Et pour quelques pions came de plus

Précédemment évoquée dans le compte-rendu de notre journée à Osny Joue, voici relatée dans le détail une partie de Deal American Dream à cinq joueurs, qui vous montre comment devenir le King du narco-trafic en 1h30 de magouilles.

Dès le début de cette partie, la Maras del diablo (en rouge) qui démarre au Salvador met en place sa propre filière de production-vente en prenant Miami, territoire consommateur. Situé à deux pas, le cartel des Segadores (en jaune) monte lui aussi son réseau seul, allant de Guadalajara à Dallas. De leur côté, les Yanagi de Vancouver (en rose) s'étendent d'ouest en est jusqu'à Montréal, convoitant probablement la capitale de New York. Pour limiter leur éventuelle expansion vers le sud et pour être en contact maritime avec l'Amérique du Sud, le gang des Krantific (en bleu) originaire de L.A. s'installe à Seattle sans délai. Quant à l'Armada Socialista del Pueblo (en vert), elle profite d'être le seul Clan présent en Amérique du Sud pour s'offrir Lima et le Brésil.

Après ces premières prises de positions, les deux producteurs Maras et Segadores se mettent d'accord pour s'étendre vers le nord en parallèle sans se gêner, l'un côté est, l'autre côté ouest, tandis que les Yanagi se massent déjà autour de New York. Les Krantific s'avancent jusque Denver pour ne pas laisser les Segadores dominer l'est des Etats-Unis. Toujours seuls, les membres de l' Armada Socialista contrôlent désormais tous les territoires d'Amérique du Sud (à l'exception des capitales) ; cela leur permet d'être en contact direct avec les Yanagi de Halifax via une route maritime et de conclure leurs premières ventes de came.

Les Maras et les Segadores ont monté chacun leur filière où ils produisent sur les territoires rouges (prod) et vendent sur les territoires bleus (conso)

Grâce à la vente de ses premiers paquets de dope à Miami et au contrôle de plusieurs territoires consommateurs, la Maras est le clan le plus riche mais préfère garder ses ressources, se contentant de monter sur B.More (Les curieux trouveront ici un Narco Fact sur Baltimore et d'autres anecdotes de Deal). Etant donné que ce territoire fournit un point de Respect, cela déclenche la pioche d'une carte événement : celle-ci est gardée secrète car elle est destinée au joueur Yanagi, qui se fend d'un sourire mauvais en la recevant... Les Segadores, au mépris de leur accord avec les Maras ("On avait un accord?"), progressent vers l'est en prenant plusieurs territoires consommateurs. Le joueur Yanagi, lui, après une vague de recrutement, tombe les défenses de New York et en fait le QG de son Boss. La prise d'une capitale lui apporte deux points de Respect. Les Krantific transforment Seattle en territoire de production en jouant leur carte spéciale, qui leur permet de créer un labo de méthamphétamine. Ils prennent aussi Las Vegas, la seule capitale à rapporter trois points de Respect. La carte événement piochée en conséquence donnant 3 Millions au clan le plus riche, c'est la Maras qui est content d'avoir économisé ses gains.

Le joueur Yanagi abat ses cartes armes face à la pègre qui occupe New York pour s'emparer de cette capitale

Celui-ci investit donc dans de nombreux soldats au Salvador dans le but annoncé de prendre Medellin. En prenant Minneapolis, les Krantific valident un objectif de leur carte profil, qu'ils révèlent à tous. De son côté, l' Armada Socialista réussit à prendre La Paz. Les Segadores, avec leur forte production de came et leurs nombreux territoires consommateurs, commencent à rafler beaucoup de billets. Ils révèlent aussi leur carte profil "Magnat" pour valider un objectif et ainsi gagner un point de Respect.

La Maras avance un bataillon d'une quinzaine de soldats à la frontière de Medellin, prête à l'attaquer au prochain tour. Les Yanagi enchaînent pas moins de trois combats : d'abord ils attaquent l'Armada Socialista à Cayenne pour récupérer les deux pions came présents. Ensuite ils descendent sur les Krantific et leur piquent Seattle. Puis 3ème baston, ils attaquent Las Vegas car elle est protégée uniquement par le boss des Krantific, qui se fait descendre. Entre l'acquisition de territoires valant des points et la validation de plusieurs objectifs perso, il monte à 9 points de Respect. L'Armada Socialista s'en inquiète car c'est le clan le plus en retard sur les points, il prend donc la capitale Medellin sous le nez de la Maras grâce notamment à sa carte arme spéciale, qui neutralise l'arme opposée :

Au grand dam de la Maras del diablo, l'Armada Socialista vient de prendre la capitale Medellin. L'usage de leur arme spéciale (à droite) leur permet d'ignorer la carte opposée et de tomber les dernières défenses de la ville

Mais les Maras ne lâchent pas l'affaire et attaquent tout de même Medellin. L'Armada Socialista a en effet utilisé ses bonnes armes pour prendre la ville, et préfère donc esquiver le face-à-face en jouant "Camouflage", sa carte de clan qui permet de retirer ses troupes d'une zone de combat. A ce moment de la partie, les Yanagi et la Maras del diablo ont 9 points de Respect chacun, car ils possèdent tous deux une capitale et ont validé des objectifs mineurs, comme « Remporter un combat avec un seul soldat » ou encore « Contrôler Panama ». Mais les Segadores valident à ce moment-là trois autres de leurs objectifs, qui récompensent la possession d'argent et territoires, pour passer de 5 points à 11 points de Respect, ce qui les désigne vainqueurs:

Les Segadores n'étaient pas les plus nombreux mais ils ont su être plus sournois

Ils remportent donc cette partie à la barbe des joueurs Maras et Yanagi, persuadés que la victoire se jouerait entre eux puisqu'ils ont progressé doucement mais sûrement sur l'échelle de Respect. Mais l'attention de l'un était focalisée sur l'autre et le joueur Segadores a su rester dans l'ombre avec peu de points, et synchroniser la validation de ses objectifs personnels dans la dernière ligne droite pour surprendre tout le monde. Comme quoi il ne faut jamais sous-estimer ses adversaires et savoir les duper avant qu'eux ne le fassent, car tous les retournements de situation sont possibles.

C'était une partie de Deal American Dream, ou comment un cartel mexicain la joue modeste pour endormir ses adversaires et asseoit sa suprématie dans le monde du narco-trafic.

Si vous avez assisté ou participé à des parties épiques de Deal, n'hésitez pas à me les raconter, je serai ravie de lire vos récits dans les commentaires !

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Belle partie pleine de rebondissements ! Il faut toujours se méfier de l’eau qui dort…

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