davetness dit:Qu'entends-tu par "auto-générer l'équipage"?
Si tu envoies un bateau sur la deuxième ligne, tu récupères en bonus un marin. Si ce projet ne t'avait coûté qu'un marin, alors c'est comme s'il ne t'avait rien coûté en terme de marin. En quelque sorte, ce bateau a auto-généré son propre équipage.
davetness dit:Comment peux-tu placer 2 fois un même bateau, et dans la même escale ?
Je me suis mal exprimé. Quand je parlais d'un bateau 6 que je mettais 2 fois, je me référais juste à la valeur du bateau. Il fallait effectivement lire 2 bateaux de valeur 6, un posé avec un 5 et un 4 par exemple pour remplir l'escale et l'autre posé dès le tour d'après sur les places libérées par la navigation.
davetness dit:Et aussi, tu ne marques pas forcément que 11 PV + 5 PV pour escale remplie pour un bateau 11, mais à chaque fin de tour, tu peux avoir les PV supplémentaires de la tuile, ou de l'argent (tout dépend des bateaux bien sûr).
Oui. De ce point de vue d'ailleurs, les nombreux petits bateaux plus facilement injectables peuvent rapporter plus que quelques gros navires...
Grunt dit:
Romanus dit:Yoo c'est le genre de post que je vais déplacer dans "de la stratégie" si vous n'y voyez pas d'inconvénient... (d'ailleurs si certains sujets devraient si trouver n'hésitez pas à me le signaler!!!)
En fait palf' quand il trolle, ça se retrouve dans ce forum
Les résultats des parties auxquelles j’ai participé étaient très serrés, comme ceux des parties recensées ci-dessus. Les stratégies avaient pourtant été choisies différentes. Personnellement, j’ai tendance à passer le premier tour à faire la razzia de marins + les personnages et à délaisser la première fournée de projets apparemment moins intéressants. Mais ceux qui envoient en mer dès le premier tour semblent s’y retrouver tout aussi bien.
palferso dit:Le jeu à 4 étant plus un jeu d'adaptation, toute tentative de mise en place d'une stratégie un peu figée quelle qu'elle soit est à mon avis vouée à l'échec dans cette configuration.
Oui, bien sûr, il faut toujours s'adapter à la configuration tactique d'une partie. Mais justement cela me semble un peu problématique de mettre en place cette stratégie à quatre joueurs. Effectivement, comme tu le soulignes plus bas, il faut jouer en décalé de manière à être prêt à envoyer des bateaux dès le début d'un tour. Mais quand il n'y a pas d'emplacements disponibles, on a beau être premier, on ne peut pas placer ses bateaux (ou du moins pas autant qu'il le faudrait).
On est d'accord: il faudra s'adapter.
Ce que je vois à présent c'est que Vasco est un jeu hyper équilibré où toutes les options sont viables. A partir du moment où, seul petit doute que j'avais et que j'ai pu donc éluder, les petits bateaux sont compétitifs par rapport aux gros, tout absolument tout est compétitif et concurentiel à ce jeu et le moindre projet, le moindre marin, le moindre emplacement de navigation, la moindre escale, le moindre sou et le moindre personnage seront une source potentielle d'intérêt et d'affrontement. Tout ceci couplé au système génial de résolution des actions et on se trouve face à un jeu fantastique qui génère à partir d'un nombre d'éléments limités (4 types d'action) une réflexion et des problématiques incessantes et virevoltantes. Après, je ne dis pas que l'on ne s'en lassera pas (je me suis bien lassé d'Antiquity) mais on est de toute évidence face à un grand jeu bien plus original et fin qu'il n'y parait de prime abord.
Partie à quatre cette après-midi. J’ai tenté la stratégie “petits bateaux” et me suis pris une belle déculottée. Alors, je l’ai probablement mal jouée, mais, comme je le craignais, il n’y avait pas la place. Il ne m’a jamais été possible de me mettre en situation d’envoyer plus d’un seul bateau en une action (et donc plus de deux bateaux par tour). Dans ces conditions, impossible de rivaliser avec les gros bateaux adverses et le score final est sans appel.
MOz dit:Partie à quatre cette après-midi. J'ai tenté la stratégie "petits bateaux" et me suis pris une belle déculottée. Alors, je l'ai probablement mal jouée
Certainement. Moi, je l'ai rejouée de manière moins intégriste que la première fois et j'ai à nouveau gagné. Même plus panachée (l'adaptation aux circonstances), ma stratégie était nettement plus fortement teintée petits que gros.
MOz dit:comme je le craignais, il n'y avait pas la place. Il ne m'a jamais été possible de me mettre en situation d'envoyer plus d'un seul bateau en une action (et donc plus de deux bateaux par tour). Dans ces conditions, impossible de rivaliser avec les gros bateaux adverses et le score final est sans appel.
C'est clair. Tu n'as pas su t'adapter et/ou mettre en place le décalage qui t'aurait permis de placer au bon moment tout en préparant grace à la navigation une rotation effective de tes bateaux pour "t'assurer" un replacement fréquent sur les emplacements qu'ils venaient de libérer (on remarque des points et on reprend des cadeaux). Encore une fois, Vasco est un jeu d'adaptation aux circonstances. La souplesse et la capacité de savoir réagir aux aléas, aux "vents contraires", seront toujours décisifs à ce jeu et une stratégie figée toujours quasi forcément vouée à l'échec (surtout à 4). Maintenant, abstraction faite des conditions propres à chaque partie, les petits bateaux sont en soi au moins aussi rentables que les gros (si ce n'est plus et c'est bien pour cela, entre autres, qu'ils ont moins d'emplacements à leur disposition), c'est une absolue certitude. Enfin, ceci étant dit, il va de soi qu'aucune option à ce jeu ne sera forcément gagnante (et c'est tant mieux car si on en venait à découvrir que les petits bateaux gagnent tout le temps, ce serait malheureux...), la méchanceté intrinsèque du jeu, l'interraction, la maîtrise de la phase de navigation et la tuile Vasco entre autres étant des facteurs décisifs à constamment jauger avec finesse.
Nouvelle partie à 3 hier soir avec Meeeuuhhh et Tyrion. Ce fut une boucherie. J’ai été détruit à l’avant dernier tour sur un seul coup mal anticipé de ma part alors que j’étais en course pour la victoire. Tyrion a fait une grande partie et il empoche une quantité énorme de points à la fin grace à un vrai coup de génie auquel je n’avais pas pensé: pour s’assurer de naviguer en premier il prend un très petit numéro qui n’était pas dans ses moyens économiques par rapport aux chiffres positifs qui restaient à venir (grande chance d’avoir du +2 ou le +3) et à ses 3 misérables réals en poche; coup de poker? Que neni… Il reprend un petit numéro inférieur à son numéro précédent et vient bloquer un emplacement qui aurait pu nous intéresser en n’ayant aucunement l’intention de faire l’action avec ce pion: il récupèrera de l’argent pour lui permettre d’effectuer son action expédition. C’est ce qui se passera à la révélation de la tuile Vasco: il prendra son argent manquant avec son premier numéro avant de naviguer avec le suivant et d’empocher un nombre de points formidable (il finira avec une bonne trentaine de points d’avance soit pas loin de ce qu’il a empoché au dernier tour…). En anticipant un peu ceci, M. Meeeuuhhh qui avait besoin d’une action avant de pouvoir aller naviguer aurait sans doute pu un peu l’embêter (mais pas l’empêcher de gagner).
Vasco est un jeu qui me surprend à chaque partie: intense, original, virevoltant, tendu, violent. C’est un poids moyen-lourd parfait! Mon jeu préféré depuis longtemps.
Une nouvelle partie hier, commentée ci-dessous. Je joindrai ce soir quelques photos.
Vasco da Gama : Un jeu où on manqua encore plus d’argent, puisqu’au premier tour, la première action gratuite fut la n°15 et que, 4 tours 5, la variation fut positive. Quand on joue à 4, ça fait mal. En plus, je rate (presque) complètement mon deuxième tour, me plaçant rapidement en zone d’expédition mais en m’apercevant que je ne disposait pas de capitaine, soit une action à l’eau. En plus, je me fais piquer Alvares et de 2e, je passe dernier dans l’ordre du tour ! Je décide alors de jouer à flux tendu, ne recrutant que les marins nécessaires et en choisissant avec parcimonie mes bateaux. Je réussis ainsi à envoyer au quatrième tour un bateau à Calicut et 2 autres à l’escale précédente. Un dernier bateau envoye au dernier tour et je termine la partie avec un seul marin non utilisé. Je m’impose grâce à mes 15 pts de Calicut et à mes 2 actions “inutiles” du dernier tour, où j’ai récupéré de l’argent. Le joueur ayant terminé à le dernière place n’a utilisé que 2 capitaines de toute la partie : s’il a terminé assez loin, il y a peut-être quelque chose à approfondir de ce côté.
Comme promis, les images (cliquables pour les afficher en grand) de la partie d’hier :
Juste avant la résolution des actions du premier tour, on compte visiter toutes les zones avant l’expédition. J’ai préféré assurer en prenant des numéros élevés, à part au personnage (je paierai 7 pour gagner 9). Mais la première action gratuite à 15 nous met d’emblée dans une situation délicate.
A la fin du tour 3, j’ai pu envoyer deux bateaux à Malindi, dont les bateaux vont aller à Calicut au tour suivant (la navigation vient d’avoir lieu), je fais donc une bonne remontée au score. Je prépare déjà mes derniers tours (j’ai un bateau 7 à 2 pts, mais nécessitant 4 marins) et visant Alvares au tour 4, que je décrocherai.
Pour lancer mon dernier bateau au tour 5, j’ai absolument besoin de marins oranges. Malheureusement, ils arriveront tard à l’approvisionnement (uniquement les alcôves les plus à gauche); je me positionne donc rapidement dans cette zone, en étant deuxième à agir, ce qui me permet d’envisager sereinement le recrutement. Abec ma deuxième action, j’expédie, mes dernières actions me serviront à récupérer de l’argent en passant.
Avant la dernière phase de navigation, on peut admirer mon positionnement important à Calicut.
Et la situation finale, avec les scores finaux, où je m’impose avec6 pts d’avance.
palferso dit:Certainement. Moi, je l'ai rejouée de manière moins intégriste que la première fois et j'ai à nouveau gagné. Même plus panachée (l'adaptation aux circonstances), ma stratégie était nettement plus fortement teintée petits que gros.
J'ai joué ma première à partie à trois hier. A trois, cette stratégie est effectivement tout à fait viable et même pas très dur à mettre en place. Par contraste, cela confirme ce que je disais plus haut : il n'y a pas (ou alors très rarement) la place de la jouer à quatre.
La seule fois où j’ai tenté la stratégie petits bateaux à 3, j’ai pris une branlée. Le problème c’est que les gros bateaux et les destinations lointaines, et en conséquence les PV qu’ils rapportent, sont distribués à seulement deux joueurs, et que ce qu’ils ont gagné à deux a dépassé de beaucoup ce que j’ai gagné avec mes petits bateaux.
pyjam dit:La seule fois où j'ai tenté la stratégie petits bateaux à 3, j'ai pris une branlée. Le problème c'est que les gros bateaux et les destinations lointaines, et en conséquence les PV qu'ils rapportent, sont distribués à seulement deux joueurs, et que ce qu'ils ont gagné à deux a dépassé de beaucoup ce que j'ai gagné avec mes petits bateaux.
Avec le pero qui permet d'envoyer les bâteaux bleus et tes bateaux, tu peux monter plusieurs lignes et avoir 11pts avec un bateau de valeur 5 : ça peut passer... (je pense à ma dernière partie à trois là)
pyjam dit:La seule fois où j'ai tenté la stratégie petits bateaux à 3, j'ai pris une branlée. Le problème c'est que les gros bateaux et les destinations lointaines, et en conséquence les PV qu'ils rapportent, sont distribués à seulement deux joueurs
La clé encore une fois, c'est Sernigi. Ils ne sont pas 2 joueurs à se partager les points mais 2 + 1 si Sernigi n'est pas limité à une utilisation pour chopper des cadeaux mais aussi pour virer des points aux autres (fonction moins évidente et de fait souvent négligée). Sernigi peut permettre d'occuper en théorie toutes les cases de Malindi et 5 cases sur 6 de Calicut. Un Sernigi joué haut sera moins rentable en terme de cadeaux mais fera très mal à une stratégie gros bateaux.
J’ai fait 2 nouvelles parties en 3 jours à 3 joueurs.
La première partie a été très serrée tout le long. Je jouais des bateaux moyens, mais comme j’étais à chaque fois mal placé car une copine prenait énormément de risques avec les chiffres, elle était souvent devant nous avec 1 ou 2 coups d’avance. Je ne pouvais pas suivre, c’était trop suicidaire. Donc, j’avance je ne sais plus trop comment pendant la partie en essayant de remplir au maximum les escales et en essayant d’utiliser Sernigi (seulement 2 fois je crois). N’ayant jamais été premier joueur et n’ayant jamais eu l’action supplémentaire (qui est très importante), je gagne grâce à un bon placement de mes 2 derniers bateaux moyens lors du dernier tour qui me permettent de bloquer une joueuse et de marquer des PV, certes sans remplir l’escale, mais juste pour éviter que mon adversaire place ses 2 bateaux. Ce fut payant, je gagne juste de 5 points. Les 2 filles étant ex-æquo. Enfin, partie bizarre quand même…
2ème partie donc hier. Là, on va dire que je me suis promené du début à la fin. Je ne sais pas pourquoi, mais tout se passait à peu près comme je voulais. J’ai pratiquement utilisé Sernigi toute la partie puis une deuxième action avec les personnages pratiquement tout le long, en variant entre le “moine” je sais plus son nom pour avoir une couleur gratuitement, Manuel 1er pour être 2 fois premier joueur dans la partie et l’action supplémentaire (2 fois également). Je n’ai jamais pris l’argent mais j’ai eu beaucoup de soucis à cause de ça car j’en avais très peu. Je devais donc bien calculer à chaque fois et pouvoir prendre peu de choses à la fois. J’ai joué à l’économe. Heureusement mes bateaux m’en rapportaient ainsi que Sernigi. Puis une ou 2 fois où je ne pouvais pas faire l’action, ce qui ne m’a pas trop handicapé. J’ai joué d’assez gros bateaux pendant toute la partie. Je ne prenais qu’un seul projet par tour et je privilégiais les bateaux à partir de 7 jusque 11 (sur les 2 derniers tours) ainsi que des projets ne dépassant pas 4 marins. Donc très peu de bateaux sur toute la partie mais bien placés avec Sernigi pour remplir au mieux les escales. Je faisais en sorte que les bateaux remontent bien jusqu’à la dernière escale pour le dernier tour. Très belle partie pour moi où je crois terminer avec au moins 20 points d’avance. Tout s’est joué dans la navigation. Comme quoi, des fois… je ne pense pas en refaire une aussi belle avant longtemps