[Penny Papers Adventures: La vallée de Wiraqocha][Penny Papers Adventures: Le temple d’Apikhabou][Penny Papers Adventures : L’île aux Crânes / The skull island]
Imaginez, un joli croisement entre Lara Croft pour le côté aventurière et Véra de Scooy Doo pour le côté lunettes et cheveux roux et vous obtenez Penny Papers. Une femme qui parcourt le monde afin de percer ses mystères. Mais c’est avant tout un jeu de dés et de crayon, un Roll’n Write comme aiment le dirent nos amis anglo-saxons, et une petite série de 3 jeux que je m’en vais vous décortiquer.
Un principe unique ou presque
C’est la sortie simultanée de 3 boites qui nous est proposée. Toutes disposantes d’une mécanique très semblable, c’est pourquoi je vais vous expliquer les mécaniques dans leur globalité.
Chaque joueur se saisit d’une feuille et se munit d’un crayon. Si vous jouez à 100 comme le suggère le jeu, je vous invite à dévaliser une usine de crayons avant ! L’aventure peut débuter. Un joueur lance les 3 dés et l’on applique les résultats. Les chiffres peuvent être pris séparément ou additionnés, afin d’être annotés sur la feuille, en se posant en juxtaposition d’un autre. Chaque dé dispose d’un symbole unique sur une seule face. Penny permet de choisir un chiffre en 1 et 15, tandis que le symbole vert (Dakota, le bateau ou la clé selon le jeu) permet d’effectuer une action bonus en rapport avec la règle de ce jeu, enfin le symbole rouge est un danger. Ce danger va obliger les joueurs à mettre au centre de la table leurs feuilles, chacun se saisissant d’une et dessinant sur l’une des cases le danger avant de redonner la feuille à son propriétaire. Ce danger pourra être contré en faisant 9 aux dés, sinon il retirera des points en fin de partie. Une fois que l’un des joueurs a rempli sa feuille (on joue tous en même temps), ou s’il a rempli la condition de fin de partie, celle-ci prend fin. On passe alors aux décomptes des points selon le barème imposé pour chaque jeu. Le joueur avec le plus de points l’emporte.
Vous l’aurez compris le système d’avancée est toujours le même, Penny et le danger agissent toujours de la même façon, tandis que le symbole Vert octroie un pouvoir, une action typique du jeu auquel vous jouez. Le but étant toujours de faire le meilleur score.
Papier et carton
Là aussi tous les jeux sont faits de la même manière. On retrouve à l’intérieur un carnet de feuille de jeu composé de 100 fiches recto/verso et 3 dés accompagnés d’une règle de jeu. Malheureusement, les crayons ne sont pas fournis, même si ça semble logique vu du nombre de joueurs possible. Cependant, un crayon pour les joueurs y jouant en solo aurait été un plus. Graphiquement c’est coloré, simple, mais agréable à l’œil. Une édition sympa et de qualité pour cette petite gamme.
Le temple d’Apikhabou, Skull Island et Wiraqocha
Les roll’n write ne sont pas nombreux et encore moins dans nos contrées. Pourtant, ce sont des jeux originaux et ingénieux. Et Penny Papers s’inspire largement d’eux, et c’est tant mieux ! C’est simple, rapide et chaque partie est différente. Seul défaut ou plus frustration, viendra de la face rouge qui viendra sans cesse perturber vos parties, car s’il ajoute du hasard et du danger, ce qui est bien, il viendra vite contraignant lorsqu’il sort trop de fois. Le hasard est indispensable dans ce genre de jeu, mais ici il peut s’avérer frustrant, surtout auprès des enfants, n’hésitez donc pas à le modérer.
Si ces 3 jeux offrent des expériences très proches, mais aussi différentes dans leurs déroulements, il est dommage qu’à mes yeux tous ne sont pas aussi intéressants. Mais c’est très certainement une question de goût. Skull Island et ses montagnes est assez restrictif, même si les bateaux aident bien, de même pour le temple et ses portes, qui sont trop tributaires de la face clé verte. Du coup à mes yeux, Wiraqocha semble être plus permissif, mais également offrir plus de libertés, et donc bénéficier d’une expérience de jeu plus riche. Jouable en solo comme à plusieurs (jusqu’à 100, mais bonjour le bazar) à partir de 7, 8 et ans, pour des parties allant de 15 à 25 minutes. Ce qui me semble assez juste, même si à mes yeux ces âges permettent plus de signifier une montée de la difficulté, qui n’est pas insurmontable. Idéal pour une petite partie rapide, Penny Papers sera idéal en famille, en solo ou à 2. Quant à la durée de vie, vous avez 100 fiches pour en juger, en sachant que celles-ci sont réversibles et proposent une nouvelle aventure derrière, ce qui offre 200 parties en perspectives dans chaque boite.
Où est passé mon taille-crayon ?
Les 3 jeux sont très similaires, donc vous accrocherez ou non au genre, pourtant une préférence pourra facilement se détacher. Pour ma part j’ai préféré Wiraqocha aux autres que j’ai trouvés moins sympa à jouer. Nous sommes devant une petite gamme simple, mais assez efficace et originale pour qu’on lui donne sa chance, surtout que le tarif est assez léger et saura vous occuper (ou vos enfants) pendant pas mal de temps. Un joli croisement entre hasard, sudoku et jeu d’aventure léger, à découvrir pour changer un peu des jeux habituels ou des livres jeux.