Voilà un titre bien trivial ! En vérité pas tant que cela puisqu’il s’agit de vous présenter Fennecs, un jeu qui sera disponible dans les bonnes ludoteries la semaine prochaine ET que Fennecs est la version française (et retravaillée) de Domburiko qui nous parlait de glands roulant de la montagne dans l’étang. Si.
Zou ! Partis les glands et bonjour les Fennecs !
Le fennec c’est un peu l’autre animal sympa. Je dis l’autre parce qu’il n’a pas la popularité du panda tout en jouissant d’une meilleure image publique que le gland, fruit par ailleurs très attachant. Mais trêve de considération sociobiologiques, nous nous posons tout de suite moins de questions sur le choix du thème dès que nous apprenons que ce jeu est illustré par monsieur Philippe Fenech ! Notez donc la cohérence exemplaire de cette édition !
Si monsieur Philippe est un illustrateur de jeu encore débutant, les amateurs de BD le connaitront tout de suite beaucoup mieux puisque c’est son média préféré.
Les petits Fennecs trop choupinous sont en plus de grand poètes et ils aiment se faire dorer les oreilles à la douce lumière des étoiles du Sahara. Le seul souci c’est que d’être trop dans la lumière, c’est s’exposer et l’on risque de finir en kebab choupinous.
Je vous avais déjà présenté le jeu dans son étrange version japonaise et vous retrouverez notre article ► ici même. Pour les fainéants paresseux choupinous; voici en résumé ce qui se passe dans ce jeu :
Le but du jeu est de posséder 20 étoiles ou plus le premier.
Et pour gagner des Étoiles c’est extrêmement simple puisque à notre tour nous allons poser une carte qui va venir compléter une colonne de cartes OU nous allons ramasser une Colonne de cartes qui nous fera donc gagner des Étoiles. Ou pas...
Parce que ce jeu qui a l’air tout simple est en fait une pure vacherie… Déjà il y a des cartes avec des valeurs négatives. Forcément, une colonne de cartes qui possède un total négatif ne nous fait pas gagner d’Étoiles mais en plus, nous en fait perdre. Autant ne pas la prendre me direz-vous ! Attendez la suite...
Une partie vu du ciel
On peut poser une carte normalement. Normalement ici veut dire que l’on ajoute une carte de sa main à la colonne de son choix face visible. Comme c’est plutôt sympa de montrer aux autres qu’on la joue réglo, on gagne immédiatement une Étoile. C’est le côté gentil du jeu.
MAIS
On peut aussi poser sa carte face cachée. Ce qui est tout de suite beaucoup plus chafouin. Du coup, comme on se la joue « manigance », il faut payer une Étoile. C’est moral. Et cette Étoile est posée SUR la carte que l’on vient de jouer. Ça c’est plus vicieux parce que cette Étoile donne envie de la prendre mais la carte dessous est surement une grosse crotte. Ou pas… Parce que les joueurs vicieux font semblant de pourrir des colonnes pour se préparer un score de dingue en faisant croire aux autres qu’ils posent de mauvaises cartes. Ou pas...
On peut aussi se la jouer « de loin » en attendant de voir ce qui se passe. Le souci c’est que les plus malins risquent de ramasser plus vite et il ne restera plus que des colonnes vraiment pas belles. De plus, une colonne c’est 7 cartes maximum. Impossible d’en poser plus. Mais le plus rigolo, c’est qu’une colonne de 7 cartes vaut toujours 0. Quelles que soit les cartes dedans c’est 0 pointé ! Donc attendre trop c’est dangereux.
Petit exercice : cette colonne de 5 cartes est un bon coup ou pas ?
Maintenant quand on choisit de prendre une colonne, on compte les points ainsi : les cartes positives valent la valeur indiquées et les cartes négatives sous soustraites et donc on peut même avoir à payer des Étoiles au lieu d’en gagner.
MAIS, il y a aussi des cartes 0 qui transforment les cartes négatives en positives. Ça c’est de la pure fourberie : où comment transformer une colonne pourrie en un trésor. Ou pas.
Autre filouterie : la valeur d’une colonne positive n’est pas le nombre d’Étoiles que l’on gagne ! Ce serait trop simple. Si la colonne vaut de 1 à 6 alors effectivement on gagne de 1 à 6 Étoiles.
Mais si la colonne a un total de plus de 6 alors on doit rendre autant d’Étoiles que sa valeur-6. Par exemple une colonne de 8 ne nous rapportera pas 8 mais nous coutera 8-6= -2 Étoiles (dans ta face sale Fennec !).
DE PLUS ! Si un joueur ramasse une colonne de score égal à 6, la manche est terminée. Il marque ses 6 petites Étoiles en ricanant et c’est fini ! Rien pour les autres ! Ça c’est vraiment vilain. Ou jouissif suivant le côté ou vous vous trouvez.
Heureusement, comme inspiré par le Black Jack, il existe une carte 1/5. C’est le joueur qui prend la colonne qui choisira selon ce qui l’arrange si elle vaut 1 ou 5.
Les cartes des variantes
Et comme tant de vacheries ne suffisaient pas à nos amis de chez Ferti, ils ont ajouté quelques variantes de leur crû.
La première c’est que, par rapport à l’édition japonaise, celle-ci peut se jouer à 5. Dans ce cas les parties ne se font pas à 20 points mais à 15.
- La variante Sahara : les cartes 0 ne changent plus les cartes négatives en positives. Et donc elles valent 0...
- La variante Renard des Sables : Cette fois les cartes 0 sont remplacées par une carte -5 (qui donne donc -5) et une Supernova. La carte Supernova se joue obligatoirement face cachée (et donc coûte 1 Étoile de base). Quand un joueur prend la colonne où se trouve la Supernova : Paf ! Tout explose ! La colonne ne vaut rien et les Étoiles placées dessus disparaissent (retourne dans la réserve).
Sachez donc que Fennecs est un jeu de cartes très rapide que l’on peut donc classer dans la famille apéro. Et c’est aussi un jeu de bluff super vachard qui risque de vous faire couiner très très fort. Il est clairement inspiré du Black Jack. Si ce dernier est un jeu de hasard (un peu modéré), Masanofu en a conservé la structure pour en faire un stop ou encore de bluff vraiment redoutable.
Certes, les petits fennecs avec des grandes oreilles sous les étoiles c’est mimi. Ou pas.