Alors que Sylvion est sorti depuis quelques moins maintenant, et que Castellion se profile à l’horizon, Shadi Torbey nous invite dans son Onivers Coloré.
Dans un premier article, il explique ce qui lui a inspiré la conception de Sylvion, second opus de la trilogie de l’Onivers ainsi que sur la mécanique de jeu. Dans un second article à paraitre sous 48h, il en fera de même pour le troisième opus, Castellion, à paraitre en Octobre.
Sylvion est né de mon envie de créer un jeu de ‘Tower défense’ dans l’Onivers. J’ai un faible pour les jeux de ce type, peut-être parce qu’ils ont une parenté certaine avec le jeu de plateau, et en reprennent des éléments essentiels : gestion de ressources, positionnement stratégique, optimisation du timing…
Si ma grand-mère lit cet article : un « Tower defense » est un jeu vidéo où l’on doit défendre un château/une forteresse/une maison… de l’attaque de monstres/soldats/zombies… maléfiques, ces ennemis déferlant par vagues successives vers nous. Le placement habile de tours/baraquements/héros… le long du parcours des ennemis est essentiel pour arrêter ces derniers. Fieldrunners, Plants vs Zombie, Kingdom Rush sont quelques exemples de titres à succès de ces dernières années.
La vision des belles forêts germaniques (j’étais en Allemagne pour les Noces de Figaro) me donna le thème : plutôt que de défendre une forteresse, il faudra protéger la forêt de l’Onivers. Les méchants s’imposent alors : des éléments de feu, avançant inexorablement pour tout carboniser. Et, pour leur tenir tête, une alliance d’animaux, de fontaines et de végétaux, chacun avec son pouvoir spécifique (revitaliser la forêt, anticiper les projets adverses, faire barrage à la progression des ennemis sur le terrain…)
Le Draft était l’autre élément essentiel que j’avais envie d’intégrer dans ce jeu.
Le draft était l’autre élément essentiel que j’avais envie d’intégrer dans ce jeu. Plutôt que de disposer à chaque partie du même groupe de défenseurs, il faut, avant l’affrontement, en sélectionner une fraction afin de créer un paquet de cartes avec des synergies et des possibilités stratégiques spécifiques (ou, en cas de recrutement mal géré, l’absence cruelle de ces dernières…).
Une fois ce paquet (dit de cartes « Sylvestre ») constitué, il s’agit de survivre à plusieurs vagues d’attaques du Ravage. L’armée et les manœuvres de ce dernier sont représentées par des cartes, divisées aléatoirement en quatre paquets, chaque paquet alimentant l’assaut contre une zone spécifique de la forêt.
Un tour de jeu commence par la révélation de la première carte de chacun des quatre paquets de cartes Ravage, et par le déplacement de tous ses « soldats » – les éléments de feu. Si l’un de ces éléments atteint la forêt, il inflige un certain nombre de points de dégâts à la forêt – si la vitalité de cette dernière tombe en dessous de zéro, la partie est perdue.
Pour éviter cela, il est nécessaire d’utiliser au mieux ses cartes Sylvestres, en plaçant les Fontaines aux endroits stratégiques, en jouant les pouvoirs des animaux au meilleur moment, tout en gérant les couts de ses cartes – car pour jouer une carte, il faudra en payer le prix en défaussant d’autres cartes de sa main… "
Shady Torbey
Sylvion
Un jeu de Shadi Torbey
Illustré par Elise Plessis
Publié par Filosofia
1 à 2 joueurs
A partir de 10 ans
Langue de la règle: Française
Durée: 35 minutes
Prix: 19,95 €