Critique d’Expedition to Newdale

[Expédition à Newdale]



Lorsque Lookout se lance dans le jeu à chapitres ça donne Expedition to Newdale, un jeu tiré de la sage Oh my Goods ! Entre complots, disparitions et menaces qui rôdent dans l’ombre, vous allez avoir de quoi faire dans Expedition to Newdale.



Qui doit voyager loin ménage sa monture



On commence par placer le plateau selon le chapitre accompagné de celui des Actions. On mélange les tuiles Bonus et on en garde autant que le tableau l’indique, les marchandises et les jetons x5 vont dans la réserve. Les bâtiments non numérotés sont mélangés pour former une pioche, puis l’on créé la pioche des cartes Événements, enfin chaque joueur choisit une couleur et prends les éléments de cette couleur. Je ne vais pas entrer plus dans les détails pour la mise en place. On est sur de la pose d’ouvriers et les tours se déroulent en 6 phases. La première, Événement demande de piocher la carte du dessus de la pioche et d’appliquer les effets. La seconde concerne la planification où les joueurs placent leurs pions Action sur les cases disponibles, on passe ensuite à l’Assistance, où le 1er joueur pioche 4 pions dans le sac et les place sur les emplacements correspondants, formant le marché du travail. On passe ensuite à la phase Action où l’on résous les actions choisies lors de la phase Planification. On passe ensuite à la Construction où chacun va pouvoir construire un bâtiment, dans le cas contraire le joueur pioche 2 cartes. On réalise ensuite les effets des bâtiments spéciaux que l’on a construits, dans l’ordre voulu. On termine la manche en vérifiant les différentes instructions qui peuvent être appliquées à ce moment-là, puis on replace les assistants du marché dans le sac et on retire les cartes Événements. Si c’est la 7e manche, la partie prend fin et l’on procède au décompte final, le joueur avec le plus de points l’emporte.
Bien entendu, j’ai simplifié mes explications, ne rentrant pas dans les détails afin de ne vous donner qu’un aperçu rapide.



Une DA classique



On retrouve pas mal de matériel dans la boite, comme souvent avec les jeux Lookout. Des jetons, des cartes, des pions en bois et des autocollants, sans oublier les plateaux. Graphiquement, on reste sur la même direction artistique que les autres jeux de cet éditeur, c’est fonctionnel, pas forcément beau, mais le tout se lit bien. La boite assez austère résume bien cet aspect justement. Bref la boite est bien remplie et lourde comme à l’accoutumée et l’édition est de qualité !



Prendre part à l’aventure



Les amateurs d’Agricola ne seront pas perdus tant Newdale reprend un peu les mêmes ficelles, appuyées par un graphisme très similaire. Car ici aussi, vous allez produire différentes ressources, élever des vaches, pour ainsi obtenir par transformation de nouvelles marchandises. Pour produire, il faudra bien sûr construire des bâtiments, que vous allez piocher en cours de jeu. Mais leur nombre étant conséquent le hasard ne sera pas aussi contraignant que l’on pourrait croire, cela va surtout changer l’ordre d’apparition et ainsi mettre à contribution votre maîtrise d’adaptation. On reste sur de la pose d’ouvriers avec des actions à effectuer entre son plateau personnel et le central avec bien entendu tous les choix que cela implique. D’ailleurs le plateau central n’impose pas de limite de pose, ce qui favorise la maîtrise de son jeu. La construction et la gestion des bâtiments sera plus complexes, il faudra de la main d’œuvre, aussi bien pour bâtir que pour faire tourner les bâtisses. Heureusement, les assistants seront là pour filer un coup de main. Au niveau des ressources même si de prime abord elles semblent nombreuses, au final seul l’argent sera vraiment à prendre en compte, ce qui facilite pas mal les choses et permet de ne pas monopoliser ses capacités cognitives pour juste créer des interactions entre les ressources. Les 8 scénarios présents ne sont qu’un prétexte pour proposer 8 jeux « différents », car le côté narratif n’est pas hyper présent et ne constitue pas vraiment le cœur du jeu, cela permettant surtout d’apprendre le jeu au fur et à mesure et de complexifier l’expérience doucement, tout en conservant une même mécanique.


Je ne conseillerais pas Expedition à Newdale aux novices, même si quelque part, il est plus accessible qu’Agricola (même si j’ai sous le coude une solution que je vous proposerais prochainement), la boite propose d’y jouer à partir de 12 ans, pour des parties de 90 minutes, une fois bien rodé, pour 1 à 4 joueurs. La durée de vie est bien entendu excellente, quant au thème, on le ressent certes, mais à mes yeux ça reste léger, mais rien de bien grave.



Retour d’expédition



Expedition to Newdale est un jeu complet, riche et intéressant, si vous êtes un amateur du genre ne le laissez pas passer. Son originalité n’est pas surfaite et il tourne très bien, proposant ainsi une expérience de jeu bien huilée, de plus, les 8 scénarios proposés permettent de comprendre et d’appréhender le jeu doucement, au fur et à mesure. Un jeu qui reste dans la lignée des autres jeux Lookout, c’est-à-dire prenant et bien réalisé.

6 « J'aime »

Belle présentation. Pour ma part, j’ai précommandé la version française avant hier !

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En tant que fan absolu d’Agricola, la comparaison avec celui-ci, qu’on retrouve dans plusieurs chroniques, fait que je ne suis pas tenté… Pourquoi jouer à un jeu proche d’Agricola, mais nécessairement moins bon ?

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Pas joué à ce Expedition to new dale, mais à Oh my good dont il reprend les principes. Et je n’ai pas du tout eu cet impression. C’est un jeu très centré sur les chaînes de transformations, la rentabilité des produit de leur transformation (en gros est-ce que j’utilise un produit X pour payer un développement ou bien je planifie de le transformer en Y qui sera plus rentable mais par contre je ne me serai pas développé entre temps). A la limite s’il fallait le comparer à un Rosenberg, ce serait plutôt à Le Havre