaces de mort, oui oui!, elle avait 9-10 ans!)
Je pense que l’essentiel comme dirait un psy, c’est qu’elle n’ait pas refoulé… Mais ça fait froid dans le dos. Aujourd’hui elle a 13 ans et elle accepte beaucoup mieux. Quand elle perd trop à la suite, on finit elle et nous par arrêter parce qu’on sent qu’elle ne va pas pouvoir l’accepter.
Mais c’est un vrai handicap
Par contre, je ne sais pas si ça passe vraiment avec l’âge. J’ai une belle soeur de bientôt 40 ans, qui n’aime pas du tout, mais alors pas du tout perdre
Vieux chat dit: Mon fils de bientôt 4 ans ne supporte pas de perdre quand il y a compétition. Par contre au jeu du verger pas de souci. Ca dépend quand même pas mal des gamins vu que c'est une question d'ego.
Accepter la défaite ça fait parti de l’apprentissage.
Jouer c’est apprendre les règles et les respecter mais c’est aussi apprendre à tenir compte de la réalité des autres.
Un de mes enfants (9 ans) accepte assez mal de perdre, de la même façon elle surexprime en cas de victoire.
En fait, elle manque énormément de confiance en elle et a sans cesse besoin de se rassurer sur ses capacités vis à vis de son frère et sa soeur. Je pense que la défaite c’est pour elle une blessure supplémentaire.
Edit
Kouynemum dit:
je dirais qu’entre 2 et 4/5 ans, c’est la période où ils s’aperçoivent qu’ils ne contrôlent pas tout ce qui les entoure du simple fait de leur volonté.
Kouynemum dit:Vieux chat dit: Mon fils de bientôt 4 ans ne supporte pas de perdre quand il y a compétition. Par contre au jeu du verger pas de souci. Ca dépend quand même pas mal des gamins vu que c'est une question d'ego.
indépendament du seul ego, est-ce que ça n'est pas aussi en relation avec la capacité de gérer ses frustrations que les enfants doivent apprendre ?
finalement, le jeu serait alors un bon moyen pour nous, de les aider à dépasser le désespoir ou la colère que perdre occasionne.
en prenant garde au désir, à l'estime de soi, à la confiance et l'espoir que la frustration de ne pas gagner vient détruire.
je dirais qu'entre 2 et 4/5 ans, c'est la période où ils s'aperçoivent qu'ils ne contrôlent pas tout ce qui les entoure du simple fait de leur volonté.
il me semble que le jeu en leur permettant de développer les implications de ce qu'ils savent pour maîtriser une situation, les met en position favorable d'apprentissage à la fois des limites de leur pouvoir, mais aussi de toute son étendue.
de fait, sur des jeux de total hasard, où le joueur ne contrôle rien, c'est encore plus difficile à comprendre.
par contre sur des jeux d'observation et de mémoire où les petits sont très forts, c'est une façon de valoriser leurs compétences en les canalisant sur un but qui serait celui de gagner.
mais en fait, la compétition entre petits ne va pas de soi pour eux.
d'où l'intérêt des jeux coopératifs, où les joueurs jouent contre le jeu et non les uns contre les autres.
pour avoir vu des petiots de maternelle sur une tentative de course à pied, tous ne comprennent pas vraiment qu'il ne suffit pas de courir mais de courir vite et si possible, le plus vite.
pourquoi à moi, vous dites que je n'ai pas "gagné" puisque j'ai couru aussi comme celui-là et à lui, vous dites qu'il a "gagné" ?
pour les plus grands, je crois effectivement qu'il est sage de ne pas les mettre en position d'échec de façon répétées et de trouver des jeux mieux adaptés à une compétence particulière qui les valoriseraient d'avantage.
edit : cela dit, la façon d'aborder les choses dépend aussi d'un enfant à l'autre. d'expérience, je crois que ça dépend aussi beaucoup de la façon, inconsciente, dont on a noué leur relation au monde depuis leur naissance.
D’un point de vue psychologique, les pleurs s’expliquent facilement : l’enfant n’aime pas perdre. Certains enfants l’expriment et pleurent, d’autres, qui n’aiment pas pour autant, mais s’en fichent un peu.
ça passera, évidemment. Les comportements à 4 ans ne sont pas les mêmes qu’à 6 et fort heureusement. L’enfant a évolué entre temps.
Par contre, plus tard, ce qui peut se passer , l’échec étant moins exprimé mais pas forcément moins bien digéré, est que l’enfant ne veuille plus jouer par peur de perdre. Et on retrouve ça chez certains adultes (j’en connais. Peur de l’échec, de la concurrence des cerveaux, donc on ne joue pas).
Il faut donc habituer l’enfant à perdre, car lorsqu’on joue, on perd plus souvent que l’on ne gagne… sans le dégouter de jouer. Pas toujours évident.
Alors, pour résumer, le comportement évoluera, mais attention à la peur de jouer qui peut mener au refus de jouer.
Mon aînée est très comme ça, hyper compét’, stressée et mauvaise joueuse.
La deuxième est très joueuse mais n’a rien à foutre de la victoire. Elle est très cool et ne focalise pas (pas assez ?) sur la victoire.
Lord Kalbut dit:Moi, je ne les laisse pas gagner non plus, en revanche, je prends des handicaps pour qu’ils puissent avoir des chances de gagner, pour que les parties gagnent en intérêt et en tension, pour tout le monde![]()
Ils en sont très conscient, je leurs ai expliqué le principe, et je réduit le handicap au fur et à mesure.
C’est un bon moyen de ne pas les dégouter, et le jour où ils réussissent à gagner sans handicap, ils sont tout aussi fiers.
Bonjour!
J’ajoute à mon témoignage précédent que mon petit fillot de 4 ans ne pleure pas lorsqu’il perd à Looping Louis mais plutôt quand c’est l’heure de le remettre dans la boite! Bon en fait il a un peu de mal à s’arrêter, fait un peu la tête mais c’est pas cher payé par rapport à la quantité d’éclats de rire pendant le jeu.
Voilà!
Moi j’ai une nièce de 9 ans qui perd assez régulièrement face à sa petite soeur qui a 18 mois de moins.
Des fois, elle craque et ça l’énerve. Mais c’était pire quand elle était plus petite.
Quand j’étais petit, on avait instauré le qui-gagne-range qui indiquait que celui qui gagne au jeu range la boîte. Les autres pouvaient évidemment l’aider, mais ce n’était pas obligatoire (c’est ce qui se faisait en général mais c’était selon le bon vouloir des perdants).
Excellent topic! Je suis content qu’on le déterre.
Ce week-end j’ai fait jouer mes deux petits cousins et à ma nièce (entre 7 et 9 ans) à HeroQuest, dans le but de les faire jouer ensemble à un jeu pseudo-coopératif, pour les amener à briser la glace et jouer sans idée de compétition.
J’ai été très étonné de voir les deux frères se mettre des bâtons dans les roues alors qu’ils jouaient dans la même équipe.
Et malgré l’énergie (pour ne pas dire violence) qui se dégageait de la partie, aucune crise de mauvais perdant n’a été déplorée. Chacun a su se focaliser sur les petits succès qu’il a vécus au cours de la partie (“j’ai perdu mais j’ai quand même tué cinq monstres à moi tout seul!”).
Le reste a consisté à transformer les “j’suis nul” en “j’ai fait le maximum, j’ai juste pas eu de chance”, et faire comprendre qu’on est des adversaires, pas des ennemis. Ca marche particulièrement bien quand tous les autres joueurs consolent celui qui pleure sur sa défaite.