Plus ludique que la Bible
À l’origine, Warhammer 40,000 n’était qu’un jeu de baston avec figurines pour ados attardés. Puis virent toute une série d’auteurs qui transformèrent un background indigent en véritable chef d’œuvre. Et l’hérésie d’Horus est l’acte fondateur de cet univers. Le moment où les forces de l’Empire se divisent, se trahissent et se battent pour finalement servir de terreau à tout ce qui a été écrit et joué par la suite.
Quoi de plus normal qu’un éditeur se décide un jour à créer un jeu qui rendrait vraiment hommage à cette partie de l’histoire de WH40K. Bon, les plus vieux d’entre-vous se souviennent que Games Workshop avait, en son temps (1993), déjà édité un wargame mais ça n’avait rien de génial (mais bon, pour l’époque on leur pardonne). Mais ici, Fantasy Flight Games a mis les petits plats dans les grands et nous propose une expérience ludique extrême. Autant dans le matos que dans les règles, tout est énorme, surpuissant et grandiose. Jugez plutôt : le jeu contient un plateau de jeu énorme (80cmx50cm), plus d’une centaine de figurines et une durée de jeu du même tonneau (près de 3 heures). Sans compter les 44 pages de règles et les 10 pages de nouvelle qui nous raconte l’histoire que l’on va jouer. Pour un wargame à deux joueurs, c’est une expérience qui mérite d’être vécue.
D’autant que le système de jeu est très original. Je ne parle pas des combats, événements et autres bombardements mais c’est bien le système d’initiative et d’action qui change de ce que l’on voit d’habitude. Pas de tour de jeu, pas de phase stricte, tout est imbriqué.
Chaque joueur déplace sur une piste d’initiative son jeton d’initiative. Genre, il fait une reconnaissance, cela lui coûte 1 point d’initiative et il avance son jeton vers la droite d’une case. Son adversaire fait de même mais lance un assaut généralisé qui lui coûte 3 et déplace son jeton de 3 cases vers la droite. Et c’est celui dont le jeton est le plus à gauche qui joue. Dans ce cas précis c’est le premier joueur qui fait sa prochaine action. Et il pourra jouer tant qu’il n’aura pas dépassé le jeton de l’autre joueur. Selon le « coût » de chaque action, soit les joueurs vont alterner les actions comme dans un jeu normal, soit un même joueur va jouer plusieurs fois de suite s’il se contente d’actions courtes. En plus, sur certaines cases de la piste on trouve des événements à résoudre, des phases d’entretien et même la fin du jeu. Je conçois bien que sans voir la piste ni lire les règles, mon explication est un peu fumeuse, mais faites-moi confiance, c’est bien !
Les autres mécanismes ne sont pas en reste et représentent à merveille la nature du conflit : des villes entières explosent, des régiments sont broyées sous les pas de gigantesques robots de combat et les primarques (les space marines originaux) sont capables de gagner une bataille à eux seuls (ou presque). Quant au combat entre l’Empereur et Horus, il sera forcément grandiose.
Mais pour connaître le fin mot de l’histoire, il faudra jouer ou attendre une prochaine annonce (pour la VF) où je vous raconterais tout cela en détails.
Horus Heresy
Un jeu de Jeff Tidball
Edité chez Fantasy Flight Games (et bientôt chez Edge)
Pour 2 joueurs
Disponible en anglais dès maintenant et très très vite en français (on vous tient au courant)
Prix 100 dollars pour le moment