[Urgence]
Je finis à l'instant la lecture du discours prononcé le 16 novembre dernier au Sénat par Jack Ralite, sénateur communiste, lors du débat sur le projet de loi prolongeant l'état d'urgence pour 3 mois.
Bien que très marqué par la lutte contre le capital, je l'ai trouvé intéressant sur de nombreux points et j'ai souhaité vous en faire part :
discours de Jack Ralite
Ps : en cherchant un lien sur ce discours (je l'ai reçu par mail), mon regard a été accroché par cet autre lien : M. Sarkozy réclame des sanctions judiciaires contre les groupes de rap
arthemix dit:Ps : en cherchant un lien sur ce discours (je l'ai reçu par mail), mon regard a été accroché par cet autre lien : M. Sarkozy réclame des sanctions judiciaires contre les groupes de rap
je comprends pas qu'il puisse paraître comme un homme de renouveau, capable de résoudre des situations difficiles, avec des recettes aussi éculées (pour les recettes, c'est sans le 'n', pour le bonhomme..; euhh... ) et des ficelles aussi grosses.
vraiment, j'comprends pas...
Ybkam dit:arthemix dit:Ps : en cherchant un lien sur ce discours (je l'ai reçu par mail), mon regard a été accroché par cet autre lien : M. Sarkozy réclame des sanctions judiciaires contre les groupes de rap
je comprends pas qu'il puisse paraître comme un homme de renouveau, capable de résoudre des situations difficiles, avec des recettes aussi éculées (pour les recettes, c'est sans le 'n', pour le bonhomme..; euhh... ) et des ficelles aussi grosses.
vraiment, j'comprends pas...
Ah ?
Pourtant, c'est bien à cause des rapeurs que la banlieu a brûlé ?
On m'aurait menti ?
bon, il va falloir trouver un autre bouc emissaire alors.
consternant
Je n ai pas été lire sur le lien d´Arthemix mais pour information, en état d´urgence, le ministre de l´intérieur peut prendre toute les mesures nécessaires pour assurer le contrôle de la presse!
Elle est belle notre démocratie. Et en plus, personne ne s´en souvenait et personne n´a rien dit ni dans la presse ni à gauche.
arthemix dit:...
mon regard a été accroché par cet autre lien : M. Sarkozy réclame des sanctions judiciaires contre les groupes de rap
Le titre est accrocheur mais dès la première phrase du lien, il en va tout autrement :
"Nicolas Sarkozy, tirant les enseignements de la crise des banlieues, s'est prononcé dimanche pour des sanctions contre les groupes de rap qui lancent des appels à la haine dans leurs chansons."
Quoi de plus normal !
Au minimum le titre aurait pu être : M. Sarkozy réclame des sanctions judiciaires contre des groupes de rap.
Damon dit:Quoi de plus normal !
Va lire le discours, y'a des réponses dedans !
et il réclame quoi contre Brassens ?
Georges Brassens
En voyant ces braves pandores
Etre à deux doigts de succomber
Moi, j'bichais car je les adore
Sous la forme de macchabées
De la mansarde où je réside
J'exitais les farouches bras
Des mégères gendarmicides
En criant: "Hip, hip, hip, hourra!"
"Hécatombe"
Renaud dit:Etre né sous l'signe de l'hexagone,
on peut pas dire qu'ca soit bandant
si l'roi des cons perdait son trône,
y aurait 50 millions de prétendants.
Au trou Renaud !!!!!!
Blue dit:Ybkam dit:arthemix dit:Ps : en cherchant un lien sur ce discours (je l'ai reçu par mail), mon regard a été accroché par cet autre lien : M. Sarkozy réclame des sanctions judiciaires contre les groupes de rap
je comprends pas qu'il puisse paraître comme un homme de renouveau, capable de résoudre des situations difficiles, avec des recettes aussi éculées (pour les recettes, c'est sans le 'n', pour le bonhomme..; euhh... ) et des ficelles aussi grosses.
vraiment, j'comprends pas...
Ah ?
Pourtant, c'est bien à cause des rapeurs que la banlieu a brûlé ?
On m'aurait menti ?
bon, il va falloir trouver un autre bouc emissaire alors.
Tu te trompes ! C'est la faute Marilyn Manson !
Quoi ? On me dit que Marilyn Manson n'est pas écouté dans les banlieues ...
Sans vouloir lancer la polémique, l'affaire des groupes de RAP fait suite à un rapeur (Passy je crois) qui a déclaré qu'il se torchait avec la carte d'identité et d'autres groupes qui appelaient à flinguer les blancs et les flics dans certains morceaux !!!
Alors quand je vois qu'on a poursuivit MATMATHA pour une chanson sur le canabis qui était vriament pas bien méchante .....
Il y avait eu au 13h un débat au journal de France 2 sur le sujet et personnellement j'avoue que si on interdit la musique néonazie, je ne vois pas pourquoi on permettrait cela ??? Il n'y a pas d'extrémisme politiquement correct qu'il soit à droite, au centre, ou apolitique.
Je n'attaque pas le RAP mais certains groupes qui à mon sens abusent tout simplement et certains font via du rap passer des messages de haine
Après ce qui est assez intéressant c'est qu'à la base se sont les syndicats de police et des parlementaires qui sont les premiers montés au créneau sur le sujet et cela se termine par Sarkozy demande des sanctions contre les groupes de RAP
Moi mon père était Gendarme, et je peux comprendre que quand NTM ou autre appelle à lui coller une balle il puisse mal le prendre..... Pas vous ?
A+ Stouf
Entre les parôles provocantes et le passage à l'acte il y a un monde...
Si on passe par là, il n'y a pas loin à interdir des films parce qu'ils sont un peu violent. Tiens, fight club par exemple.
Ce n'est pas en masquant le reflet de quelque chose qu'on l'efface.
Damon dit:
"Nicolas Sarkozy, tirant les enseignements de la crise des banlieues, s'est prononcé dimanche pour des sanctions contre les groupes de rap qui lancent des appels à la haine dans leurs chansons."
Quoi de plus normal !
Au minimum le titre aurait pu être : M. Sarkozy réclame des sanctions judiciaires contre des groupes de rap.
Sarko ou pas, l'incitation à la violence est déjà un délit quel que soit le moyen utilisé, il s'agit d'un délit de complicité sous forme de provocation à une infraction. La juridiction pénale peut évidemment être saisie, même si l'infraction n'est pas commise.
Hélas, il en est ici comme dans les médias, le débat porte tout naturellement sur les trucs anecdotiques plutot que sur le fond.
Je ne vous jette pas la pierre (surtout que j'aurais certainement fait comme vous, et que je n'aurais pas du rajouter mon PS), mais ce post n'a pas été créé pour discuter si oui ou non, il faut interdire les groupes de rap qui ont un discours violent. Le but était d'essayer de prendre un peu de recul par rapport aux événements, et de réfléchir sur ce qui en est la cause...
Jack Ralite dit:Ce regard divise. Il est porteur de toutes les exclusions: exclusion de l'école des élèves « à problème », exclusion de la cité des familles « à problème », stigmatisation dans la ville des quartiers « à problème », comme si la crise de l'école, les difficultés de vie dans une cité, le développement de la toxicomanie ou la délinquance pouvaient se résoudre par la désignation de quelques coupables, voire de quelques boucs émissaires. Ce regard porte donc la peur, plus encore que la pitié. Du côté de ceux qu'il décrit, il alimente le ressentiment parfois la haine, et cette quête amère d'exister contre l'autre, quête où la violence aveugle est plus souvent au rendez-vous que la libération humaine.
Il y a erreur de compréhension à mon avis. Les groupes de RAP ne lancent pas d'appel, Ils reflète un état d'esprit come pas mal de groupe l'on fait en tout temps.
On veut donner aux groupes de RAP un pouvoir de meneurs de troupes. C'est faux, aux contraire, ils expliquent dans quel état sont les troupes.
Et encore, tout ça n'est rien à côté de Cash'n'Guns...
arthemix dit:Hélas, il en est ici comme dans les médias, le débat porte tout naturellement sur les trucs anecdotiques plutot que sur le fond.
Je ne vous jette pas la pierre (surtout que j'aurais certainement fait comme vous, et que je n'aurais pas du rajouter mon PS), mais ce post n'a pas été créé pour discuter si oui ou non, il faut interdire les groupes de rap qui ont un discours violent. Le but était d'essayer de prendre un peu de recul par rapport aux événements, et de réfléchir sur ce qui en est la cause...Jack Ralite dit:Ce regard divise. Il est porteur de toutes les exclusions: exclusion de l'école des élèves « à problème », exclusion de la cité des familles « à problème », stigmatisation dans la ville des quartiers « à problème », comme si la crise de l'école, les difficultés de vie dans une cité, le développement de la toxicomanie ou la délinquance pouvaient se résoudre par la désignation de quelques coupables, voire de quelques boucs émissaires. Ce regard porte donc la peur, plus encore que la pitié. Du côté de ceux qu'il décrit, il alimente le ressentiment parfois la haine, et cette quête amère d'exister contre l'autre, quête où la violence aveugle est plus souvent au rendez-vous que la libération humaine.
une des analyses que j'ai entendue et que je trouve intéressante est un parallèle entre le phénomène actuel et ce qui s'est passé au XIXe siècle avec les émeutes de mineurs :
-marginalisation des populations ouvrières dans des cités
-peur à l'égard de cette population jugée par nature dangereuse et porteuse de délinquance
-grèves et mouvements durs allant jusqu'à la destruction de la mine.
en d'autres termes quand on ne laisse aux individus aucun autre choix, ils se produit des mouvements radicaux de vraie anarchie spontanée : destruction de l'outil de production et/ou de tout se qui représente l'ordre social et l'état....
sans doute peut-on regretter de ce point de vue la lente dissolution du PCF dans les banlieues que rien n'a remplacé : militants de terrain et municipalités "rouges" ont fait du vrai travail de fond sur les équipements socio-culturels, sportifs...
je ne sais pas qui a pris le relais...