HISTOIRE DE JEU : ROBINSON CRUSOÉ

HISTOIRE DE JEU de Mes “Parties” Pris

Je qualifierais de épique la soirée que j'ai passé hier entre amis à jouer à Robinson Crusoé. Il nous a fallu l'aide de JP de L'école du jeu pour finalement l'emporter contre cette île maudite.

S'échouer sur cette île n'était que le début de nos soucis. À quatre survivants, je croyais bien que nous avions assez d'aptitudes et d'habiletés pour quitter cette île sans trop de délais. Mais mère nature avait un tout autre plan! Nous fumes frappé très tôt dans notre aventure par de nombreuses tempêtes tropicales et des pluies torrentielles rendant l’exploration de l'île hasardeuse et entrainant des pertes régulières et vitales de nourriture. Je ne croyais pas qu'il serait si difficile d'amasser suffisamment de bouffe pour se nourrir à chaque soir. Mais ce fut le cas et ce fut le cas beaucoup trop souvent. Beaucoup trop de fois j'ai vu mes amis se tordre de douleur puisqu'ils n'avaient pas mangé depuis des jours. Nous devions tous nous priver à tour de rôle afin de maintenir l'équilibre du groupe. Un équilibre fragilisé par moments par les tempêtes dévastatrices, par les nuits froides sans feu pour se réchauffer, les prédateurs qui rôdaient constamment près du camp à l'affut du moindre faux pas de notre part et bien sure par le sentiment que nous partagions tous. La crainte d'être incapable d’amasser suffisamment de bois afin construire un abris et notre méga feu de plage qui servirait éventuellement à avertir les bateaux tout au loin dans la mer. "Peut être pourraient ils le voir et venir nous sauver" lâchait souvent notre cuistot. Ce cuistot parvenait toujours à garder espoir et ce malgré les pires moments. Il avait la foi. Je me souviens trop bien la journée où notre femme soldat accompagné de l’explorateur du groupe arrivèrent au camp en fin de journée tous ensanglantés avec un ours qu'ils avaient chassé à coup de pieux et de couteux. Ce soir là le cuistot a cuisiné un ragoût de pattes d'ours fantasmagorique et nous a lu des passages de la bible. C'est étrange, moi menuisier athé au cœur dur, fut très réconforté par l'harmonie de la bonne nouvelle mélangée au crépitement d'un feu magnifique qui illuminait la plage en entier. Ce soir là, le groupe au complet avait repris moral. Cette état de bien être fut de courte durée pour ma part puisque le lendemain, alors que je réparais la toiture de notre abris, bien sure endommagé par la météo, la malchance me frappa en pleine face ou en pleine cuisse devrais-je dire. Une inattention et shlack! Un coup de scie dans la cuisse. Une blessure grave. Celle qui nous donne un frisson froid dans le dos pas par la douleur qu'elle engendre mais par la prise de conscience qu'elle nous inflige immédiatement. Ho merde! Je suis dénutrie sur une île perdue sans médicaments. Le frisson de la mort! Dans les semaines suivantes, je me souviens que de la douleur et l'odeur que dégageait ma jambe. Elle était noir et recouverte souvent de mouches. J'avais même plus la force de les chasser avec la boucane de ma pipe. D'ailleurs, fumer ne m'intéressait plus. Je glissait tout doucement vers un autre monde et je n'avais plus de force pour combattre. Tout était brouille et intemporel mais je me souvient clairement d'avoir répété dans ma tête quelques passages de la bible que nous avait lu le cuistot en pensant que cela serait suffisant pour être sauvé. Dieu venez me chercher ! J’ouvris les yeux pour m'apercevoir que Dieu était plutôt bel homme, rasé et vêtu de blanc. À ses côté, la femme soldat, belle comme je l'avait jamais vu auparavant, l'explorateur, sourire aux lèvres et le cuistot habillé d'un veston marin. Dieu se pencha vers moi pour m'annoncer que je venait de perdre ma jambe mais que j'étais maintenant sain et sauf. Ça m'a bien pris quelques minutes pour réaliser que j’étais dans l'infirmerie d'un bateau de croisière. Pendant mon absence, mes amis avaient réussit l'impossible. Ils ont mené à terme notre objectif. Le feu fut si grand qu'un bateau qui passa à ce moment, à plusieurs kilomètres de l'île, le SS Ludique fut averti et s’amena pour nous évacuer de l'île maudite.

On me dit que je serai capable de marcher à nouveau et que je pourrai reprendre le court de la vie. Bien que j'en suis ravi, j'ai le sentiment que quelque chose me manque. Quelque chose que j'ai laissé sur cette terre maudite. Je sais que je suis fou, mais je dois y retourner. Est-ce l'aventure, la recherche de soi ou simplement la folie qui m'appelle ? Peut importe, j'y retournerai que ce soit en solo ou en groupe et je vaincrai à nouveau Robinson Crusoé!

Voici le type de récit que peut nous amener un bon jeu de société entre amis!


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TiClou

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