fabericus dit:Mais si vous dubtitationnez, j'en viens à douter de mon propre a priori subjectif.
Ouh là, il n'y a pas de quoi, de toutes façons, je suis un être très subjectif, je dubitationne de façon aléatoire, faut pas s'y fier. Mais c'est vrai que la première partie de Brass m'avait fait plus d'effet, je ne saurai trop dire pourquoi. C'est peut-être le temps, mon arthrose, allez savoir. Ce qui répond aussi à M. Le Zeptien.
J’ai fait ma première partie hier soir. Je suis comme Meeeuuhhh ; ma première partie de Brass m’avait fait plus d’effets. Tout ceci ne sont que des premières impressions, à confirmer ou à infirmer avec le temps. Si After the Flood est un jeu relativement ample, il me semble assez facile à appréhender. Les problématiques de jeu sont relativement évidentes, et pas particulièrement subtiles. A priori, on est loin de la complexité d’un Brass où l’on peut encore découvrir des voies de jeu après plusieurs parties.
Peut-être qu’on a mal joué, mais je suis particulièrement déçu par le système de commerce, pas assez contraignant, surtout à partir du troisième tour. A mes yeux, il est trop facile d’obtenir ce qu’on veut. Il n’y a pas vraiment à se casser la tête. Chaque ressource étant échangeable contre deux ou trois autres, il suffit d’avoir trois ou quatre marchands bien placés (ce qui n’est pas dur puisqu’il n’y a pas de contraintes qui pèsent sur le placement des travailleurs) et l’affaire est réglé. Vous me direz que les empires sont là pour empêcher cela. Mais si vous préparez bien votre tour de jeu, ils n’auront pas le temps de se mettre en place avant que vous ayez déjà procédé au moins à un premier échange. Tout cela conduit au fait que l’important n’est pas vraiment la qualité de vos ressources (que vous pourrez toujours facilement améliorée) mais bien plutôt la quantité. Les luttes pour avoir la majorité sur l’irrigation et le tissage sont donc absolument cruciales.
En fait, j’ai l’impression que le vrai challenge du jeu réside dans l’anticipation des tours à venir, c’est-à-dire dans le placement des travailleurs. C’est pour moi l’aspect le plus intéressant d’After the Flood. Bien placer ses travailleurs pour pouvoir commercer un maximum avant que les empires adverses ne commencent à s’étendre, pour se réserver la fondation d’un puissant empire, pour récupérer les points de victoire des majorités du décompte final, etc. Le développement des empires et les échanges commerciaux ne sont que des résolutions quasi-automatiques de ces placements anticipatifs.
J’exagère en ce qui concerne l’extension des empires. Car elle contient tout de même une forte dimension “diplomatique”, qui peut se résumer à l’expression “bash the leader”, qui ne découle pas mécaniquement du placement des ouvriers. Mais l’idée est là.
Pour donner un avis un peu plus normatif, je dirais qu’After te Flood m’a plutôt plu, même si au fond je m’attendais à mieux. Le jeu n’est pas aussi riche que je l’attendais et j’ai même éprouvé un sentiment de répétition dans les deux derniers tours de jeu. Mes adversaires et moi n’avons probablement pas très bien joué, surtout en début de partie, mais il y a eu une nette amélioration à partir de la moitié de la partie. On est donc très loin d’avoir fait le tour du jeu, et j’ai hâte d’en refaire une pour approfondir certaines choses.
Je n’ai pour l’instant fait que 2 tours en mode solo, mais cela ne me parait pas aussi simple que MOz le dit. Il y a tout de même une forte contrainte sur le placement des travailleurs, il faut payer leur placement sur la carte ou dans les boîtes en ressources. Et là ça commence à coincer vite car on ne peut pas mettre facilement tout ses travailleurs partout ou on en a besoin. Cela use des ressources, les mêmes dont on a besoin pour faire du commerce, donc il y a des choix durs a faire. Les soldats neutralisent les travailleurs aussi, ce qui est un autre point délicat à gérer. En fait le timing pose de travailleur, pose des villes, création et expension d’un empire me semble être le point le plus difficile à appréhender du jeu et générer une grande part de l’intérêt. Il faut bien sûr en plus anticiper la conquête du tour suivant. Bref cela fait beaucoup de paramètres dont la maîtrise me semble difficile et intéressante. Pour l’instant le seul reproche que je fait est la gestion des combats que je trouve trop simpliste.
Il est clair que je ne peux pas encore me faire une idée très précise du jeu, mais pour l’instant cela me plait bien et j’ai hâte d’approfondir
Logan dit:Il y a tout de même une forte contrainte sur le placement des travailleurs, il faut payer leur placement sur la carte ou dans les boîtes en ressources.
Oui, tu as raison, il y a quand même une contrainte. Mais je parlais des contraintes portant sur le placement proprement dit, une fois que tu as payé le coût. D'ailleurs, tu verras que les deux premiers tours sont les plus tendus, car au début, tu n'as quasiment aucun travailleur sur le plateau et il y a un déclin dès le début du deuxième tour. Mais une fois que ce déclin est passé, c'est-à-dire à partir du troisième tour, les choses deviennent plus faciles. Alors, évidemment, tu ne peux pas tout faire, tout payer, mais une fois que ton réseau de travailleurs est en place, c'est beaucoup plus cool.
Mon opinion n’a pas changé. A l’évidence, Wallace n’a pas voulu faire d’After the Flood un jeu de baston. Il a simplifié au maximum la résolution des confits sans pour autant que cela devienne super hasardeux. Cela ne me pose pas de problème en soi. D’ailleurs, je ne pense pas qu’il faille voir les conflits comme des batailles. Il faut bien se rendre compte que chaque tour représente plusieurs centaines d’années. Il s’agit plus de guerres, voire de succession de guerres. Je ne vois pas les pions “armées” comme des troupes mais plutôt comme la capacité d’un empire à s’étendre. On n’est pas du tout à la même échelle que Byzantium. A l’évidence, After the Flood se tient plus dans la filiation de Britannia ou d’History of the World. Dans cette optique, que Wallace ne prête pas attention à la résolution des conflits, comme il pourrait le faire s’il s’agit d’une bataille, ne me gêne pas.
Deuxième partie hier soir. Mon avis n’a pas radicalement évolué. La partie s’est sensiblement accélérée par rapport à la première : deux heures. Le jeu est assez agréable à jouer. Ca tourne bien. C’est fluide. Par contre, je reste sur ma faim pour ce qui est de la profondeur et de la richesse. Le jeu me semble toujours un poil limité, même si le raccourcissement de la durée de jeu est venu compenser cela.
Logan dit:As-tu eu encore ce sentiment de répétitivité ? je l'ai eu fortement lors de ma partie solo et ça m'inquiète vraiment.
Oui. Alors qu'on pourrait s'attendre au contraire à la lecture des règles et en regardant le plateau, les actions ne sont pas très variées. Ce sentiment de répétitivité est accentué par les déclins qui cassent ce qu'on construit. On a un peu le sentiment de toujours faire la même chose.
Mais il y a quand même une évolution dans la partie. Tout n'est pas tout le temps pareil. Malgré les déclins, il y a de plus en plus de travailleurs sur le plateau. Le commerce est donc de plus en plus aisé. Le blé est facilement échangé pour des ressources de plus forte valeur. Les outils et les cubes de métal s'accumulent, ce qui conduit à une augmentation de la taille des armées. Lors de mes deux parties, on a vu des armées composées de 18 ou 19 troupes dans les derniers tours. Avec des effectifs comme cela, la dimension guerrière est plus intéressante. En règle générale, le dernier tour est probablement le plus intéressant. On peut faire pratiquement la moitié de ses points sur le dernier tour (en comptant le scoring final).
Salut, Je rejoins à 100 % les avis de M. MOz car j’ai ressenti les mêmes choses que lui lors de ma première partie hier. Pour ma part, j’ai fini à 141 points de victoire en étant très militaire toute la partie (mais je n’ai pas oublié le commerce). J’avais aussi pris les villes militaires dés le début du tour 1.
J’ai toujours été premier en grain et tissus ce qui m’a permis d’avoir plus de denrées que les autres.
Une remarque : le fait de passer te pénalise énormément si un adversaire a encore des armées disponibles. Sachant cela, j’ai toujours fait durer mon tour pour finir dernier avec mes armées et prendre un max de territoire à mes adversaires (surtout au dernier tour où il y a un empire à 12 armées).
En conclusion, pour moi un jeu intéressant mais pas incontournable.
Je n’rrive pas très bien à comprendre comment tes adversaires se sont démerdés pour réussir à te laisser premier en grains ET tissus, et ce toute la partie .
Moi je l’aime vraiment beaucoup ce “petit” Wallace. Tiens, j’vais peut-être même essayer de m’en organiser une petite partie dans pas longtemps pour la peine
fabericus dit:Je n'rrive pas très bien à comprendre comment tes adversaires se sont démerdés pour réussir à te laisser premier en grains ET tissus, et ce toute la partie .
En fait, j'ai toujours été premier seul ou ex aequo mais ils m'ont laissé premier parce qu'ils mettaient surtout des ouvriers sur la carte. A+.
Logan dit:As-tu eu encore ce sentiment de répétitivité ? je l'ai eu fortement lors de ma partie solo et ça m'inquiète vraiment.
After the flood me fait penser à un Hamburgum avec des conflits armés, au niveau répétitivité et cycle d'actions ça se ressemble pas mal
J'ai quand même un peu de mal à comprendre ou et comment AtF est "répétitif"... Disons qu'il l'est tout autant que n'importe quel jeu dans les joueurs ont le choix entre les mêmes actions à chacun de leur tour comme... euh... tout les jeux, non ?
Logan dit:As-tu eu encore ce sentiment de répétitivité ? je l'ai eu fortement lors de ma partie solo et ça m'inquiète vraiment.
After the flood me fait penser à un Hamburgum avec des conflits armés, au niveau répétitivité et cycle d'actions ça se ressemble pas mal
J'ai quand même un peu de mal à comprendre ou et comment AtF est "répétitif"... Disons qu'il l'est tout autant que n'importe quel jeu dans les joueurs ont le choix entre les mêmes actions à chacun de leur tour comme... euh... tout les jeux, non ?
c'est un ressenti sur mon experience, la tienne peut etre differente
En ce qui concerne mon experience, chaque tour se ressemblait quand meme pas mal avec de la production, de la conversion materiau/PV, des invasions miltaires
fabericus dit:J'ai quand même un peu de mal à comprendre ou et comment AtF est "répétitif"... Disons qu'il l'est tout autant que n'importe quel jeu dans les joueurs ont le choix entre les mêmes actions à chacun de leur tour comme... euh... tout les jeux, non ?
Le problème, c'est qu'After the Flood propose assez peu d'actions différentes. Tu places des travailleurs, tu agrandis ton empire et tu fais du commerce. De temps en temps, tu vas fonder une cité. Il n'a pas une grosse variété