Bonjour,
une petite question: savez-vous combien de combinaisons “possibles” de notre ADN humain existent?
Ce nombre détermine-t-il le nombre d’être humains possibles (je ne prends pas en compte l’impact de l’éducation/culture/société dans cette hypothèse).
Cela peut-il donner corps, d’une certaine façon, au mythe de l’éternel retour de nietzsche?
Merci d’avance pour vos explications à un gros ignare en la matière.
Maldo
Maldoror dit:une petite question: savez-vous combien de combinaisons "possibles" de notre ADN humain existent?
Autant que d'individu possible.
Soit une infinité incalculable.
Réponse impossible à donner.
A tout moment il peut arriver une mutation lors de la gamétogénèse qui peut se produire sur une partie codante ou non codante de l’ADN.
Des parents peuvent concevoir une infinité d’enfant, la probabilité qu’ils en aient 2 identiques déjà est très très très mais alors très faible, or cas de jumeaux homozygotes. Donc l’histoire de l’éternel retour de Nietzsche je t’en laisse tirer les conclusions.
P.S.: pour l’anecdote le génome de la salade compte plus de gènes différents que le génome humain
Ok, dans ma grande ignorance, je pensais que le nombre de combinaison était fini (même s’il est très grand), et que donc on pouvait dénombrer le nombre d’individus différents que notre ADN pouvait permettre de créer.*
Il y a des jours comme ça où ce genre de question existentielle me traverse l’esprit…
en effet, réponse quasi infini, donc pas vraiment possible de donner une reponse.
mais exerçons nous a estimation totalement stupide en prenant en compte les paramètres de base.
sachant que je n’ai sous la main (je bois mon café là),
-ni le nombre de genes codant de l’etre humain,
-ni le nombre de mutation possible viable de chaque gene,
-ni la longueur de chaque gene,
-ni la possibilité intreseque de l’apparition d’un nouveau gene codant,
ca doit faire:
beaucoup x pas mal x vachement beaucoup x plusieurs = houla.
… Sans oublier l’influence de l’environnement lors du développement (bien en amont de l’éducation / la société etc.)
tom-le-termite dit:en effet, réponse quasi infini, donc pas vraiment possible de donner une reponse.
mais exerçons nous a estimation totalement stupide en prenant en compte les paramètres de base.
sachant que je n'ai sous la main (je bois mon café là),
-ni le nombre de genes codant de l'etre humain,
-ni le nombre de mutation possible viable de chaque gene,
-ni la longueur de chaque gene,
-ni la possibilité intreseque de l'apparition d'un nouveau gene codant,
ca doit faire:
beaucoup x pas mal x vachement beaucoup x plusieurs = houla.
Le non-codant peut aussi être pris en compte pour partie par la régulation qu'il exerce sur l'expression génique non? juste histoire de rajouter un peu de beaucoup dans ce quasi-infini.
j-master dit:... Sans oublier l'influence de l'environnement lors du développement (bien en amont de l'éducation / la société etc.)
Rien que le génotype est théoriquement pas loin de l'infini, alors si tu y inclu le phénotype de l'individu, alors oui, on doit être pasloin de l'ordre de l'infini+1...

Maldoror dit:Ok, dans ma grande ignorance, je pensais que le nombre de combinaison était fini (même s'il est très grand), et que donc on pouvait dénombrer le nombre d'individus différents que notre ADN pouvait permettre de créer.*
Il y a des jours comme ça où ce genre de question existentielle me traverse l'esprit...
Il est fini mais très grand. Il doit y avoir au moins 5000 gènes qui peuvent exister en 2 exemplaires différents. On a donc au moins 2^5000 possibilités donc au moins 10^1500 ce qui fait donc au moins :
1 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 possibilités différentes.
VictorVVV dit:Il est fini mais très grand. Il doit y avoir au moins 5000 gènes qui peuvent exister en 2 exemplaires différents.
Tiens, un chiffre balancé...
Les estimations des scientifiques dont ils ne sont pas sur que peut-être éventuellement ce serait avec du conditionnel genre on en sait rien avoisinent plutôt les entre 20 000 et 40 000 gènes codant pour le génome humain....
Donc tu peux rajouter quelques pages à tes 0 si tu veux faire un calcul incertain avec un nombre inconnu...
Donc… Pour l’éternel retour de nietzsche tel que tu le conçoit, il va falloir attendre plus longtemps que l’espérance de vie d’une espèce, voire de l’univers.
LoloClav dit:VictorVVV dit:Il est fini mais très grand. Il doit y avoir au moins 5000 gènes qui peuvent exister en 2 exemplaires différents.
Tiens, un chiffre balancé...
Les estimations des scientifiques dont ils ne sont pas sur que peut-être éventuellement ce serait avec du conditionnel genre on en sait rien avoisinent plutôt les entre 20 000 et 40 000 gènes codant pour le génome humain....
Donc tu peux rajouter quelques pages à tes 0 si tu veux faire un calcul incertain avec un nombre inconnu...
J'ai simplement calculé un minorant.
jmguiche dit:Donc... Pour l'éternel retour de nietzsche tel que tu le conçoit, il va falloir attendre plus longtemps que l'espérance de vie d'une espèce, voire de l'univers.
Espérance de vie de l'univers dont on ne sait pas grand chose non plus, si je ne m'abuse?
Quece soit dans le tout petit ou le vraiment grand, on a encore quelques lacunes
Il y entre 3 et 4 milliards de bases (A T C G) dans un adn humain. Le nombre de gènes est lui autour de 40 000.
Au moins 80% semblent inutile en l’état de nos connaissances.
Donc niveau combinaisons cela fait 4^(3 000 000 000). A comparer avec l’estimation du nombre d’atomes dans l’univers : 10^80 et son age estimé de 10^10 ans.
Mais les tirages ne sont pas uniformes et ne serais ce que dans le cas des jumeaux d’adn ne présente pas de grosses différences donc il est possible que le code génétique soit très proche entre deux individus en un temps raisonnable.
Jeremie dit:Il y entre 3 et 4 milliards de bases (A T C G) dans un adn humain. Le nombre de gènes est lui autour de 40 000.La plupart des combinaisons des bases ne donneront pas naissance à un être humain.
Au moins 80% semblent inutile en l'état de nos connaissances.
Donc niveau combinaisons cela fait 4^(3 000 000 000). A comparer avec l'estimation du nombre d'atomes dans l'univers : 10^80 et son age estimé de 10^10 ans.
Mais les tirages ne sont pas uniformes et ne serais ce que dans le cas des jumeaux d'adn ne présente pas de grosses différences donc il est possible que le code génétique soit très proche entre deux individus en un temps raisonnable.
Je ne comprends pas le lien entre le nombre total de combinaisons d’être humains possibles et la probabilité que deux être humains soient identiques génétiquement.
Bon, je suis une quiche en proba, et encore plus en bio, mais il me semble que les gênes sont transmis, les gênes de celui qui naît ne sont pas tirés au sort parmi toutes les combinaisons possibles mais les choix sont restreints par les combinaisons “proposées” par ceux qui transmettent, on évite de fait à un gentil petit couple d’engendrer une salade.
Du coup j’aurais plutôt tendance à voir ça comme plausible soit sur un intervalle de temps suffisamment long, soit sur un nombre de “sujets” suffisamment grand, à la manière d’une maladie orpheline mais avec une proba encore moindre.
Après si je dis des bêtises, je veux bien une explication.
Je pense que tu as raison.
Même s’il y a la blinde de combinaisons possibles, le fait qu’on est deux fois la même reste possible, mais plus il y en a, moins c’est probable.
Tiens, l’article ici (http://interstices.info/jcms/c_44476/le … 9n%C3%B4me) parle d’un génome constitué de près de 3 milliards de lettres A, C, G, T. Comme ça, ça donnerait quand même une limite haute de 4³⁰⁰⁰⁰⁰⁰⁰⁰⁰ combinaisons (soit un 1 suivi de plus d’1,8 milliards de zéros) ? Bon, en pratique, je suppose que seulement une infime partie de ce nombre gigantesque de combinaisons est viable…
Maldoror dit:Bonjour,
une petite question: savez-vous combien de combinaisons "possibles" de notre ADN humain existent?
Ce nombre détermine-t-il le nombre d'être humains possibles (je ne prends pas en compte l'impact de l'éducation/culture/société dans cette hypothèse).
Maldo
Je n'ai pas la réponse à la première question (en tout cas, pas mieux que mes prédécesseurs) mais j'apporte quelques éléments de réflexion à la deuxième.
Il me semble que lors de l'expression des gènes, il existe un phénomène d'epissage alternatif. En gros, un gène est rarement lu entièrement, et les parties lues peuvent varier selon l'environnement (à l'échelle cellulaire). Donc à un même gène peut correspondre plusieurs protéines. Et à un génotype, plusieurs phénotypes. (Je crois de mémoire que la production d'anticorps est un bon exemple: les anticorps sont un peu produit au pif en recombinant les gènes au hasard)
Un autre élément de réflexion (source wikipedia): La probabilité que deux personnes aient la même empreinte digitale est de 1 sur 10^14. Et là, on parle uniquement des empreintes digitales. Et quand on voit que les empreintes digitales de jumeaux sont différentes, alors qu'elles se forment essentiellement pendant la grossesse (donc à priori dans un environnement très proche), ça laisse fortement penser que le nombre de combinaisons génétiques possibles ne détermine pas le nombre d'individus possibles.
Tiens, j’étais persuadé d’avoir réondu à ça…