Linq, petite merveille lexicale
Il y a des jeux tellement évidents qu’on est toujours à se demander comment on n’a pas pu y penser avant. “Linq” fait partie de cette catégorie de jeux. A tel point que In Ludo Veritas, les spécialistes des réunions de jeux ont décidé de franchir le pas et de devenir éditeurs pour l’occasion avec Oya à la distribution. Il faut dire qu’en plus de l’évidence, “Linq” ne manque pas de qualités purement ludiques.
A chaque manche du jeu, les joueurs reçoivent une carte leur indiquant s’ils sont un espion ou un contre-espion. L’objectif de l’espion, comme dans ce bon vieux “Intrigues à Venise” est de retrouver son partenaire. Sans se faire repérer par les autres. Pour cela, les espions ont sur leur carte, un mot de code commun. Ceinture par exemple. Chacun son tour, chaque joueur va proposer un mot. Plus ou moins au hasard pour les contre-espions, en utilisant le mot de code comme indice et en trouvant un mot proche pour les espions. Ou pas. Car il y a ensuite un deuxième tour de table où il va falloir donner un deuxième mot. Histoire d’embrouiller encore plus, de se faire passer pour un espion ou confirmer qu’on est bien la personne recherchée… Ensuite, chacun doit se faire son opinion puis, simultanément, accuser ou désigner son partenaire.
Reste la mise en œuvre. Là, il faut bien dire que ce n’est pas super simplissime. Un peu comme dans Pyramide, cet excellent jeu télé auquel il est possible de comparer “Linq”. Les deux se méritent et ici, les joueurs peuvent se sentir vite perdus et accuser un peu au hasard. Mais le piment du jeu est à ce prix. Un exemple ? A dit étoile, B plage, C barbecue et D bœuf. En deuxième mot, A propose Coquille, B galet, C vacances et D bouquin. Alors quels sont les deux espions et les deux contre-espions ? La réponse se trouve ici.
“Linq”
un jeu de Erik Nielsen et Andrea Meyer
pour 4 à 8 joueurs
édité par In Ludo Veritas
distribué par Oya
prix conseillé : 20€
disponible en boutique à partir de mercredi