Qui n’a jamais rêvez de pouvoir développer une civilisation en 20 mn avec des amis ? Enfin des amis, profitez en avant et pendant le jeu car après ça risque d’être un peu plus difficile !
En effet, Carta Impera Victoria (CIV), est un jeu de développement avec uniquement des cartes (et quelles cartes mais j’y reviendrai…), et de l’intelligence pure saupoudrée d’un peu de malice et de coups bas. Et oui une civilisation ne se construit pas que sur des merveilles et de bonheurs pour l’humanité !
On commence par le matériel donc.
Une boite bien calibrée, aucun vide à l’intérieur, un format particulier très pratique pour les joueurs peut être un peu moins pour les boutiques, à voir. Epurée et très classe, on a une idée de ce qui nous attends dans la boite !
Dans la boite ? Alors des cartes sublimement illustrées, c’est coloré, de belle facture, et d’une qualité comme Ludonaute nous habitue au fur et à mesure. Des aides de jeux bien pensées avec presque tout dessus, oui je dis presque car on aurait aimé un peu plus de clarté, et d’avoir également le pouvoir double dessus, mais bon je pinaille.
Et une petite pièce en métal, magnifique et plus goodie qu’élément de jeu en elle-même (elle sert un peu quand même !)
Et la mécanique ?
Les règles sont simples et très très fluides, pas de questions après la lecture, ni pendant le jeu (sauf pour les pouvoirs, car les pictos deviennent clairs après la 1ere partie), une action obligatoire qui est de poser une carte de sa main, des actions optionnelles liées au déclenchement des multiples pouvoirs des différentes familles de cartes (domaines) du jeu, qui sont au nombre de 6 (militaire, religion, économie, science, utopie et art).
Ensuite vient une phase de pioche où on refait sa main à 3 cartes minimum (minimum car y a des pouvoirs là dessus aussi !), et enfin on vérifie si les conditions de victoire sont remplies (faire une collection de 7 ou 8 cartes d’un même domaine déclenche une victoire nette et immédiate, ou bien épuisement de la pioche des 104 cartes réparties en 3 âges, et on regarde les majorités).
Les pouvoirs, le sel du jeu, sont donc au centre du gameplay. Lesquels jouer, quand les jouer, dans quel ordre, les pouvoirs permanents (soumis à un nombre de cartes minimum possédées), ou pouvoirs de sacrifice (ça coûte de sacrifier une carte, mais pour un pouvoir plus puissant), s’adapter au jeu des adversaires, s’amuser avec la pioche, sa main, la défausse. Bref, vous l’aurez compris derrière ces cartes, se cachent des stratégies réelles, efficaces, éclairs et terriblement retords !
Un vrai gros jeu plein de promesses, rempli de combos, de timing et d’assez de chaos pour que le jeu ne soit pas que calculatoire. On le prendra assurément en voyage tellement ça se transporte facilement et ça se joue vite.
Une belle découverte que vous pourrez voir par vous-même au prochain Festival des jeux de Cannes sur le stand Ludonaute et en vente également.
CIV, de 2 à 4 joueurs (et ça marche dans les 3 configurations), à partir de 8 ans, pour une vingtaine de minutes de jeu (30 mn pour la première).
Un jeu de Rémi Amy et élégamment illustré par Christophe Matt, à sortir fin février 2018 chez Ludonaute.