Y a-t-il de mauvais jeux ?

Alfa dit :
ocelau dit :
Liopotame dit :
ocelau dit :A la première question pour ma part non. Intrinsèquement il n'y a pas de mauvais jeu. Tous les jeux ont leurs qualités,  leurs défauts et surtout leur public .

Donc tu arriverais à entendre que le Monopoly est un bon jeu sans lever les yeux au ciel ? Ou encore la Bataille ? Ou le Sloubi ?
Ce qui me dérange avec cette vision c'est qu'on met sur un même pied d'égalité un jeu comme Puerto Rico (qui fait quand même partie de ces jeux qui ont donné ses lettres de noblesse à notre loisir - qu'on l'apprécie ou non) et un jeu comme le Monopoly [qui est systématiquement souvent (si je laisse le systématiquement on me demandera de le prouver ] cité : "avant je n'aimais pas les jeux de société car je ne connaissais que le Monopoly, puis j'ai découvert ...").

ben oui , enfin oui au sens il a des qualités ludiques (à défaut de qualité mécanique). Je vais prendre l'exemple de la bataille : souvenir d'avoir fait pas mal de bataille avec l'une de mes ocelettes. Bon bien sûr il y a le cadre qui joue (passer un moment avec son enfant), mais honnêtement je me suis amusé. La tension de se dire qu'on va se refaire, qu'on vient de lancer une bataille et que je vais peut-être pouvoir lui piquer son As de coeur qui n'est pas encore sorti. Alors, je suis bien conscient que c'est un jeu no-brain (merci au passage Cédric Chaboussit d'avoir sublimé la quintessence de ce jeu dans son Tea for 2 ), finalement totalement déterministe mais c'est une sensation qui m'a amusé. En tout cas bien plus que les quelques parties de Coimbre ou Newton que j'ai fait qui ne m'ont semblé qu'un gloubi boulga froid de PV basé sur des mécanismes réchauffés. Alors bien sûr je reconnais la sophistication bien plus poussée de ces 2 jeux par rapport à la bataille, mais en terme de plaisir y avait pas photo. 

Du coup on en vient à la question : un bon jeu en fait c'est quoi ? c'est d'abord une belle mécanique ou un jeu qui procure un plaisir ? La base d'un jeu pour moi , son but c'est de procurer du plaisir, au moins certains plaisirs. La beauté de la méca c'est juste un moyen d'y arriver (les 2 étant corrélés mais pas toujours). On pourrait faire le parallèle en musique d'ailleurs entre la complexité d'une composition, la virtuosité des musiciens et le rendu final de la musique.

Ce qui t’empêche d’être lucide dans ta critique ici est que la sensation de beau/bon ne dépend pas que de l’émotion devant le jeu seul (comme devant une peinture , un concert ou un film), mais de l’interaction avec les autres joueurs. 

Cette phrase est énormissime!

Ca va me faire rire pendant des semaines !

ocelau dit :
Alfa dit :
ocelau dit :
Liopotame dit :
ocelau dit :A la première question pour ma part non. Intrinsèquement il n'y a pas de mauvais jeu. Tous les jeux ont leurs qualités,  leurs défauts et surtout leur public .

Donc tu arriverais à entendre que le Monopoly est un bon jeu sans lever les yeux au ciel ? Ou encore la Bataille ? Ou le Sloubi ?
Ce qui me dérange avec cette vision c'est qu'on met sur un même pied d'égalité un jeu comme Puerto Rico (qui fait quand même partie de ces jeux qui ont donné ses lettres de noblesse à notre loisir - qu'on l'apprécie ou non) et un jeu comme le Monopoly [qui est systématiquement souvent (si je laisse le systématiquement on me demandera de le prouver ] cité : "avant je n'aimais pas les jeux de société car je ne connaissais que le Monopoly, puis j'ai découvert ...").

ben oui , enfin oui au sens il a des qualités ludiques (à défaut de qualité mécanique). Je vais prendre l'exemple de la bataille : souvenir d'avoir fait pas mal de bataille avec l'une de mes ocelettes. Bon bien sûr il y a le cadre qui joue (passer un moment avec son enfant), mais honnêtement je me suis amusé. La tension de se dire qu'on va se refaire, qu'on vient de lancer une bataille et que je vais peut-être pouvoir lui piquer son As de coeur qui n'est pas encore sorti. Alors, je suis bien conscient que c'est un jeu no-brain (merci au passage Cédric Chaboussit d'avoir sublimé la quintessence de ce jeu dans son Tea for 2 ), finalement totalement déterministe mais c'est une sensation qui m'a amusé. En tout cas bien plus que les quelques parties de Coimbre ou Newton que j'ai fait qui ne m'ont semblé qu'un gloubi boulga froid de PV basé sur des mécanismes réchauffés. Alors bien sûr je reconnais la sophistication bien plus poussée de ces 2 jeux par rapport à la bataille, mais en terme de plaisir y avait pas photo. 

Du coup on en vient à la question : un bon jeu en fait c'est quoi ? c'est d'abord une belle mécanique ou un jeu qui procure un plaisir ? La base d'un jeu pour moi , son but c'est de procurer du plaisir, au moins certains plaisirs. La beauté de la méca c'est juste un moyen d'y arriver (les 2 étant corrélés mais pas toujours). On pourrait faire le parallèle en musique d'ailleurs entre la complexité d'une composition, la virtuosité des musiciens et le rendu final de la musique.

le bon jeu est celui qui te procure du plaisir ?

Je pense que si tu as pris du plaisir à jouer à la bataille avec tes filles , ce n’est pas grâce à la bataille (qui est un mauvais jeu) mais grâce au moment passé avec tes filles 

Ce qui t’empêche d’être lucide dans ta critique ici est que la sensation de beau/bon ne dépend pas que de l’émotion devant le jeu seul (comme devant une peinture , un concert ou un film), mais de l’interaction avec les autres joueurs. 

mais ne te laisse pas abuser. Un jeu peut se juger à sa règle et en l’occurrence il existe de mauvais jeux dont la bataille. 
(de même avec un jeu ou chacun son tour pioche dans le paquet et le premier qui pioche l’as de cœur a gagné; où chacun lance un dé et le premier qui fait 6 a gagné etc. )
 

C'est gentil de penser pour moi 

Oui pour moi le bon jeu est celui qui procure du plaisir. C'est un peu sa fonction même..

On est d’accord mais tu indiques toi même que c’est le fait d’avoir passé un moment avec tes filles qui t’a fait apprécier ce moment. Pas ce jeu. Ce moment. 

Et desolé si ça tu as l’impression que l’on tourne en rond. Au contraire j’ai l’impression qu’on avance en parlant des cas extrêmes. 

Alfa dit :
Fraisdeau dit :
Alfa dit :
ocelau dit :
La bataille c'était l'exemple extrême ( même le monopoly propose plus choix) laugh . Après j'aime pas tout non plus , loin de là. Mais en fait c'est super dur finalement de définir un bon jeu ou même seulement les critères d'un jeu bon à nos yeux. 

bataille et jeu de l’oie sont des extrêmes en effet. Mais les extrêmes permettent sans doute de se positionner sur la question. Pour moi ce sont clairement de mauvais jeux. Et je ne crois pas que quiconque y prenne du plaisir pour le jeu en lui même. 

Oui , pour certains il faut du choix, pour d’autres du contrôle , pour d’autres aucun hasard. 

j’avais fait un sujet justement sur la contrôlabilité et le ratio choix/hasard, mais ce ne peut être un critère unique de jugement. 

un jeu de pur hasard est-il un mauvais jeu ? J’aurais tendance à dire que oui. 

La bataille permet de jouer avec de jeunes enfants. 1er intérêt qui compte! Comme le montre l'anecdote de l'intervenant qui joue avec son enfant.
L'enfant y a apprend le respect des règles, la hiérarchie des cartes, la mécanique "hasard", l'acceptation du résultat.

Et il y a des variantes tactiques.
 

"Selon les variantes des règles, on placera différemment son petit tas gagné lors de son pli gagnant avant de le fusionner sous son grand tas. En comptant et en mémorisant l'emplacement des cartes, en protégeant ses cartes de grandes valeurs, on peut augmenter très fortement ses probabilités de gain des cartes de grandes valeurs et donc de la partie." (Wikipedia)

« pourvoir jouer avec un enfant » n’est pas un critère définissant un bon jeu. C’est hors sujet à mon avis. 

Wouah!


C’est curieux vos retours sur la bataille et le reniement du frisson de la pioche. Ca me donne l’impression que vous avez une vision très froide de la sensation de jeu.
Au passage, de part effectivement son hasard omniprésent, j’apparente quelque part à celui d’un loto et autres jeux de tirage. Du coup il va falloir expliquer à la Française Des Jeux qu’elle doit se renommer car ce n’est pas un jeu.


( histoire de dissiper un doute : si si le jeu lui-même de la bataille me procure un petit plaisir, sans doute le même , mais en moins onéreux, qu’un joueur de loto. Mais je vous rassure à choisir je préfère faire un Tea for 2 qui donne des choses un peu plus intéressantes   . Ou un bon gros jeu de gestion  )

C’est la notion de plaisir qui pose problème dans cette discussion, je pense, car c’est elle qui soulève l’effet relativiste du “goûts et des couleurs” et du “tout se vaut”.

Le plaisir de jeu, même si on est tous d’accord pour dire que c’est au fond l’essentiel dans le cadre de cette activité de groupe qu’est le jeu (oui, il y a les jeux solos, mais la plupart simulent plus ou moins l’opposition d’un autre joueur) est le critère subjectif (et donc paradoxalement le plus important) parmi tous les critères objectifs (parce que oui, il y en a, et beaucoup ont été cités précédemment) qui permettent d’évaluer le jeu d’un point de vue critique (et donc pas seulement du point de vue du joueur qui s’amuse) :

- la ou les mécaniques, leur degré d’innovation ou d’originalité par rapport au reste de la production
- adéquation du système et de la thématiqueu
- importance des choix des joueurs
- qualité graphique
- qualité des composants, du thermo, de la boîte, etc
- rejouabilité
- place dans la ludographie du ou des auteurs/illustrateurs/éditeurs
- prix
- accessibilité en fonction de l’âge
- et sans doute plein d’autres

Identifier chacun de ces critères ne me paraît pas si dur et permet au critique de “disséquer” un peu une œuvre ludique, de la remettre dans la perspective de la production actuelle et, enfin, de considérer pourquoi, selon lui, la sauce prend ou pas. Sans jamais que ça remette en cause le plaisir qu’on a avec un jeu qui remplit mal ou pas cette grille.

ocelau dit :
C'est curieux vos retours sur la bataille et le reniement du frisson de la pioche. Ca me donne l'impression que vous avez une vision très froide de la sensation de jeu.
Au passage, de part effectivement son hasard omniprésent, j'apparente quelque part à celui d'un loto et autres jeux de tirage. Du coup il va falloir expliquer à la Française Des Jeux qu'elle doit se renommer car ce n'est pas un jeu.

Que l’on soit bien clair , j’essaie d’appréhender la question par ses extrêmes.  Je ne prétends pas préférer les jeux sans hasard. Au contraire. Mais la bataille , le jeu de l’oie, la loterie (merci) ... ce n’est QUE du hasard. 

a mon sens ce sont des exemples de mauvais jeux pour cette raison. 
cela n’enlève en rien le fait que ce soient des jeux (ta  phrase sur la française des jeux est HS), ni la possibilité pour certains de passer un bon moment avec leurs proches autour de ce jeu. 

Mais Cela me permet de répondre à la question OUI il existe de mauvais jeux. 

Et il en existe sûrement d’autres pour d’autres raisons. 
 

ocelau dit :
Alfa dit :
ocelau dit :
Liopotame dit :
ocelau dit :A la première question pour ma part non. Intrinsèquement il n'y a pas de mauvais jeu. Tous les jeux ont leurs qualités,  leurs défauts et surtout leur public .

Donc tu arriverais à entendre que le Monopoly est un bon jeu sans lever les yeux au ciel ? Ou encore la Bataille ? Ou le Sloubi ?
Ce qui me dérange avec cette vision c'est qu'on met sur un même pied d'égalité un jeu comme Puerto Rico (qui fait quand même partie de ces jeux qui ont donné ses lettres de noblesse à notre loisir - qu'on l'apprécie ou non) et un jeu comme le Monopoly [qui est systématiquement souvent (si je laisse le systématiquement on me demandera de le prouver ] cité : "avant je n'aimais pas les jeux de société car je ne connaissais que le Monopoly, puis j'ai découvert ...").

ben oui , enfin oui au sens il a des qualités ludiques (à défaut de qualité mécanique). Je vais prendre l'exemple de la bataille : souvenir d'avoir fait pas mal de bataille avec l'une de mes ocelettes. Bon bien sûr il y a le cadre qui joue (passer un moment avec son enfant), mais honnêtement je me suis amusé. La tension de se dire qu'on va se refaire, qu'on vient de lancer une bataille et que je vais peut-être pouvoir lui piquer son As de coeur qui n'est pas encore sorti. Alors, je suis bien conscient que c'est un jeu no-brain (merci au passage Cédric Chaboussit d'avoir sublimé la quintessence de ce jeu dans son Tea for 2 ), finalement totalement déterministe mais c'est une sensation qui m'a amusé. En tout cas bien plus que les quelques parties de Coimbre ou Newton que j'ai fait qui ne m'ont semblé qu'un gloubi boulga froid de PV basé sur des mécanismes réchauffés. Alors bien sûr je reconnais la sophistication bien plus poussée de ces 2 jeux par rapport à la bataille, mais en terme de plaisir y avait pas photo. 

Du coup on en vient à la question : un bon jeu en fait c'est quoi ? c'est d'abord une belle mécanique ou un jeu qui procure un plaisir ? La base d'un jeu pour moi , son but c'est de procurer du plaisir, au moins certains plaisirs. La beauté de la méca c'est juste un moyen d'y arriver (les 2 étant corrélés mais pas toujours). On pourrait faire le parallèle en musique d'ailleurs entre la complexité d'une composition, la virtuosité des musiciens et le rendu final de la musique.

le bon jeu est celui qui te procure du plaisir ?

Je pense que si tu as pris du plaisir à jouer à la bataille avec tes filles , ce n’est pas grâce à la bataille (qui est un mauvais jeu) mais grâce au moment passé avec tes filles 

Ce qui t’empêche d’être lucide dans ta critique ici est que la sensation de beau/bon ne dépend pas que de l’émotion devant le jeu seul (comme devant une peinture , un concert ou un film), mais de l’interaction avec les autres joueurs. 

mais ne te laisse pas abuser. Un jeu peut se juger à sa règle et en l’occurrence il existe de mauvais jeux dont la bataille. 
(de même avec un jeu ou chacun son tour pioche dans le paquet et le premier qui pioche l’as de cœur a gagné; où chacun lance un dé et le premier qui fait 6 a gagné etc. )
 

C'est gentil de penser pour moi 

Oui pour moi le bon jeu est celui qui procure du plaisir. C'est un peu sa fonction même. Sinon tu peux prendre une centaine de factures et dresser un bilan comptable. Il y a plein de règles, plein de calculs, du choix pour savoir combien provisionner pour le prochain excercice. Ca doit matcher avec un bon jeu non ?

Bon ça tourne à plus grand chose cette discussion.
 

Je comprends ce que tu exprimes, mais j'ai du mal à le concevoir dans ma façon de voir les choses.

Si je transposais à autre chose : par exemple après une journée passée au soleil à transpirer, je me pose enfin sur la terrasse et je me décapsule une Pils industrielle genre Kronenbourg. Quelle bonheur la première gorgée ! Mais ce n'est pas la bière qui est bonne pour autant, c'est le moment.
Or à te lire j'ai l'impression que pour toi tout cela forme un ensemble, si j'ai passé un bon moment à siroter ma bibine, alors c'est qu'elle était bonne. Mais pourtant la Kronenbourg, ce n'est pas une bonne bière, c'est de la bière de soif.

Mais, et c'est une vraie question, est-ce seulement possible, dans le jeu de société, de faire cette différence entre le plaisir  ressenti et la qualité du jeu, ou sont-ils intrinsèquement liés ? Si la finalité d'un jeu de société c'est de procurer du plaisir, et qu'un jeu procure effectivement du plaisir, alors il ne pourrait pas être mauvais pour autant ?

On en revient à : comment définir la qualité d'un jeu. Je ne pense pas qu'on puisse trouver une définition, une grille de lecture... Mais avec l'expérience je crois qu'on arrive à mettre le doigt sur un jeu qui est bon et un jeu qui l'est moins, sans forcément pouvoir l'expliquer, et ceci indépendamment du contexte dans lequel le jeu a été joué. Et si je pense qu'un jeu est mauvais, ça n'empêchera pas quelqu'un d'autre de trouver qu'il est bon. Finalement c'est la masse des retours et le temps qui donneront une idée si c'est plutôt un bon ou un mauvais jeu. Mais comme il y a moins de retours négatifs que positifs (en partie à cause des biais cités plus haut), cela donne la fausse impression que tous les jeux sont bons.

Globalement je pense qu'on peut partir du principe que tous les jeux dans le top 100 de BGG sont des bons jeux. Mais même là ça peut se discuter, et il y a des biais malgré tout (jeux experts globalement mieux notés que les jeux familiaux, fanbase enthousiaste des jeux issus de KS...).

Albumine Tagada dit :C'est la notion de plaisir qui pose problème dans cette discussion, je pense, car c'est elle qui soulève l'effet du "goûts et des couleurs" et au "tout se vaut".

Le plaisir de jeu, même si on est tous d'accord pour dire que c'est au fond l'essentiel dans le cadre de cette activité de groupe qu'est le jeu (oui, il y a les jeux solos, mais la plupart simulent plus ou moins l'opposition d'un autre joueur) est le critère subjectif parmi tous les critères objectifs (parce que oui, il y en a, et beaucoup ont été cités précédemment) qui permettent d'évaluer le jeu d'un point de vue critique (et donc pas seulement du point de vue du joueur qui s'amuse) :

- la ou les mécaniques, leur degré d'innovation ou d'originalité par rapport au reste de la production
- adéquation du système et de la thématiqueu
- importance des choix des joueurs
- qualité graphique
- qualité des composants, du thermo, de la boîte, etc
- rejouabilité
- place dans la ludographie du ou des auteurs/illustrateurs/éditeurs
- prix
- accessibilité en fonction de l'âge
- et sans doute plein d'autres

Identifier chacun de ces critères ne me paraît pas si dur et permet au critique de "disséquer" un peu une œuvre ludique, de la remettre dans la perspective de la production actuelle et, enfin, de considérer pourquoi, selon lui, la sauce prend ou pas. Sans jamais que ça remette en cause le plaisir qu'on a avec un jeu qui remplit mal ou pas cette grille.

Si tu mets la rejouabilité comme critère pour évaluer tous les jeux, tu jettes les escape games, jeux d'enquête et d'aventure, les jeux à campagne.

Or ces différentes catégories sont les grands succès de ces dernières années.

​​​​​​Definir des critères, c'est interdire de sortir du cadre, donc d'innover.
La rejouabilité comme critère incontournable a interdit les jeux à usage unique (ou limité) pendant des années.

Ben, c’est un critère parmi d’autres, qui permet à un critique de réfléchir au jeu. Ça ne veut pas dire qu’il annule les autres, au sens où l’absence de rejouabilité peut très bien se compenser par une excellente mécanique ou une originalité débridée (ce qui est souvent le cas de la série Unlock, justement).

Fraisdeau dit :
Alfa dit :
Fraisdeau dit :
Alfa dit :
ocelau dit :
La bataille c'était l'exemple extrême ( même le monopoly propose plus choix) laugh . Après j'aime pas tout non plus , loin de là. Mais en fait c'est super dur finalement de définir un bon jeu ou même seulement les critères d'un jeu bon à nos yeux. 

bataille et jeu de l’oie sont des extrêmes en effet. Mais les extrêmes permettent sans doute de se positionner sur la question. Pour moi ce sont clairement de mauvais jeux. Et je ne crois pas que quiconque y prenne du plaisir pour le jeu en lui même. 

Oui , pour certains il faut du choix, pour d’autres du contrôle , pour d’autres aucun hasard. 

j’avais fait un sujet justement sur la contrôlabilité et le ratio choix/hasard, mais ce ne peut être un critère unique de jugement. 

un jeu de pur hasard est-il un mauvais jeu ? J’aurais tendance à dire que oui. 

La bataille permet de jouer avec de jeunes enfants. 1er intérêt qui compte! Comme le montre l'anecdote de l'intervenant qui joue avec son enfant.
L'enfant y a apprend le respect des règles, la hiérarchie des cartes, la mécanique "hasard", l'acceptation du résultat.

Et il y a des variantes tactiques.
 

"Selon les variantes des règles, on placera différemment son petit tas gagné lors de son pli gagnant avant de le fusionner sous son grand tas. En comptant et en mémorisant l'emplacement des cartes, en protégeant ses cartes de grandes valeurs, on peut augmenter très fortement ses probabilités de gain des cartes de grandes valeurs et donc de la partie." (Wikipedia)

« pourvoir jouer avec un enfant » n’est pas un critère définissant un bon jeu. C’est hors sujet à mon avis. 

Wouah!

A la niche ! 😎

Albumine Tagada dit :Ben, c'est un critère parmi d'autres, qui permet à un critique de réfléchir au jeu. Ça ne veut pas dire qu'il annule les autres.

En effet , moi c’est plutôt le critère « prix » (que ce soit le montant ou les palmarès, je vois pas en quoi ça joue sur la qualité d’un jeu) qui m’a fait tiquer.
Mais peu importe je suis globalement d’accord avec toi 

édit : et avec liopotame aussi j’ai l’impression

Je pensais surtout au prix dans le cadre de “l’investissement pour apprécier le jeu”. Par exemple, un jeu de fig ou un jeu de cartes évolutif n’offre une expérience “optimale” de jeu qu’à partir d’un certain prix dépensé. Mais bon, c’est là aussi un vaste sujet no

Fraisdeau dit :

​​​​​​Definir des critères, c'est interdire de sortir du cadre, donc d'innover.
La rejouabilité comme critère incontournable a interdit les jeux à usage unique (ou limité) pendant des années.

Ça n'a rien interdit du tout. C'est juste que personne (ou alors peut-être un pionnier inconnu dont le proto a été retoqué, c'est fort possible, mais je n'en ai pas entendu parler) n'y avait encore pensé et qu'il a fallu attendre l'explosion des Escape-Rooms pour qu'un éditeur ait l'idée de le décliner en jeu (quoique les murder-party avaient un peu défriché le terrain sur le principe du jeu à usage unique).
Ça n'a rien à voir avec les quelques critères que je donne qui sont simplement des échelles, pas des jugements de valeur définissant ce qu'est un jeu ou pas.
Alfa dit :Mais Cela me permet de répondre à la question OUI il existe de mauvais jeux. 

J'ai l'impression que pour certains, un mauvais jeu se doit d'être exempt de toute qualité. Or, cela n'existe pas : il y a toujours moyen de faire pire. On peut par exemple imaginer une bataille avec 10 paquets de 52 cartes par personne, un jeu de l'oie sans illustration ou un Monopoly sans argent où l'on ne ferait que se promener dans Paris en lançant deux dés.

Pour autant, vous avez du tous déjà dû jouer à :

- des jeux basé exclusivement sur le hasard
- des jeux qui ne convergent pas (au bout de 2 heures, vous êtes revenus au point de départ)
- des jeux aux règles tellement litigieuses que vous risquez plus de perdre vos amis que la partie
- des jeux dont le seul intérêt est la vulgarité mais l'alcool n'est pas fourni dans la boîte
- des jeux à élimination qui durent 2 heures sauf pour celui qui a perdu au bout de 10 minutes
- des jeux qui sont humiliants pour celui qui perd
- etc.

Il y a certains jeux où la manière la plus sûre de s'amuser reste quand même de jouer au frisbee avec la boîte.

Albumine Tagada dit :C'est la notion de plaisir qui pose problème dans cette discussion, je pense, car c'est elle qui soulève l'effet relativiste du "goûts et des couleurs" et du "tout se vaut".

Le plaisir de jeu, même si on est tous d'accord pour dire que c'est au fond l'essentiel dans le cadre de cette activité de groupe qu'est le jeu (oui, il y a les jeux solos, mais la plupart simulent plus ou moins l'opposition d'un autre joueur) est le critère subjectif (et donc paradoxalement le plus important) parmi tous les critères objectifs (parce que oui, il y en a, et beaucoup ont été cités précédemment) qui permettent d'évaluer le jeu d'un point de vue critique (et donc pas seulement du point de vue du joueur qui s'amuse) :

- la ou les mécaniques, leur degré d'innovation ou d'originalité par rapport au reste de la production
- adéquation du système et de la thématiqueu
- importance des choix des joueurs
- qualité graphique
- qualité des composants, du thermo, de la boîte, etc
- rejouabilité
- place dans la ludographie du ou des auteurs/illustrateurs/éditeurs
- prix
- accessibilité en fonction de l'âge
- et sans doute plein d'autres

Identifier chacun de ces critères ne me paraît pas si dur et permet au critique de "disséquer" un peu une œuvre ludique, de la remettre dans la perspective de la production actuelle et, enfin, de considérer pourquoi, selon lui, la sauce prend ou pas. Sans jamais que ça remette en cause le plaisir qu'on a avec un jeu qui remplit mal ou pas cette grille.

Dans le Crowdfunding, on a
- adéquation du thème du Crowdfunding avec sa mécanique
- beaucoup de choix
- de la qualité graphique
- des composants qui fonctionnent
- de la rejouabilité : tous les jours, on peut jouer à acheter de nouveaux produits

​​​​​​Le Crowdfunding est donc un bon jeu.
 

Rien que sur le critère
“qualité graphique” personne ne sera d’accord…
Les jeux “marrons” sont très décriés, pourtant il n’y a rien de plus plus lisible en terme de jeux, justement aucun fioriture…
Là ou d’autres vont juste dire…c’est moche.

Un critique attend quelque chose d’une oeuvre

technique/divertir (voir écouter entre la dedans)/originalité

si il n’obtient pas ce qu’il attend de cette oeuvre, sa critique sera globalement négative…c’est bien que c’est un public en particulier…

Un jeu c’est pour jouer, si jouer avec un enfant n’est pas à prendre en compte…ca fait un peu élitiste…

la bataille c’est très (très) épuré, comme pile ou face ou dankelmain mais je ne comprends pas en quoi cela en fait de mauvais jeux

pareil avec un film pour reprendre l’exemple des films Marvel “ce n’est pas du cinema”… c’est quoi alors ? Ce n’est juste pas reconnu par une certaine élite parce que cela ne leur convient pas à eux…ce public…

comme ceux qui dénigrent le 8ème, 9ème et 10ème art…

DuncanIdaho dit :
Alfa dit :Mais Cela me permet de répondre à la question OUI il existe de mauvais jeux. 

J'ai l'impression que pour certains, un mauvais jeu se doit d'être exempt de toute qualité. Or, cela n'existe pas : il y a toujours moyen de faire pire. On peut par exemple imaginer une bataille avec 10 paquets de 52 cartes par personne, un jeu de l'oie sans illustration ou un Monopoly sans argent où l'on ne ferait que se promener dans Paris en lançant deux dés.

Pour autant, vous avez du tous déjà dû jouer à :

- des jeux basé exclusivement sur le hasard
- des jeux qui ne convergent pas (au bout de 2 heures, vous êtes revenus au point de départ)
- des jeux aux règles tellement litigieuses que vous risquez plus de perdre vos amis que la partie
- des jeux dont le seul intérêt est la vulgarité mais l'alcool n'est pas fourni dans la boîte
- des jeux à élimination qui durent 2 heures sauf pour celui qui a perdu au bout de 10 minutes
- des jeux qui sont humiliants pour celui qui perd
- etc.

Il y a certains jeux où la manière la plus sûre de s'amuser reste quand même de jouer au frisbee avec la boîte.

Je suis on ne peut plus d'accord ! Mais on veut des noms ;)

a ce sujet, ludovox publie a l'instant une critique au vitriol sur PENDULUM... on n'est pas loin du mauvais jeu apparemment

(Réponse à Acathla, mais je n’arrive pas à citer en modifiant^^)

Bah non, justement, un bon critique n’est pas censé “attendre” quelque chose d’une œuvre. Il est censé être capable de l’évaluer.
Quant au reste, désolé, mais ça rejoint l’opposition plaisir/évaluation maintes fois évoqué ci-dessus.

Pour ton équivalence avec le cinéma, je sais que moi, personnellement, je prendrai probablement plus mon pied face au dernier Avengers que face au Septième Sceau de Bergman. Mais je ne peux pas nier que ce dernier est plus riche thématiquement, humainement et artistiquement que le dernier Avengers, et qu’il est plus important que lui dans l’histoire de sa discipline (à savoir le cinéma).

La critique, c’est aussi savoir dissocier le plaisir de l’œuvre. Ce n’est pas ce qu’on demande aux joueurs et au public. Et c’est pour ça qu’il n’est pas donné à tout le monde d’être critique !

(À ce titre, je me rappelle que gamin, du temps où je dévorais mes Player One et autres mags de JV, je pensais qu’être critique de jeux vidéo, c’était le meilleur taf du monde… jsuqu’à ce que je lise l’interview d’un des rédacteurs de l’époque, qui disait que ça l’avait quasi dégoûté de jouer. Et je comprends pourquoi, à présent.)

En revanche, d’accord avec toi sur le critère de la qualité graphique. Je me suis fait la même réflexion en l’écrivant… mais il n’empêche que c’est un critère, qui là aussi peut comporter des sous-critères plus objectifs, eux :
- colorimétrie
- place sur le plateau
- lisibilité
- etc

Tiens d’ailleurs, c’est marrant - et après, promis, j’arrête de spammer - mais j’ai l’impression que la presse vidéoludique se retient beaucoup moins d’appeler un chat un chat concernant la production, et qu’ils pourront se montrer bien plus sévères que les critiques de JdS, sans passer par “oui, c’est tout buggé/moche/injouable, mais ça pourra plaire aux hommes-troncs aveugles, si possible trépanés^^”