La ligue de moralité du wargame vous présente :
Aujourd’hui nous allons aborder un thème difficile mais essentiel et ce n’est pas par hasard que je profite des congés de Monsieur Phal pour vous en entretenir (mais quand même ne lisez pas trop fort).
Nous savions déjà depuis quelques temps combien était plus que douteuse était la réputation des éditions Cocktail Games. Un chef d’entreprise versaillais (donc normalement respectable) est pris à plusieurs reprises en train de tricher dans des vidéos de présentation de ses propres jeux.
Les périodes électorales ont pour lui été de la manne bénie pour produire avec un jeune talent de la Bd comique d’extrême gauche non pas un mais deux jeux sur notre ex bien aimé président de la République en usant avec perfidie et bassesse des propos certes crus mais tellement humains de celui-ci.
Bien qu’ayant espéré se voir menacé de procès (il aurait mieux fait de nous consulter nous avons des contacts), c’est en vain qu’il a tenté la provocation en s’attirant à peine la ire molle d’un élu local réactionnaire. Raté.
Seulement voilà, le masque tombe désormais peu à peu et le punk qui se dissimule sous la cravate, un gilet improbable ou un pantalon taille basse tombante sur des mocassins vernis ne peut désormais qu’avancer à visage découvert.
Non les éditions Cocktail Games ne se nomment pas seulement ainsi parce qu’ils se sont spécialisés dans les jeux apéros pas chers aux illustrateurs sous-payés mais… Voyez donc par vous-même…
À la rentrée, tandis que les familles courbées sous le poids d’une prochaine catastrophe économique respirent l’air saturé d’emballages plastiques dans les temples de la consommation en profitant du répit de leur allocation rentrée pour acheter la nouvelle paire de Nike que se fera voler leur fils à la sortie des cours, Cocktail Games en profitera lâchement pour sortie sa prochaine provocation : “Happy Hour”.
Toujours dans une petite boîte métal, un concept dont l’ineptie a pourtant été démontré par des professionnels réputés, le jeu reprend des éléments traditionnel du jeu… à boire.
La chose est simple, vous réunissez quelques amis en évitant normands et bretons pour vos premières parties si vous êtes néophyte et vous vous installez autour d’une table en vous assurant de la présence dans votre entourage proche de verres, de boissons et d’un lieu d’aisance.
Informez ensuite des lois fondamentales du jeu correspondant à celle de la robotique d’Asimov :
- Pas de gros mots
- Pas de pointage du doigt
- Pas de pause pipi
Dès lors votre but sera de pousser les autres joueurs à enfreindre une de ces lois.
Cela se déroulera principalement en piochant des cartes et à réaliser l’action inscrite dessus. Prenons une carte de base : “Et glou et glou…” vous devrez boire le nombre de gorgées indiquées. Simple.
D’autres pourront obliger vos adversaires à boire leur verre cul-sec ou à faire un geste idiot le plus vite possible, d’autres encore plus élaborées vous permettront de créer de nouvelles lois.
Sachez que quelques rares cartes pourront vous exonérer de respecter la troisième loi mais que vous pourrez marchander celles-ci en cas d’urgence.
De temps à autre vous tomberez sur une carte Happy Hour et le tirage de la quatrième annoncera la fin de la partie et le vidage de votre verre.
Justement qui gagne ? Alors en relisant les règles, on s’aperçoit que pas grand monde finalement d’autant que le slogan du jeu est “Pas de gagnants, que des perdants !”.
Le jeu est proposé dès 18 ans et comme l’éditeur n’échappe à aucune perfidie, il est indiqué que le jeu n’est pas fait pour être joué avec des boissons alcoolisées.
Vous vous rendez donc bien compte que tout cela va nuire à l’image de sérieux que nous avons mis des années à forger dans le milieu du jeu de société. Je ne peux hélas que vous encourager à pratiquer plutôt l’élevage de porc en chambre avec des kubenbois, l’apprentissage de l’investissement dans l’immobilier avec parking gratuit, la joie de servir sa patrie en éradiquant les racailles étrangères dans un bon vieux wargame plutôt que de vous laissez aller à ces perversions mauvaises pour la santé et le pays.
Nous attendons la Tric Trac TV avec Monsieur Phal avec impatience…
Il fallait que cela fut dit.
Skaal !
“Happy Hour”
Un moment d’égarement d’Adam MacDonnald
illustré avant inondation par Stivo
Publié chez Cocktail Game’s not dead
Pour 3 à 10 pochetrons d’au moins 18 ans
Public très averti
Durée des bacchanales… à façon
Disponible vers les vendanges 2012 dans les 10€