[Comment j’ai adopté un dragon]
Comment j’ai adopté un gnou s’annonce d’ores et déjà comment un concurrent très très sérieux au best seller J’élève mon enfant de Laurence Pernoud.
À ces quelques détails près qu’il ne s’agit bien sûr pas d’un livre mais d’un jeu et qu’il n’aide en rien à la vie post procréation. Pas plus d’ailleurs qu’à l’élevage de gnoux encore qu’aucune étude officielle indépendante et sérieuse ne permet d’étayer cette hypothèse. Ne fréquentant aucun gnou pour des raisons personnelles que je ne souhaite pas voir étaler ici, je ne pourrais donc pas vous entretenir plus de cette facette de ce nouveau jeu du célèbre duo Yves Hirshchwk… Yves et Fabien.
Comment j’ai adopté un gnou est un projet cher aux cœurs de ces deux anciens traders reconvertis dans le prêt-à-porter et les jeux philosophiques. Cela fait près de quarante ans que les deux compères (enfin surtout un parce que l’autre est là pour son physique agréable pour la presse) travaillent sur la structuration du jeu qui s’appuie sur les études neurolinguistiques de W. S. Bodzhansky encore aujourd’hui polémiques et surtout depuis que l’on a appris qu’il était en réalité coiffeur à Tijuana.
Vous allez pourtant découvrir l’aspect cosmique de cette œuvre heuristique surtout quand les auteurs cherchent à résoudre les problèmes théoriques liés à la dichotomie entre phénoménologie radicale et apéro dinatoire. Leur réponse à la fois plurale et poétique n’en est pas moins pourvue en affinités citatives. Un respect aux aînés qu’on peut verser à leur crédit.
Concrètement tout commence par le tirage d’une carte thème puis d’un jet de dés.
Là, vous allez sentir toute la liberté que longtemps nous avons gardé comme une perle rare que c’est même elle qui nous a aidé à larguer les amarres pour aller n’importe où, pour aller jusqu’au bout. C’est donc pas complètement de la gnognotte vous voyez?
Donc si vous avez fait un 5 et 2 pour pouvez décider que c’est 52 ou 25. Vous pouvez décider aussi que c’est 11 mais ça ne sert à rien.
Vous lisez soit
52 : J’ai un chien qui parle
ou
25 : La panne d’essence…
Vous prenez les autres dés en les alignant comme dans un arc en ciel ou une pub benethon. Du jaune au plus foncé. Forcément les daltoniens ne vont rien y comprendre mais nous ne sommes pas non plus là pour résoudre toute la misère du monde alors tu rentres chez toi !
Vous prenez le premier dé : jaune. Vous le roulez : Je dois vous avouer…
Vous n’avez plus qu’à compléter genre : - Je dois vous avouer mon chien parle.
Dé rouge !
- Donc j’ai une facture de téléphone… pire qu’avec un bus d’ados !
Dé rouge … euh… l’autre rouge
- Vous allez me dire… c’est pas vraiment votre problème.
Dés mauvasse
- D’un autre côté… je pourrais pas vous donner tort. Une fois la surprise passé la conversation d’un chien c’est vraiment très con… J’ai faim ! Pipi ! J’ai faim ! C’est quoi ce bruit ! Carresse moi ! on joue ! pipi ! j’ai faim ! hey c’est quoi ça ! hein ! tu m’as regardé ? Tu veux jouer ? J’ai faim. Ronnnffllllllronflllll. Hein ? Non rien ? Ronfffflllll gnéfin… ronfllllll. Au bout d’un moment je l’ai viré et j’ai fait rentrer le chat.
Dé Bleu !
- Et là patatras ! Je me dis… si le chien parle… le chat… Alors je regarde le chat. Le chat me regarde. Alors je le regarde. Lui aussi. On se regarde. Il lève sa queue se retourne et sort de la pièce. Ouf ! Mon chat reste muet.
Dé… heu… sombre ?
- Et le drame… C’est que l’ai suivi dans la chambre. Et là ! Ben il chatait. J’vous dis pas la facture…
Les dangers de l’heuristérique chez les vieux auteurs
Bien la phase aleonarrative étant close, je m’auto-évalue mais avec une sorte de justice divine. En jetant un dé. 1… Dieu est un petit peu cruel.
Là les joueurs suivant peuvent trouver que la justice divine n’est pas vraiment raisonnable et peuvent décider d’emmerder dieu en rejetant un dé. 6 Haaaaa ! Bien fait vieux schnock ! Donc mon histoire est une histoire à 7. Un septième de divin et le reste des autres imbéciles. Bon en même temps ils n’étaient pas obligés. On peut aussi dire que 1 c’est bien fait pour ta pomme et ton histoire est moisie. Ça dépend un petit peu de l’ambiance que vous voulez donner à la soirée par la suite en fait. C’est le côté diplo du gnou.
Ensuite chacun fait pareil et celle ou celui qui a l’histoire la plus forte est la plus forte ou le plus fort heuristiquement parlant. Donc.
Oui mais alors c’est quoi ce dé noir ? Enfin l’autre dé noir… le noir pas pareil que l’autre… Ça c’est pour rendre le jeu plus mieux. Dès que vous voyez un joueur qui peine genre :
- mais pourquoi on joue à ça ? Pfffff ! Alors bon mon chien y parle… et euh…. Y me dit…. Euh…. Salut…. Tu vas bien euh…. Humain…. –j’aime pas ce jeu pourtant vous le savez ! – alors le chien y dit…
Là un autre joueur chafouin jette le dé pruneau dans la nuit qui indique par exemple « moi ça me rappelle ». Et le narrateur doit rebondir sur cette intervention en plus !
- Moi ça me rappelle que je vais rentrer à la maison au lieu de jouer à des trucs à la noix ! Allez je me casse ! Viens Médor !
- J’arrive ! J’arrive maître toute façon les chats sont que des mauvais perdants hein ? Mait ‘ ?! Hein oui ?! hein ! Pipi…
Bon alors le jeu est vraiment trop bien et il est dispo maintenant pour des heures de poilades animalières ou pas.
► Le premier épisode est toujours en ligne ici !
► Le deuxième épisode est là lui aussi !
► Le troisième épisode est par ici, lui !
Comment j’ai Adopté un Gnou
Un jeu de Yves Hirschfeld, Fabien Bleuze
Illustré par quelqu’un
Publié par Le Droit de Perdre
3 à 8 joueurs
A partir de 8 ans
Langue de la règle: Française
Durée: 20 minutes
Prix: 15,00 €
Dispo maintenant
Et sinon je suis peut-être daltonien mais je ne suis pas un vieux couple d’auteurs bigleux et là par exemple je peux raconter n’importe quoi, les deux autres imbéciles ne savent plus lire si petit ! Non mais !