[Galèrapagos][Yogi]
Alors que le navire fièrement nommé “P’Tite Annick” avait dérouté pour retrouvé les naufragés du Figalaga, voilà-t-y pas que ce dernier ne présentait plus qu’un flanc éventré léché par les vagues. Les quelques survivants, ébahis, regardaient le trou béant laissé par la rencontre de l’acier et des rochers… et visiblement, ces derniers avaient été les plus fort. Ils fallaient maintenant survivre et s’organiser, s’organiser pour survivre… oh, il est possible que tous ne repartent pas en pleine forme… il est même possible que personne ne reparte… ah oui, au fait : Bienvenue à Galérapagos, niark niark niark !
Galérapagos, vous avez peut-être pu croiser son chemin de quatre façons différentes : Sur la présentation des règles dans l'article caché sous la noix de coco ; dans la TTTV tournée chez Gigamic à Wimereux à l'occasion de la sortie de Yogi ; sur les derniers festivals où ils étaient présentés sur le stand Gigamic ou encore lorsqu'il s'appelait "Les naufragés de Figalaga" dans cette auto-édition de Laurence et Philippe Gamelin qui avait un bon succès d'estime pour ceux qui avaient tenté l'aventure.
Là, c'était au festival de Cannes 2017 !
Là, c'était chez Gigamic !
Alors, quand bien même Madame Mathilde vient le 26 septembre pour une Tric Trac TV qui s'annonce avec quasi-certitude pleine de fourberies et de couineries high-level autour de la table de l'officine, revenons à notre boite, tel un naufragé accroché à son radeau... boite déjà disponible pour une vingtaine d'euros dans nos chères boutiques.
La galère pour construire une pagode !
Nul besoin de revenir sur les règles présentées dans l'article cité ci-dessus... si ? Bon, rapidos, hein, j'ai un tourteau sur le feu de camps : il faut survivre en eau et nourriture le temps de construire le radeau avec autant de places, de réserves d'eau et de nourritures qu'il y a de survivants... Le truc, c'est que ce nombre de survivant peut grandement varier et que ça peut permettre à quelques uns d'être sauver... et les objets qu'on peut récolter sur l'épave vont peser lourd dans la balance.
En terme d'ambiance, Galérapagos se pose là ! Clairement ! Mais c'est une ambiance de type fourberies, trahisons potentiels, couinages & co ! Parce que même si, finalement, on peut tous s'en sortir en conjuguant ses efforts, en marchant main dans la main et en ayant un peu de chance, ça demande de la confiance et de l'abnégation... et là dessus, on peut faire confiance à la nature humaine, surtout dans un jeu... il finira toujours par en manquer ! C'est dingue comme, tant qu'il y a de l'eau et de la bouffe pour tout le monde, tout va bien ou presque (à part le mec, là bas, qui est aller visiter l'épave et qui n'a pas été bien clair sur la carte qu'il y a récupéré) ! Mais dés qu'il manque de l'eau (tu parles, à raison de 6 cartes météo sur 12 qui n'apportent pas d'eau ou juste ce qu'il faut pour celui qui va chercher de l'eau, ça arrivera immanquablement) ou de la nourriture, dés qu'un des joueurs trop gourmand ou malchanceux revient de la forêt piqué par les serpents et se retrouve "bouche inutile" le tour suivant ou encore que le mec, là bas, ça fait deux tours qu'il pioche dans les caisses de l'épave et ne participe à aucune activité pour le "bien commun", l'entente vole en éclat !
Et là, fourbissez vos arguments, préparez des alliances solides quitte à y sacrifier une de vos cartes "eau" ou "nourriture" pour sauver un allié (en espérant qu'il ne vous abandonnera pas agonisant sur la plage) parce que, dés que les votes commencent pour décider qui "sacrifier"... c'est le début de la fin ! Et ça, en terme d'ambiance autour de la table, c'est assez énorme ! Alors bien sûr, il faut être suffisamment bon joueur pour bien prendre les "mésaventures ludiques de votre avatar en jeu" mais immanquablement, le volume sonore finira par monter ! D'autant que regardez-moi ces rapaces de gauche et de droite autour de la victime pressentie, prêts à se partager ses cartes Épave... Faites attention à cette règle, ça pèse parfois lourd dans la balance d'avoir des cartes ! Il faut dire aussi, elles sont tentantes ces cartes Épave... que ce soit pour les potentielles réserves de nourriture ou d'eau, les objets utiles ou ce sacré révolver qui pourrait bien vous sauver la vie (si j'ai une balle) ou déclencher votre perte...
Comme disait Robinson : "Quand t'as plus d'balle... tu vaux peau d'balle !"
Et si tout ça ne suffisait pas, cette édition est vraiment aux petits oignons : le plaisir du sac en jute pour piocher avec angoisse les boules en bois de pêche ou de bois (si, si, ça a un sens) en espérant ne pas prendre la noire (Mo-mo-motus !), les paquets de cartes en forme de caisse en bois, comme l'intérieur de la boite qui laisse apparaître par des trous la plage, le présentoir en forme d'épave pour les cartes du même nom... Bref, tout participe à se mettre dans l'ambiance, justement, tout en permettant, par les illustrations et les joyeuses couleurs de Jonathan Aucomte de garder (la plupart du temps) un recul salvateur pour éviter d'y mettre trop d'amour-propre parce que ce n'est qu'un jeu... c'est vrai, quoi ! Bande d'enfoirés... si j'ai pioché 4 bois d'un coup, c'était pour nous sauver tous... et le pistolet, je ne l'ai utilisé qu'en légitime défense... de toute façon, vous m'auriez pas sauvé... salauds, va !... Hum, bref, pardon pour cette incartade... Galérapagos, c'est peut-être à ne pas mettre entre toutes les mains de joueurs trop sensibles... Pour tous les autres, qu'est-ce-qu'on va s'marrer à couiner :D
Certes, pas pour tous les joueurs, mais pour un jeu qui se joue de 3 à 12, préparez-vous à des parties d'anthologies, avec du souvenirs pour la suite... lorsque vous aurez coupé les ponts avec vos amis... Vivant... mais seul ! Niark niark niark !