Critique de Gipf

[Gipf]


Si vous êtes une ou un amateur de jeux abstraits, il y a de fortes chances pour que vous connaissiez Gipf et le fameux Gipf Project. Mais si ce n’est pas le cas, aucune inquiétude, vous allez pouvoir rattraper cette lacune via cet article et ceux qui vont suivre pour vous présenter les autres jeux de cette gamme. C’est parti !

Gipf a vu le jour la première fois en 1997, et il est le premier représentant d’un projet plus imposant le Gipf Project, il est aujourd’hui de nouveau disponible en français chez Huch & Friends et distribué en France par Atalia.



La règle avant tout



On place le plateau au centre et on tire au hasard la couleur des joueurs, blanc commence. Chacun reçoit 15 pièces de sa couleur (pour le jeu de base). On pourra utiliser les pièces supplémentaires pour niveler la différence de niveau entre les joueurs. On place en alternance 3 pièces de chaque, sur le plateau aux angles. Un tour de jeu commence toujours en plaçant une pièce sur un rond extérieur puis en poussant cette pièce vers l’intérieur, vers une place libre ou en poussant les autres pièces en ligne droite. Il n’est pas autorisé de pousser une pièce en dehors de l’espace de jeu.


Dès que 4 pièces de même couleur se trouve les unes à côté des autres le joueur les retire du plateau ainsi que les pièces se trouvant dans le prolongement de celles-ci. Les pièces du joueur vont dans la réserve, celles de l’adversaire sont capturées.
La partie prend fin lorsqu’un joueur ne peut plus mettre de pièce en jeu, celui-ci perd alors la partie.

On pourra jouer avec les pièces Gipf en plus, celles-ci pouvant être laissées sur place lors d’une prise. Par contre une fois reprise, ces pièces ne sont plus considérées comme des pièces Gipf. Par contre on pourra désormais aussi gagner en éliminant la dernière pièce Gipf de l’adversaire.

Enfin, en mode tournoi, on commence avec un plateau vide, puis pour la première pose les joueurs sont obligés de jouer les pièces Gipf, puis les autres seront insérées selon l’envie des joueurs. Pour le reste, rien ne change.



Le matériel ensuite



Le matériel est assez simple, ici pas de thème juste de l’abstrait avec donc un plateau épuré et quelques pièces de deux couleurs en plastiques rigides, rien de plus. La boite étant dans la lignée des autres, se démarquant avec sa couleur, son titre bien sûr et le chiffre qui l’accompagne. Lorsque l’on glisse les pièces, nous sommes obligés de les replacer, ce qui ne serait pas arrivé avec des billes par exemple, comme dans Abalone. Surtout que Zertz propose des billes, donc cela n’aurait pas été étrange, mais je pense que la volonté de coller au mieux aux premières versions fut prédominante ici, ce qui ne gêne pas non plus outre mesure, il faut bien l’avouer. J’ai une certaine nostalgie de la première boite, mais c’est assez idiot, car avec son format en longueur, elle était bien moins pratique à ranger. Une édition vraiment sobre qui mise tout sur le jeu.



Le ressenti à présent



Il est bon tout simplement ! C’est très simple d’accès et les parties se déroulent rapidement sans avoir à revenir dans les règles, ce qui est très plaisant. Bien entendu, il y a de la tactique et de la stratégie, chaque coup devant être mesuré avant d’être joué, afin de bloquer son adversaire, certes, mais aussi dans l’optique de faire une prise par la suite. C’est donc un enchaînement de coups et de retournements de situation qui va se jouer ici, avec des prises de risques et des erreurs qui ne pardonnent pas.
Le jeu est vraiment simple d’accès mais propose une multitude de possibilités, les non-initiés pourront y jouer sans problème et les plus expérimentés pourront profiter de sa profondeur de jeu pour s’adonner à des duels farouches. Vous ne pourrez y jouer qu’à deux, avec des jeunes enfants sans mal pour des parties assez courtes d’environ un quart d’heure.
Gipf reste n’a pas pris une ride et reste une valeur sûre dans le domaine des jeux abstraits. Si vous le connaissez déjà cette nouvelle version pourrait vous donner envie de le ressortir et si vous ne le connaissez pas encore, je ne sais pas encore ce que vous faites là !

4 « J'aime »

Les plus réussis de la série sont Zertz et Dvoon !

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Tandis que d’aucuns préfèrent Yinsh ou Pünct…
(PS: Dvonn)

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Quelle erreur ! :wink:

J’ai eu l’occasion de jouer à des imitations : projet Göpf, avec Yånsh, Zūrtz, Pęnkt… ces imitations ne valent vraiment pas les originaux :grin:. Humour inside :crazy_face:

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