Critique de Noxford

Une petite boite, un thème steampunk, un nom sympa, des éléments qui ont de quoi attirer ma curiosité. Est-ce la même pour vous ? C’est ce que vous allez pouvoir juger en lisant la critique qui suit. Pour découvrir un jeu de construction et de majorité qui tient dans la poche.

Noxford ne s’est pas fait en un jour

Dans Noxford vous allez devoir construire la ville à l’aide de vos cartes personnelles et des cartes neutres, dans le but d’obtenir le plus de points en fin de partie. Pour ce faire, vous aurez la possibilité à votre tour de poser une carte de votre main ou bien de prendre une carte de la pioche commune parmi les 3 disponible. Bien entendu vous devrez vous plier aux règles de pose qui sont : la carte posée devra toucher 2 autres cartes déjà posées, et cela, sur 2 côtés de votre carte, il n’y a pas de motif à suivre, et si vous posez une carte syndicat (les cartes des joueurs) par-dessus une autre, celle-ci devra être plus puissante. Il existe 4 niveaux, le dernier et le plus fort étant directement votre maître. Les cartes neutres quant à elles peuvent contenir de 1 à 4 symboles, ces mêmes symboles que vos cartes doivent toucher pour gagner des points, ou bien une caserne qui annulera la présence des cartes qui la toucheront. Enfin, les cartes engrenages, qui ne sont pas des cartes à part, mais un motif sur les cartes syndicat et neutres, vous serviront à déplacer une carte où bon vous semble une fois jouée. La partie prend fin dès qu’un joueur a posé sa dernière carte syndicat. On compte alors ses points, et celui qui en possède le plus remporte la partie. Les règles complètes sont disponibles ici

Une ville en boite

Noxford se présente sous la forme d’une petite boite, comme celle de Siggil. À l’intérieur des cartes et rien que des cartes. Le style steampunk choisi ici leur va à ravir, surtout que les illustrations sont très réussies. Mais un bémol vient gâcher la fête et j’ai même envie de dire le jeu, même si cela m’ennuie beaucoup de dire cela, ce sont les couleurs des dos. Le jaune/orange se confond avec le rouge, et le bleu avec le vert. En pleine lumière ça passe, mais si vous y jouez le soir, avec une lumière moins forte, vous aurez du mal à dissocier les couleurs. Toutes les personnes autour de la table étaient d’accord avec moi et pourtant aucune n’était daltonienne. C’est le principal défaut de Noxford, pour le reste le travail d’édition et bel et bien là, aucun souci à se faire.

Maximal Control

Sans la présence de cartes neutres, le jeu n’aurait été qu’une succession de cartes jouées plus ou moins au hasard. Chaque joueur plaçant ses cartes comme il le pouvait. Mais ici il n’en est rien, car en plus de devoir poser vos cartes, qui possèdent un système de force, vous allez devoir gérer les symboles qui vous intéressent. Et tout ceci, en usant des cartes rouages pour déplacer vos adversaires et vous-même sur les bons emplacements. C’est assez retors, ça demande pas mal de réflexion et c‘est ça qui est intéressant. Vous n’avez pas fini de râler après vos adversaires et vous de leur faire des sales coups !

Je m’y suis adonné avec des enfants et le jeu passe très bien, il faudra bien leur faire comprendre les subtilités des règles, mais une fois acquises se sont eux qui vous mettront la pâté ! Noxford se joue donc très bien entre novices, mais aussi entre amis joueurs, car le jeu est assez fin pour en devenir très tactique. Nous sommes devant un jeu simple à apprendre et plus complexe à maitriser. Et tout ceci, dans une petite boite. Vous vous en douterez la durée e vie va avec, et chaque partie sera unique, et cela, grâce à votre tirage, mais également celui des cartes neutres et surtout selon la manière de jouer des autres joueurs.

Complots et châtiments

Noxford est un jeu facile à apprendre, mais il possède un niveau de subtilité avec les pouvoirs des cartes, leurs niveaux et la pile neutre qui lui permet de sortir du lot et d’offrir une expérience riche. Il est juste dommage que les couleurs soient aussi problématiques sur le dos des cartes. Mais si celles-ci ne vous gênent pas, ne passez pas à côté de ce petit jeu bien sympathique de placement, plus riche qui ne pourrait sembler de prime abord.

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