Critique de Nightmarium

[Nightmarium]


C’est un peu le rêve de tous les enfants ou le cauchemar, c’est selon, qui se concrétise avec Nightmarium. Car dans celui-ci, vous allez pouvoir créer vos monstres et autant vous dire que vous aurez un large choix de membres pour inventer la nouvelle créature de Frankenstein. Assemblant des jambes squelettique sur un buste insectoïde le tout terminé par une tête en forme d’œil géant. Prêt à en rêver pendant plusieurs nuits ?


Basique avec pouvoirs


Le but pour chacun va être de construire en premier 5 créatures constituées de 3 cartes chacune. Pour cela, vous allez avoir 5 cartes en main en début de partie, il pourra s’agir d’un élément du bas, du milieu ou du haut, où deux en même temps pour certaines. A votre tour vous aurez le choix entre 3 actions possibles. Piocher une carte, défausser autant de cartes que vous le désirez pour en piocher la moitié ou enfin jouer une carte (en sachant qu’une créature devra toujours être débuté par le bas). Vous pourrez jouer 2 actions par tour, ou répétez 2 fois la même. Dès qu’une Terreur nocturne est complète on active ses pouvoirs, présents sur les cartes de haut en bas. Si la créature n’est formée que de cartes d’une même légion, les autres joueurs défaussent une carte de la même couleur ou deux autres cartes s’ils n’en ont pas. La partie se poursuivant ainsi jusqu’à la victoire de l’un des joueurs. Il sera bien sur possible de réduire le nombre de monstres à obtenir pour accélérer la partie.


Boite de curiosité


Une boite, à l’intérieur des cartes et un poster. Bref un classique pour les jeux Bragelonne. Si le poster est anecdotique, les cartes quant à elles sont vraiment bien illustrées, du très bon travail qui plonge dans l’ambiance du jeu, un excellent point. Si bien réalisé que je ne conseillerais pas le jeu aux plus jeunes sous peine de leur offrir des créatures à cauchemarder. Il faut dire que les créatures se nomment Terreurs nocturnes aussi ! Une jolie édition, enfin jolie, ce sont des monstres, donc plutôt une monstrueuse édition.


Haut, Bas et milieu (pas gauche, droite)


Les règles sont vraiment très simples, et heureusement que les pouvoirs (résumés sur une aide de jeu) sont là pour offrir un peu de tactique et de rebondissements. Mais ce n’est pas plus mal, car ainsi, le jeu est vraiment accessible à tous, et le hasard de la pioche est quelque peu compensé. On s’évertuera à faire ses monstres le plus vite possible avant que les autres ne nous le démontent ou nous le démembrent. Les tours s’enchaînent rapidement et le jeu est très fluide. Bien entendu, les amateurs de monstres seront aux anges, tandis que les plus peureux ne voudront pas tripoter des cartes avec morceaux d’insectes dessus. Ce qui nous amène à l’âge conseillé, 10 ans, ce qui me semble pas mal, sauf si votre bambin affectionne vraiment les monstres. Pour 2 à 5 joueurs, pour des parties de 30 minutes ou moins selon le nombre de joueurs. Les tours n’étant pas longs, vous pouvez y jouer avec le maximum de joueurs sans problème. La durée de vie ne sera pas énorme, en tant que jeu, par contre comme support de création de monstres là, il n’y aura aucun souci à se faire ! Enfin un mot sur le thème qui ressort bien grâce aux illustrations vraiment très réussies.


Au-delà du jeu

Nightmarium est sympa, mais je ne vais pas vous mentir, le plus drôle reste de prendre toutes les cartes et de construire des monstres avec en toute liberté. Du coup, le jeu va au-delà de sa fonction primaire en proposant un aspect ludique proche du jouet, de la création. Amusant à découvrir. Un jeu rigolo, idéal pour Halloween et pour tous les créateurs de monstres en herbe (mais pas trop jeunes).