Critique de Professeur Evil et la Citadelle du temps

[Professeur Evil et La Citadelle du Temps]

Il ne m’en faut pas beaucoup plus pour m’intéresser à un jeu, que de voir le mot temps dans son titre. Certes c’est assez puéril comme comportement, mais que voulez-vous on ne se refait pas, et puis tous les fans de Retour vers le futur me comprendront surement ! Mais qu’importe, car aujourd’hui je vous propose de découvrir Professeur Evil et la citadelle du temps. Qu’est-ce que ça raconte ? Quelles sont les mécaniques ? Et surtout est-ce que ce jeu est bon ? Voici autant de questions que vous devez vous poser et auxquelles je vais tenter de répondre sans perdre de temps.

Il va falloir coopérer

Professeur Evil est un jeu coopératif dans lequel vous allez devoir récupérer les artefacts volés par le tonitruant professeur. Pour cela vous allez choisir en début de partie un personnage au pouvoir détonnant, accompagné de son deck. On effectue ensuite le placement du jeu, en modulant la difficulté via les artefacts à insérer dans la pioche. À votre tour vous piocherez 2 cartes de votre deck, puis vous bénéficierez de 3 actions cumulables. Vous pourrez ainsi vous déplacer de pièce en pièce (si celles-ci sont ouvertes), déverrouiller une porte, désactiver un piège et enfin récupérer un trésor. Et justement pour récupérer ce bien, vous devrez au préalable avoir désactivé TOUS les pièges du type indiqué sur la tuile, ce qui implique des pièges éparpillés dans toute la citadelle. Une fois votre tour terminé, vous lancerez les 3 dés et appliquerez les effets. Avancer le marqueur central qui vous indique le temps restant avant que le professeur ne retire cet artefact, et appliquer les actions du malveillant hôte. La partie prend fin lorsque votre équipe ou le professeur arrive à récupérer 4 artefacts, annonçant alors une victoire ou une cinglante défaite. Simple et efficace !

Le blanc lui va si bien, et il n’est pas le seul

Hé oui le blanc immaculé semble être devenu une marque de fabrique de la part de Funforge, Tokaïdo est passé par là avant cette fameuse citadelle. Mais c’est également le cas de Time Stories. Est-ce que le blanc serait intimement lié aux voyages dans le temps ? Je ne pense pas, car ici ce thème n’est qu’un prétexte, mais qu’importe, car au fond ce n’est vraiment pas important. Quelques mots sur le matériel qui est, il faut bien l’avouer (et ce n’est pas une gageure) de très bonne qualité. Tuiles épaisses pour les personnages, grand plateau, dés colorés et jetons agréables à prendre en main, tout est là pour prendre du plaisir à manipuler ce jeu. Et pour ne rien gâcher le style graphique est un très bon choix, assez ludiques pour ne pas se prendre au sérieux, mais assez détaillé pour se délecter. Cela reste dans le style des autres productions de l’éditeur, et ça lui va parfaitement. Pas de réelles prises de risque, certes, mais le jeu ne s’en porte pas plus mal. Pour résumer, nous sommes devant un très joli jeu qui ravira vos yeux et vos doigts.

Une montre pour les gouverner tous, et dans le temps les lier

Simple et bien huilé sont les adjectifs qui me viennent en tête tandis que je suis en train de rédiger cette critique. Car oui le jeu se déroule sans accroc, certes le hasard viendra mettre ses grosses pattes velues dans les rouages de la mécanique, par le biais de la pioche des tuiles et les jets de dés, mais malgré cela ça reste contrôlable. De plus, le jeu est difficile juste ce qu’il faut pour créer de la tension sans frustration. Et si vous le trouvez trop simple, il suffit simplement de prendre les autres reliques pour complexifier le tout. Une bonne coordination et de la logique seront les maitres mots pour atteindre votre objectif tous ensemble. La famille des jeux coop est déjà pourvue de nombreux membres, mais Professeur Evil n’a pas à rougir devant le palmarès des autres. Accessible à partir de 8 ans, pour des parties de 30 à 45 minutes à 2 à 4 joueurs, il saura proposer une expérience intéressante, assez immersive et prenante. Seul le thème reste un peu trop en retrait, même si la présence d’une grande pendule centrale permet de solliciter notre imaginaire et nous replonger dans le bain. Surtout que le système de temps et de minutes est vraiment intéressant et se fond agréablement dans la mécanique de jeu. Un jeu à pratiquer entre amis ou en famille sans aucun souci.

C’est pas un Cluedo ?

Oui c’est ce que l’on pourrait penser en voyant ce plateau, or après avoir lu cet article vous savez désormais qu’il n’en est rien, mais il fallait que j’arrive à le placer quelque part. Mais trêves de galéjades et revenons à notre jeu. Professeur Evil est un jeu fort sympathique, simple, tendu, agréable à jouer et assez rapide, tout en proposant une réflexion intéressante, mais pas prise de tête. Bref, nous sommes face à un joli représentant du genre, fort réussi. Si vous pensez avoir fait le tour des jeux coop, laissez-vous tenter, car je pense que vous pourriez bien craquer pour lui.

3 « J'aime »

Ah c’est marrant, j’ai trouvé le jeu vraiment naze.
Il y a un joli travail graphique, mais alors pour le reste… le thème est mal exploité : tu te fais dégager et tu reviens illico, tu peux désactiver des trucs à l’autre bout du manoir, le déplacement du Professeur est hyper aléatoire, etc.
L’idée de base n’est pas mauvaise, mais ça manque clairement de boulot.

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