amphibourdeusque

[Deus]

Rhôoo, la première que je tombe sur ce célèbre vocable en-dehors de tt (ou des trucs écrits sur des vraies pages en papier matériel qui existe de quand peut le tenir dans la main !).

http://www.liberation.fr/politiques/010 … higourique

L’article complet de Médiapart pour les non-abonnés :

Chatel défend le mauvais français de Sarkozy
03 Janvier 2011 Par
Mathilde Mathieu

Début décembre, le ministre de l’Education nationale a pris sa plus belle plume pour défendre le «niveau de français pratiqué par le Président de la République», dans une lettre un brin surréaliste, que publie Mediapart (voir sous l’onglet Prolonger).
Luc Chatel avait été interrogé en février 2010, de manière tout à fait officielle, par un député PS, François Loncle, sur les «dispositions» qu’il souhaitait prendre, en tant qu’instituteur en chef, pour «remédier sans délai» aux «fautes de langage» de Nicolas Sarkozy.
«Casse toi, pôv’con!»
février 2008
Ce parlementaire socialiste, ancien ministre de François Mitterrand (autrement attaché à la belle langue), ne supportait plus «les termes et formulations vulgaires» d’un chef de l’Etat «ignorant trop souvent la grammaire, malmenant le vocabulaire et la syntaxe, omettant les accords».
«J’écoute, mais j’tiens pas compte»
janvier 2009
Comme le règlement de l’Assemblée nationale impose aux ministres de répondre aux questions écrites des députés, Luc Chatel ne pouvait y couper – les membres du gouvernement sont même tenus, en théorie, de publier leur prose au Journal officiel. Le ministre de l’Education, bizarrement, a opté ce coup-ci pour un courrier personnalisé, à l’intention de François Loncle – procédé a priori plus discret…
«Je remercie d’ailleurs à chacun d’être ici»
mars 2010

Luc Chatel en fait ainsi des tonnes, en défense de son «patron». D’abord, Nicolas Sarkozy ne serait pas le premier à malmener le français: «D’autres responsables politiques, de tous bords, ont été avant (…) critiqués pour de prétendues entorses à l’égard de l’orthodoxie de notre grammaire», écrit-il.
«On s’demande c’est à quoi ça leur a servi toutes ces années (d’études) pour avoir autant de mauvais sens»
mars 2009
Le ministre, qui peste d’habitude contre les enseignants laxistes, théorise ici le relâchement de son patron: «En ces temps de complexité et de difficulté, le Président de la République parle clair et vrai, refusant un style amphigourique et les circonvolutions syntaxiques qui perdent l’auditeur et le citoyen. Juger de son expression en puriste, c’est donc non seulement lui intenter un injuste procès, mais aussi ignorer son sens de la proximité.» Voilà qui est dit: le chef de l’Etat abîme la langue sciemment, pour faire «popu» et rompre avec un prétendu élitisme. Les redresseurs de torts syntaxiques sont priés d’aller jouer ailleurs.
«Quand je vois l’étendue des conseils que je reçois chaque jour, ça me donne pas envie de les suivre»
février 2009

En parfait pédagogue, le ministre insiste plutôt sur les points forts de Nicolas Sarkozy: «Le Président de la République montre de grandes qualités rhétoriques, telles que la force expressive, la conviction, l’à-propos, la répartie ou la puissance d’évocation.»
«Y a un Premier ministre, y en a pas deux»
novembre 2010
Cette lettre arrive cependant à un moment où le Président de la République semble avoir décidé de produire quelques efforts en la matière, pour appuyer sa tentative de «présidentialisation».«Lors de la dernière interview télévisée, en novembre dernier, il s’est mis à employer l’imparfait du subjonctif», a remarqué François Loncle. Ce soir-là, pour «faire» Président, l’ancien «premier flic de France» a même dégainé une citation latine («expressis verbis») et corrigé sa grammaire en direct («Pourquoi j’avais annoncé… euh… avais-je annoncé»). M’sieur Loncle peut nourrir quelque espoir.

Amphigourique : qui n’a n’y ordre, ni sens.

Il y en a qui essaye de faire coïncider leurs actions avec leur parole… Finalement, tout ce qu’on demande à notre président, c’est de faire coïncider sa parole avec ses actes… :mrgreen: