Histoire de mettre tout le monde d’accord, je pense qu’il y a un peu des deux : le marché se rétrécit et les boutiques doivent faire des choix alors que, paradoxalement, il y a de plus en plus de jeux. Cependant, un très bon jeu aura toujours plus de chance de percer, quelque soit la taille du distributeur / éditeur.
Alors certes, on sent tout le poids des grosses machines mais un petit éditeur peut encore s’en sortir s’il se défonce. Après, il y a ceux qui considèrent l’édition comme un hobby.
Je suis un peu surpris par ce texte qui ressemble à un appel à l’aide.
Pour fréquenter plusieurs boutiques de jeux, de type un peu différent (en gros “gamer” et “famille”), les clients font déjà cette démarche de demander un jeu spécifique. Et souvent c’est plutôt “on en a plus” que “j’en ai pas commandé”. Pour le moment j’ai une exception, c’est pour le jeu Bubblee Pop que j’ai recommandé à une petite boutique spécialisé “enfant et famille” (et qui pour le coup a un nombre de référence très limités hors “enfants”) et dont le jeu me paraissait pouvoir rencontrer un certain succès auprès de sa clientèle.
On trouve même des mauvais jeux en boutique, c’est dire !
Tu n’as pas compris mon propos: Ce que je dis en substance c’est que pour un jeu comme kingdomino il y en a 30 autres sur le marché, qui s’adressent à un public plus restreint. ca ne veut pas dire qu’ils sont moins bon ou meilleurs ou plus ou moins méritants, ils s’addressent à des publics différents.
Et pour ces jeux là, le joueur doit savoir que s’il ne les demande pas à son détaillant, il ne les rentrera très probablement pas.
De la même manière que ton libraire propose un assortiment de magazines, et si tu aimes particulièrement la philatélie ou le mécanique, il ne rentrera le ou les magazines dédiés que si tu lui en fais la demande.
(Et des jeux de la qualité et du niveau de Kingdomino, il n’en sort pas 10 par an )
Tu as l’effet ‘tiers de remise’ Asmodée quand même, ou une fois qu’un détaillant a pris toutes les références obligatoires pour obtenir un niveau de remise donné, il ne lui reste plus beaucoup de cash à répartir pour le reste.
Ces exceptions vont se multiplier, du moins je le pense
La concurrence est clairement devenue terrible et force les éditeurs à trouver de nouveaux modèles. Les joueurs ont changé, les boutiques ont changé et les éditeurs changent. Il suffit d observer l’évolution du rayonnage et du public des boutiques depuis 20 ans (du Jdr à Dooble).
Tu as oublié de préciser que l’eau ça mouille et que le soleil il chauffe
Ben je le précise pcq pas mal de monde refuse de voir que les choses e ont changé et avec les fonctions des différents acteurs.
Intéressant ! Je pose juste un petit drapeau pour suivre le sujet.
tu n’avais juste qu’a cliquer dans le petit rond pres du titre …
Petit point de vue de l’autre coté du comptoir, ce qui est mon cas en tant que gérant d’une petite boutique de province. Pour présenter un peu ma situation, sur l’année 2016 j’ai référencé un peu moins de 900 titres différents. (Selon les chiffres que l’on entend ici et là, cela correspond à peu près au nombre de sortie annuelle. Dans les 2 cas je compte les extensions). Parmi ces 900 références, une bonne partie sont des classiques et sont le moteur de ma boutique en terme de vente, bref cela laisse peut de place aux nouveautés, environs 120 pour 2016 pour ma petite boutique.
Alors oui, je sélectionne en fonction de ma clientèle, des jeux que j’ai pu tester en salon, qui m’ont été présenté par les commerciaux qui vienne me voir ou lors de journée pro, et des infos qu’on peu avoir sur internet. Mais surtout, j’en zap, d’autant plus que les sorties sont de plus en plus concentré sur de courtes périodes (essen, cannes). et que le principale outil de communication des éditeurs est le mail, vite perdu dans la masse ou dans la corbeille.
Certains jeux sont inratables portés par de grosse opération de com, mais beaucoup se retrouve noyé dans tout ça. Bien sur, si je rate un “bon jeu” au moment de sa sortie, mon commercial va certainement m’alerter sur cette “nouveautés bientôt en rupture qu’il faut rentrer”, mais les recommandations des clients vont m’inciter encore plus à référencer tel ou tel jeu. L’article est à mon sens très juste sur ce point, il est beaucoup plus dur d’exister pour les petits éditeurs distribué par de petit distributeur fasse à de grosse machine qui, elle, nous impose de référencer leurs nouveautés et dont nous avons les commerciaux au téléphone toute les semaines.
Et effectivement, aucun de mes clients ne m’as demandé Argo, et je ne l’ai pas encore rentré.
Ceci dit arriver sur les étagères ne fait pas tout, il faut pouvoir encore y rester et faire ses preuves pour conserver ces quelques centimètre carré car une nouveauté qui arrive chasse inévitablement un autre jeu. Et là commence le deuxième dilemme du gérant de boutique, “quel jeu ne plus référencer?”
Fred, c’est sur, les jeux se vendent bien et continueront de se vendre. Ceux qui peuvent s’adapter au marché survivent, pas les autres. Le problème c’est que les boutiques indépendantes risquent de disparaître s’elles doivent “dealer” avec des géants qui profitent de leur position de force pour appliquer des conditions commerciales dures à encaisser… Certes, tes gros succès continueront de se vendre partout, même en grande distribution. Sans boutiques, sans leurs conseils, je crois qu’on arriverait à ce qui s’est passé dans le monde du jeu vidéo à ne voir principalement que des extensions ou des reprises de jeux déjà publiés et grand public. Les éditeurs de jeux de geek trouverons leur public sur internet (par KS principalement).
J’aime les boutiques, le contact humain avec des vendeurs généralement adorables, je veux pas les voire disparaître, alors je trouve que cet article, entre les lignes, c’est une espèce de mise en garde que c’est à eux de s’adapter en cherchant des solutions alternatives et ne pas se limiter à vendre les blockbuster que tout le monde demande. Le jour où les gens croiront qu’ils peuvent se passer des boutiques pour choisir un jeu, elles disparaîtront encore plus vite car on peut trouver les jeux moins chers sur internet. En accompagnant les clients, en leur faisant découvrir des nouveautés “alternatives”, elle les fidéliseront et survivront.
Je suis un client final.
C’est à dire la dernière personne qui dépense son argent pour acheter une boite dans laquelle il y a un jeu de société.
Après je peux l’offrir, y jouer ou lui faire prendre la poussière (et dans poussière, il y a toutes les autres possibilités).
Moi ce que j’entend clairement dans le message d’Ehanuise, c’est que le client final à le droit tout puissant d’acheter ce qu’il veut acheter au marchand et pas juste ce qu’il peut acheter parmi ce que le marchand lui propose.
Pour cela, il doit être informé. Et Tric Trac informe, et çà c’est génial. Informé de ce qui existe, à quoi cela ressemble, pour savoir si c’est fait pour lui.
Mais surtout, pour être informé, le plus réellement informé possible, il faut S’informer, c’est à dire être actif dans sa démarche d’information. Et à la lecture de l’article d’Ehanuise, le client final aura l’information que ah oui il peut peut être l’avoir dans sa crèmerie sympa habituelle, le jeu qui à l’air cool, qu’il a vu il ne sait plus trop ou, sur tric trac peut être.
Et juste pour info, car c’est un peu le même gros sujet cosmique, les knackis. Achetez rapidement un paquet de 10 knackis dans votre crèmerie habituelle. Vous les mangez, elles sont bonnes, parfait. Maintenant, informez-vous. Une knacki, historiquement c’est une knacki à base de porc, çà coûte dans les 4 euros le kilo, et c’est bon. Il se peut que dans le rayon de votre crèmerie, il n’y avait de disponible que des knackis au jambon, visuellement le paquet c’est tout pareil sauf que la ou c’est pas marqué porc, c’est marqué jambon, çà coûte dans les 8 euros le kilo, et c’est surement bon, voire très bon. Je dis surement, parce que des knackis au jambon, je n’en achète pas. J’en achète des au porc les semaines ou j’en trouve, parce que je suis bien informé de l’existence de cette différence. Et Hehanuise il me rappelle que oui cela fait des semaines que je suis bien bête de ne pas le dire que j’en veux moi aussi des knackis au porc, et le aussi est très important car je ne dois pas être le seul.
ça doit être moi mais j’ai absolument pas compris où tu veux en venir.
Oui, les choix sont cornéliens pour les détaillants, et c’est d’autant plus important que c’est leur grosse valeur ajoutée : offrir à leurs clients qui recherchent du conseil un ‘filtre’ pour 'y retrouver dans la masse des sorties!
Une partie importante du message que je veux faire passer aux joueurs qui recherchent un titre particulier est que les jeux qui ne sont pas en rayons peuvent toujours être demandés à leur détaillant, qui sera ravi de les commander
La meilleure comparaison reste les magasines en librairie : si je suis passionné d’horlogerie ou de petits trains électriques, mon libraire ne propose probablement pas de titres spécialisés sur le sujet parceque ca n’est pas un truc qu’il rentre d’office. mais si je lui signale que ca m’intéresse, il y pensera lors de sa prochaine commande
Non, rassures-toi, c’est moi qui ai du mal à être compréhensible.
Je crois qu’il y a aussi des knacki au poulet maintenant. Non, ne me remercie pas, remercie Tric Trac