Un air de magic dans l'air

Voilà une bien étrange chose...
Cela paraissait déjà étrange quand nous avions parlé des premières adaptations de jeux de société dits "en boîte" sur des supports informatiques comme les ordis, les tablettes et les téléphones. Mais que faisait-on ? étaient-ce encore vraiment des jeux de plateau ?
Jusqu'ici on voyait à peu près qui venait de qui. Qui est l’œuf et qui est la poule. Y compris pour les plus amusants aller et retour d'un jeu comme "Civilisation" qui, d'un jeu de plateau est devenu vidéo qui est redevenu jeu de plateau...
En annonçant la prochaine arrivée de "HearthStone" j'ai ouvertement l’impression de marcher dans les pas de mes confrères des jeux vidéos.
Parce que voilà l'affaire : ce jeu est un jeu de cartes informatique. Un jeu qui ressemble un peu beaucoup à "Magic" mais dans le monde de Warcraft. D'accord, il y a bien un JCC dans cet univers mais là où la chose devient amusante c'est que "HearthStone" n'a et n'aura jamais de cartes "réelles". Je suis donc en train de vous parler d'un jeu vidéo. Un jeu de carte sans cartes mais qui n'aurait jamais existé sans ses gentils prédécesseurs.
C'est un nouveau jeu où l'on retrouve les mécanismes classiques du genre des jeux de cartes de combats : deux joueurs symbolisés par un avatar qui ici aura 30 points vie et qui s'affrontent en invoquant des bestioles et des sorts dans le but de faire tomber les points de l'autre à 0.
Contrairement à Magic, pas de terrains qui permettent de récolter de la mana. Celle-ci arrivera tranquillement chaque tour, ce qui n'empêchera pas la bonne gestion de celle-ci puisque les invocations auront des coûts variés.
Tout ceci est destiné à améliorer le "gameplay" comme on dit dans les milieux pros. Le jeu est particulièrement accessible d'autant que les cartes de la version de base sont, somme toute, assez basiques même si les amateurs retrouveront avec plaisir tout l'esprit Blizzard-warcraft.
Que celles et ceux qui n'ont pas perdu un homme, une femme, un hamster, un chien, une ou deux années d'études à cause de ces saligauds me jettent la première pierre.
Bien entendu, le système commercial est parfaitement pensé et il sera possible d'acquérir de nouvelles cartes en remportant des victoires. Et puis comme un système qui fonctionne bien fonctionne bien; il sera également possible d'acheter des boosters virtuels de cartes avec dedans une carte rare ou qui brille (ou du moins son équivalent informatique). On est décidément en terrain connu.
Quel est donc l'intérêt de tout ceci. Je laisse chacun en juger d'autant que pour l"instant personne n'a vraiment testé la chose en profondeur.
Ce qui est certain c'est qu'aucune version informatique de "Magic" n'a jamais offert les mêmes plaisirs que le jeu de carte réel.
Il faut dire que celui-ci s'est créé au fur et à mesure des extensions et que si les règles tenaient sur un petit livret, celui des arbitres officiels est rempli de centaines et de centaines de pages d'exceptions et de cas particuliers. Vous imaginez bien qu'aucun algorithme ne peut prendre en compte sérieusement tout ces cas bien dissimulés aux joueurs néophytes.
Là, le développement se fait donc à l'inverse. Et du coup, il ne devrait même plus y avoir de cartes réelles. Ce qui présage d'une jouabilité bien maîtrisée par la petite équipe chargée du projet (une quinzaine de personnes).
Alors il semblerait qu'on appelle ceci un free-to-play... Free. Free c'est vite dit !
C'est prévu pour bientôt et donc on s'en reparlera surement...