Un terme suffit désormais à affoler la communauté ludique: «Legacy». Accolez-le au titre d’un jeu, et le voici surboosté, gonflé, dopé. Avec Pandemic Legacy, Matt Leacock & Rob Daviau ont conquis la rédaction de Plato qui désormais applaudit des deux mains à la seule évocation de leurs initiales magiques. Pas étonnant dès lors que Plato 85 (avril 2016) se fendent d’une analyse du jeu et d’une rencontre avec les sus-nommés. Que gloire leur soit rendue.
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Les festivals ont le vent en poupe
En plus de ceux qui sont reconduits chaque année, de nouvelles villes ou associations décident de créer leur événement. Le Festival international des jeux de Cannes ainsi que ceux de St Herblain, Amiens et Ludinord ouvrent traditionnellement la saison en mars. Suivent une jolie ribambelle de propositions. On joue de plus en plus souvent, dans des lieux de plus en plus nombreux. Que ça se sache!
Assaut sur l’Empire: Vague 1 – Extensions Allié & Antagoniste
«Nerf», ce terme provenant du jeu vidéo, tend de plus en plus à être utilisé dans le domaine des jeux de société et surtout des jeux de cartes. Il s’agit d’un réglage vers le bas d’une unité ou carte jugée trop puissante. C’est ce qui est arrivé aux officiers impériaux, aux gardes royaux et aux saboteurs rebelles.
Atalia prête ses jeux
Atalia fête son anniversaire. Après cette première année d’existence, le bilan paraît prometteur pour le jeune distributeur. Un peu plus de 150 boutiques revendent les 24 titres référencés au catalogue à ce jour. Cesare Mainardi, fondateur de la société, annonce un chiffre de plus de 15000 jeux vendus.
Matt Leacock & Rob Daviau
Quand l’auteur d’un classique incontournable du jeu coopératif rencontre le créateur d’un système de jeu qui bouscule les habitudes, ils créent ensemble un nouveau jeu, combinant admirablement les points forts des deux précédents. Logiquement, Pandemic legacy se répand en tête de tous les classements et contamine les prix depuis sa sortie en octobre 2015. Retour avec Matt Leacock et Rob Daviau sur les débuts de cette fièvre ludique.
Interview de Raphaël Bernardi – Igiari
Igiari signifie «objection» en japonais. Quoi de mieux que ce terme à forte connotation juridique pour appeler sa société lorsque comme Raphaël Bernardi, on quitte son emploi de juriste pour réaliser un rêve: créer sa maison d’éditions de jeux de société? Quoi de mieux également, pour ne pas oublier ces cinq années d’études de droit, que de proposer comme premier jeu la réédition d’Intrige, titre qui, au fil des années, a su conserver sa réputation de jeu amoral?
V-commandos, en avant-première
86947 $ récoltés sur 40000 $ demandés, voici le résultat de la campagne de V-commandos, lancée fin 2014 sur la plate-forme de financement participatif Kickstarter. Attendu pour août 2016, il s’agit du premier projet du Triton Noir. Sa distribution sera assurée par Morning Players, qui a accompagné l’éditeur canadien. Ce titre prend un créneau qui était encore laissé vacant: une mécanique coopérative dans l’univers de la Seconde Guerre mondiale. Il surprend également par l’angle qu’il propose : infiltration et sabotage. L’équipe de Plato a eu l’occasion de s’y essayer sur un prototype quasi abouti.
Bioviva, éco-éditeur
À des années-lumière de la spirale infernale entraînant les projets Kickstarter dans une surenchère de matériel en plastique qui encombre les usines chinoises, il existe à Montpellier une petite entreprise qui s’efforce de nous apporter quelques bulles d’oxygène en nous rappelant à quel point la petite planète qui nous accueille mérite que l’on prenne soin d’elle, tout en résistant encore et toujours aux sirènes de la mondialisation.
De retour de Cannes
Pour ses 30 ans, le Festival des jeux de Cannes avait mis les petits plats dans les grands pour le monde du jeu. L’organisation était encore plus complexe que d’habitude, du fait, d’une part, d’un plan Vigipirate strict et, d’autre part, d’un agenda multipliant les événements réservés à certains publics: boutiquiers, ludothécaires, journalistes.
Spielwarenmesse Nuremberg
C’est énorme, c’est en Bavière, on vient de très loin pour y assister, on en sort souvent avec une jolie petite migraine et la bouffe n’est pas terrible, car, rappelons-le, c’est en Bavière. Non, ce n’est pas la fête de la bière, mais le salon international du jouet de Nuremberg. La bagnole a son Mondial porte de Versailles, le radis a sa fête à Oaxaca, l’andouille a sa foire internationale à Jargeau, le jeu, lui, a sa Spielwarenmesse à Nuremberg; un rendez-vous majeur, réservé aux professionnels et à la presse. Au prix de tumultueuses négociations, la rédaction de Plato s’est procuré un pass afin d’aller jeter un œil à cette édition 2016.
Liste des jeux chroniqués
- 10’ to kill (La Boîte de Jeu)
- Au service de Sa Majesté (Edge)
- Between two cities (Morning Players)
- Blood rage (Edge)
- Dark tales (Edge)
- Dawak (Ravensburger)
- Défis nature: le grand jeu (Bioviva)
- Die geheimnisvolle Drachenhöhle (Drei Magier Spiele)
- El grande big box (Filosofia)
- Intrigue (Igiari)
- Fruit salad (Ludically)
- Gobblestone (R&R Games)
- Graff city (Buzzy Games)
- Happy party (Gigamic)
- Harald (Runes Éditions)
- Le joueur de flûte (Purple Brain)
- Maudite momie (Le Scorpion Masqué)
- Mice & mystics: chroniques des sous-bois (Filosofia)
- Pandemic legacy (Filosofia)
- Pocket imperium (Ludicreations)
- Ryū (MGA)
- Sauve moutons (Bioviva)
- Shakespeare (Ystari)
- Sheriff of Nottingham (Iello)
- Tunhell (Pixie Games)
- Voilà! (Brain Games)
- Wa chat bi (Iello)
- Warehouse 51 (Funforge)
