[Bubblee Pop][Bubblee Pop Extension Level Up !][Dino Twist][Gravity Stones][Pirates !]
Bonjour à tous, il est encore l’heure des vœux et des bilans.
Meilleurs vœux donc et une belle année 2018 à tous.
Inspiré par les excellents retours d’autres éditeurs et le ton de la Radio des Jeux (que j’écoute avec grand intérêt) et des retours positifs sur ces derniers, je voulais partager avec vous quelques informations, certaines personnelles, le tout sans langue de bois.
Bref faire un petit point et vous parler de Bankiiiz et de comment on va aborder 2018.
Pour ceux que ça intéresse vous pourrez retrouver une papotache avec Mr Guillaume, qui reprend un peu l’historique de la société à la sortie de l’extension Bubblee Pop : Level Up.
Cette année va être chargée pour Bankiiiz avec deux sorties programmées, Banquet Royal pour avril 2018 et Gravity Stones pour Essen 2018.
Mais un petit regard en arrière avant de se projeter.
Cela fait 3 ans que la société a été créée : 3 ans, 2 jeux et 1 extension.
C’est peu, comparé à certains, mais cela s’explique par une année 2017 de transition.
Dino Twist sort en juin 2015 et pour un premier jeu, qui avec le recul était peut être mal calibré pour le public visé, on peut être assez content. C’est au final 8850 boites produites et vendues aux distributeurs dont 4750 en France et une licence polonaise de 4000 boites signées.
Cela ne se sera pas fait sans mal. Il aura fallu une grosse présence en festival, un distributeur, Blackrock, qui pousse le jeu malgré un départ moyen (une implantation en boutiques à seulement 900 boites) et surtout une grosse baisse du prix au bout d'un an, passant le jeu de 20€ à 15€ (en changeant d’usine de fabrication et baissant la marge).
On apprend notre métier d’éditeur, on prend les premiers murs et on avance (et c’est toujours le cas).
Il a été difficile ensuite de trouver le second jeu, nous n'avions la trésorerie que pour un jeu et il fallait qu'il marche !
Après avoir pas mal tourné autour de « Ball Breakers », et rassuré par notre distributeur, nous nous lançons sur le développement du futur Bubblee Pop.
S’en suit beaucoup de travail et de festivals afin de trouver les bons ajustements, les bonnes méthodes de production (que nous voulons garder en Europe, mais c’est un autre débat), le bon format …
Bref beaucoup de questionnements et de remises en question.
Vient Avril 2016 où le duo de pingouins devient solo. En effet face à une incompatibilité de travail, Stéphane décide de quitter la société et je deviens actionnaire unique.
Cette transition sera difficile humainement et économiquement, car les tensions, rachats et autres paperasseries vont créer une période d’incertitude et de dépenses. Période pendant laquelle je ne peux pas m’engager sur de nouveaux projets ne sachant pas encore précisément comment vont se passer les choses et si je pourrais maintenir Bankiiiz à flots.
Il faudra attendre début 2017 pour que l’ensemble des papiers et des procédures soient terminés et que je puisse appréhender sereinement le futur.
Heureusement Bubblee Pop, sorti en septembre 2016, rencontre le succès.
Et ceci encore une fois grâce au travail de proximité de Blackrock auprès des boutiques, car le démarrage, même si correct, est plus timide que prévu : 1550 boites vendues aux boutiques entre fin septembre et octobre 2016.
Cela à toutefois permis de lancer la machine, la communication sur le jeu devient autonome, m’échappant même un peu et c’est tant mieux car les résultats suivent.
A ce jour, Bubblee Pop c’est 25500 boites produites et vendues aux distributeurs, dont 7500 en France et des partenariats dans le monde entier grâce au travail de l’export Blackrock.
Pour l’extension Bubblee Pop : Level Up, sortie en septembre 2017, c’est également 1000 boites qui ont été vendus aux boutiques à ce jour.
Ces excellents résultats me permettent donc de conserver la société dans le paysage ludique et de continuer le travail de proximité avec de nombreux festivals et donc de nombreuses rencontres.
C’est d’ailleurs grâce à ces rencontres que j’ai signé 3 jeux courant 2017, dont les 2 mentionnés en introduction.
Je reviendrai dans des articles plus spécifiques sur chaque jeux, mais faisons une rapide présentation.
Un jeu d’Alain Rivolet, illustré par Vincent Joubert.
C’est une refonte, made in Bankiiiz, d’un jeu qui avait déjà été édité chez Djeco : Pirates !
Je dis bien refonte et pas réédition, car nous avons retravaillé le jeu, pour le faire correspondre à la gamme Bankiiiz Familiale, c'est-à-dire un jeu malin, facilement accessible même pour des enfants, mais où les adultes peuvent s’amuser également.
On a donc amené de nouveaux mécanismes, mais en gardant le socle de la réalisation d’objectifs.
Vincent est venu poser son univers baroque fantaisie dessus et nous voilà parti pour servir la famille royale, en essayant de tirer son épingle du jeu en utilisant les plats que chaque cuisinier posera sur la table.
J’ai choisi Vincent comme illustrateur pour son trait particulier et pour se démarquer du flot des sorties actuelles.
C’est un pari, j’espère que cela vous plaira également.
J’hésite encore sur la typo du titre, si vous voulez donner votre avis dans les commentaires, n’hésitez pas.
Je reviendrais plus en détails (articles, Tric Trac TV …) plus tard sur Banquet Royal dont la sortie est prévue pour Avril 2018.
Un jeu de Johan Benvenuto et moi-même, illustré par Pauline Detraz.
C’est un projet qui me tient particulièrement à cœur. Tout d’abord parce que je suis co-auteur, et parce qu’on a énormément travaillé dessus, sur énormément d’itérations et que je pense qu’il peut apporter quelque chose.
Pourquoi co auteur, c’est bizarre pour un éditeur la double casquette ?
Tout simplement car quand je me suis engagé sur le projet, je voulais garder la ligne familiale de Bankiiiz et plus le projet avançait plus j’avais envie de le faire, jusqu’au point ou je me suis dit et pourquoi pas ?
J’ai donc décidé d’ouvrir ma gamme éditoriale en essayant de garder une production annuelle de 2 jeux, un familial et un plus « gamer ».
Je me suis posé la question de faire des logos différents, de différencier les gammes, mais au final pour toucher qui ? Pour amener quoi ?
Je n’ai que 2 jeux et une extension à mon actif d’éditeur, les gens me connaissent peu et le marché familial se fiche pas mal de savoir quel éditeur a fait quoi, sauf énorme succès et encore …
C’est peut être une erreur, le temps nous le dira, je continue d’apprendre mon métier d’éditeur.
Pour revenir à Gravity Stones c’est un jeu de gestion et d’optimisation, mais dans un temps de jeu court.
Ayant personnellement du mal à faire rentrer dans mon emploi du temps un jeu de 2h30 mais pouvant facilement jouer 45 mn le soir à la place d’une série ou d’une session jeu vidéo, le postulat de développement de ce jeu était le suivant : donner des sensations de gros jeux de gestion dans un temps de jeu réduit.
Voilà donc notre base de travail et quand je parle de temps de jeu court, c’est 10 à 15 minutes maximum par joueur, et je ne parle pas de joueurs experts.
Le tout dans un univers original et immersif.
Vous aurez bien sur l’occasion de le tester toute l’année en festival avant la sortie pour Essen 2018 et je reviendrais également dessus dans un article plus approfondi.
Considérez ça comme du teasing :)
Voilà qui couvre 2018, pour 2019 j’ai déjà signé le jeu « Gamer » : Shogunat (Titre non définitif).
C’est un jeu de Johan Benvenuto et David Paput, sans illustrateur pour l’instant.
Un jeu de draft rapide et tendu en affrontement direct avec un final original.
On effectue la sélection et la création d’un clan avec différentes unités en vue d’un combat final entre joueurs.
Je parlais plus haut de la difficulté de trouver des nouveaux projets, de bien choisir.
Pour des petits éditeurs comme moi à la trésorerie réduite, chaque jeu signé peut signifier l’arrêt de la société si les résultats ne suivent pas.
Mais pour celui-ci, la décision a été plus que facile, comme une évidence du potentiel.
C’est assez rare pour être souligné, surtout à la vue du nombre de jeu que l’on teste toute l’année.
Mais on a encore le temps pour revenir plus tard vous en parler.
Pour ce qui est du familial 2019, je ne l’ai pas encore trouvé, d’ailleurs Cannes c’est bientôt, si vous avez des propositions, je suis preneur :).
Pour finir, je voudrais souligner aux personnes qui pensent monter une maison d’édition ou aux jeunes éditeurs, que ces chiffres ne sont en aucun cas une norme.
J’ai voulu donner une situation détaillée de la société, pas donner une échelle de valeur.
Voilà, c’est peut être un poil long, j’espère avoir rempli l’idée de départ, donner mon point de vue, mon ressenti de petit éditeur, il y aurait encore beaucoup de sujets à aborder, mais l’essentiel est là.
Bonne année à tous et à bientôt en festival !