[TseuQuesT]: "Les suppôts m'ont tueR. Mais en fait non. LOOOOL. Hihi."

Même pour eux, c’est pas gagné, en fait. Le rédacteur de Juegamos Todos a fait le déplacement pour assister à l’audience, et sa version est, comme prévu, un peu différente de l’annonce triomphale au dessus.

Pour faire court, selon lui :

  • Des envois “surprise” de jeu ont été fait à quelques plaignants la veille du procés (avec la Gamezone touch, bien sur : A l’arrache, sans prendre contact pour confirmer l’envoi ni l’adresse comme ils le font normalement pour les autres envois. Dommage pour ceux qui ont déménagé)
  • Il n’y a pas encore d’accord. Les juges ont ajourné la session pour laisser le temps aux deux parties de négocier. Le délai pour parvenir à un accord est fixé au 24 janvier, soit la semaine prochaine (ça ne s’invente pas ^^)
  • La procédure pénale n’est pas annulée, elle est seulement ajournée. Si les deux parties ne parviennent pas à un accord, le procès reprendra le 6 février.

Bref, préparez le pop corn :popcorn:

https://www.jugamostodos.org/index.php/noticias-en-espana/otros-articulos-94369/15086-ultima-ratio

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Oui on avait bien compris que Gamezone tente de faire “leur maximum” pour éviter de se prendre une baffe au procès, et que visiblement ce “maximum” ne va déjà pas très loin en soi.

Mais dans l’absolu il est tout à fait possible que çà suffise pour leur éviter tout problème judiciaire !

Ils auront alors gagné sur tous les tableaux, plus personne ne pourra se plaindre de quoi que ce soit (même ceux n’ayant pas reçu leur pledge), la route leur sera grande ouverte pour faire un nouveau KS (au hasard, “Space Crusade 25th” ou “Full Metal Planet 35th” (“mais si, mais si, on a les droits”) - si j’étais Bob, je commencerais déjà la traduction FR des règles dès ce soir pour prendre un peu d’avance !

Vu que dans le cas des clients internationaux, Gamezone ne sent pas le souffle chaud de la justice sur sa nuque, je ne suis pas optimiste pour leurs chances d’être livrés, non.

C’est marrant que ce soit ceux de l’association qui reçoivent leur boîte, alors que gamezone les menaçait de ne pas la leur filer si ils restaient dans l’association.

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Pas la peine, le boulot est bien entendu déja fait à 98% et les jeux seront livrés la semaine suivant le Kickstarter/Verkami/Lanzanos/paiement anonyme en Bitcoin/dépot du pognon dans une poubelle à l’angle de la rue du Traquenard et du boulevard de l’Embuscade.

Ben non, c’est logique ! Les menaces, c’était pour qu’il y ait le moins de monde possible dans l’association, donc le moins de boîtes nécessaires à fournir - pas folle la guêpe !

image

En lisant les réactions, j’ai l’impression que le juge préfère privilégier une convention à l’amiable (mais sûrement contraignante) entre les 2 parties. Ce qui est plus rapide et moins hasardeux qu’un jugement.
J’ai déjà perdu une affaire commerciale au tribunal. C’était du 50-50 selon mon avocat. La pièce n’est pas tombée du bon côté. La partie adverse a accepté de renoncer au paiement de ses frais de justice (je devais lui rembourser les honoraires de son avocat) à condition que je n’aille pas en appel (où ça aurait encore été du 50-50) et que je ne fasse pas publicité de l’affaire.

En Espagne je ne sais pas mais en France les tribunaux sont surchargés c’est pourquoi les juges essayent de privilégier la médiation et les conventions à l’amiable. Dans un ancien boulot, le CSE dont je faisais partie avait attaqué notre employeur avec un bon 90% de chances de gagner mais en sachant qu’une médiation serait alors proposée et donc avec une position de force dans la négo. Mettre au pied du mur judiciairement c’est souvent une bonne manière de déclencher des négociations fructueuses !

Après, si le résultat de la négo, c’est une nouvelle promesse de livraison dans le vide…

De mémoire, l’association demandait le remboursement complet, non?

Oui. L’ association a déposé plainte car la campagne de financement portait sur le jeu heroquest, et non tseuquest (et aussi parce qu’après des années sans rien voir arriver, ils en ont eu un peu marre…)

La réclamation des plaignants ne comporte qu’une seule mention:

“Rends l’argent.”

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Malheureusement, en face, c’est Dyonisos qu’ils ont, et pas Crésus - le premier étant plus porté sur le vin que sur l’argent.

Oui, sauf que : In vino veritas

Or, ce Dyonisos-là, il n’en boit pas assez apparemment…

Alors?

Alors :

  • L’imprimeur allemand a mis les bouchées triples pour finir la mise en page du .PDF des règles dans toutes les langues jeudi 23/01 jusqu’à 19h00 (après que les traducteurs aient sués sang et eau pour envoyer les textes finaux de chez finaux des livrets et des cartes en milieu d’après midi)
  • Dyonisos lui même a remis une couche de laque pour cheveux sur les faces de chaque dé, dé par dé, face par face, pour éviter d’avoir à nouveau le problème des chiffres qui s’effacent (vous imaginez le boulot)
  • Bref au final TOUTES Les boîtes ont été livrées aux membres de l’association jeudi soir à 23h59 (sauf les livrets de règles non finalisés qui eux seront envoyés la semaine prochaine, bien sûr, mais si la justice impose à Gamezone de finir plus d’une centaine de boîtes dans la plus absolue des urgences, il était bien sûr impossible de tout finaliser dans un temps aussi court)

Bref tout va bien, des acheteurs contents, une justice déchargée, GZ au top !


J'ai bon ?

Pourquoi je n’ai pas reçu le mien ?

voyons, reflechis un peu ! faut suivre quoi !! … il arrive la semaine prochaine le tien.

Tu as trainé Dionisio devant les tribunaux?

Nan? Ben voilà!
Coller un procès au cul du fournisseur fait pourtant partie de la procédure de livraison normale pour tout projet bien mené. Si tu fais pas d’effort, aussi…

Mais du coup vu que je pledge la semaine prochaine, je dois lancer la procédure la semaine prochaine de la prochaine ? Depuis qu’on m’a dit qu’il y aurait des règles fournies avec le jeu, je suis perdu.

Laisse-toi une semaine pour y réfléchir.

L’article d’un journal de Seville parut hier a 7h00

https://www.diariodesevilla.es/juzgado_ … P8nJPTVjOA

L’affaire Heroquest touche à sa fin : l’homme d’affaires est acquitté mais doit remettre le jeu à 599 plaignants cette année
Jeux de société à Séville

Le procureur retire les charges contre Dionisio RG, qui risquait jusqu’à six ans de prison, après avoir personnellement inspecté l’entrepôt où sont stockées les boîtes contenant le jeu et vérifié que le produit existe
Les personnes concernées, regroupées dans l’association qui a initié l’affaire en 2019, acceptent de recevoir une sorte de copie de l’original que le suspect a appelé Tseuquest
Poursuivi pour fraude dans l’une des plus grandes sociétés de financement participatif d’Espagne
L’arnaque de 680 037 € sur des milliers de fans d’Heroquest est déclarée « particulièrement complexe »

L’affaire Heroquest, la fraude présumée d’un homme d’affaires qui a réussi à faire donner de l’argent à des milliers de fans du légendaire jeu de société du monde entier pour produire une version pour le 25e anniversaire de la première édition, s’est terminée hier au Tribunal de Séville. Dionisio RG, qui faisait face à une demande de peine de six ans de prison, est entré dans la Première Section comme accusé et a été acquitté. C’est ce qu’a décidé le Tribunal, onze ans après les faits, grâce à des négociations ardues entre le Ministère public, l’association des personnes concernées et la défense de l’accusé. L’absolution ne sera cependant pas gratuite. Devant le tribunal et en réponse aux accusations, Dionisio RG a promis de livrer le produit aux 599 victimes qui ont porté plainte contre lui. Cela se produira avant la fin de l’année 2025. Si la loi n’est pas respectée, les personnes concernées auront le droit de saisir un tribunal civil.

Le rebondissement final de cette affaire, qui laissait d’ailleurs entrevoir un macro-procès avec la comparution d’une cinquantaine de témoins, a beaucoup à voir avec les actions du procureur Gabriel González. Dans une initiative très inhabituelle, voire sans précédent, il s’est rendu avec le Groupe de Fraude Informatique de la Police pour inspecter l’entrepôt du Parc d’Affaires Arte Sacro que le suspect avait loué et là, il a confirmé que le jeu de société existait bel et bien et était prêt à être distribué. Il y avait même deux palettes réservées avec la marchandise destinée aux 599 plaignants. Le fait que l’homme d’affaires n’ait pas livré le produit est dû, entre autres raisons, à son incapacité financière.

Les faits, qui n’ont finalement pas été considérés comme constituant un délit après la vérification sur place, sont clairement résumés dans le document du ministère public lui-même. Tout a commencé fin 2013. Profitant de « sa notoriété dans le monde des fans de jeux de rôle pour être propriétaire de l’établissement Gamezone Miniatures et pour fabriquer des figurines en usine », Dionisio RG a lancé une campagne sur les forums Internet spécialisés et sur le site de son entreprise pour récolter des fonds afin de rééditer le jeu Heroquest, un classique des années 90, sous le nom de Heroquest 25th Anniversary. Il y avait trois options : la plus basique coûtait 65 euros ; Si vous ajoutiez un lot supplémentaire de quinze figurines de héros, cela faisait 80 ; et le niveau qui a débloqué toutes les récompenses du jeu, pour 110.

Le 23 décembre 2013, le développeur d’Heroquest a lancé une campagne de financement participatif via la plateforme Lanzanos pour récolter 58 000 euros qui serviront à finaliser le projet. Ce fut un succès. Il y avait des milliers de donateurs et ce fut l’un des événements de financement participatif les plus importants de l’histoire, non seulement en Espagne mais aussi en Europe. Le premier objectif a été atteint dès le premier jour. Le 12 février 2014, date de clôture du fonds, les dons s’élevaient à 679 927 euros. C’est-à-dire 1 072 % de plus que ce qu’il souhaitait.

Malgré tout cela, Dionisio RG n’a pas respecté l’accord et n’a pas livré le produit. Les années ont passé et la situation non seulement ne s’est pas améliorée, mais elle s’est aggravée. En 2017, il a été expulsé de l’entrepôt d’Arte Sacro, mais il a continué à proposer le jeu de société via le site Web de son entreprise… et les fans ont continué à l’acheter. Et qu’après avoir vendu les droits d’Heroquest 25th Anniversary pour l’Espagne et l’Europe à la multinationale Hasbro, le nom du produit a dû être changé. Finalement, il a même modifié le contenu. Il l’a appelé Tseuquest, un jeu de mots car c’est une pseudo-Héroquête et en même temps un palindrome : il se lit de la même manière de gauche à droite que de droite à gauche.

Selon le Parquet, Dionisio RG a obtenu 622 374 euros et a causé du tort à 11 803 personnes, soit presque rien. Un groupe s’est réuni en 2018, a créé l’Association des personnes concernées par le 25e anniversaire d’Heroquest et l’a signalé le 11 janvier 2019. C’est ainsi qu’est née cette procédure judiciaire presque interminable. Avant-hier, trois tentatives d’accord ont eu lieu devant la Cour : le 13 décembre 2023, le 8 février 2024 et le 13 janvier dernier. Et pendant tout ce temps, l’Association a exercé des poursuites privées. Concrètement, 599 plaignants ont réclamé les sommes qu’ils avaient données au défendeur, allant de 11 à 1.003 euros, jusqu’à un total de 113.000 euros.

Lors du procès, qui a eu lieu après une ultime négociation à la porte de la salle d’audience concernant la livraison du produit, le procureur a rappelé l’inspection visuelle de l’entrepôt : « L’existence du jeu est confirmée », a-t-il déclaré. Comme preuve, il a apporté cinq boîtes de Tseuquest dans la pièce. Il a cependant également exigé que l’accusé réponde « sur les délais de livraison ». “Entre maintenant et Noël ou la fin de l’année, parce qu’ils sont prêts”, a assuré Dionisio RG. Le procureur a ensuite retiré l’accusation, l’Association s’est jointe à elle et la défense, logiquement, n’a pas fait d’objection. Le tribunal a donc rendu un jugement définitif à ce moment-là et a acquitté l’accusé.

« Un homme d’affaires désastreux »
L’acquittement n’a pas épargné à Dionisio RG une sévère réprimande de la part du parquet. « On pense que c’est un homme d’affaires désastreux parce qu’il lui a fallu dix ans pour développer les jeux et il les a envoyés de manière meilleure ou pire, ou plutôt de manière pire. “Le produit a été fabriqué et il y a des défauts, mais ils ne sont pas significatifs, donc on ne peut pas parler de tromperie ou d’activité criminelle”, a-t-il expliqué après avoir retiré l’accusation. « Il a fait un travail désastreux », a confirmé l’avocat de l’Association des personnes concernées. Le dernier exemple en date est son incapacité à livrer le produit aux clients qui lui donnaient autrefois de l’argent. La plateforme sur laquelle le financement participatif a été réalisé, Lanzanos, se chargera dans un premier temps de la distribution, et ce sans aucun frais pour elle. Et pourtant, malgré tant de facilités, il s’est montré réticent jusqu’à la dernière minute.

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