La poutine, pour connaître -et surtout apprécier-, il faut être Québécois. Ou avoir un lien très fort avec ce beau pays. C’est un plat composé de frites, de sauce brune et de fromage en grains, parfois aussi affectueusement appelé “fromage en crottes”. Un plat populaire rempli de gras, de cholestérol et de crises cardiaques.
Les Québécois du Scorpion masqué ont décidé de faire un jeu de ce monument national. Un petit jeu rapide et échevelé comme peuvent l’être “Pit” ou “Ligretto Football”. Les joueurs incarnent le personnel d’un casse-croûte populaire à l’heure du dîner* . Il faudra se dépêcher, jouer du coude et surtout crier très fort pour servir les commandes le plus rapidement possible et ainsi s’éviter l’humiliante tâche de la moppe** à la fermeture.
Lors de chaque manche, deux caissières prennent des commandes et les crient aux autres joueurs, les cuisiniers, qui se chargent de fournir les mets nécessaires : hot dogs, frites, burgers et surtout de délicieuses poutines. Une manche se termine quand un joueur s’est débarrassé de toutes ses cartes. La caissière la plus lente et le cuisinier le moins rapide reçoivent alors un point moppe chacun. On commence une nouvelle manche avec de nouvelles caissières. À son troisième point moppe un joueur perd la partie.
Le jeu devrait bien finir par arriver en France dans sa version québécois et il est possible qu’un éditeur s’y intéresse et décide de le franciser en changeant le thème. Reste maintenant à connaître la durée de vie du jeu
* : Au Québec, le dîner se prend à midi tandis que le souper se prend le soir. Quoique au Québec, le soir soit une notion moins tardive que dans nos contrées. ** : La moppe (qui n’a rien à voir avec le docteur Mops, si j’en crois son biographe officiel, linguiste reconnu) est un anglicisme (les Québécois se vantent de parler le meilleur français qui soit entre nous soit dit) issu de mop qui signifie serpillière.
On pourrait surfer sur la vague du succès de 'Bienvenue chez les Ch'tis' et proposer une adaptation avec de l'fricadelle, de l'sauce piccadilly (anglicisme?)... tout cha' kô.
Il est drôle, ce M. 20.100. Il cherche à créer la controverse avec cette histoire de "les Québécois se vantent de parler mieux...". Il se prend pour Sarkozy qui insulte le mouvement souverainiste du Québec??? ; ) Eh bien ça ne marchera pas! On a trop peu de temps pour jouer, ne le gaspillons pas!
Poutine est un nom dont on n'a pas retrouvé l'origine. C'est assez comique, parce que la poutine est un plat très récent, il date des années 1960. On ne sait qui lui a donné son nom, mais ce n'est certainement pas "put in".
Effectivement, on a beaucoup ri lors de l'arrivée du président russe, il y a quelques années.
La poutine, ici, c'est comme le cassoulet chez vous... des calories, des calories et des calories, mais bon sang que ça fait du bien au moral de manger ça en plein hiver!
Bon, pardonnez moi mais, on est loin de se vanter de parler le meilleur Français...Ce n'est pas pour vous relancer, mais faire du ''Shopping'' c'est aussi un anglissisme....;op
Accent français ou québécois, c'est ce qui fait le charme d'un individus!
Pour le méridional que je suis, ça fait des lustres qu'on parle de poutine ici. C'est le nom donné à des alevins qui se pêchent au petit filet, vendus sur les marchés aux poissons et que l'on mange en omelette dans les restaurants du Vieux-Nice. Un met rare et pas vraiment donné.
Oui, effectivement, la poutine est aussi un plat européen, mais c'est tout autre chose. Il est fort peu probable que le mot ait voyagé jusqu'ici pour se transformer en un plat de frites - sauce et fromage. Vous pouvez lire à ce sujet le livre "Maudite poutine", aux éditions Héliotrope.