[Tanks]
Un petit aperçu d’un jeu sympathique.
Il s’agit d’un jeu de figurines de chars de la seconde guerre mondiale.
La boîte de base oppose 2 Shermans à un Panther.
On y trouve :
un jeu de cartes de touches critiques
des jetons de touches
des jetons de mouvements
des flèches de mouvement
des jetons de différenciations (pour ne pas confondre les blindés de même modèle au niveau des touches)
des dés (12) selon nationalité
3 figurines à monter
1 livret de règles, aérées, illustrés avec photos, résumé des règles à la fin
Des décors forêts 2D et décors de maisons
Des cartes correspondant à la figurine (et d’autres encore) qui expriment leur initiative, leur tir, leur défense, leurs points de vie, leur coût en point d’armée
Des cartes améliorations : améliorations équipages, armement ou véhicules : ce qui change tout. On peut jouer un pilote historique.
Pour 30 euros environ, c’est pas mal.
Il vous faudra monter les figurines : colle et pince mais ça se monte bien.
Il vous faudra les peindre… quoique la couleur de base permet de distinguer les nationalités
Il vous faudra fabriquer des décors… quoique des décors en 2D bois et maisons soient fournis et permettent de jouer rapidement.
Le jeu :
On définit un nombre de points pour la bataille. Exemple : pas plus de 60 points par adversaire comprenant blindés et améliorations)
On place les figs.
Par initiative , du plus petit au plus grand, chaque figurine fait mouvement (1 ou 2 ou 3 pour les blindés russes)
Puis, lorsque tous les mouvements sont exécutés : phase de tir
Par initiative, du plus grand au plus petit, on ouvre le feu. (si ça vous rappelle X ring, c’est normal).
Dés de tir (pas de modif) : autant de tir que notés sur la carte. touche de 4 à 6. 6 = touche critique (on tire une carte et on applique touches et effets.
Dés de défense : autant de dés de défense que la défense du blindé + les mouvements de la cible + les mouvements du tireur. 4 à 6 dés max.
En gros , plus on bouge, moins on a de chance de toucher et de se faire toucher : réaliste.
Pas de limite de portée pour les tirs.
Evidemment, si on se place sur l’arrière de la cible : un dé de défense en moins. Si on s’approche de la cible, moins un dé de défense.
Dernière phase : les joueurs tentent de réparer un effet de carte - touche critique - ou applique une capacité ( mouvement supplémentaire pour les allemands).
Un blindé détruit peut tirer malgré tout selon les règles. Ce que je n’applique pas. Si on est “fumé” à cause de l’ordre de tir, tant pis. Le meilleur tireur/char/optique/canon, a le dernier mot.
Positions de départ.
Un village oublié de tous sur le front de l’est. Il est 15h00, la nuit va tomber dans une heure trente. La température, déjà basse, va tomber autour de -20°. Il faut, aussi bien pour les soviétiques que pour les allemands, se rendent maîtres des Isbas pour y passer la nuit au chaud.
Côté allemand : 2 Stug et un Mark IV. Chaque Stug est dissimulé dans les bois de sapins. Le Mark IV attend sa proie derrière le mur d’une Isba.
Le matériel en dessous : jetons et réglets de mouvement. Des dés, bien sûr.
Pour différencier les blindés du même modèle, des jetons spécifiques aux symboles d’époque : éléphants, léopard, devise, dessin de pin up…
Côté russe, pardon, soviétique, pardon, russe en fait, 2 T34 sortis d’usine et un SU 85, chasseur de char. Le village de Starobouyé semble bien calme mais il faut se tenir sur ses gardes avec ses damnés prussiens. En tout cas, de bien belles maisons (faites "maison) dans lesquelles doit bouillir une bonne soupe aux choux. Davaï Kamarades ! Pour Staline,la Patrie et la soupe aux choux.
Tactique niveau 1 soviétique : avance en ligne. Si SergueI tire, les voisins tirent sur même cible avec 1 dé en plus. Donc, ça calme un peu.
Au même moment, dans ce village nébuleux, au bout d’un chemin nébuleux : “Hans, lève toi ! Yvan arrive en force”. Le Unteroffizier s’ébroue, enfile son casque et alerte son kampfgruppe.
“Plindés ruscoff qui descendent la route brinzipale venant de l’est… Che prends zelui du zentre.”
Le canon de 75 pivote tandis que le chargeur prépare un obus à pointe de tungstène.
Immanquable, pense, le chef de char…
Pendant ce temps, dans son bois de sapin, un Stug attend patiemment son “client”. Une lampée de Schnaps pour se donner du courage, un coup d’oeil à la photo de la fiancée puis l’oeilleton gradué. Sourire de chasseur aux lèvres…
Le même Stug, vu d’un drone qui n’existait pas encore. Dans sa mire, un honnête SU85 qui se dandine innocemment.
Rien n’est joué mais le prussien a l’avantage de la surprise et de la dissimulation.
Pour la petite histoire : mon garçon de 10 ans a joué contre moi cet après -midi. 4 Stug IV contre 2 T34 et un SU85 = tout mon groupement a rejoint le paradis des prolétaires. C’est mon côté “cavalier”, mon côté “Murat”, j’ai tendance à charger dans les découverts. Souvenez-vous : le mouvement tue… aussi sûrement que le feu tue.
Les “décors” : tables et isbas sont de votre serviteur, qualité “maison” mais ça suffit pour jouer : je ne ferai pas un championnat mondial avec.
Les sapins se trouvent avec les décors de Noël.
Bon, la peinture, c’est moi : d’où cet aspect… comment dire ça avec tact… plutôt amateur (c’est bien ça “amateur”, ça fait celui qui aime).
Pour compléter la boite de base, il y a moult Panther, Tigre, Sherman convertible en 75 ou 76, KVI, SU 100…
Ca permet d’augmenter les Kampfgruppe ou de changer de nationalité : britannique, soviétique, américains, allemands.
Je regrette qu’il n’y ait pas de blindés français 1940 / blindés allemands 40.
Ahh, il faut aimer les dés, des pelles à chaque partie (tir et défense). Comme d’habitude, il faut rationaliser le tir et la défense. Pas de hasard absolu.
30 à 45 minutes de partie. Ca se sort vite. Peu de règles. Des améliorations et des terrains et objectifs qui évoluent selon ses gouts.
Evidemment, plus il y a de blindés plus ça dure.
Devinette : quelle photo n’a rien à faire ici ?
Des mercenaires égarées (oui, c’est bien féminin ici) face à des marcheurs à l’Etoile rouge. Photo prise en 1947, vers l’Euphrate. Dans les ruines de cette célèbre ville dont je tairai le nom, une escouade de mercenaires tente de détruire avec leur lance-flamme, les blindés de l’alliance SSU. Dans le fond, des tireurs d’élite SSU qui ouvrent le feu sur un marcheur mercenaire.
A l’ombre d’un cèdre centenaire, une escouade de Marines se prépare à ouvrir le feu sur…
Une escouade sino-soviétique de la grande alliance SSU emmenée, pour sa partie asiatique par le maitre Fu Man Chu.
Bref, rien à voir, c’est du Dust 1947
(édition pour une première chasse aux fautes)