[Hop la bille][Hop la puce][Hop le J’ton]
Si l’intérêt d’un festival ludique est de pouvoir jouer et découvrir de nouveaux jeux, il y a aussi le plaisir de rencontrer les auteurs et les éditeurs pour avoir toutes les petites histoires autour de tel ou tel jeu. Florent Toscano est de ceux-ci, et c’est avec les deux casquettes qu’il nous interpelle au Brussels Games Festival pour jouer au dernier-né de la gamme “Hop le …” commencée avec Hop la puce et Hop la bille : Hop le j’ton
où l'on reconnaît Hop la puce, Hop la bille... Hop le j'ton, bien sûr...
Et qui sait... la suite ?
Disponible dés cette semaine, ce troisième jeu illustré par Tony Rochon vous propulsera normalement dans les méandres des parfums de vos enfances, avec, cette fois, non pas la madeleine (n'en déplaise à Proust), mais plutôt la barbapapa, les pommes d'amour, le claquement des carabines à plombs et les musiques trop fortes du manège qui tourne et des auto-tamponneuses. Bienvenue à la fête foraine, celle de l'auteur, celles des vacances de son enfance dans le village de Chaveroche, en Corrèze.
Reprenant les lignes du credo des jeux Opla, Hop le jeton est 100% "made in France" avec un tourneur, Marc Patel, pour tous les j'tons en hêtre. Isère, Drôme, Hérault sont également de la partie.
Té, Marius... tu pousses, alors ?
Reprenant ses souvenirs enfantins, c'est, cette fois, le pousse-pièce qui est mis en scène. L'esprit du jeu, où l'excitation de voir les pièces insérées pousser d'autres tas de pièces pour espérer voir tomber le cadeau tant attendu, s'incarne de façon ingénieuse et simple dans l'excitation de voir tomber des jetons blancs, gris, noirs (1, 2 et 3 points) par la poussée de nos propres pions (de 1 à 3) insérés entre deux lignes fixes puis poussé par le haut de la boite, installée à semi-califourchon sur la bas de la boite renversée... une image vaut mieux que mille mots :
Comme en 2013, et parce que cette gamme est portée par une histoire personnelle que nous vous invitons à découvrir dans l'article (juste ici, sous le j'ton), l'auteur-éditeur, avec toute une bande d'amis, a organisé un fête dans l'école du village même de sa grand-mère Odette Louradour, institutrice des lieux... lieu qui inspire donc cette gamme. Les anciens élèves en profitent pour se retrouver, évoquer ce temps et refaire la photo de classe. Tony Rochon y était présent pour dédicacer les jeux, ainsi que tout un ensemble d'invités tel Chamboultou, Les Billes du Val de Drôme, Mirabelle Jeux, Bille en Brousse, Paille Editions pour proposer moult animations et jeux anciens.
La photo de classe, 60 ans ou presque après...
Allez, hop, on en r'fais une !
Et, que ce soit par le plaisir de retrouver des joies enfantines autant que le plaisir même de jouer au jeu, avouons le petit coup d'coeur. Hop le J'ton se joue rapidement, facilement et avec la même excitation en attendant la "magie" de la poussette : voir les J'tons évoluer, tourner et finalement partir à gauche alors que nous les encouragions à pousser à droite, s'enthousiasmer de pouvoir récupérer deux jetons à sa couleur lors du tour d'un autre joueur... et enfin marquer l'ultime 7ème point.
Attention, de là à penser qu'il ne s'agit que d'un petit jeu simple à l'ambiance sympathique pour des parties rapides, non ! D'une part parce qu'il y a moyen de jouer en étudiant les lignes de poussées pour maximiser ses chances de l'emporter mais également, d'autre part, les décisions à prendre dans la gestion de ses j'tons est intéressante. Faut-il que je joue mes deux derniers j'tons parce que je pense que j'ai un j'ton à trois points à prendre ? Prendrai-je le risque de ne pas jouer pendant un tour ou deux, le temps que je récupère des jetons ? ce retard sera-t-il préjudiciable pour la victoire ? Tout ce qu'il faut pour être intéressé à la partie.
Nous recevrons prochainement Florent Toscano dans la TTTV pour vous montrer tout ça, mais en attendant, si vous avez l'occasion d'y jouer (à Orléans Joue, Ludimania ou dans un autre festival ludique de la rentrée), n'hésitez pas et rappelez-vous avec délice les souvenirs qui vont avec !
