[Babel]
Vous aimez les œufs brouillés ? Parce que c’est ainsi que l’on pourrait traduire le mot Babel en Hébreu qui a donné en français le mignon babillement que les lecteurs de Tric Trac connaissent bien.
C’est que, voyez-vous, « Babel » nous revient cette semaine. « Babel » est un jeu en tête à tête signé de l’inénarrable monsieur Uwe Rosenberg, aidé pour l’occasion par Hagen Dorgathen et que de nombreux amateurs de jeux connaissent déjà. Initialement publié chez l’éditeur allemand Kosmos en 2000 dans sa célèbre et incontournable gemme de jeux à deux, « Babel » fait son joyeux retour dans la langue locale sous l’égide de l’éditeur canadien Filosofia. De quoi en profiter pour détailler ce merveilleux petit jeu.
Un certain Docteur Mops, le qualifiait même de plus belle réussite de cette gamme le 13 décembre 2000. C’est dire…
Je ne crois pas que je serais aussi affirmatif presque 15 ans plus tard. Non pas parce mon goût s’est émoussé mais car d’autres jeux de cette gamme touchent également au ciel comme cette tour ou plutôt ces tours de Babel.
Tours de cochons ?
Sur le plateau de jeu, les joueurs vont découvrir l’emplacement de plusieurs chantiers. Chacun des ces endroits sera l’occasion de bâtir la tour la plus haute possible dans une course mégalomane pour atteindre les cieux.
Une des particularité de ce jeu est que le nombre d’actions réalisables à son tour n’est pas fixe. On peut jouer… tant qu’on peut.
La première chose à faire, à son tour est de piocher 3 Cartes Nation qui viennent rejoindre celle que nous avions déjà en main. Ces cartes représentent un groupe d’homme d’une nation donnée (couleur).
Ce sont ces cartes qui vont nous permettre de réaliser les différentes actions du jeu.
Construire
Le but étant de construire des Tours, commençons par là. On peut prendre une des deux cartes Temple (oui c’est une tour-temple) disponibles. On peut dès lors la poser en jeu sachant qu’on ne peut la poser que sur le chantier où se trouve notre pion de joueur, qu’on ne peut entamer la construction de la tour qu’étage par étage. Pour commencer, on doit donc placer une carte 1, puis ensuite une 2, etc. Enfin, il faut que le nombre de Cartes Nation sur ce chantier soit au moins égal au niveau construit. Plus on monte, plus c’est compliqué et plus il faut de main-d’œuvre.
Embaucher
Faire venir des ouvriers (carte Nation) est une des actions possibles. Pour cela, on prend une carte de sa main et on la place à la suite des autres sur le chantiers où se trouve notre pion. Comme les actions ne sont pas limitées, on peut le faire plusieurs fois de suite.
Courir dans le désert
Vous avez vu que l’on ne pouvait agir que si notre pion se trouvait sur un chantier. Afin de pouvoir construire sur plusieurs endroits et cumuler des points de victoire, une des action va donc consister à bouger ce pion. Pour cela, on défaussera une Carte Nation de sa main de la couleur du chantier où l’on veut se rendre.
Migrations
La dernière des actions possibles est plus particulière car c’est la seule qu’on ne peut effectuer qu’une seule fois durant son tour. Cette action se nomme la Migration. Elle permet de prendre les 3 dernières cartes Nation posées sur un chantier pour les poser au bout de celles d’un autre chantier.
Normalement, à ce moment de l’explication, vous devez vous demander à quoi sert le fait qu’il existe différentes Nations (à part pour se déplacer). De fait, sur chaque carte, est indiqué un pouvoir spécial. Pour pouvoir lancer celui-ci, il faut que 3 cartes identiques (au moins) se trouvent à la suite dans la file des cartes Nation d’un chantier. Dès lors, en défaussant l’une de ces cartes, on peut déclencher le pouvoir spécial de cette Nation.
- Les méchants Assyriens peuvent détruire un temple purement et simplement. C’est assez redoutable.
- Les Hittites sont des voleurs et peuvent piquer un étage de Temple adverse
- Les Mèdes font fuir toutes les cartes d’une Nation d’un chantier adverse
- Les Perses permettent de construire un étage en sautant une étape
- Les Sumériens attirent leurs potes sumériens de notre côté
- Tous les peuples peuvent, à la place de leur pouvoir spécifique, forcer le joueur adverse à défausser la moitié des cartes de sa main.
Quand nous avons terminé toutes nos actions, il est temps de dévoiler deux nouvelles cartes Temple.
Qui gagne ?
Si d’aventure un joueur atteint 15 points tandis que son adversaire n’atteint pas encore 10, il remporte la partie.
Comme parfois, le score est plus serré, il faudra alors soit tenter d’atteindre les 20 points de victoire soit faire chuter son adversaire à 9 ou moins.
Désormais vous savez tout et si vous ne connaissiez pas cet incontournable et que vous aimez jouer à deux… enfin voilà quoi !
Le jeu devrait être en boutique en fin de semaine.
“Babel”
Un jeu d’Uwe Rosenberg & Hagen Dorgathen
Illustré par Chris Quilliams
Publié chez Kosmos et Filosofia
Pour 2 bâtisseurs dès 12 ans
Public : Familial plus
Durée : 45 min
Prix : 27,50€
Disponible : 17 janvier 2014
Langue : français