Descent - Légendes des Ténèbres : un tout nouveau jeu dans l'univers Descent.

Une ENORME boite, un matériel abondant, des figurines dignes des meilleurs studios, et un prix dépassant allègrement la barre des 150€, Descent - Légendes des ténèbres est un jeu qui interroge de bien des manières.

Essayons donc d’y voir plus clair.

C’est quoi le monde de Terrinoth ?

Depuis maintenant plus de 20 ans, tous les jeux médiévaux-fantastiques de l’éditeur FFG se déroulent dans le monde de Terrinoth : Descent, Runebound, Rune Age, Runewars, Héros de Terrinoth, et même la dernière édition de Battlelore.

Je pourrais mentionner également Royaumes de Terrinoth, bouquin de contexte pour Genesys, le jeu de rôle générique développé par FFG (les deux ouvrages, plus l’écran étant annoncés en fin d’année en français chez Edge).

La couverture (en exclu) de l'édition française de Genesys.

Le bouquin qui vous rendra incollable sur le monde de Terrinoth.

Il était une fois…

Par trois fois, le Monde de Terrinoth a échappé à de terribles dangers : les barbares Uthuk, les Morts vivants du traitre Waiqar, et les Seigneurs Dragons.

Par trois fois, Terrinoth s’est relevé, mais la menace semble de retour.

Aux confins du pays, Forthyn, la baronnie septentrionale de Terrinoth, semble de nouveau sous la menace des Uthuks et de leurs terribles sorcières de sang.

Au sein d’une caravane de marchands qui traverse les Bois suspendus, nous retrouvons les 4 héros de départ (sur les 6 que compte le jeu).

Carte de la baronnie de Forthyn. La caravane est au niveau du dé noir sur la carte.

Vous prendrez bien un peu d’Application ?

Pour se lancer dans Descent : Légendes des Ténèbres, Il faut tout d’abord entre un et quatre joueuses ou joueurs.

Munissez vous du livret d’apprentissage, lisez une vingtaine de pages aérées et abondamment illustrées d’exemples, et lancez-vous : ouvrez l’Application.

Cette dernière tournant sur l’app store Amazon, Apple, Google play et Steam, on peut donc y jouer sur tablette ou ordinateur portable, et un grand écran est quand même plus confortable en jeu.

Dialogue entre les personnages. Tout au long des aventures, ces choix vont façonner le caractère de chacun et rajouter de l'épaisseur aux héros.

A l’ouverture de l’application, après avoir donné un nom à votre groupe, vous voilà prêts à vous plonger dans le prologue de la campagne, grâce à une présentation animée du contexte, et une première description des personnages :

Nous faisons donc la connaissance de Syrus le magicien et son esprit de feu, de Galaden l’elfe peu loquace, de Brynn la chevalière de justice, et de Vaerix le dragon hybride.

Tous quatre profitent de la caravane pour se rendre dans la cité franche de Passegivre, qui n’est plus qu’à une journée de voyage.

Cette dernière, bien qu’au milieu de la baronnie de Forthyn, est la plus grande des 8 cités libres, centre des clans nordiques, et hébergeant indifféremment Humains, Elfes, Nains, Félis (ou Hyrrinx) et Dragons Hybrides.

Il ne reste plus alors qu'à chacun et chacune de choisir son personnage, de prendre son (maigre) équipement, et de partir à l’aventure.

Le matériel de départ pour Vaerix : carte héros, carte armes, aide de jeu, dés, figurine et compteur de points de vie.

La séquence des tours est elle même assez simple : on dispose de 3 actions que l'on peut choisir parmi 5 : Manoeuvre pour se déplacer sur le plateau, Combat, Exploration pour interagir avec les éléments de décor, Organisation pour changer d'arme ou de capacité de héros, et enfin Action Unique, spécifiques à chaque personnage).

L’application va vous indiquer les tuiles à mettre en jeu, les décors en 3D à placer, et les éventuels monstres et autres personnages qui doivent prendre place sur le plateau.

C'est toujours un vrai plaisir de découvrir la suite de l'aventure.

Que l’on ne se méprenne pas, le jeu ne se déroule pas sur l’application mais bien sur le plateau que vous allez constituer petit à petit, au fur et a mesure que vos personnages explorent la carte. Cette découverte de l’environnement au fur et à mesure du jeu est un plaisir que l’on partage. L’excitation est toujours à son comble quand on arrive à ouvrir une porte : va-t-elle déboucher sur une salle remplie d’Uthuks, ou sur un sombre souterrain ? Trouvera-t-on une bibliothèque ou un coffre plein d’or ?

La tour de guet au bord du lac cache-t-elle de sombres secrets ?

Il en est de même pour la gestion des ennemis, en partie réglée par l’application. Cela donne de la chair à nos opposants : deux barbares n’auront pas forcement la même tactique d’attaque, certains monstres peuvent lancer des illusions qui nous forceront peut être à attaquer un compagnon, la découverte d’un boss pourra entrainer une animation…

Ce bandit blessé va essayer de fuir après avoir été attaqué.

Enfin, toute la gestion de l’inventaire du groupe, ainsi que des caractéristiques et possessions de chaque personnage, se retrouve avec facilité dans l’application.

Fiche de Syrus dans l'application.

Mais la force indéniable du jeu est de proposer un scénario crédible et passionnant à suivre. On est emporté par la trame, l’action, l’envie d’en savoir plus et de conserver la cohésion du groupe.

De tous les jeux narratifs avec application, c’est de loin celui qui se rapproche le plus d’une partie de jeu de rôle. On n’a certes pas tous les plaisirs que peut vous offrir un meneur ou une meneuse en chair et en os, mais on n’en est plus très loin (surtout si vous avez l’habitude de jouer avec de mauvais MJ !).

Passegivre, fière cité franche, ses boutiques, son armurerie, son confectionarium.

Et je n’ai pas parlé du retour à Passegivre à la fin de chaque scénario, où vous attendent la Boutique, l’Armurerie et le Confectionarium.

La première vous permettra d’acheter équipements, recettes et matériaux (on peut aussi vendre ces derniers en excédent).

La deuxième permet de modifier les armes des héros, de les améliorer, et d’affiner le comportement des personnages.

Le dernier offre quant à lui, des possibilités pour améliorer l’équipement, préparer recettes et potions pour les quêtes suivantes.

Alors quoi ? Faut-il craquer pour cette énorme boite ?

En voilà une question difficile. Pour les deux groupes avec lesquels j’ai essayé le jeu (de vieux amis et mes collègues de Tric Trac), la réponse est positive : un de mes vieux potes m’a maudit par SMS, puis a vendu quelques unes de ses anciennes extensions de Descent : Voyage dans les ténèbres, avant de filer chez son ludicaire précommander l’énorme boite.

Quand à mes collègues, ils me harcèlent pour jouer la suite de la campagne (et c'est en cours !).

Mais il reste que l’on ne peut pas faire l'impasse sur le prix : même avec une bonne réduction chez votre ludicaire* ou une boutique du net, le ticket d’entrée est supérieur à 160€, ce qui représente une grosse somme.

Pour garder une analogie avec le Jeu de Rôle, c’est le prix des trois bouquins de base de D&D 5e. Ou pour prendre une comparaison avec de gros jeux avec figurines, c’est un Gloomhaven ou un Zombicide et demi !

Certes, certes, mais on se trouve ici devant un jeu qui vous propose une campagne annoncée en 16 quêtes principales et quelques quêtes annexes, avec une chouette histoire, des personnages dont la personnalité s’épaissit au fur et à mesure de la campagne. Jamais on n'a été aussi près de l'ambiance d'une partie de Jeu de Rôle.

Pour résumer, et de l'avis de l'ensemble de la rédaction, un ticket d’entrée élevé, mais une expérience ludique hors du commun.

Enfin, pour alimenter votre réflexion, je ne peux que vous conseiller d'aller jeter un coup d'oeil sur notre expli-partie.

Je vous laisse, mes compagnons m'appelent, nous partons à la poursuite des Uthuks dans la tour de guet.

*Notez que pour toute précommande ou achat dans une boutique physique, vous repartirez avec des compteurs de points de vie en acrylique, une figurine de boss prépeinte, et un paquet de cartes d'armes avec un dessin alternatif.



[[Descent: Journeys in the Dark (Second Edition)](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/descent-journeys-in-the-dark-second-edition)][[Descent : Légendes des Ténèbres](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/descent-legendes-des-tenebres)][[Gloomhaven](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/gloomhaven)][[Héros de Terrinoth](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/heros-de-terrinoth)][[Runebound, 3ème Édition](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/runebound-3eme-edition)][[Runewars - le jeu de figurines](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/runewars-le-jeu-de-figurines)][[Zombicide - saison 1 (2ème édition)](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/zombicide-saison-1-2eme-edition)]
7 « J'aime »

On dépense parfois bien plus pour une participation (KS ou autre) et quand on aime on ne compte pas n’est t’il pas?
Enfin la “mode” des applications à du bon (parfois) et son avantage est de délivrer un joueur pour le maître du jeu (et le solo ce qui est bon et dans l’air du temps).
Je suis assez surpris du côté un peu “kitch” des illustrations (du moins celles que je vois ici, héros et sa fiche, carte etc…), là aussi c’est bien fait et joliment dessiné à priori mais ça enléve un peu du côté sombre pour ces tenébres pour les héros et peut être pour les décors. On dirait bien que c’est Mr Guillaume qui a posé pour l’avatar de l’aventurier Syrus, c’est bien d’avoir des relations non ? (me trompe je? ^^)

:smiley: Un Syrus en un peu plus bronzé que moi, et avec des lentilles alors :smiley:
J’avoue vraiment avoir finalement bien embarqué avec les illustrations et avoir également bien apprécié l’équilibre application/jeu physique :wink:

On peut effectivement ne pas aimer la direction artistique, plutôt moderne et au delà des codes classiques du med-fan. Mais c’est très accessoire par rapport au cœur du jeu.

Je ne dis pas “je n’aime pas”, je vois ce que je vois ici et donc c’est assez restreint…mais le peu que je vois me parait un peu trop coloré avec un dessin plus prés du manga dans les traits et les couleurs que du jeu d’aventure type tel que je le connais (et me le représente).

J’aime bien les jeux avec une appli…je viens d’"économiser 160€ !

1 « J'aime »

“Pour garder une analogie avec le Jeu de Rôle, c’est le prix des trois bouquins de base de D&D 5e.” Cette phrase résume ce que je pense; pour faire du JdR, j’achète des bouquins de JdR, pas un jeu de plateau avec décors en carton et qui nécessite d’avoir mon téléphone sous la main pour jouer.

Ah ben oui, pour faire du jdr, c’est mieux d’acheter du jdr… Mais pour faire du Dungeon crawler narratif « proche » du jdr, on peut acheter un jeu de plateau avec décors en carton et qui nécessite d’avoir une tablette sous la main pour jouer… On peut !!! :blush::wink::blush::innocent:

1 « J'aime »

Et puis avec les 3 bouquins de D&D, on ne peut pas jouer sans avoir un scénario ou deux, et un MJ. Avec Descent, on a une campagne complète et un MJ. Je ne cherche pas forcément à opposer l’un à l’autre, juste de donner des infos sur ce qui nous avons trouvé plaisant dans ce jeu.

Soit. J’avoue avoir du mal à comprendre votre enthousiasme pour ce jeu qui me paraît, personnellement, boursouflé et le cul entre deux chaise. Des JdRs sans MJ, cela existe (ce que l’on appelle des narrations tournantes) et des scénarios, cela s’écrit (voir, cela s’improvise). Si je veux voir des P(N)Js dialoguer entre eux, je joue à un jeu vidéo qui m’amène ce que ce Descent apporte, sans décors cheap à monter et à ranger après la partie. Je ne suis vraiment pas convaincu par ce nouveau Descent (j’ai joué aux deux premiers), mais je passe peut-être à côté d’un chef d’oeuvre. Tant pis, je prends le risque (surtout à 160€, avec neufs chapitres encore à venir qui ne verront peut-être pas le jour tant Asmodée est spécialiste pour arrêter une gamme si elle ne se vend pas).

1 « J'aime »

Je ne suis pas convaincu : appli, graphismes pas à mon gout, prix, taille énorme … Pas pour moi cette fois ci.

2 « J'aime »

Est-ce que l’application a les voix en français et lit les évènements?
Dans le seigneur des anneaux : voyage en terre du milieu, la voix anglaise est sympa mais a le gros défaut de n’être qu’anglaise.

C’est un dungeon crawler avec ses forces et ses faiblesses. On aime le style ou pas, pour moi qui suis joueur et en possède certains. Je ne le prendrai pas car répéter inlassablement le système de lancer des dés avec plus ou moins de réussites, je dis non. Ok on a une appli pour raconter, gérer, modifier les rencontres. Mais c’est un jeu je me rapproche je lance les dés. Mais un jeu en 2021 doit offrir un peu plus en terme de gameplay que de nombreuses figurines et des décors 3d en cartons. Que ceux qui l’achèteront s’amuse bien avec, j’y jouerai peut etre un jour mais je ne serai pas le demandeur, on ne peut décemment pas refuser une partie de jeux de sociétés. On est là pour s’amuser.

Alors là… Quelle claque :slight_smile:
Bon sang, je m’étais juré d’être raisonnable et de ne pas craquer pour un mastodonte hors de prix…

Alors déjà, merci pour m’avoir fait découvrir le jeu et le comment on y joue :slight_smile:

Vous faites admirablement bien passer votre enthousiasme pour cette production et je pense sincèrement qu’elle le mérite.

Bon, je peux chipoter sur l’épaisseur du machin : pourquoi diantre proposer autant de figurines ? Une version de base plus dépouillée avec pions en cartons, ça l’aurait fait avec un tel système de jeu, quitte ensuite à ouvrir le porte feuille à la passion :wink:

Mais alors le jeu en lui même… Moi qui adore ce type de jeu, je crois que je n’ai jamais rien vu de tel :slight_smile:

Proche du JdR ? Pourquoi pas, on peut oser la comparaison :slight_smile:

Bref, du bien lourd dans tous les sens du terme :slight_smile: J’ai bien envie d’essayer à mon tour et tant pis si le budget jeu de l’année y passe :slight_smile:

2 « J'aime »

Pour Ad&d le guide du maître est loin d’être indispensable à mon sens… Donc pour 100 € un monde infini s’offre à nous . ^^

1 « J'aime »

Précommandé depuis un moment déjà, impatient de tester !

1 « J'aime »

Et si vraiment tu veux accessoiriser ta partie de D&D, tu achètes un coffret Epic Final Encounter qui te fournit une map double face, les caracs du monstre et bien évidemment, une belle figurine de ce dernier.

Les illustrations c’est une chose (et c’est affaire de goût), mais les tuiles… Au secours. C’en est même assez stupéfiant, chaque fois qu’on les voit on se dit résigné “oui bon c’est moche on le sait depuis longtemps”, et pourtant chaque nouvelle image donne le frisson de la honte. Le set-up qu’on voit en photo là c’est un cauchemar.

C’est exactement ce que je pensais en ouvrant la boite (voir l’Open The Box) et pourtant, comme dit dans le papotache qui a suivi notre partie (et les précédentes), finalement, ce “vide illustratif” permet de laisser en fait beaucoup de place à tout le reste. Au final, je n’y ai plus prêté attention. Ma foi, à voir donc en fonction de chacun…

Oui, ce n’est pas faux, mais à un peu plus de 40 boules le coffret pour une figurine, on reste encore dans du dispendieux (5 coffrets pour 5 cartes double face et 5 figurines et tu as dépassé le prix de ton Descent :slight_smile: ), enfin, en fonction des goûts et des couleurs de chacun, bien sûr !