[Anachronism][Arena: For the Gods!][King of New York][King of Tokyo][Ultimate Warriorz : Tribal Rumble]
Ok, tu prends 6 héros mythologiques sur-vitaminés aux stéroïdes (ou magiquement, c’est prosaïquement plus correct), tu leurs file un équipement du feu des dieux (tiens, ça me dit quelques choses, ça…) et tu les fais entrer dans une arène… et là, tu as le culot de me demander ce qu’ils font faire ? Mais ils font s’fritter, s’trancher, s’esquiver et se frapper de taille, d’estoc, de coups d’boules en grandes envolées lyriques que l’on citera encore des générations plus tard comme “you shall not pass” ou “attention, Maximus, tu marches sur mes ailes, là, ça les froisse !” Bref, ça fight dans les grandes largeurs… et ça, c’est
Nous vous en avions parlé lors des journées Presse chez Iello, Arena for the Gods, le jeu de Maxime Rambourg illustré somptueusement par Paul Mafayon (oui, c'est subjectif, tout ça tout ça), après avoir été un peu attendu, est enfin de sortie... enfin, début juin, quoi ! Il a déjà pas mal tourné sur les festivals emmené par l'équipe de Iello, Kevin et Virginie en tête, et tout est prêt maintenant pour s'affronter et bourriner comme de droit autour de l'arène. Tant que nous sommes encore dans la salle aux équipements, profitons du calme avant la tempête pour regarder ce qui nous est proposé.
King of Arena for the Tokyo
En ouvrant la boite, il y a objectivement un petit côté KoT ou KoNY (il y les liens si vous ne parlez pas l'Acrolud....) dans le sens où il y a du matériel en conséquence, un nombre impressionnant d'illustrations sur les cartes, des tours avec plein de piquants en 3D, les standees de grande taille et les paravents qui vont avec pour mettre chacun dans l'ambiance mythologique du héros qui va bien. Ajoutez à cela les cubes (rouge cette fois) représentant à la fois les Points de Vie et les Points de Victoire (PV dans les deux cas, ça ira plus vite) et les dés gravés... et vous verrez que l'analogie n'est pas idiote. Et comme en plus il s'agit de se fighter pour être celui qui a le plus de PV lorsqu'un des héros plie le genou (généralement avec la tête en moins, en plus...), c'est même carrément logique ! En plus, il y a carrément une carte pour King of Tokyo exclusive dedans, t'as qu'à voir !
Après avoir donc choisi, en fonction du nombre de joueurs et de la durée de partie, une des 12 mises en place. Celle-ci influence à la fois sur la taille de l'arène, le positionnement des Fontaine de vie et Pièges qui parsèment l'arène et la possibilité ou pas de se planquer derrière des piliers pour camper et tirer comme des lapins les héros en collants (technique de sioux ou de peureux en fonction de la direction du tir). Ensuite, vous choisissez votre avatar, vous planquez 20 PV derrière votre paravent et c'est partie pour la phase du forgeron
C'est en forgeant qu'on devient... ta gueule, passe-moi la grosse hache qui lance des éclairs derrière toi !
Sur les 12 armes différentes et typées possibles, autant de cartes Armes que de joueurs seront tirées au sort et proposées. Seulement, pour savoir dans quel ordre choisir, il va falloir miser des PVs ! " Kûûââ ? Kûmment ? Mais je vais être affaibli et ténu alors ?"... oui, ben faut savoir ce que tu veux... se battre avec Xiuhcoatl, ça se mérite ! Et puis, il faut être malin et tenter de deviner combien sont prêts à mettre vos adversaires pour éviter de vous enflammer pour rien. En cas d'égalité, discussions pour se mettre d'accord... et si pas d'accord, et bien répartition au pif ! Tant pis pour les belligérants belliqueux d'avance.
Attention, ce ne sont pas du tout les visuels définitifs... juste pour le plaisir des yeux !!
ça, ce sont les visuels définitifs... et ça déchire... Regardez, chaque carte à son illustration qui "déborde" !
Mais le pire, c'est qu'il faut en faire de même pour votre monture (ok, se battre sur le dos du Paon Céleste Paravani, c'est un peu la loose pour le look, mais il fait la roue comme personne... une sacrée queue !), puis votre armure (zut, l'armure d'Athéna n'est pas à ma taille et je remplis pas bien les pectoraux...) et enfin, un sort (hey, Freyja, elle est trop bonne !... aïeuuuu ! c'est sa bénédiction qu'est super généreuse, zut quoi !). Et à chaque fois, il y en a 12 de chaque... Autant dire qu'en terme de rejouabilité... d'autant que la culture geek est un réservoir sans fond pour les idées les plus folles.
Bref, en gros, si t'es un peu bourrin, à la fin, t'es équipé façon Grosbill (que Guiserix, Marcela-Froideval et Carrarini guident tes pas !) et il te reste 5 pauvres points de vie. Accroche-toi à ton slip de mail, il est temps d'entrer dans l'arène.
C'est en guerroyant qu'on devient... BLAM !... aïe... qu'on devient un cadavre... pouce levé... couic !
Après s'être installé dans l'arène, chacun votre tour, munissez-vous des 7 dés, enlevez-en autant que de jetons Fatigue éventuellement reçus, et lancez le reste... une éventuelle relance possible et basta ! Il y a deux faces Épée, deux faces Papatte, une face Bouclier et une face Étoile divine sur chaque dé (important pour les probabilités, ça!). Activez avec tout ça vos équipements au mieux. Sinon, il reste au pire, avec deux dés identiques, le fait de réaliser une des actions de base : faire perdre un PV à un héros adjacent, se déplacer d'une case, pousser un héros adjacent ou faire perdre un PV à un héros de votre choix... Les dés non utilisés sont perdus.
On se pousse dans les pièges, on se frappe, on s'balance des sorts à la tête, on court aux fontaines de vie pour regagner quelques points... bref, on continue comme ça jusqu'à ce qu'un joueur déclare à la fin d'un action qu'il n'a plus de PV. Son sort à lui est réglé et parmi les survivants, celui à qui il reste le plus de PV l'emporte.
Ok, que l'on me dise immédiatement comment je peux récupérer ce kit promotionnel... vite !
Par la puissance du Crâne Ancestral...
S'il y a bien du King of Tokyo dans la première approche d'Arena for the Gods, il y a également d'autres inspirations possibles : Anachronism reprenait cette idée de combattants venu d'âges divers et du mélange des mythologies... et ici se battre en tant que Tzi-Xican, héros maya, avec l'Ânkh d'Anubis, en jetant des Malédiction de Vishnu, monté sur Fenrir et protégé par l'armure de Yasuke, c'est tout-à-fait le genre, même si des sets de départ sont proposés pour entrer plus rapidement dans le jeu.
Le premier plaisir est clairement de s'équiper... de la meilleure façon possible et à moindre frais ! Les cartes ne se valent pas toutes, et même, n'ont pas de valeur en propre. Elles acquièrent une valeur en fonction de ce qui est en présence et de ce qui a déjà été pris. De même, ce déséquilibre devrait amener d'emblée des alliances contre les forts... au moins en apparence, ce qui est clairement le cas de le dire !
Vient ensuite l'affrontement... Qui dit lancés de dés dit aléatoire... Et heureusement qu'il y a 7 dés pour, lors de certains tours, faire quelque chose si la poisse s'en mêle ! Il ne faut pas se cacher cet aspect "bonne ou mauvaise fortune", même s'il vous revient la responsabilité du risque pris et assumé de ne pas avoir un peu de chaque symbole avec vos équipement. Le fait est que certains pouvoirs sont "situationnels" : au moment où vous voulez pousser, il y a une fontaine de vie derrière... au moment où vous pouvez taper, il n'y a plus personne à côté de vous... au moment où vous voulez fuir, il n'y a plus de papatte... argh ! Et vice versa : Vous êtes le petit dernier (à priori) en terme de PV, mais votre voisin a fait des épées, alors, il ne faut pas gâcher et pan, prends ça dans ta tête ! La violence a des déraisons que la raison ignore complètement ! Bien sûr, tous ces aspects sont à prendre en compte dans vos placements, vos choix tactiques et stratégiques, mais pour autant que les dés et vos adversaires vous en laissent l'occasion... D'un autre côté, et c'est le plus important : la liberté pleine et entière vous est laissée d'activer les dés et votre équipement dans tel ou tel sens, et ça peut faire toute la différence. Au fur et à mesure des parties, le feeling du tempo du jeu et la gestion de cet ordre d'actions prend un plus grande place. Par contre, un peu comme à KoT, ça peut donner, alors qu'il s'agit d'une baston sensément dynamique, un petit sentiment d'attente de son tour.
Mais... mais... mais celle-là aussi, il me la faut !!! Argh...
D'un autre côté, la partie de Arena : For the Gods n'est pas trop longue ! Et puis, mince, quoi, on est là pour se mettre joyeusement sur la tronche, à la manière d'un Ultimate Warriorz, juste pour le plaisir de faire sa pleureuse puis trahir prématurément des alliances précaires pour se voir tout aussi prématurément mordre la poussière... ou porté au pinacle ! Alors du nerf, que diable et massacrez-moi ces snobinards de kubipousseurs qui ne soulèveront ni les foules ni même leurs branches de lunettes, si vous ne voulez pas que ma cothurne aille chercher la pointe de votre coccyx... et entrez dans l'arène !
►Le carnet d'auteur de Maxime Rambourg
► Quand ça fighte dans la TTTV... c'est For the Gods, clairement !
!!!